dimanche 10 décembre 2023
dimanche 29 octobre 2023
jeudi 28 septembre 2023
Syriens déplacés au Liban : la France et l’Europe aux abonnés absents !
France-Liban : une amitié historique qui oblige
La France et le Liban entretiennent un lien ancien et ininterrompu depuis la charte du 24 mai 1250 dans laquelle Saint-Louis se proclame protecteur des chrétiens maronites. Ce lien fut renforcé au XIXe siècle lorsque la France intervint pour faire cesser les affrontements entre Druzes et Maronites et connaît même son apogée au lendemain de la Première guerre mondiale lorsque le Liban fut « sous mandat français », c’est-à-dire une forme de protectorat français au Moyen-Orient.
En tant que parlementaire, français et chrétien, il me semble naturel et impérieux d’entretenir et de consolider l’amitié avec le Liban en y rencontrant notamment les acteurs institutionnels et religieux ainsi bien-sûr que les dirigeants et députés des partis politiques (Courant patriotique libre, Kataeb et Forces Libanaises).
J’ai également pu longuement m’entretenir avec le président de la République sortant, le général Michel Aoun. Son mandat s’est achevé il y a déjà plusieurs mois maintenant mais il n’a toujours pas de successeur. Une vacance qui illustre, sinon l’instabilité, du moins l’incertitude politique qui frappe le pays.
Un pays en crise(s)
Le pays du cèdre subit une grave crise économique depuis plusieurs années, aggravée par l’explosion du port de Beyrouth en 2020, mais, surtout, le pays fait face à une arrivée massive de déplacés syriens depuis 2013.
Ils sont à présent plus de deux millions dans un pays qui compte à peine quatre millions de Libanais ! Certains sont arrivés pendant la guerre, mais beaucoup d’autres sont arrivés bien après et continuent d’affluer. Ces déplacés représentent désormais plus du tiers de la population actuelle du Liban et ce chiffre s’accroît quotidiennement en raison des nombreuses naissances dans les camps et villages qu’ils occupent.
Les organisations internationales (l’ONU via le HCR) mais aussi l’Union européenne et de nombreuses ONG sont présentes sur place, et apportent des aides financières et matérielles aux Syriens ce qui incite ceux qui sont au Liban à y rester et pousse ceux qui n’y sont pas encore à y venir. Cette politique qui vise à fixer durablement les populations syriennes au Liban est totalement irresponsable et dangereuse.
Il en résulte en effet un Liban asphyxié dont les services publics, sociaux, scolaires et sanitaires sont saturés, dont les infrastructures sont insuffisantes et les ressources énergétiques en pénurie.
Cette grave crise migratoire atteint même l’équilibre religieux du pays. Les chrétiens sont de moins en moins nombreux, représentant sans doute à peine 25% de la population. Pire, ils sont déclassés et les aides apportées par les ONG vont prioritairement aux déplacés syriens.
Rien ne justifie aujourd’hui le maintien de ces déplacés sur le sol libanais : à l’exception du secteur d’Idlib au nord du pays, la Syrie n’est plus en guerre. Les aides internationales, humanitaires et caritatives doivent donc y être déployées pour faciliter le retour des déplacés sur leur terre natale. La politique actuellement menée aboutit à déraciner deux peuples : des Syriens entassés dans un territoire libanais exigu sans perspective d’un avenir meilleur, et des Libanais dépossédés de leur propre pays après tant d’épreuves et de guerres qui les ont meurtris ces dernières décennies.
Entraide et solidarité entre chrétiens d’Orient et d’Occident
J’ai pu échanger avec des représentants d’associations sur place qui viennent spécifiquement en aide aux chrétiens. Parmi elles, SOS Chrétiens d’Orient qui intervient pour les aider à vivre dignement. Les bénévoles réalisent ici un travail admirable. Ils incarnent cette belle jeunesse française engagée qui refuse de céder à la fatalité et qui se bat, concrètement et humblement, pour préserver le berceau de notre civilisation.
Les Libanais ne peuvent hélas plus se contenter d’aides d’urgence. Des solutions pérennes doivent être trouvées pour leur permettre de vivre décemment sur leur terre.
L’urgence de rétablir le dialogue avec la Syrie
Il est temps que l’Union européenne mette fin aux sanctions économiques contre la Syrie (qui touchent en réalité davantage la population que le pouvoir) et que nous privilégions à nouveau la voie diplomatique avec le gouvernement de Damas. Il est en effet illusoire de penser que le retour des Syriens puisse avoir lieu dans des conditions humaines satisfaisantes sans un rétablissement des liens politiques avec la Syrie.
L’Europe et la France ne peuvent détourner le regard et doivent prendre part à ce processus d’apaisement. Nous le devons aux Libanais au nom de l’amitié historique qui unit nos pays bien-sûr, mais n’oublions pas aussi que l’instabilité du Liban aurait des répercussions sur l’ensemble de la région et conduirait à des flux migratoires massifs qui atteindraient nécessairement le continent européen.
Par Nicolas Bay, Vice-Président de R! le 27 septembre 2023
lundi 5 décembre 2022
lundi 31 octobre 2022
mercredi 26 octobre 2022
mardi 25 octobre 2022
lundi 24 octobre 2022
dimanche 23 octobre 2022
Alexandre Cormier-Denis : « la France s’enfonce dans l’ensauvagement ! » , Livre Noir le 22 octobre 2022
mercredi 31 août 2022
Katya Kopylova, diplomate russe : “La réponse en cas d’attaque sera radicale !”, Livre Noir le 31 août 2022
mercredi 20 juillet 2022
mardi 12 juillet 2022
mercredi 6 juillet 2022
Ukraine, Syrie, Afghanistan : quelles influences américaines ? Livre Noir, Avec Régis Le Sommier le 6 juillet 2022
dimanche 19 juin 2022
Alexandre Del Valle : l’Ukraine va-t-elle perdre la guerre ? Livre Noir le 15 juin 2022
mercredi 15 juin 2022
jeudi 2 juin 2022
L’Union des démocrates musulmans français présente 85 candidats aux législatives
Fort d’une décennie d’expérience, l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) présentera 85 candidats aux élections législatives les 12 et 19 juin 2022. Des candidats qui, s’ils sont élus, porteront des idées radicales.
« Quels partis politiques ont réellement œuvré pour endiguer les discriminations et inégalités qui touchent spécifiquement les citoyens de confession musulmane ? » s’interroge l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) sur son site internet. Fondé en 2012, ce parti, classé à gauche de l’échiquier politique, entend défendre les droits des musulmans en France, quitte à être accusé de communautarisme.
Cheval de Troie de l’islamisme ?
Pour les élections législatives, l’UDMF présente donc 85 candidats, dont 30% seulement en Ile-de-France. L’objectif : lutter pour faire entendre « la grande majorité silencieuse » face aux islamophobes et à la « gauche saucisson-pinard et athéiste« . Auprès de Marianne, Nagib Azergui précise le projet de son parti. S’ils assurent ne pas porter de projet religieux et ne pas être le cheval de Troie des Frères musulmans en France, l’UDMF entend lutter contre « l’islamophobie, ce fléau que personne n’ose dénoncer et qui contamine de jour en jour notre démocratie.«
Les propositions du parti en faveur des musulmans sont donc claires. Revenir sur la loi de 2004 qui interdit le voile à l’école, abolir la loi de 2010 qui interdit de masquer son visage dans l’espace public et lutter contre « la banalisation de l’islamophobie » en France. Ainsi, comme Marianne le souligne, le parti propose une loi qui « condamnera toute diffusion de discours de haine envers la communauté musulmane et permettrait, notamment en France, au ministère de l’intérieur de dissoudre toutes associations ou groupements islamophobes, tous médias qui exploitent cette littérature islamophobe pour se faire du profit. »
Pourtant, le parti de Nagib Azergui assure ne pas être communautarisme. Toujours est-il qu’en affiche de campagne, l’UDMF a choisi de représenter une femme voilée regardent vers l’avenir.
Le 2 juin 2022
mercredi 25 mai 2022
mercredi 11 mai 2022
Les itinérances de Robert Ménard
Dans une tribune publiée dans Le Figaro, ce mardi 10 mai, Robert Ménard souhaite qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité à l’Assemblée nationale. Longtemps présenté comme chantre de « la droite hors les murs » cette prise de position est en réalité un énième retournement de veste pour le maire de Béziers.
« Une majorité pour Macron, moindre mal face au danger que représente Mélenchon». C’est par ces mots que Robert Ménard appelle à « faire bloc » derrière la majorité présidentielle pour les élections législatives à venir. Selon le maire de Béziers, depuis l’alliance des partis de gauche, la véritable menace pour la France vient de « la dynamique de la France insoumise et de ses alliés. » Face à ce « danger palpable » il exhorte donc les Français à soutenir la majorité présidentielle pour sauver la France.
Cette tribune n’a pas manqué de faire réagir les internautes et la classe politique, notamment à droite. « [Il est passé] de reporters sans frontières à politicard sans valeurs » publie sur Twitter un soutien du camp national. De son côté, Florian Philippot l’accuse de vouloir prétendre à un poste au sein de la Macronie.
Les retournements de veste de Robert Ménard
Pourtant, il y a quelques semaines, Robert Ménard soutenait encore la candidature de Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle. Mais dès le soir du second tour, le maire de Béziers n’hésitait pas à tacler le score historique – 42% – de la candidate du Rassemblement National qu’il qualifiait alors de « défaite. »
Ce retournement de veste n’est pas le premier pour le fondateur de Reporters sans frontières. Si au début de la campagne, Robert Ménard plaidait pour une alliance des candidatures d’Eric Zemmour et Marine Le Pen, il n’en est plus rien aujourd’hui. Ainsi, dans sa tribune du Figaro, Robert Ménard dénonce avec vigueur ces « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou Pétain. » Selon lui, « cette droite, confite de nostalgie, est un repoussoir. » Pourtant, il y a encore quelques mois, Robert Ménard, lui-même, appartenait à ce camp qu’il dénonce aujourd’hui.
Sur la question migratoire également, Robert Ménard n’est plus à quelques incohérences près. Durant de nombreuses années, le maire de Béziers fustigeait l’arrivée massive de migrants sur le sol français, notamment de migrants syriens. Il avait alors, à cette époque-ci, des mots durs à leur égard. Au-delà d’un photomontage dénonçant leur arrivée dans sa ville, il s’était opposé à la scolarisation des enfants de migrants. Mais face à l’afflux de réfugiés venus d’Ukraine, l’ancien de Reporters sans frontières rétropédale. Sur tous les plateaux de télévision, il fait son mea culpa. « J’ai honte » explique-t-il avant de donner les raisons de son évolution.
Ces différents changements de cap idéologiques, conduisent Marion Maréchal à la conclusion suivante : « Il change d’avis sur tout, en permanence. » (LCI).
Le 11 mai 2022