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vendredi 22 juillet 2022

Conservateurs, unis pour servir



Nous y sommes ! Un cycle électoral s’achève et personne ne semble véritablement gagnant à l’issue des résultats : ni Emmanuel Macron qui n’a pas de majorité absolue avec Ensemble!, ni Jean-Luc Mélenchon à la tête de la fragile coalition NUPES, dont personne ne peut estimer la durée de vie, ni Marine Le Pen, malgré l’entrée d’un fort contingent de députés, qui s’est entêtée à refuser toute idée d’alliance à droite pour favoriser son seul parti politique et transformer une possible vague patriote en une onde sans conséquence. Pourtant, un fait reste certain : le progressisme aura place nette pour étaler ses mesures. Quelle opposition conservatrice de poids pourra véritablement contrer cette idéologie au cœur de l’hémicycle ? S’il y a  un vainqueur aux derniers scrutins, c’est bien le progressisme, et il avancera sur tous les secteurs de la société.

Hélas, l’actualité nous prouve l’amère réalité de ce constat, à commencer par la proposition d’Aurore Bergé de sanctuariser le recours à l’avortement dans la Constitution (L’Express, le 29/06/). Loin des priorités économiques et sécuritaires que réclament les Français au quotidien, cette proposition oublie que ce n’est pas le rôle de la Constitution d’abriter des combats sociétaux, à plus forte raison lorsqu’ils ne sont pas menacés en France. Cette surréaction législative d’Aurore Bergé témoigne d’une conscience aigüe de sa propre vassalisation aux Etats-Unis. Par ailleurs, Richard Ferrand nous prévenait déjà le 11 avril dernier : la nouvelle « grande réforme de société » pour ce quinquennat sera le fameux « droit à mourir dans la dignité ». Autrement dit, l’euthanasie et le suicide assisté seront les prochaines mesures phares d’un gouvernement qui n’a rien d’autre à proposer que du sociétal, impuissant qu’il est à relever les défis structurels du pays. Il faut lui opposer une résistance à même de rappeler inlassablement les repères aptes à guider le choix politique : la personne humaine n’est pas un objet qu’on bricole, une marchandise qu’on achète, un produit qu’on jette.

Ces premières mesures ne sont, malheureusement, que la partie émergée de l’iceberg. Le projet de société qu’Emmanuel Macron veut porter pour son dernier mandat, nous en avons eu un avant-goût lors de son quinquennat précédent : il s’agira vraisemblablement d’un monde où le contrôle de masse et la surveillance générale seront institutionnalisés ; un monde où les libertés fondamentales seront constamment remises en cause sous le camouflage de l,’« intérêt général » ; un monde au sein duquel les contrôles deviendront la norme et les espaces de libertés, un luxe de plus en plus inaccessible… Déjà la liberté d’éducation est mise à mal, en particulier en ce qui concerne l’école à la maison (Le Bien Public, le 30/06/202), la liberté d’opinion est bafouée par des lois de fichage (La Croix, le 05/01/2021), et le passe sanitaire est à nouveau évoqué.

Le chemin pour défendre ou reconquérir ces libertés sera long, mais nous serons là pour le mener.

L’écologie qui devient une préoccupation générale et qui est appelée à tenir une place prépondérante sera encore davantage utilisée dans les années à venir pour imposer plus de contraintes aux Français. Déjà, certains défenseurs autoproclamés de la planète s’en emparent pour proposer des mesures punitives des normes toujours plus absurdes. Ceux qui paieront la plus lourde facture pour satisfaire les tenants de l’écologie sous influence seront encore les plus humbles, les Français délaissés des territoires périphériques, et bien sûr les classes moyennes… L’écologie locale et les mesures de bon sens comme l’écologie de conservation pour l’agriculture, ou le développement de la filière  pour le secteur énergétique seront encore mis de côté, car ils ne sont pas conformes à la vision idéologique et dogmatique des Verts, enfermés dans leurs schémas cognitifs progressistes. Par ailleurs, ces doctrinaires d’une écologie pour urbains des métropoles oublient qu’il ne peut y avoir d’écologie intégrale et cohérente que si celle-ci protège aussi l’espèce humaine.

La question fondamentale soulevée par les délires progressistes est bien celle du rôle du politique : est-il de redéfinir, au gré des sondages, ce qu’est l’être humain ? Ou est-il de garantir, au milieu des progrès scientifiques époustouflants, le respect inconditionnel de la personne humaine, quel que soit son état ? Est-il de favoriser une humanité augmentée qui, sous prétexte de repousser toujours plus loin les frontières de la maladie, du handicap et de la mort, tente de définir une nouvelle humanité pour qu’il ne reste de l’homme que ce qui est fort, beau et intelligent ? La grandeur d’une société est plutôt de garantir à celui dont le corps ou l’esprit, malgré les soins reçus, reste affaibli et défaillant, le droit à des structures adaptées, une facilité d’accès à l’école, au travail, aux loisirs. En un mot, le droit de vivre. Nous devrons le leur rappeler à temps et à contretemps.

Devant les menaces qui s’accumulent, les conservateurs authentiques doivent se réveiller : c’est précisément dans ce but que nous avons rédigé ce plaidoyer. Nous avons des propositions uniques et pérennes à apporter à la société moderne. Parce qu’être conservateur ne consiste pas à garder des cendres, mais à transmettre le feu, nous souhaitons rappeler ce qui a fait la force et l’humanité de notre civilisation pendant des siècles. Contre la machine de  qui progresse, nous souhaitons assurer la protection de chaque vie de sa conception à sa mort naturelle. Contre la société de contrôle qui se profile, nous rappelons la nécessité d’un cadre de libertés inaltérable grâce auquel chacun peut s’accomplir pleinement. Contre cette écologie globalisante qui punit l’être humain et cette société de consommation qui l’enchaîne, nous prônons un art de vivre respectueux des individus, des familles et des peuples. Ainsi, nous devons prendre toute notre place dans le combat qui s’amorce pour défendre l’être humain et sa nature propre, le territoire sur lequel nous vivons et nous épanouissons, les traditions et l’ordre social transmis grâce à des milliers d’années de longue patience. Conscients de notre héritage, et pour assurer la continuité historique de la nation, c’est un conservatisme de combat auquel nous contribuons.

Enracinés et attachés au cadre national, civilisationnel et anthropologique dans lequel prend place l’action politique, nous sommes unis pour conserver ce qui doit l’être et reconstruire ce qui aura été détruit.

Par Jean-Frédéric Poisson, Président de VIA| la voie du peupleLaurence Trochu, Présidente du Mouvement Conservateur et Bruno North, Président du Centre National des Indépendants et Paysans le 22 juillet 2022

Boulevard Voltaire

mercredi 6 juillet 2022

Éric Zemmour consulte ses militants et se penche sur l’avenir



Éric Zemmour souhaite questionner ses soutiens pour la suite. Après les échecs qu’il a essuyés à l’élection présidentielle, puis aux élections législatives, le journaliste de métier a lancé un sondage. Comme le rapporte Le Parisien, Éric Zemmour et sa garde rapprochée vont adresser un questionnaire de 15 pages par e-mail, jeudi 7 juillet, aux 130 000 militants de Reconquête, rapporte Le Parisien. Il s’agira d’un questionnaire pour faire le bilan de la présidentielle et des législatives, déceler les attentes des militants pour les mois et les années à venir et connaître le point de vue de ces derniers.

Retour sur la présidentielle

Les membres de Reconquête devront par exemple déterminer s’ils trouvent qu’Éric Zemmour est « intelligent », « courageux », « drôle » ou encore, « dur », « autoritaire », « extrémiste » ou « radical », relate Le Parisien. Les sondés peuvent également proposer d’autres adjectifs dans un champ libre. Les militants vont aussi devoir revenir sur cinq points controversés qui ont marqué la campagne présidentielle et déterminer s’il s’agit de polémiques « injustes » ou « méritées ». Éric Zemmour avait notamment suscité de vives réactions en pointant un fusil sur un journaliste au salon Milipol le 20 octobre 2021, en adressant un doigt d’honneur à Marseille le mois suivant ou en proposant d’accueillir les élèves handicapés dans des établissements spécialisés. Concernant la présidentielle, les sondés devront décider si la « personnalité d’Éric Zemmour », son « programme », ses « meetings » et sa « radicalité » ont constitué des points forts ou des points faibles.

Le futur de Reconquête entre les mains des militants ?

L’avenir de Reconquête est également abordé. Onze des mesures phares d’Éric Zemmour sont d’ailleurs passées au crible, selon Le Parisien, qui cite par exemple la volonté d’instaurer des prénoms français, de mettre en place un ministère de la « Remigration », ou d’arrêter de verser des aides non contributives aux étrangers.

La stratégie d’Éric Zemmour sera également revue par les militants. Ils seront par exemple interrogés sur les questions suivantes : « L’identité et l’immigration doivent-elles rester les thèmes principaux du programme ? » Et ce, sans que les problèmes du quotidien soient « systématiquement reliés à l’immigration » ? Ainsi, les sondés pourront choisir un thème qu’ils estiment judicieux pour Reconquête de s’emparer comme « l’écologie », « l’espace », ou encore le « transhumanisme », relate Le Parisien

Le 6 juillet 2022

Lire la suite sur Valeurs actuelles

jeudi 5 mai 2022

Je me souviens de Jean-Pierre Chevènement…



La vie d’un homme ne peut se résumer à un épisode électoral. C’est pourtant à cause de cela qu’on s’acharne sur lui de toutes parts. Il aurait trahi en appelant à voter pour le président de la République.

Rien n’est plus faux. 

Il est resté fidèle à ce qu’il a toujours été. Je me souviens que lors d’un séminaire de Sciences Po à Port-Cros, nous lorgnions ensemble sur les jolies filles… Je me souviens qu’avec d’autres, il fonda le CERES qui fit basculer le PS à gauche et servit de marchepied à Mitterrand.

Je me  souviens qu'en 1984 quand Jean-Pierre Stirbois du FN fut élu à Dreux, il s’écria : "j’ai senti passer l’haleine fétide du fascisme"...

Je me souviens qu’au PS, il se rangeait dans les rangs des républicains souverainistes opposés aux démocrates européistes…

Je me souviens que ministre de l’Intérieur, il fut l’un des premiers à alerter sur la réalité de  la délinquance qui gangrenait les banlieues. C’est alors qu’il forgea le terme "sauvageons"...

Je me souviens qu’il démissionna du gouvernement pour pouvoir “ouvrir sa gueule” contre l’intervention occidentale en Irak…

Je me souviens que je n’étais pas d’accord avec lui. Car tout me paraissait bon contre Saddam Hussein. Mais ce n’est pas parce qu’il avait tort que j’avais raison…

Je me souviens l’avoir croisé il y a un an. Nous nous sommes parlé. Et nous sommes convenus que notre séjour à Port-Cros fut ce que nous avions de meilleur…

Mais voilà : il a apporté son soutien à Macron. Et alors on voit se multiplier les articles annonçant le déclin du chevènementisme. Si on y ajoute le fait que Fabrice Luchini a également choisi Macron, on comprend que certains soient en deuil…

Certes, Jean-Pierre Chevènement aurait pu appeler à voter blanc. C’est le choix que certains d’entre nous ont fait. Mais il a pu croire, au vu des sondages, que Marine Le Pen avait une chance raisonnable de remporter la compétition.

Toute sa vie, Jean-Pierre Chevènement a combattu le fascisme. Celui de Jean-Marie Le Pen et celui, selon son jugement, de sa fille. Son choix était donc en parfaite cohérence avec toute sa vie. Il n’a pas voté pour Macron mais contre Marine Le Pen. Souvenons-nous, en bien, de Jean-Pierre Chevènement.

Par Benoît Rayski le 6 mai 2022

Atlantico