L’immigration est vue comme un problème par les peuples autochtones ?
Emmanuel Macron s’en moque. Il en veut même davantage, et jusque dans les campagnes. Alors que les électeurs suédois viennent d’élire le bloc des droites en réaction aux désastres sécuritaires et identitaires liés à une immigration extra-européenne inassimilable (voir blog de lundi), le chef de l’Etat n’entend pas prendre la mesure de cette alerte qui se généralise en Europe. Au contraire : Macron a annoncé, jeudi devant les préfets, son intention d’ « intégrer beaucoup pLlus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail ». Afin de mettre fin à la constitution de ghettos et d’améliorer les conditions d’accueil des immigrés, il prône également une meilleure répartition des étrangers, « notamment dans des espaces ruraux qui eux sont en train de perdre de la population ». Il observe également, pour se réjouir de cette attractivité : « Nous avons un système d’aide monétaire, sociale, médicale, beaucoup plus généreuse que tous nos voisins ». Le président promet néanmoins des reconduites à la frontière plus efficaces. Un projet de loi sur l’asile et l’immigration devrait être déposé en ce sens début 2023. Macron, qui a fait du « populisme » l’ennemi à abattre, jubile à se comporter en pyromane.
Cette posture présidentielle pour la perpétuation d’une « société ouverte » ne peut se lire que sous l’angle de la provocation : la question migratoire est devenue, d’évidence, le ressort du réveil des peuples. Seul l’aveuglement idéologique permet de nier encore cette nouvelle donne universelle. Mais le mépris de Macron pour les gens modestes et attachés à leur terre est tel qu’il est prêt à attiser les feux pour recevoir les encouragements des mondialistes en faillite.
Ce vendredi dans Les Echos, Stanislas Guérini, délégué général LREM, explique : « La bataille contre l’extrême droite reste prioritaire ». Sur Europe 1 ce matin, il a précisé sa pensée en déclarant que « le sens de l’histoire est celui d’une société décarbonnée ». En réalité, le macronisme s’enfonce dans son irréalisme, en refusant de voir que s’il y a un sens de l’histoire, il va vers un retour aux fiertés identitaires, aux protections des mémoires, des cultures, des traditions, des usages. Les Britanniques, en rendant spectaculairement hommage à leur reine défunte, expriment un sentiment national qui est compris et admiré par les autres nations. Quand Macron annonce vouloir mettre davantage d’immigrés dans les « espaces ruraux » où «nous devrons fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges», il raisonne en destructeur de l’âme française. Il serait temps que cette maltraitance des Français prenne fin.
Par Ivan Rioufol le 18 septembre 2022