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dimanche 12 février 2023

«La sécurité des citoyens est notre priorité absolue», déclare Trudeau



Le premier ministre Justin Trudeau est attendu dimanche soir à Whitehorse, dans le Territoire du Yukon, où un objet volant a été abattu par un avion de chasse du NORAD samedi parce qu’il « violait l’espace aérien canadien ».

« La sécurité des citoyens est notre priorité absolue. C’est pour ça que j’ai pris la décision d’abattre cet objet non identifié », a déclaré le premier ministre dans une brève déclaration aux médias dimanche matin à Ottawa.

Si cette visite était déjà prévue dans la capitale du Yukon, dans le cadre des festivités du 50e anniversaire du Conseil des Premières Nations du Yukon, le premier ministre aura sans doute à répondre aux questions concernant cet autre « ballon », selon le qualificatif utilisé par le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, la veille alors qu’il accompagnait la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, pour faire le point sur la situation.

Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) a révélé publiquement la présence de l’objet au-dessus du grand nord canadien samedi après-midi et c’est un avion de chasse américain F22 qui l’a abattu.

Trudeau ira sur le terrain

 

« Ce soir [dimanche], je vais rencontrer des chefs autochtones, dont des chefs qui pourraient être affectés par la descente de l’objet et demain matin, je vais parler au premier ministre du Yukon », a précisé M. Trudeau.

« Vous voyez à quel point le NORAD, le Canada et les États-Unis prennent au sérieux ces menaces potentielles. On va en savoir plus quand on analysera l’objet qu’on trouvera sur le terrain », a souligné le premier ministre.

Justin Trudeau a réitéré avoir eu des discussions avec le président américain, Joe Biden, concernant ce nouvel incident dans l’espace aérien nord-américain, comme il l’avait d’abord indiqué dans une série de gazouillis samedi.

En conférence de presse samedi soir, la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, affirmait qu’il est trop tôt pour savoir avec certitude si l’objet « cylindrique » qui a été abattu au-dessus du Yukon samedi provenait de Chine, mais elle a tout de même laissé entendre qu’il pourrait effectivement s’agir d’un autre « ballon espion » chinois.

« Selon les premières indications, cet objet est potentiellement similaire à celui qui a été abattu au large de la Caroline du Nord, même s’il est plus petit et de forme cylindrique », a mentionné Mme Anand, en référence au ballon chinois détruit le 5 février par les États-Unis.

Si Mme Anand a parlé d’un « objet cylindrique » tout au long de son point de presse, le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a qualifié l’objet de « ballon » lors de la même rencontre avec les journalistes.

Troisième incident

 

L’objet abattu samedi au Yukon est le troisième à avoir violé l’espace aérien nord-américain au cours des deux dernières semaines, mais le premier dont la présence a été révélée alors qu’il survolait le Canada.

Un présumé « ballon espion » chinois était rentré aux États-Unis après avoir survolé l’Alaska et certaines parties de l’ouest du Canada il y a deux semaines, avant d’être identifié publiquement le 1er février. Le ballon a été abattu au large de la Caroline du Nord le 5 février.

Un deuxième objet a été abattu après avoir volé dans l’espace aérien de l’Alaska vendredi. Les responsables américains n’ont fourni aucun détail sur la nature de cet objet, sauf pour dire qu’il était différent du premier ballon chinois. Il a également été abattu.

Par Helen Moka (La Presse Canadienne) le 12 février 2023

Le Devoir

mardi 3 janvier 2023

Le Canada veut interdire aux étrangers d’acquérir une maison ou un appartement pour privilégier les citoyens



Le Canada vient de prendre une mesure radicale. Depuis le 1er janvier 2023, les étrangers n’ont plus le droit d’acheter de logements, et cela, pour une durée de deux ans. Lors de la campagne électorale de 2021, le Premier ministre Justin Trudeau avait proposé cette mesure dans son programme. Cette dernière vise à lutter contre le manque d’appartements et de maisons.

Cela fait plusieurs mois que le pays d’Amérique du Nord subit une sévère crise du logement. Comme une majorité de nations, le Canada est en proie à l’inflation. L’été dernier, la Banque du Canada a relevé quatre fois les taux d’intérêt. Une action qui a eu des conséquences non négligeables. « À moins qu’il y ait une grosse baisse du prix des maisons, ce qu’on n’entrevoit pas, forcément, lorsque les taux d’intérêt augmentent, ça limite l’accessibilité davantage », souligne l’économiste Jean-François Perreault, interrogé par Radio-Canada. Des prix qui augmentent, mais les salaires sont devenus insuffisants pour accéder à la propriété. Selon plusieurs études, il est nécessaire de percevoir un salaire de 220.000 dollars canadiens par an (167.000 euros) afin d’acquérir une maison. De l’autre côté, le salaire moyen était de 65.773 dollars par an (soit 50.250 euros) en septembre 2021. Si acheter devient difficile, louer l’est aussi, avec une augmentation des loyers de plus de 10 %. À titre d’exemple, avant le 1er juillet 2022, le Québec comptait « 750 ménages locataires qui n'avaient pas trouvé de logement », résume la porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Véronique Laflamme.

Face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de privilégier les citoyens canadiens face aux étrangers. À noter qu’il est cocasse, pour ce gouvernement très permissif sur l’immigration, de prendre des décisions privilégiant le natif plutôt que l’immigré. Cela étant dit, le Premier ministre a prévu des exceptions pour les  ou les résidents permanents. Le Canada reste LE pays ayant inscrit dans sa Constitution le multiculturalisme. Mais l’exécutif semble prendre cette mesure au sérieux, puisqu’il prévoit une « amende de 10.000 dollars (6.877 euros) pour les non-Canadiens qui achèteront une propriété résidentielle ainsi que pour toute personne qui aidera à effectuer une transaction interdite », précise Radio-Canada.

Selon l’agence nationale des statistiques, les étrangers représentent moins de 5 % des propriétaires de logements au Canada. Malgré la volonté affichée de résoudre la crise, des experts estiment que les résultats seront peu visibles car la part de propriétaires étrangers est bien trop faible pour avoir un changement notable.

Par Kevin Tanguy le 3 janvier 2023

Boulevard Voltaire