Affichage des articles dont le libellé est Chine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Chine. Afficher tous les articles

dimanche 16 octobre 2022

Devant les apparatchiks du PCC, Xi Jinping vante la supériorité du modèle chinois



Par Sébastien Falletti le 15 octobre 2022

Sous un tonnerre d'applaudissements des apparatchiks, Xi Jinping est monté à pas comptés à la tribune, écrasant l'épaisse moquette rouge, pour lancer de facto son troisième mandat sans partage, à la tête de la Chine. Sous les ors staliniens du grand hall du Peuple, à Pékin, le président chinois a vanté son bilan lors d'un discours fleuve donnant le coup d'envoi du 20e Congrès du Parti ce dimanche 16 octobre, le plus grand rendez-vous politique de la seconde puissance mondiale, où il compte décrocher un troisième mandat hors norme. Assis en rang d'oignon derrière lui, les sept membres du Comité Permanent du Politburo, le « saint des saints » du régime communiste, engoncés dans leurs costumes sombres applaudissent avec zèle pour certains, plus mollement pour d’autres, une tasse de thé à portée de main. Certains ne seront plus là, à l'issue de ce Congrès qui dévoilera la future équipe dirigeante du pays d'un 1,4 milliard d'habitants.

Le dirigeant le plus autoritaire depuis Mao a réaffirmé sa détermination à avancer le modèle chinois, contre vents et marées, dans un contexte de tensions avec les États-Unis, balayant les critiques internationales sur sa stratégie sanitaire draconienne, ou le conflit en Ukraine, jamais évoqué, pour appeler la Chine à l'endurcissement, à l'heure où sa croissance pique du nez. « Face aux changements drastiques de la situation internationale, nous avons maintenu notre détermination stratégique » s'est félicité Xi, chantre d'une renaissance patriotique, lors d'un discours de 104 minutes. Une formule qui tranche avec le triomphalisme affiché ces dernières années par la propagande qui serinait que « le vent de l'histoire pousse vers l'Est ».

Ce prince rouge forgé à la discipline de la rééducation à la campagne durant la Révolution culturelle a exalté « l'esprit de lutte », un terme qu'il a martelé à dix-sept reprises, comme un appel à la mobilisation face aux défis grandissants auxquels fait face le pays. Avant de dramatiser les enjeux, en soulignant que la Chine faisait face à un moment « critique », alors que les stratèges rouges dénoncent une stratégie méthodique « d'encerclement » par Washington. « Il a su créer un sentiment d'urgence pour mieux justifier son pouvoir » décrypte Christopher Johnson, ancien analyste de la CIA. Un argument massue pour prolonger son règne au-delà des dix ans observés par ses prédécesseurs. Et défendre ses méthodes autoritaires, se vantant d'avoir mis au pas les manifestants pro-démocratie à Hongkong, « passé du chaos à la gouvernance », grâce à une implacable loi sur la sécurité nationale (NSL).

Face à Taiwan, Xi Jinping a réaffirmé sa détermination à accomplir la « réunification » en privilégiant la voie « pacifique », avant d'agiter la menace d'une opération militaire si l'île démocratique refusait de rentrer dans le rang. « Nous ne nous engagerons jamais à abandonner le recours à la force et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires », a-t-il précisé.

Stratégie sanitaire implacable

La Chine devrait encore rester durablement barricadée derrière sa grande muraille de la quarantaine, à rebours de la planète, à l'aune de ce discours d'ouverture. Xi a réaffirmé sa stratégie « Zéro Covid », érigée en dogme nationaliste, et symbole de la supériorité du modèle chinois face au laxisme présumé des démocraties occidentales. Pékin a « protégé au plus haut point la sécurité et la santé du peuple et a atteint des résultats positifs significatifs » a déclaré le dirigeant de 69 ans, justifiant cette stratégie sanitaire implacable, marquée par des confinements et des tests PCR obligatoires à répétition face à omicron. Le régime se vante d'avoir enregistré officiellement 5226 morts du Covid, contre plus d'un million aux États-Unis. 

Le Quotidien du Peuple a douché les espoirs des investisseurs, et de nombreux habitants d'une réouverture du pays après le Congrès dans un éditorial fustigeant l'approche suivie par la plupart des pays de la planète qui tentent de « vivre avec le virus », dénoncée comme un signe de faiblesse. Le rudimentaire système sanitaire chinois est à la merci d'une vague épidémique qui pourrait entraîner de nombreux décès sur une population privée des vaccins ARN Messager des laboratoires occidentaux, sur décision de Pékin.

Lire la suite sur Le Figaro

mardi 27 septembre 2022

À l’ONU, la leçon du président Serbe sur l’Ukraine et l’OTAN

 

Par Pierre Boisguilbert le 26 septembre 2022

Le discours le plus pertinent n’a pas été le plus médiatisé. Les médias ont préféré les platitudes de Macron et les rodomontades du gérontocrate américain, mais ce qu’il faut souligner c’est la démonstration du président serbe Aleksandar Vucic. Une voix européenne en dissidence qui explique parfaitement les réticences de certains pays à s’aligner sur la croisade anti russe de Washington.

Non, l’intégrité territoriale n’est pas un principe inviolable. Non, le conflit ukrainien n’est pas le premier en Europe depuis la deuxième guerre mondiale.

Dans son discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le dirigeant serbe a assuré que son État respectait l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris celui de l’Ukraine, mais pointé du doigt le fait que beaucoup décrivent les hostilités entre Moscou et Kiev comme « le premier conflit sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale ». Le président serbe Aleksandar Vučić, a demandé des explications aux pays occidentaux : pour quelle raison ont-ils des points de vue différents sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de la Serbie, étant donné qu’ils soutiennent Kiev dans sa lutte contre la Russie, mais ont approuvé l’indépendance du Kosovo ? Selon lui, la Serbie « n’a jamais mis le pied » sur le territoire de quiconque, mais cela « n’a pas empêché les 19 pays les plus riches de l’OTAN d’attaquer un pays souverain sans décision du Conseil de sécurité des Nations unies ». L’OTAN a occupé le Kosovo en 1999, après une campagne de bombardement de 78 jours contre ce qui était alors la Yougoslavie. La province a déclaré son indépendance en 2008 avec le soutien de l’Occident. Si les États-Unis et la plupart de ses alliés l’ont reconnue, de nombreux autres pays, dont la Russie et la Chine, ne l’ont pas fait.

Aleksandar Vučić a également déclaré que si l’OTAN s’est engagée à respecter la pleine intégrité territoriale de la Serbie, cela n’a pas empêché de nombreux pays occidentaux de reconnaître unilatéralement la province séparatiste du Kosovo en 2008.

Plus tôt dans la journée du 20 septembre, le président serbe a averti que le monde se rapprochait d’une guerre mondiale, ajoutant que « l’ONU a été affaiblie », étant donné que les grandes puissances « ont pratiquement détruit l’ordre de l’ONU au cours des dernières décennies ». Cela confirme l’hypocrisie américaine et de son bras armé de l’OTAN. On peut également parler de l’Irak ou de la Libye.

Comme toujours il n’y a qu’une chose de pire que les mauvais sentiments ce sont les bons sentiments… surtout quand ils sont des prétextes.

Polémia

vendredi 23 septembre 2022

Panneaux solaires : des fonds européens contre nos entreprises françaises ?

 


Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement européen du 23 septembre 2022


L’arrivée du constructeur sino-norvégien de panneaux photovoltaïques REC Solar, en Moselle, était annoncée en grande pompe en novembre 2020. À la clé, la création de plus de 1800 emplois était prévue.

Nous apprenions par ailleurs en juillet de cette année que celui-ci allait bénéficier avec 17 autres projets liés aux énergies propres, d’une somme de 1,8 milliard en provenance directe du Fonds d’innovation de l’Union européenne

Sur le papier, il s’agit d’une excellente nouvelle pour notre région durement touchée par la désindustrialisation, à l’instar de l’emblématique usine Smart d’Hambach qui arrêtera sa production d’ici 2024.

Pourtant, nous apprenons aujourd’hui que REC Solar est en passe de revoir ses ambitions à la baisse.

Les subventions européennes nous obligent désormais à nous questionner sur cette entreprise aidée en partie avec l’argent des Français, puisque l’État lui-même, en plus des sommes allouées par la Commission européenne, a prévu de mettre plus de 400 millions d’euros sur la table.

L’entreprise dont le siège se trouve à Singapour était encore récemment détenue par le chinois ChemChina. Déjà l’an dernier, les risques de transfert de technologies ou de vol de propriété intellectuelle inquiétaient à juste titre puisqu’il faut rappeler que le contrat stipule que REC Solar serait autorisé à exploiter les recherches sur les panneaux solaires issues de l’organisme public qu’est le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Un problème qui persiste puisqu’en octobre 2021, la société s’est vue rachetée par la société énergétique indienne Reliance Industries. La Lorraine se souvient de ses déboires avec ArcelorMittal, née en 2006 du rachat d’Arcelor par le groupe indien, et dont la fermeture du site de Florange reste dans tous les esprits.

Dès lors, sommes-nous prêts à accepter que toutes ces aides permettent que des entreprises étrangères puissent s’occuper de la transition écologique ?

C’est d’autant plus vrai que la filière française de panneaux photovoltaïques a très vite fait part de ses inquiétudes. Il est évident que l’arrivée de cette grande usine assombrit de facto son avenir et ses perspectives futures face à un tel concurrent sur notre sol. Sans l’arrivée de REC Solar à Hambach, les constructeurs français « parlent d’un véritable boulevard » étant donné les nouvelles obligations européennes en termes de transition écologique.

Face aux risques de voir la France perdre encore davantage de souveraineté, ne devrions-nous pas défendre avant tout nos fleurons français ?

Au Rassemblement National, nous le pensons !


RN