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mercredi 8 novembre 2023

Giorgia Meloni signe un accord avec l’Albanie pour y délocaliser les migrants



À l’occasion de la visite, à Rome, du Premier ministre albanais Edi Rama, et à la surprise générale, l’Italie et l’Albanie viennent de signer un accord pour la création, sur le territoire albanais, de centres d’accueil et de gestion des migrants arrivés en Italie. Ces derniers seront donc délocalisés en Albanie, qui ne fait pas partie de l’Union européenne.

Des structures opérationnelles au printemps 2024

Cet accord « historique et innovant », selon les mots d’Edi Rama, prévoit que les migrants recueillis en mer seront débarqués en Albanie dans le port de Shengjin, où ils seront identifiés et dépistés. Puis leurs dossiers seront étudiés et « grâce aux procédures accélérées voulues par ce gouvernement, qui permettent de traiter les demandes d’accueil dans les 28 jours, le flux sera d’environ 36.000 personnes par an », explique Giorgia Meloni. Les déboutés du droit d’asile seront transférés dans un centre équivalent aux CPR italiens (centres de rétention et de rapatriement). Ces structures devront être opérationnelles au printemps 2024.

Ces structures ne concernent que les clandestins recueillis par les navires des gardes-côtes italiens, donc pas ceux qui arrivent en Italie sur les bateaux des ONG (qui recueillent 16 % des clandestins en mer). Les gardes-côtes italiens se rendraient donc directement en Albanie, sans passer par la case « Italie », donc par l'Union européenne. Enfin, ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes vulnérables ne seront transférés en Albanie.

Ce modèle d’accord entre l’Italie et l’Albanie (qui aspire à intégrer l'Union européenne) a été élaboré sur le modèle de ce que Rishi Sunak voulait faire avec le Rwanda. La bonne volonté albanaise est liée, entre autres, au soutien par l’Italie de la candidature albanaise pour intégrer l’Union européenne. Le protocole « dessine le cadre politique et juridique de la collaboration », a déclaré Giorgia Meloni. Les deux centres d’accueil seront sous juridiction italienne, financés par l’Italie mais sous la surveillance extérieure de la police albanaise.

La gauche crie au scandale

De nombreux ajustements juridiques devront être faits, sur lesquels doit maintenant plancher le ministère de l’Intérieur italien. Bien sûr, la gauche crie au scandale et s’active à dynamiter le protocole - « une vraie déportation », dit-elle - comme elle avait tenté de le faire avec l’accord signé avec la Tunisie. Elle reprochait à la présidente du Conseil italien de renoncer à modifier les accords de Dublin pour éviter ainsi d’aborder le thème de la redistribution des migrants à laquelle sont hostiles la Pologne et la Hongrie.

Selon Peppe Provenzano, du Parti démocrate (gauche), cet accord est « au mieux une pagaille, au pire une violation de droits. Mais la "doctrine" Meloni est claire : renoncement dans l’UE à changer Dublin (pour ne pas déranger les amis nationalistes) et accords indignes qui ne fonctionnent même pas comme en Tunisie », écrit le Corriere della Sera. De son côté, Riccardo Magi, Secrétaire général de +Europa (Gauche), parle de « Guantanamo à l’italienne, où il n’y aura pas de possibilité de contrôler l’état de détention des personnes enfermées. C’est un accord illégitime, nous ne pouvons pas transporter hors de l’UE des personnes sauvées en mer » (Libero quotidiano).

Cet accord, dont on ne sait s’il pourra maintenir ses promesses, aura au moins l’avantage d’avoir un effet dissuasif sur les trafics d’êtres humains : un clandestin débouté du droit d’asile pourra plus difficilement se rendre de Tirana à Paris ou Berlin que de Rome. Il semblerait qu’Ursula von der Leyen ait été informée des tractations entre l’Italie et l’Albanie qui se déroulent dans la plus grande discrétion depuis le mois d’août dernier. On attend avec impatience la réaction de la Commission européenne et de la CEDH…

Par Marie d'Armagnac le 8 novembre 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 2 décembre 2022

Les eurodéputés macronistes déclarent la guerre aux… leaders conservateurs et patriotes !

 

« Dire NON à l’extrême droite. » Ce jeudi 1er décembre, dans l’enceinte du Parlement européen, la délégation  Ensemble, qui rassemble les eurodéputés français de la majorité présidentielle, organisait un colloque afin d’établir un plan de bataille contre l’extrême droite. Plutôt que de s’attaquer à l’entrisme islamique qui menace réellement l’Union européenne, les eurodéputés macronistes préfèrent lutter contre les leaders européens conservateurs et patriotes.

Le Pen, Orbán et Meloni au pilori

Dès la vidéo d’introduction, le ton est donné. Les interventions médiatiques de Marine Le Pen, Éric Zemmour, Viktor Orbán ou encore Giorgia Meloni se succèdent sur fond de musique anxiogène. Leur crime ? Réclamer une immigration choisie et défendre une identité chrétienne. N’étant pas à une approximation près, la délégation macroniste au Parlement européen associe sans sourciller ces figures européennes à des groupuscules flirtant avec le néo-nazisme. L’objectif de cette communication tapageuse : faire de l’extrême droite l’ennemi numéro un en Europe. Rassemblant les députés français du groupe Renew, cette réunion a vu défiler des politiques à l’instar de Stéphane Séjourné, tête de file de la majorité présidentielle au Parlement européen, des « spécialistes de l’extrême droite » comme la politiste Nathalie Brack ou le chercheur Benjamin Briard et des journalistes européens. Ensemble, ils annoncent vouloir préparer leur combat contre ce qu’ils qualifient « d’extrême droite ». « Nous voulons aller au-delà de la dénonciation et agir », promet la délégation sur Twitter.

Un plan de bataille contre l’extrême droite

Au terme d’une après-midi de discussions sans contradiction, les eurodéputés macronistes ont pu établir leur plan de bataille. Étape 1 : refuser la normalisation de l’extrême droite. Cela passe notamment par la « mise en œuvre stricte d’un cordon sanitaire » (pas de cosignature, pas de résolution commune, pas d’événement commun et surtout une franche opposition à leur nomination à des postes clefs), une « lutte contre le complotisme » et un rappel « des origines et ascendance historique de l’extrême droite ». À les lire, on pourrait croire que le Rassemblement national, le Fidesz en Hongrie ou Fratelli d’Italia ne sont que d’obscures formations complotistes. Étape 2 de leur combat : « consolider les libertés et droits fondamentaux », à savoir « les droits des femmes et l’accès à l’IVG ». Faut-il rappeler que Marine Le Pen proposait, il y a seulement quelques jours, de constitutionnaliser le droit à l’avortement ? Enfin, ces parlementaires européens appellent à lutter contre les ingérences étrangères « pro-Tump » ou russes. Pour appuyer leur propos, ils invitent Roza Thun, eurodéputé polonaise, à témoigner sur « ce qu’avoir l’extrême droite au pouvoir signifie : persécutions politiques, propagande, surveillance d’État, atteintes au droit… »

Sur Twitter, pour médiatiser leur combat, ces eurodéputés n’hésitent pas à sortir l’artillerie lourde. Digne d’un slogan de SOS Racisme, Max Orville, eurodéputé Renaissance, écrit : « Parce que la haine de l’autre n’est pas toujours une opinion, l’extrême droite et ses idées doivent être combattues. » Son collègue Pascal Canfin ajoute : « Nous battre contre les nationalismes fait partie de notre ADN. »

Leur combat contre l’extrême droite semble des plus sérieux. Cela leur permet sans doute de détourner le regard de vraies menaces telles que la montée du totalitarisme woke de l’extrême gauche ou l’entrisme islamique en Europe. Il est plus facile de se battre contre la droite conservatrice et patriote que contre les véritables ennemis de notre civilisation…

Par Clémence de Longaye le 2 décembre 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 25 novembre 2022

Éric Zemmour: «L’union des droites est la seule issue»



Il y a un an, une rumeur court: je veux me présenter à la primaire des LR… Des réunions de crise s’organisent chez LR pendant que les éditorialistes défilent à la télévision pour prédire ma «sérieuse chance de victoire au regard de la base zemmourisée de LR». Affolés, les dirigeants de ce parti ajoutent une clause à leurs statuts pour m’en interdire l’accès. Malin, Éric Ciotti reprend mot à mot mes propos et gagne sa place au second tour de la primaire, en annonçant qu’il voterait pour moi contre Macron. Il me l’avouera en riant au téléphone: «J’ai fait toute ma campagne sur ton nom!»

Un an plus tard, le même Ciotti, pour se racheter une vertu, hurle avec les loups de gauche contre moi, puis contre le député RN, M. de Fournas. Loin de moi l’idée d’accabler le pauvre Ciotti. Il n’est pas le seul: c’est le destin de LR de se soumettre au centrisme. C’est même son ADN, depuis que Chirac l’a fondé pour faire l’alliance «de la droite et du centre». Cette alliance condamne LR à donner des gages au centre qui, lui-même, donne des gages à la gauche. Les Français de droite sont ainsi sans cesse floués, trompés, trahis.

«Les LR sont condamnés»

Il faut briser ce cercle infernal. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai fondé le parti Reconquête!. Chez nous, il n’y a pas de «cordon sanitaire» avec le RN ; pas d’alliance avec le centre non plus. Nous faisons l’union des droites et cela se voit dans nos instances et nos fédérations, comme cela s’est traduit dans les urnes avec mes 2,5 millions d’électeurs venus à parts égales de LR et du RN.

Nicolas Sarkozy me l’a dit lors de notre déjeuner«Les LR sont condamnés. Ils n’ont pas d’avenir. Leur destin est de finir écartelés entre Macron et toi.» Quand on demande aux électeurs LR s’ils veulent l’union des droites, une moitié est contre et l’autre pour. La moitié contre a voté Macron dès le premier tour de la présidentielle et non Pécresse, car ils ont préféré l’original à la copie. Ils ne voteront ni Wauquiez ni Retailleau, car ils préféreront un parti au gouvernement à un vieux parti qui n’a plus touché au pouvoir depuis plus d’une décennie.

Tout le reste des LR souhaite l’union des droites, et beaucoup ont voté pour moi. Pécresse a ainsi perdu le dernier enjeu symbolique de sa campagne, finissant derrière moi le 10 avril ; j’ai donc été le quatrième homme de cette élection, plaçant Reconquête! comme premier parti de droite. Ces Français ne veulent ni du socialisme mariniste ni de la fausse fermeté LR. Je me sens proche d’eux, car comme eux, je fais partie de la tradition du RPR. Ils ont le même discours que Reconquête! sur l’école, le travail, le mérite, contre le wokisme et sur l’identité de la France. Ils ont compris que mon positionnement, équidistant entre le RN et LR était dans l’intérêt de la France et dans le sens de l’histoire.

Partout en Europe, en Suède, en Italie, et même en Israël, c’est l’union des droites qui gagne les élections. Seule la France refuse encore cette évidence. Giorgia Meloni a fait 4 % en 2018 ; elle gouverne aujourd’hui l’Italie parce qu’elle a rassemblé toutes les droites. En France, chacun pense gagner seul, alors que cela fait déjà trois présidentielles que nous perdons. Sortons de cette spirale funeste, retrouvons-nous sur le sujet qui nous rassemble tous: la défense de la France.

Par Eric Zemmour, Président de Reconquête ! le 25 novembre 2022

Le Figaro

mercredi 9 novembre 2022

L'Ocean Viking refoulé



Il aura fallu moins d'un mois pour que des tensions apparaissent entre le nouveau gouvernement italien de Giorgia Meloni et la France. Le refoulement de plusieurs centaines de clandestins au large des côtes italiennes a en effet provoqué une querelle diplomatique entre Rome et Paris.

Dans la soirée du 8 novembre, plusieurs centaines de clandestins n'ont pas été autorisés à rentrer sur le territoire italien. Pourtant Rome avait donné son aval pour que les trois navires de secours en Méditerranée puisse accoster dans des ports italiens. Le nouveau gouvernement a finalement permis à une partie, et non la totalité, des clandestins de descendre à quai, au gram dam de Paris et des organisations humanitaires.

Dans la matinée du 8 novembre, le navire de l'ONG allemande Lifeline le Rise Above a pu accoster à Reggio Calabria, dans la pointe sud de la botte italienne avec la totalité des 89 migrants à son bord. Six migrants avaient été secourus le 6 novembre pour raisons médicales.

Un autre navire battant pavillon allemand Humanity 1, de l'ONG SOS Humanity, avait jeté l'ancre à Catane, en Sicile, le 6 novembre pour débarquer 144 personnes, essentiellement des femmes et des mineurs. Mais l'Italie avait refusé l'entrée sur son territoire de 35 hommes majeurs.

Le Geo Barents, bâtiment de Médecins sans frontières (MSF) sous pavillon norvégien, a également appareillé dans la soirée du 6 novembre à Catane. 357 migrants ont pu débarquer, dont des enfants, mais l'entrée a été refusée à 215 autres.

L'Ocean Viking, de l'ONG européenne SOS Méditerranée, qui bat aussi pavillon norvégien, n'a quant à lui pas reçu le feu vert des autorités italiennes pour accoster en Italie. En mer depuis 18 jours, il naviguait dans la matinée du 8 novembre au large du port sicilien de Syracuse, a indiqué à l'AFP un photographe à bord. 234 migrants y sont présents. «Face au silence assourdissant de l'Italie», SOS Méditerranée a indiqué avoir demandé dans la foulée à la France d'assigner un port sûr à l'Ocean Viking qui «devrait arriver dans les eaux internationales près de la Corse le 10 novembre».

«Cette solution extrême est le résultat d'un échec critique et dramatique de tous les Etats membres de l'Union européenne et des Etats associés à faciliter la désignation d'un lieu sûr», a insisté l'ONG dans son communiqué.

Par RT le 9 novembre 2022

TV Libertés

mercredi 19 octobre 2022

Qui est Lorenzo Fontana, la cible de la gauche italienne et française ?



Lorenzo Fontana, natif d’un quartier populaire de Vérone, vient d’être élu président de la Chambre des députés italienne. Aussitôt, la gauche italienne, qui, fait rarissime, a refusé d’applaudir lors de son élection comme il est de coutume en Italie, s’est déchaînée. Et a repris les vieilles rengaines servies lors de sa nomination au ministère de la Famille et du Handicap en 2018, où il n’est resté que le temps de la Ligue au gouvernement : catholique (horresco referens !), anti-avortement (pléonasme), anti-LGBT, obscurantiste, etc. La gauche italienne, restée arc-boutée sur les revendications sociétales pendant la campagne électorale, s’est donc offusquée qu’un « catholique opposé au mariage homosexuel » (ont-ils jamais ouvert un catéchisme ?) obtienne, par le vote d’une assemblée majoritairement à droite, la troisième plus haute charge de l’État. Enrico Letta, président du Parti démocrate (gauche) lors du congrès des socialistes à Berlin, n’a pas même hésité à jouer de l’antipatriotisme en dénonçant cette élection comme relevant « d’une logique perverse et incendiaire » et fustigeant cette méthode du centre droit « qui abîme le pays » et « brise toute possibilité même d’un rapport entre la majorité et l’opposition »

Il est fermement reproché à la droite italienne… d’être de droite et d’honorer une victoire électorale. La pilule de l’expression démocratique par le vote populaire a du mal à passer et la naissance d’une majorité absolue à la Chambre cadre mal avec les jeux de palais et de pouvoir dont le parti d’Enrico Letta, le Parti démorate, est familier.

Loin de ces clichés, Lorenzo Fontana, le bon élève aux multiples diplômes dont un en science politique, l’ami de longue date de Matteo Salvini, le catholique pratiquant défenseur de la famille traditionnelle, a prononcé un discours tout en nuances. Saluant tout d’abord le pape François « qui promeut le respect des plus hautes valeurs morales dans le monde, à commencer par le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux humains et qui déploie une action diplomatique en faveur de la paix sans égale », il a affirmé clairement être là « pour promouvoir le bien commun des citoyens »

Cette législature, a-t-il poursuivi, devra « réaffirmer le rôle central du Parlement en tant que lieu de décisions politiques », fortement mis à mal, comme chez nous, par la gestion exclusivement gouvernementale et très restrictive de la crise sanitaire. Refusant l’uniformisation de la société « instrument des totalitarismes », il cite le bienheureux Carlo Acutis, mais aussi saint Thomas d’Aquin : « "Le mal n’est pas le contraire du bien, c’est la privation du bien", notre devoir de parlementaire sera de ne pas priver l’Italie de ce qui est bien mais au contraire de lutter pour cela avec humilité, sérieux et sobriété. Nous devons rapporter à notre pays confiance, espérance, fierté. »

Les réactions en France sont peu ou prou identiques à celles de la gauche italienne, l’AFP reprise par de nombreux médias reprenant elle-même des articles de La Repubblica, le  de la gauche italienne.

Ainsi de Libération qui évoque « un catho réac, anti-IVG, homophobe et xénophobe élu président de la Chambre des députés. Catholique ultraconservateur, Lorenzo Fontana vient d’être élu à la présidence de la Chambre des députés. Son élection a fait réagir l’opposition, qui dénonce une "course à l’extrémisme" et le décrit comme membre de la Ligue anti-migrants. » Ligue anti-migrants : comprenez La Ligue… tout court.

Le Point, quant à lui, présente ainsi Lorenzo Fontana : « Un ultra-catholique élu à la Chambre des députés. Lorenzo Fontana est un des leaders de la Ligue anti-migrants. Le Sénat et l’Assemblée sont donc dirigés par des personnalités représentant le postfascisme. » Le Point cite d’ailleurs l’inévitable Repubblica : « Le  de gauche La Repubblica a résumé ainsi vendredi le curriculum vitae de Lorenzo Fontana, 42 ans : il "récite cinquante Ave Maria par jour", promeut "la restriction du droit à l'avortement", est "hostile au mariage gay, à l'euthanasie et à la société multiculturelle" et s'est marié sous le ministère d'un prêtre traditionaliste. »

E cosi via…

Rien que ça !

Mais quand Laura Boldrini, présidente de la Chambre entre 2013 et 2018, a été élue présidente de la Chambre des députés, Le Point titrait sobrement : « Une femme de gauche à la tête de la Chambre des députés italienne. » Ce qu’était effectivement Laura Boldrini : membre du parti d’extrême gauche le SEL, elle avait été collaboratrice du Journal La Repubblica, ancienne porte-parole de l’UNHCR et fervente promotrice de revendications LGBT et pro-migrants.

Là, rien d’ultra.

Évoquons enfin Giovanni Orsina, universitaire italien cité par Le Figaro, qui explique à propos d’Ignazio La Russa, cofondateur de Fratelli d’Italia et nouveau président du Sénat, et de Lorenzo Fontana, que « ces deux figures très à droite devront se désidéologiser pour assumer leurs nouvelles fonctions et devenir des garants de la démocratie ». S’est-il ainsi exprimé lorsque Fausto Bertinotti, communiste, fut élu président de la Chambre des députés en 2006 ou que Giorgio Napolitano, ancien communiste lui aussi, le fut en 1992, avant même de devenir président de la République ?

On l’aura compris, ces procès en sorcellerie politique, ce deux poids deux mesures ne sont que l’expression d’une sévère déconfiture - en Italie – d’une gauche qui avait perdu l’habitude des élections et de l’alternance démocratique. Cette élection de Lorenzo Fontana, tout ce qu'il y a de plus conforme aux institutions, en est l’éclatant exemple.

Par Marie d'Armagnac le 18 octobre 2022

Boulevard Voltaire

lundi 3 octobre 2022

Giorgia Meloni: son discours de Vérone

 


La cheffe de file de Fratelli d’Italia, sortie vainqueure des élections politiques du 25 septembre, jette sur le monde un regard résolument conservateur. Ce discours donné dans la ville de Roméo et Juliette, à l’occasion du Congrès mondial de la Famille de 2019, prouve sa sagesse intérieure. Elle y pointe avec talent le grand péril de notre temps : l’effacement civilisationnel.  

« Pourquoi la famille est-elle un ennemi ? Pourquoi la famille est-elle si effrayante ? Parce qu’elle nous définit. Parce que c’est notre identité. Parce que tout ce qui nous définit est maintenant un ennemi pour ceux qui voudraient que nous n’ayons plus d’identité. Que nous soyons simplement de parfaits esclaves ou consommateurs. Et donc ils attaquent l’identité nationale, ils attaquent l’identité religieuse, ils attaquent l’identité de genre, ils attaquent l’identité familiale.

Je ne peux pas me définir comme une chrétienne, une italienne, une femme, une mère. Non. Je dois être citoyen X, sexe X, parent 1, parent 2… Je ne dois être qu’un numéro. Parce que, lorsque je ne serai qu’un numéro, je n’aurais plus d’identité ni de racines. Alors, je serai un parfait esclave à la merci des spéculateurs financiers. Le consommateur parfait.

Et c’est pourquoi nous leur inspirons tant de peurs. C’est pourquoi cet évènement, aujourd’hui, inspire tant de peur. C’est parce que nous ne voulons pas être des numéros. Parce que nous défendons la valeur de l’être humain, de chaque être humain. Parce que chacun d’entre nous a un code génétique unique qui n’est pas reproductible. Et qu’on le veuille ou non, c’est sacré.

Nous le défendrons. Nous défendrons Dieu, la patrie et la famille. Ces choses qui dégoûtent tant ces gens. Nous le ferons pour défendre notre liberté, parce que nous ne serons jamais des esclaves ou de simples consommateurs à la merci des spéculateurs financiers. C’est notre mission. C’est pourquoi je suis venue ici aujourd’hui. Chesterton a écrit il y a plus d’un siècle : « Des feux seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Des sabres seront dégainés pour montrer que les feuilles sont vertes en été ». Ce moment est arrivé. Et nous sommes prêts ! ».

Par Giorgia Meloni, Présidente de Fratelli d’Italia et vainqueur des élections législatives en Italie du 25 septembre 2022

Le nouveau conservateur

jeudi 29 septembre 2022

Eric Zemmour : Invité de BFM TV, je réagis aux élections italiennes le 27 septembre 2022

 

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

mardi 27 septembre 2022

Bercoff dans tous ses états: Émission du mardi 27 septembre 2022, Sud Radio le 27 septembre 2022

 

Italie : Largement élue, Giorgia Meloni va mettre en œuvre un courageux programme de rupture



Une voix rauque et fatiguée, mais un sourire radieux : au cœur de la nuit, Giorgia Meloni s’est adressée à ses militants, tandis que tombaient les premiers résultats d’un vote historique qui s’est tenu dimanche. Pour elle, la victoire est totale, son parti, Fratelli d’Italia, remporte 26 % des voix, plus que les estimations les plus hautes. La coalition de centre droit est majoritaire à la Chambre comme au Sénat.

« C’est une nuit de fierté, de revanche, de rêves, de souvenirs, de larmes, dédiés aussi à ceux qui ne sont plus là, a-t-elle lancé. […] Nous ne sommes pas à l’arrivée mais au point de départ. C’est le temps de la responsabilité. Si nous voulons faire partie de l’Histoire, nous devons comprendre cette responsabilité que nous avons face aux Italiens […] L’Italie nous a choisis, et nous la choisissons, nous ne trahirons jamais l’Italie. Quand nous serons appelés à gouverner cette nation, nous le ferons pour tous, pour tous les Italiens. » Affirmant sa volonté « d’unir ce peuple, d’exalter ce qui l’unit plutôt que ce qui le divise », elle rappelle qu’elle s’est donné pour mission « que les Italiens soient de nouveau fiers d’être italiens ». Elle poursuit : « Nous n’avons pas cru en ce que les autres disaient de nous, nous n’avons pas abandonné, nous ne nous sommes pas laissés abattre […] » Elle conclut en citant saint François d'Assise, patron de l’Italie : « "Commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu'il est possible de faire et tu réaliseras l'impossible sans t'en apercevoir." C’est ce que nous avons fait, merci ! »

Dès le matin, Enrico Letta, le président du Parti démocrate (gauche), a pris acte de son mauvais score : lui que l’on voyait au coude à coude avec Giorgia Meloni obtient 18,9 % des voix. Il ne se représentera pas à la tête du parti. Il faut tout changer : orientation, nom, programme. Il ne peut s’empêcher de rejeter la faute sur le Terzo Polo, ce pôle de centre gauche que Carlo Calenda et Matteo Renzi ont tenté de constituer, un peu à la manière d’un macronisme à l’italienne. Si macroniste que Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance (anciennement LREM), est même venu, la semaine dernière, le soutenir en meeting à Rome. L'appui de Séjourné n'aura pas suffi : c'est un camouflet pour le professeur à Science Po Paris Enrico Letta. Le candidat Calenda adoubé par Emmanuel Macron n’a obtenu que 7,74 % des voix. L'échec est sévère pour ceux qui se présentaient comme les seuls « compétents » !

La première séance des deux chambres se tiendra le 13 octobre et verra l’élection des présidents de chambre. À ce moment-là seulement, aux environs du 24 octobre, commenceront les consultations entre partis et avec le président de la République Sergio Mattarella pour la formation du nouveau gouvernement. Ce dernier pourra, ou non, accepter tel ou tel ministre. On se souvient qu’il avait opposé son veto à la nomination de Paolo Savona en 2018 comme ministre des Finances : Savona avait été jugé trop eurosceptique. Giorgia Meloni devra composer avec ses alliés de coalition. En retour, ceux-ci lui apporteront un soutien parlementaire durable, pour un gouvernement au long cours, avec une orientation politique précise.

Un programme de droite décomplexée, notamment sur l'immigration

Ce programme a été élaboré par les chefs des trois partis avant les élections, afin que les électeurs puissent juger sur pièce et non pas découvrir, comme trop souvent en Italie, des alliances de coin de table, parfois un peu baroques, faites après coup dans le dos des électeurs italiens. Ces alliances post-électorales allaient à l’encontre d’une ligne politique claire et des partis minoritaires finissaient par gouverner. Comment mieux alimenter la défiance des Italiens envers leurs institutions ? L’abstention record de 36 % s’explique aussi comme cela.

Sur le plan international, « la politique étrangère sera centrée sur la protection de l’intérêt national et la défense de la patrie », promet le programme de la coalition de droite. Le plein respect des engagements de l’OTAN dans le conflit ukrainien est défendu, mais aussi « toute initiative diplomatique vouée à la résolution du conflit ».

Plusieurs fois, la défense de l’intérêt national dans les dossiers européens est mentionnée, notamment sur la transition énergétique, mais aussi la promotion de la centralité de l’Italie dans la zone méditerranéenne. Enfin, « la défense et la promotion des racines et identités historiques et culturelles classiques et judéo-chrétiennes de l’Europe » font partie intégrante du programme commun.

Sur le dossier épineux de l’utilisation des fonds européens du Plan de relance, Meloni et ses alliés promettent la modernisation des infrastructures et le lancement des grands travaux, notamment le pont du détroit de Messine reliant la Sicile au continent.

Sur le plan institutionnel, Giorgia Meloni entend réformer la Constitution pour évoluer vers un régime semi-présidentiel « à la française ». Objectif : conjurer cette instabilité politique chronique. Réforme de la Justice, réforme gigantesque de l’administration – moins de règles, plus d’efficacité – sont encore au menu. Une réforme fiscale est également au programme avec un mot d’ordre adressé aux entreprises : « Plus tu embauches, moins tu paies de taxes. » L’allégement fiscal, y compris pour les ménages, est pour le prochain gouvernement une priorité.

En 2050, selon les projections démographiques, près de 8 millions d’Italiens auront disparu. La coalition veut s’impliquer fortement dans une politique familiale, qui n’a presque jamais été une priorité pour les gouvernements italiens : politiques fiscales et création d’infrastructures en faveur des familles, allocations familiales, facilitation pour l’accès à la propriété des jeunes couples. Il s’agit de créer une mentalité « pro-famille » dans les politiques publiques. Une vision de long terme…

Enfin, sur le sujet de l’immigration, les décrets « sécurité et immigration » pris par Matteo Salvini lorsqu’il était ministre de l’Intérieur seront rétablis et les effectifs des forces de l’ordre augmentés. Les ambitions sont claires : « Défense des frontières nationales et européennes comme l’exige l’UE avec le nouveau pacte pour la migration et l’asile, avec contrôle aux frontières et blocage des débarquements »« stopper, en accord avec les autorités d’Afrique du Nord, la traite des êtres humains ». La coalition veut surtout la « création de hotspots dans les territoires extra-européens gérés par l’Union européenne pour évaluer les demandes d’asile », ce qui revient à étudier hors des frontières les demandes d'immigration, « la lutte contre la mafia et le terrorisme » et des « accords avec des pays étrangers pour que les prisonniers étrangers purgent leur peine dans leur pays d’origine ».

Du bon sens, un programme de réformes indispensables, cette droite classique mais qui s’assume annonce une véritable révolution !

Par Marie d'Armagnac le 26 septembre 2022

Boulevard Voltaire