Affichage des articles dont le libellé est Etat. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Etat. Afficher tous les articles

lundi 20 mai 2024

Nouvelle-Calédonie : répétition générale ?



Comparaison n’est pas raison et l’explosion de violences, de pillages et de meurtres de Nouvelle-Calédonie n’est évidemment pas similaire aux émeutes urbaines qu’a connues la métropole en 2023. Les ressorts de l’embrassement sont entremêlés et divers : syndrome postcolonial, influences étrangères, réforme constitutionnelle relative au corps électoral, maladresses gouvernementales, poids du passé dans une société multiculturelle, effondrement de l’État régalien. Néanmoins, il est intéressant d’étudier certaines données qui peuvent être comparables à la situation métropolitaine.

La Nouvelle-Calédonie est un archétype de société multiculturelle qui compte environ 280.000 habitants. Cohabitent, sur ce territoire, de multiples communautés : les Kanaks (41,21 % de la population), les « Caldoches », Néo-Calédoniens d’origine française (24,12 %), les métis (11,33 %), les Wallisiens et Futuniens (8,3 %), les Asiatiques (Indonésiens, Vietnamiens, Chinois, Japonais…), les Tahitiens et Ni-Vanuatu. Donc, une mosaïque de cultures qui devrait réjouir les chantres de la diversité. Ceux-ci, pourtant, dans le cas particulier, ont tendance à dénier leurs droits démocratiques à ceux qui n’appartiennent pas au « peuple premier » - près de 60 % de la population. De surcroît, l’exemple n’est pas très probant. À l’évidence, le multiculturalisme n’est pas si facile à vivre. Une fois encore, les faits viennent contredire l’idéologie.

Au demeurant, il n’est pas nécessaire d’avoir fait Normale Sup pour constater que faire vivre en harmonie des sociétés multiculturelles est plus compliqué que dans le cas de sociétés plus unies sur le plan culturel. Et point n’est besoin d’évoquer le Rwanda ou le Moyen-Orient, il suffit de regarder l’histoire récente de l’Europe, de l’Irlande au Pays basque, de la Bosnie-Herzégovine au pseudo-État du Kosovo ou, dans un mode mineur, la Belgique avec les Flamands et les Wallons ou l’Espagne et la Catalogne. Il est évident que les différences culturelles peuvent devenir des antagonismes, voire des conflits ouverts. N’en déplaise aux idéologues. Les empires multiculturels ont tous fini par s’effondrer dans la douleur et n’avaient tenu que grâce à une fidélité dynastique qui n’est plus de saison.

Le profil des émeutiers mérite l’intérêt. Une analyse des émeutes de l’été 2023, publiée par Vie publique (21/9/2023), indique que les émeutiers et pillards étaient de jeunes hommes de moins de 25 ans, peu ou pas diplômés et sans revendications idéologiques ou politiques affirmées. Or, ce profil ressemble à celui des émeutiers de Nouvelle-Calédonie. L’interrogation qui demeure est de savoir qui instrumentalise cette jeunesse sans repères tombée dans la violence. En vérité, dans les deux cas, la réponse semble assez claire : des ennemis de la France. Pourtant de nationalité française. Preuve que la forme juridique ne présuppose en rien la loyauté affective et civique.

En Nouvelle-Calédonie, l’État est apparu dépassé par les événements dès le début du mouvement insurrectionnel. Les citoyens ont donc été contraints de créer des milices d’autodéfense ! La décadence de l’État régalien a donc éclaté au grand jour. L’État français n’est plus qu’un État lourd, à défaut d’être un État fort. En métropole, il avait été aussi dépassé et incapable d’assurer la sécurité des biens.

Quant au gouvernement, il s’est borné à égrener les habituelles déclarations martiales sur l’ordre républicain et la fermeté totale des institutions. Personne n’y croit plus.

Ainsi, le chaos de la Nouvelle-Calédonie semble préfigurer ce qui pourrait survenir en métropole. Depuis des décennies, les gouvernements de droite et de gauche se sont évertués à transformer la France en mosaïque multiculturelle. Le Président Hollande a même confessé qu’il ne voyait plus comment éviter la partition. 

Le responsable politique n’est plus qu’un commentateur des événements qui les « accompagne ». L’aveuglement idéologique et la faiblesse de l’action politique encouragent et nourrissent l’effondrement de l’État et la déstructuration de la société. La responsabilité du système oligarchique est écrasante. Si nous ne voulons pas que la situation de la Nouvelle-Calédonie soit une répétition générale, il faut changer d’urgence tous les paradigmes de l’action politique. Il nous faut une alternance forte. Vite. 

Avant qu’il ne soit trop tard.

Par Stéphane Buffetaut le 19 mai 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 11 octobre 2023

Trois mois après les émeutes : qui payera la facture ?



Un temps, les émeutes consécutives à la mort de Nahel auront ému l’opinion publique et la classe politique. Soutien aux victimes, discours fermes de la part du président... La communication sur le sujet est allée bon train, mais le bilan est là, catastrophique. Toujours plus astronomiques, les sommes estimées des dégâts n'ont cessé de monter durant l'été, allant jusqu'aux 730 millions d'euros annoncés début septembre par Florence Lustman, présidente de la Fédération des assureurs. La question est sur toutes les lèvres : qui payera la facture ?

Pour l'État, la réponse coule de source : dès le 1er juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire fit ce qu'il sait faire le mieux : demander. Il demanda ainsi aux assurances de se montrer souples et généreuses. « Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures [...] et de réduire au maximum les franchisesLa fédération des assureurs a pris des engagements formels d'étudier la possibilité de réduire les franchises ». Et d'ajouter que « les indemnisations doivent arriver le plus vite possible », « dans des délais qui doivent se chiffrer en jours et pas en semaines ». Après tout, c'est leur travail, aux assureurs, non ? Pas question en tous cas pour l'État de mettre la main au portefeuille.

Malheureusement, les assurances providence ne sont qu'un voeu pieu de la part du ministre de l'Économie, qui semble avoir du mal à réaliser la dépense colossale que ces indemnisations représenteraient pour les assurances. Ces dernières, qui avaient simplifié les procédures et réduit les franchises selon les injonctions gouvernementales, ont fini par craquer. Plusieurs maires de communes d'Île-de-France ont ainsi reçu, ces dernières semaines, des courriers de leur assureur. Les édiles ont vu leurs contrats modifiés, voire résiliés, et craignent notamment une flambée des cotisations pour les années à venir. Le maire EELV d'Arcueil, Christian Métairie, témoigne ainsi auprès du Parisien avoir reçu un courrier de la SMACL, l’assurance de la collectivité depuis le 1er janvier, lui imposant un avenant. « Face au risque de répétition de tels événements », l'assurance explique ainsi ne pas avoir d'autre choix que de procéder à « un durcissement des conditions contractuelles » pour lui « permettre de faire face à un événement de cette nature ». Arcueil est loin d'être la seule ville dans ce cas. 150 communes sont ainsi concernées, sur toute la France, pour le seul assureur SMACL.

Prises à la gorge au niveau financier, lâchées par leurs assureurs, ces communes sinistrées ne savent plus à quel saint se vouer. Certaines ont subi des dégradations hors-norme, comme la destruction de ces cinq écoles, citées par le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, qui n'ont pas pu rouvrir leurs portes en septembre 2023 en raison de dégâts trop importants.

Face à cette inextricable situation, l'exaspération est totale. Si les édiles en veulent aux assureurs, la profession, elle, est priée d'endosser une responsabilité qui n'est pourtant pas la sienne. On peut toujours chercher des coupables, mais rien n'enlèvera aux pouvoirs publics la responsabilité ultime : celle de ne pas savoir maintenir l'ordre. C'est cette politique, et elle seule, qui est à l'origine de tous les maux subis par nos communes. Et c'est sans doute, au contribuable qu'à la fin reviendra la charge de payer, encore et toujours, cette politique désastreuse.

Par Marie-Camille Le Conte le 11 octobre 2023

Boulevard Voltaire


mardi 25 avril 2023

26% de confiance: signe d’un profond malaise


Les sondages de popularité montrent un niveau de défiance record pour le chef de l’Etat: 26% de satisfaits. Un quart des Français lui font confiance. Les politiques du système et la plupart des commentateurs, dans leur ensemble, ne s’en inquiètent pas. Ils se disent que l’impopularité présidentielle est le signe d’un président réformiste qui bouscule les habitudes pour le bien du pays. Certains s’en félicitent même, y trouvent une bonne raison pour donner du menton. 

Ce sont des imbéciles. En vérité, le président de la République a pour mission d’incarner le pays le temps de son mandat. En cela un président détesté est le signe d’un malaise, celui d’une Nation humiliée qui souffre. La situation n’a rien à voir avec celle d’un ministre ou Premier ministre qui lui, individuellement, à la droit d’être temporairement impopulaire. La vérité, c’est que les trois quarts des Français voient nettement plus juste que les dirigeants politiques et les milieux influents. Ils pressentent qu’on leur a beaucoup menti sur les emblématiques 64 ans, inutiles et injustes. 

Ils perçoivent de cet épisode le mépris de leur représentants politiques et de la plupart des influenceurs du système envers le peuple. Et ils ont absolument raison. Alors évidemment, l’extrême impopularité présidentielle, n’est pas nouvelle. Mais dès lors qu’elle atteint un tel niveau, elle pose à l’évidence une question de fond: celle d’une institution présidentielle conçue pour le prestige mais devenue aux yeux du pays, un symbole de narcissisme, de gesticulation stérile, de mépris du peuple, de corruption, de cynisme et de courtisanerie. 

Aux experts qui me diront: ce sont les institutions de la Ve qui sont solides et permettent de gouverner, je répondrais: telles qu’elles sont devenues, elles permettent plutôt de cracher sur le peuple et de saccager le pays en toute impunité. Promesse solennelle: jamais le le créateur de la Ve République ne serait resté à l’Elysée en étant détesté par son pays. Il aurait posé la question de confiance au peuple, puis le cas échéant, aurait démissionné sans le moindre état d’âme. 

D’ailleurs, il l’a fait pour beaucoup moins que cela.

Par Maxime Tandonnet le 24 avril 2023

Le blog de Maxime Tandonnet


jeudi 2 février 2023

« Woke est le nom d’un fantasme réactionnaire » : heureusement que France Culture est là !



On dit beaucoup de mal du service public, mais honnêtement, heureusement que les radios d'État sont là pour nous informer. Sans , tenez, on croirait encore que le  existe. On serait tenté de penser que la promotion des minorités aux dépens d'une majorité qui ne lui a rien fait prend des allures agressives. On se dirait presque (mais on aurait bien tort) que l'invasion du champ médiatique par des activistes énervés, qui font taire à grands cris toute forme de débat raisonnable ou d'opposition à la destruction (pardon, la déconstruction) est généralisée. Non seulement on aurait tort, mais on serait dans un discours de haine.

Heureusement pour nous, la radio la plus cultivée de France a décidé de « débunker », comme on dit, ce mythe réactionnaire. Elle offre pour cela une tribune à François Cusset, historien des idées et professeur de civilisation américaine (deux mots qui ne vont pas très bien ensemble) à l'université de Nanterre. François Cusset, qui vient de publier La Haine de l'émancipation. Debout la jeunesse du monde, chez Gallimard, a un avis très clair sur la question du , ou de ce que l'on appelle l'islamo-gauchisme. Il y voit une forme de haine contre tous les combats d'émancipation, comme une manière de faire taire les revendications légitimes des minorités. Pour le dire avec ses propres mots, « il est la marque d'un chantage moral à visée politique ». Peut-on aller plus loin ? Bien sûr ! Citons  : « La violence, l'intolérance, le "cancel", observe François Cusset, s'expriment là où on fait la guerre aux minorités, où l'on hurle au racisme anti-blanc, à l'hystérie féministe et où l'on moque les actions des militants écologistes. » Pour le dire simplement : l'oppression est décidément du côté de ceux qui n'approuvent pas les activistes woke.

Il est surprenant que François Cusset ne dise pas un mot sur la réécriture de l'Histoire, sur la culpabilisation systématique de l'Occident, sur la chasse aux mâles blancs hétéros de plus de 50 ans, sur les interdictions de conférences, sur le financement public de reportages ou d'expositions très orientés. Il semble ne pas voir que l'idéologie dominante, dans les médias, la politique, l'Éducation nationale, le monde associatif, le monde de la culture... est la sienne. Il se pense encore comme défenseur des minorités sans voir que la gauche détient toujours, bien qu'elle se soit trompée sur absolument tout, un magistère moral qui tétanise la droite classique. Il est également surprenant qu'il voie, dans cette lutte des minorités, une forme renouvelée de lutte contre le capitalisme. N'est-ce pas un peu tout mélanger ? L'identité de l'Occident doit-elle être foulée aux pieds tous les matins pour mettre un terme aux dérives de l'économie de marché ?

Si l'on essaie de théoriser ce qui est en train de se passer dans la tête des gauchistes de la vieille école, qu'ils s'appellent François Cusset ou Libération (à l'occasion de la sortie de Vaincre ou mourir), on voit d'abord qu'ils ont perdu pied. Ce qui est à l'œuvre en Occident (le retour de boomerang de la French Theory exportée aux États-Unis dans les années 70-80) n'a rien à voir avec les vieilles grilles de lecture du marxisme historique. Les historiens de Libé qui en appellent au « sens de l'Histoire » ou François Cusset qui s'accroche à la lutte contre le capital sont à la dérive, ils ont des décennies de retard. Ils seront dévorés par ce monstre qu'ils soutiennent aveuglément - car, oui, il y a bien ce que Cusset appelle, pour rire, un « monstre woke », un monstre protéiforme, qui agglomère tout et son contraire avec un seul ciment : la haine de ce qui est sacré (c'est-à-dire de ce qui légitime le sacrifice et interdit le sacrilège). Haine de la religion, haine de la civilisation, haine de la loi naturelle, haine de la patrie, haine de la famille, haine de l'Histoire, haine de la filiation, haine de la beauté, haine de l'harmonie : comme beaucoup de gens qui, à travers les âges, ont travaillé pour le même patron, l'objectif des militants woke n'est pas appuyé sur un contre-projet mais uniquement sur la division du monde.

Pour opérer une telle inversion accusatoire, il faut en tout cas un certain aplomb. Saluons au moins cela chez ... en attendant, on l'espère, la privatisation bienheureuse de cette officine de propagande.

Par Arnaud Florac le 2 février 2023

Boulevard Voltaire

Mépris envers les collectivités : Yoann Gillet demande des comptes au gouvernement


Communiqué de Yoann Gillet, député RN du Gard du 1er février 2023

Dans le Journal du Dimanche, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a exprimé sa volonté et celle du Gouvernement de réaliser des économies significatives sur le budget des collectivités territoriales.

En indiquant vouloir « passer au peigne fin » les dépenses des collectivités locales, dans un objectif de réduction du déficit, et donc de la dette publique, le Gouvernement fait preuve de mépris et d’injustice, une fois de plus, envers les élus locaux.

Dans une question écrite au ministre qui sera publiée au Journal Officiel, Yoann Gillet, député du Gard et vice-président du groupe RN à l’Assemblée nationale, rappelle des vérités.

Premièrement, le député dénonce la méconnaissance profonde du ministre du fonctionnement des collectivités locales qui sont dans l’obligation légale de voter des budgets à l’équilibre et qui ont une capacité d’endettement limitée au strict financement de leurs investissements.

Le député rappelle que dans ces conditions il apparaît difficile d’imputer aux collectivités l’envolée de l’endettement public, qui provient essentiellement de l’État lui-même.

Deuxièmement, Yoann Gillet rappelle que vouloir rogner les dépenses des collectivités locales dans un contexte d’inflation galopante et d’explosion des coûts de l’énergie porterait atteinte à leurs marges de manœuvre, déjà fortement limitées, et aurait un impact négatif sur leur capacité à investir en faveur de leurs territoires et de leurs administrés, tout en menaçant l’existence des services publics de proximité.

S’insurgeant contre les déclarations du ministre, Yoann Gillet tient à souligner l’engagement et le sérieux des élus locaux.

Par ailleurs, le député RN, qui fut élu municipal à Nîmes et directeur de cabinet du maire de Beaucaire ces 8 dernières années, rappelle dans sa question au ministre que ses déclarations portent atteinte au principe de libre administration des collectivités territoriales (article 72 alinéa 3 de la Constitution).

Enfin, Yoann Gillet invite le ministre à travailler sur une réduction des dépenses inutiles de l’État et à lutter véritablement contre la fraude qui menace l’équilibre budgétaire de la Nation.

RN

jeudi 8 décembre 2022

Notre élite est-elle seulement incompétente ou trahit-elle ? (6)



Jusqu’où la soumission béate des Français à un pouvoir qui les trahit pourra-t-elle se poursuivre ? 

Courbant le dos sous la férule, nos compatriotes ont diminué leur consommation d’électricité alors que le froid s’intensifie. Si c’est par calcul de leurs intérêts et par souci de ne pas concourir à des coupures désastreuses pour l’ensemble de l’activité et notamment pour la conservation des produits alimentaires, c’est de la sagesse. Si c’est pour se plier avec docilité à une discipline exigée par le pouvoir, c’est de la folie, car cela reviendrait à conforter ce dernier dans une attitude de rigueur affichée et infantilisante qui ne lui a déjà que trop réussi dans sa “gestion” du covid. Obéir à un gouvernement qui est responsable des difficultés que les gouvernés sont appelés à affronter avec abnégation sans appeler celui-ci à rendre des comptes, c’est devenir complice de ses inepties, c’est être mûr pour la dictature qui s’installe, instillée par la peur, non la terreur de ses répressions, mais la crainte des risques encourus en raison de carences dont il s’exonère, en appelant, la main sur le coeur, à la solidarité et à la responsabilité. Le résultat est le même quant à la perte de la liberté, sauf qu’avec cette forme douce et sournoise du despotisme, la soumission est souvent volontaire, et moins perceptible. Plus l’adhésion à la règle devient majoritaire et s’obtient facilement, plus la coercition se durcit, plus le pouvoir coupable de la crise se sent en droit de l’exercer sans retenue. Les “Gilets Jaunes” protestaient contre une augmentation du prix des carburants au détriment des Français périphériques. Il a suffi que les manifestations passent des ronds-points chaleureux aux manifestations parisiennes infestées (par qui ?) de black-blocs, violentes, menaçant les monuments publics et les commerces, pour que le pouvoir récupère l’inquiétude, fasse oublier sa faute et déploie une répression de plus en plus brutale. 

De même, après avoir montré la plus totale imprévoyance face à la pandémie, en liquidant les stocks de masques, en les réputant inutiles, à grands renforts de conseils dits scientifiques le gouvernement a développé une stratégie hautement liberticide, portant atteinte à des libertés fondamentales comme celles d’entreprendre, de se déplacer, de se réunir, de s’exprimer, pour accentuer le contrôle d’une population docile parce qu’effrayée. Le confinement, l’obligation vaccinale, sont des mesures incompatibles avec une démocratie. Les pays qui ne les ont pas adoptées n’ont pas connu une mortalité plus élevée que la France. La fragilité des individus, l’obésité par exemple, a joué un plus grand rôle dans les différences observées entre les pays que la sévérité du dispositif sanitaire instauré. Mais le pouvoir, qui n’avait rien voulu voir venir, comme l’a révélé le ministre de la santé du début de l’épidémie, Mme Buzin, est parvenu non seulement à faire oublier ses fautes, mais à obtenir un satisfecit électoralement porteur, sans même que les Français sanctionnent la dérive financière de l’Etat lancé à grand voile vers le naufrage de l’endettement du démagogique “quoi qu’il en coûte”. Beaucoup de Français attendent tout de l’Etat sans se rendre compte que les cadeaux qu’il leur fait sont payés avec l’argent qu’il leur prend. Même si tous ne paient pas, c’est l’ensemble de la nation qui est ruiné par cette politique de Gribouille qui insulte l’avenir.

Une troisième fois, les Français vont-ils accepter d’être pris pour des benêts par un président arrogant et cynique ? Macron a le front de “fustiger les scénarios de la peur”, alors que ce sont ceux du mauvais film qu’il joue aux Français depuis son élection contre le retour du nazisme en 2017 jusqu’à cette angoisse suscitée par les éventuels délestages électriques dont l’origine de trouve dans la folle légèreté avec laquelle lui et son prédécesseur, dont il était ministre, ont annoncé et entamé la fin du nucléaire. Pourquoi ? Mais, pour séduire ceux dont la peur, climatique entre autres, les “pastèques”, ces gauchistes repeints en vert, ont fait leur fonds de commerce ! Le porte-parole d’Enedis a souligné que les patients à haut-risque vital n’étaient pas ciblées par les préfectures, comme public prioritaire face aux coupures de courant, et on voudrait que ce genre de déclarations ne provoquent pas la panique, non seulement chez les patients et leurs proches, mais, et c’est presque drôle chez nos gouvernants qui tremblent maintenant devant la colère qui va finir par éclater lorsque les exigences du pouvoir, du microcosme privilégié et de plus en plus hors-sol seront perçues comme insupportables parce que proférées par ceux-là mêmes dont l’incapacité, l’imprévoyance, et l’imprudence auront créé le problème ! 

Comment faire confiance, comment obéir à des dirigeants dangereux par leur incompétence, dont les paroles et les actes n’ont pour but que de prolonger un pouvoir néfaste, et non de viser le bien commun ? Macron a fermé Fessenheim, et développé des énergies intermittentes qui ne peuvent se passer de gaz, de pétrole ou de charbon. Cette politique n’est pas une erreur excusable, c’est une contradiction en soi, et celui qui la commet, ou est idiot, ou un menteur invétéré. Quant à la cause seconde qu’on veut subrepticement placer en première ligne, la guerre en Ukraine, et l’arrêt des fournitures russes, c’est une autre peur qui est censée lui donner la vedette, le péril que présenterait le Chef d’Etat russe pour l’Europe, péril imaginaire quand la possibilité d’arrêter ce conflit dès l’origine en faisant respecter les accords de Minsk était bien réelle et se trouvait entre les mains du président français, avant qu’il ne soit trop tard.

M. Macron, comme il le fait volontiers en méditerranée, surfe sur les peurs des Français. Ceux-ci vont-ils en prendre conscience ? Leur représentants vont-ils renverser le gouvernement comme ils en ont le pouvoir par une motion de censure ? Les Français ne craindront-ils pas de le donner à des patriotes ? Tous les patriotes cesseront-ils de subir l’interdit de gauche qui pèse sur leur alliance ? C’est de la peur qu’il faut avoir peur ! Il faut y mettre fin, il faut oser !

Par Christian Vanneste le 7 décembre 2022

Le blog de Christian Vanneste

lundi 5 décembre 2022

Le gouvernement rouvre des centrales à charbon : stoppons cette folie !


Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement UE du 5 décembre 2022

Après avoir offert généreusement des milliards lors de la COP27 pour permettre à plusieurs pays de se passer de leurs centrales à charbon, à l’instar de l’Indonésie et de l’Afrique duSud, celle de Saint-Avold, en Moselle, vient de rouvrir ses portes !

Bref, on donne notre argent au monde entier pour mener des politiques que nous ne sommes même pas capables d’appliquer sur notre sol. Mis au pied du mur et face aux risques de coupures électriques, le gouvernement ne peut désormais plus cacher aux Français que la moitié de notre parc nucléaire est à l’arrêt, faute d’avoir pu bénéficier des investissements nécessaires en temps et en heure.

À proximité du site mosellan, une montagne noire de 400 000 tonnes se dresse désormais, au point d’en cacher le paysage. Il s’agit du charbon acheté à prix d’or sur les marchés africains et sud-américains (à 300 euros la tonne au lieu de 50 habituellement) qu’on a entassé en attendant de le brûler. Et il en faut du charbon : en effet, selon GazelEnergie, propriétaire de la centrale, ce sont à peu près 6000 tonnes qui seront nécessaires quotidiennement

Cette volte-face est d’autant plus inattendue que le site avait été fermé sur décision de l’État lui-même, au motif que celui-ci peinait à s’inscrire dans la transition écologique que l’Union européenne appelle de ses vœux dès qu’elle en a la moindre occasion. Cela s’est fait en dépit du projet de transformation du site pour l’inscrire dans la filière hydrogène, ce qui était par ailleurs prévu à l’origine.

Bref : on ferme. On ne fait rien. Puis on rouvre à la va-vite et au prix fort ! C’est une honte ! En effet, nous ne pouvons plus nous permettre d’enchaîner les retournements de situation, qui les uns après les autres, réduisent notre marge de manœuvre et menacent le pouvoir d’achat des Français !

Nous dénonçons, dès lors, le court-termisme qui caractérise les choix des gouvernements successifs. Qu’il s’agisse des subventions données au photovoltaïque indien, au charbon africain ou aux éoliennes chinoises, tout est désastreux. 

En liquidant sur ordre de Bruxelles le mix énergétique français, nous voilà revenus à l’époque où notre pays importait son énergie, jetant notre industrie dans un état de vulnérabilité inacceptable.

Court-circuitons la tiers-mondisation de la France, en défendant le nucléaire !

RN

jeudi 17 novembre 2022

Repositionnement : Espoir pour les chercheurs, pour les malades mais… pas pour l’Etat !



Communiqué de Véronique Rogez, Déléguée DLF à la santé du 16 novembre 2022

Parmi les nombreuses incohérences du gouvernement pendant la crise sanitaire, nous en avons déjà parlé, subsiste pour moi la grande question des traitements.

C’est la 1ère fois dans l’histoire de la médecine qu’on dit à des malades «  restez chez vous avec du Paracétamol », n’allez pas voir votre médecin, attendez de ne plus pouvoir respirer pour faire le 15 !

Après l’Hydroxychloroquine , molécule très ancienne utilisée par des millions d’êtres humains, subitement devenue une molécule toxique alors qu’elle était en vente libre sans ordonnance juste avant le Covid, et interdite de prescription sur la base d’une étude du Lancet qui s’est avérée une fausse étude ; cette molécule entrainerait de graves problèmes cardiaques !

Après l’Ivermectine, molécule également ancienne, pas chère et très bien tolérée et qui, sur le terrain avec les médecins qui l’ont prescrite, donne de très bons résultats ..Ces médecins ont été dénoncés par la Sécurité Sociale et convoqués à l’Ordre,

Après même l’Azithromycine, antibiotique classique donné dans les suppurations bronchiques, reproché aussi dans les prescriptions ,

Ce qui m’a le plus choquée dans ces incohérences, c’est ce qui s’est passé avec l’Institut Pasteur de Lille et très bien raconté dans l’émission d’ARTE du 10 Octobre 2022 : « molécule miracle : chronologie d’un espoir ».

Explications : l’Institut Pasteur de Lille possède une banque de plus de 2000 molécules et les compétences qui vont avec pour les étudier ; il décide collectivement de travailler à trouver la molécule capable d’inhiber la réplication du virus et à tester la moindre activité anti-covid et cela dès 2020.

On parle de repositionnement de molécule : il s’agit de rechercher une action anti-virale à partir de produits déjà commercialisés pour une autre indication thérapeutique, dont la toxicité chez l’humain a déjà été évaluée ; ce qui – en théorie- réduit considérablement les délais de mise à disposition puisque tout est déjà connu. Rapidité et connaissance du produit sont donc 2 avantages fondamentaux en ces temps d’urgence. Après des jours et des nuits de recherche, ils sélectionnent le CLOFOCTOL qui diminue la charge virale du porteur et diminue donc la contagion : un grand espoir naît.

Il s’agit d’un suppositoire antibiotique utilisé depuis les années 70 sous le nom d’OCTOFENE pour soigner les infections respiratoires bénignes et retiré du marché en 2005 car d’utilité limitée. Il s’administrait même à des nourrissons et avait donc une sécurité d’usage depuis des décennies ; totalement inoffensif et de plus un prix dérisoire ! Cette molécule tant espérée montre ensuite son effet sur l’épithélium de poumon humain dès l’été 2020.

«  Nous sommes en guerre » et une nouvelle arme est trouvée. Mais les pouvoirs publics sont absents et refusent de financer la suite des études !

La CAPNET : comité de pilotage national des essais thérapeutiques sur le Covid, créée fin 2020 pour prioriser les études à fort potentiel afin de les accélérer,  s’agace de l’empressement des chercheurs à vouloir passer à l’homme et recule l’attribution du Label de Priorité Nationale de Recherche.

Et c’est une entreprise privée : LVMH croyant en ce projet et avec des attaches dans la région qui accepte de financer les études !

Les résultats sont sans appel et montrent sur les souris une diminution de la charge virale et de l’inflammation pulmonaire : cette molécule est donc un antiviral efficace très prometteur et les chercheurs sont très confiants pour lancer le traitement en 2021 .Mais le label de priorité nationale n’est toujours pas accordé : comment l’utilisation d’un antiviral en France n’est pas une priorité ? On maitrise le risque, on connait le bénéfice potentiel et on ne décide pas de tenter le coup ?? Il faut des procédures très longues comme pour une molécule inconnue, même pour une maladie grave sans traitement, alors qu’il s’agit de repositionnement d’une molécule très connue ; en pleine pandémie, on impose les 3 phases comme pour tout médicament !

Le 7 avril 2021, le Label de priorité nationale est enfin là mais il faut attendre encore 2 mois pour avoir l’accord de l’ANSM ! Ce qui va être fatal au projet.

Les chercheurs ont mis à peine 2 mois pour trouver la molécule d’espoir puis ont baissé les armes dans cette bataille contre l’administration, contre qui ils n’auraient jamais dû se battre …

Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé cette situation absurde dans un tweet et une vidéo du 14 juin 2021, cette passivité de l’Etat, cette volonté de blocage, cette incapacité ou ce cynisme à vouloir tout concentrer sur le vaccin alors que, entre le Paracétamol et le «  vaccin », il y avait place pour des traitements qui auraient pu sauver des vies.

Il s’agit d’un scandale d’Etat, avec une incapacité de nos dirigeants à faciliter leurs recherches. Il s’agit même dans ce cas de mépris total pour tout le travail de ces chercheurs, complètement déconsidérés.

Le combat contre le virus s’est transformé en combat contre les chercheurs, contre les médecins prescripteurs qui ont soigné et voulu respecter leur serment d’Hippocrate, contre ces molécules inoffensives, en faveur du  « tout vaccin ».

A Debout la France, nous soutenons ces chercheurs qui n’ont pas compté leurs heures, qui y ont cru, qui sont mis devant le fait accompli que jamais on ne saura si cette molécule pouvait sauver des vies !

C’est pour nous, sûrement, un des évènements qui résume le mieux l’absurdité de la gestion de crise par l’Etat, mais surtout sa responsabilité.

Debout La France

mardi 27 septembre 2022

Les douanes françaises : une disparition programmée ?



S’il est une administration qui symbolise par excellence la souveraineté d’un État, c’est bien celle des douanes ! À ce titre, elle fait l’objet d’attaques régulières des « ultralibéraux » au pouvoir en France, depuis plus de trente ans (baisse des effectifs [de 22.000 agents, en 1993, à 16748, en 2021], suppression des structures en frontière...), avec une accélération récente de celles-ci depuis 2017, année de l’élection d’Emmanuel Macron.

Pourquoi un tel acharnement dans un contexte d’augmentation exponentielle du commerce mondial où il faudrait, au contraire, prendre en compte les enjeux de sécurité des approvisionnements, de la fraude fiscale et des  en tout genre ?

Bien que les résultats 2021 aient été à nouveau remarquables au niveau des saisies (stupéfiants : +30 % ; contrefaçons [exemples : jouets, soins corporels] : +62,5 % ; tabacs : + 41 % ; armes : +72,5 %) ou de la  perçue : 73,55 milliards d'euros (!), démontrant un savoir-faire et un professionnalisme éminents, la douane française est désormais la cible de deux attaques pour la mettre définitivement hors jeu et ne plus nuire aux différents échanges mondiaux.

Une attaque sur ses missions : le transfert progressif de la majeure partie de ses missions fiscales à la DGFIP (Direction générale des finances publiques) entraînant des pertes abyssales, déjà constatées, de recettes pour l’Etat français (exemple : la taxe déjà transférée sur les boissons non alcooliques).

Et une attaque juridique : suite à une QPC (question prioritaire de constitutionnalité), la décision récente du Conseil constitutionnel de considérer l’article 60 du Code des douanes, base de tout contrôle douanier, comme inconstitutionnel (article en vigueur depuis soixante-treize ans !). Les douaniers se retrouvent tout simplement privés du droit de contrôler !

L’une des rares administrations encore aptes à protéger les citoyens des effets du  est en train de disparaître dans l'indifférence voulue des politiques qui nous gouvernent et des médias, qui en ont une vision primaire.

Par Pascal Tschaen, Conseiller régional du Grand Est (groupe RN et apparentés) Délégué National de L’Avenir Français Ancien vice-président du Syndicat National des Cadres des Douanes le 27 septembre 2022

Boulevard Voltaire

dimanche 4 septembre 2022

Affaire Iquioussen : non, Gérald Darmanin n’a pas la main ferme



Le Conseil d’État, que l’on a connu plus libéral, a donc confirmé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Gérald Darmanin a fanfaronné sur cette décision, qui est une bonne nouvelle il est vrai, mais on a le sentiment légitime qu’il ne fait que tenter de suivre l’avis de la majorité des Français, avec mollesse et toujours un temps de retard. Il continue donc de courir derrière le Rassemblement national qui propose des solutions réalistes.

L’action de l’État a toujours un temps de retard dans la lutte contre l’islam radical et le contrôle de l’immigration

D’abord, comment expliquer que cet imam qui sévit depuis des années soit en fuite ? Que n’a-t-il été surveillé en attendant la décision du Conseil d’État ? Quelle passivité incompréhensible et inexcusable ! Cela donne vraiment le sentiment d’un manque de fermeté, d’autant que l’on reste passif devant les dizaines d’autres imams étrangers ou français et que personne n’ose s’en prendre au noyau dur des « frères musulmans » islamistes que sont les « musulmans de France », ex-UOIF, qui a pignon sur rue et continue à parader chaque année dans une grande manifestation au Bourget ! Si l’on remonte en arrière et pour donner quelques exemples de passivité de l’État, il aura fallu attendre deux ans avant que l’État ne dissolve le groupuscule radical islamiste « Forsane Alizza » qui prônait la lutte armée entre 2010 et 2012. L’ONG BarakaCity, nez creux des « frères musulmans » a existé de 2008 à 2020. Pour sa part, le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), les amis de Mélenchon, créé en 2003 n’a été dissout qu’en 2020.

La loi aussi a toujours un temps de retard comme celle de 2021… sur le respect des valeurs de la République, qui intensifie le contrôle de l’État, mais ne lutte pas vraiment contre le séparatisme islamiste. Ce n’est pas la signature facultative d’une charte par les associations musulmanes qui va faire peur aux réseaux islamistes ! L’autorisation du financement étranger des associations à hauteur de 10 000 euros n’est pas non plus à la hauteur de l’enjeu. C’est l’interdiction totale qui fallait voter. Il va falloir remettre l’ouvrage sur le métier… Il en est de même pour ce qui concerne le contrôle de l’immigration : une loi a été votée en 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie et Gérald Darmanin en prépare déjà une nouvelle à l’automne !... Cela donne vraiment l’impression de toujours courir derrière le Rassemblement National qui propose des solutions plus abouties sur ces sujets !

Le propre du politique c’est d’avoir toujours un temps d’avance

Le Rassemblement National a déposé en 2021 une proposition de loi visant à combattre les idéologies islamistes, allant de l’interdiction de leur financement à celle des tenues dans l’espace public ainsi qu’à l’accès à la fonction publique. Marine Le Pen a également proposé un référendum constitutionnel sur l’immigration contenant des propositions relatives à la priorité nationale, à l’instauration de quotas ou à un bouclier constitutionnel, refondre l’ensemble du droit applicable aux étrangers et l’abrogation du droit du sol. Comme il se disait il y a peu, les Français préféreront encore plus l’original à la copie.

Par Philippe Franceschi le 3 septembre 2022

Front Populaire

jeudi 2 juin 2022

Le déni des faits, au cœur du Mal français



Que vaut la parole de l’État ? Elle devrait être d’or ; elle est de plomb. Elle assène, accuse, falsifie. Elle devient semblable aux propagandes des régimes épuisés  : ne sachant plus convaincre de leur utilité, leurs dirigeants ne survivent que grâce au trucage, au déni des faits, à la désignation de faux coupables. C’est cette pente qui s’observe en France quand le pouvoir, incapable de maîtriser l’élémentaire mission de sécurité publique, en vient à tordre des évidences pour dissimuler ses carences. Samedi, les violences autour du Stade de France (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de la finale de football de Ligue des champions, ont été largement le fait de jeunes bandits et de détrousseurs des cités voisines. Ils s’en sont pris aux supporteurs britanniques et espagnols venus pour le match Liverpool-Real Madrid. Or le récit officiel s’entête à taire cette réalité.

Gérald Darmanin, auditionné par le Sénat mercredi, n’a pas corrigé ses accusations du samedi : elles désignaient « des milliers de “supporteurs” britanniques sans billet, ou avec de faux billets », coupables selon le ministre de l’Intérieur d’avoir « forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Pourtant, très vite, cette version hâtive avait été contredite par les images, les témoignages, les profils des interpellés. Matthieu Valet assurait dès dimanche au Figaro, en tant que représentant du syndicat indépendant des commissaires de police, parlant de fauteurs de violences : « Il s’agit de voyous des cités voisines qui procèdent à de la délinquance de proximité. » La presse internationale (400 millions de téléspectateurs) confirmait cette version. Cependant, ni Darmanin ni la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ne veulent admettre la responsabilité essentielle des racailles dans ce chaos. Accepter l’omerta ?

Se méfier des serments grandiloquents : ils font briller les mots pour éviter les actes. Tout juste nommée premier ministre, Élisabeth Borne avait pris l’engagement « de ne pas mentir ». Or c’est dans un mensonge d’État que s’enferment le ministre de l’Intérieur et celle des Sports, contre toute raison.

Par Ivan Rioufol le 2 juin 2022