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vendredi 8 décembre 2023

Jordan Bardella : «Défendons la laïcité contre ses ennemis réels, non pas les crèches de Noël mais les prédicateurs islamistes»



«Le couteau vaut peu contre l'esprit», clamait le chancelier de France Michel de L'Hospital en août 1560, tandis que le fléau du fanatisme s'apprêtait à faire basculer notre nation dans les guerres de religion. De Crépol à Arras, en passant par le XVIe arrondissement de Paris, alors que le sang versé de tant d'innocents rougit encore le sol de France, ces mots résonnent avec une acuité tristement moderne. Plus que n'importe quelle envolée lyrique sur le «vivre ensemble» ou charte affichée dans nos mairies, ils permettent de saisir la singularité de notre rapport à la laïcité, de comprendre que ce principe, loin de tout irénisme, a dès l'origine été pensé comme un moyen de dépasser la violence inhérente à notre histoire. 

Si la laïcité a permis au cours du dernier siècle l'enracinement de la République, elle s'est forgée à la faveur d'un substrat politique et culturel millénaire. Son histoire remonte en effet au Xe siècle avec les nombreux rois Capétiens excommuniés, se poursuit sous Philippe le Bel qui récuse l'infaillibilité pontificale pour forger les grands attributs de la souveraineté nationale, et gagne finalement en épaisseur avec le gallicanisme du XVe siècle, les guerres de religion, la Révolution française et l'Empire.

À mesure que le souverain s'affirme face aux tutelles extérieures et menaces de guerres civiles, une séparation stricte des domaines se met en place. D'un côté, le domaine des croyances (religieuses ou non) ; de l'autre l'espace public, celui de la délibération par le peuple souverain autour de l'intérêt général, à la lumière de la raison. Cette séparation, rappelons-le, n'est pas synonyme d'atteinte à la liberté de conscience de qui que ce soit. De même, qu'elle ne signifie nullement l'éradication de nos racines et de la mémoire religieuse, essentiellement chrétienne, d'une France qui conserve son surnom de «fille aînée de l'Église» malgré les soubresauts de l'histoire. 

En revanche, la laïcité, lorsqu'elle s'impose définitivement au tournant du XXe siècle, exige que l'espace public soit le plus possible protégé des velléités d'emprise du religieux et des revendications communautaristes de toutes sortes. Les manifestations du religieux y sont donc strictement limitées et un «pacte de discrétion» (Jean-Éric Schoettl) tacite prévaut entre l'État et les croyants. Cet appel à la retenue et à l'accent mis sur le commun a été l'une des conditions de la concorde nationale, permettant d'enterrer la hache de guerre entre l'Église et l'État. 

La laïcité a ainsi gagné le cœur des Français, aujourd'hui attachés dans leur immense majorité aux grandes lois qui en découlent (1905, 2004 et 2010). De la déstabilisation du Moyen-Orient au chaos sécuritaire et migratoire, en passant par le retour en force des particularismes et structures tribales engendré par la mondialisation, les convulsions que nous vivons montrent néanmoins que ce que beaucoup de nos compatriotes considéraient comme acquis demeure fragile. De puissantes idéologies ont déclaré la guerre à notre laïcité et, à travers elle, à l'idée éminemment politique que nous nous faisons de notre nation.

Plus conquérant que jamais, l'islamisme rejette tout d'abord le principe d'une intériorisation de la foi et cherche à s'imposer dans l'ensemble de l'espace social, à travers le voilement, l'appel au djihad et, bien souvent, la violence. Désireux d'éteindre toute lueur de savoir, de liberté et d'émancipation, il prend pour cible tout ce qui incarne le combat contre le fanatisme et le littéralisme avec le double espoir de nous terroriser et de nous soumettre. L'école, en particulier, fait désormais office de cible stratégique avec un succès que raconte cette donnée terrifiante issue d'un sondage Ifop publié ce vendredi : 38 % des musulmans scolarisés en France ne condamnent pas clairement l'auteur du meurtre de Dominique Bernard

Pour étendre ses ténèbres, le totalitarisme islamiste profite plus largement du ressentiment de Français musulmans à qui les islamistes font croire que la laïcité serait un outil de discrimination à leur encontre et l'universalisme un paravent de la domination occidentale sur le monde. Il bénéficie pour ce faire de l'appui précieux de nombreux idiots utiles, dans le paysage intellectuel, associatif et bien sûr politique avec la Nupes, en particulier La France insoumise. En passant de Charlie Hebdo à «Allah Akbar», cette dernière a tourné le dos à la République pour mieux embrasser le sans-frontiérisme et le clientélisme. Sur fond d'exaltation des différences, elle travaille à liquider la laïcité, réduite à la seule neutralité de l'État et à la «coexistence» de religions appelées, comme au Liban, à se regarder en chiens de faïence. 

À travers cette entreprise mortifère, l'extrême gauche se met dans la roue de toutes les organisations internationales et puissances étrangères qui, sous prétexte de défendre les droits de l'homme, en veulent à notre modèle. Les semaines qui ont suivi l'assassinat de Samuel Paty, de même que les réactions hostiles après la nécessaire interdiction de l'abaya dans nos écoles, ont permis de prendre la mesure de notre isolement.

Si certains ont fait du déni leur fonds de commerce, les Français ne sont pas dupes face aux menaces que ces idéologies et discours victimaires portent en germes. Selon une étude Ifop de juin 2023, 67 % d'entre eux estiment ainsi que «la laïcité est en danger». 

On ne peut malheureusement pas en dire autant de la majorité présidentielle et d'Emmanuel Macron dont le bras tremble systématiquement lorsqu'il s'agit d'agir. Que dire par exemple de la lâcheté du gouvernement face au séparatisme islamiste, de la mise sous tutelle par Pap Ndiaye du Conseil des sages de la laïcité ou encore de la proximité de l'Élysée avec des personnalités résolument communautaristes, à l'image de Yassine Belattar, cet encombrant compagnon de route récemment condamné pour menaces de mort ? 

Ces démissions à bas bruit n'ont rien de surprenant lorsqu'on se remémore ce qu'était originellement le macronisme. Au cours de sa première campagne présidentielle, Emmanuel Macron qualifiait en effet les laïques de «laïcistes», pourfendait la «laïcité revancharde» et déplorait que l'on fasse de la laïcité «une arme» contre «la religion musulmane». Qu'il se permette aujourd'hui de distribuer ça et là des brevets de républicanisme prête à sourire au regard de cette rhétorique très proche de celle des pires adversaires de la République.

S'il a depuis endossé de nombreux masques contradictoires, «en même temps» oblige, le président de la République n'est probablement jamais sorti de cette vision très anglo-saxonne. D'où sa condescendance à l'égard de tous les laïques sincères qui ont cru bon de lui tendre la main. D'où son incapacité à protéger nos institutions et son inconséquence permanente. La tenue d'une cérémonie religieuse au sein même du palais présidentiel, destinée sans doute à faire oublier l'absence d'Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme et sa difficulté à nommer la réalité de la nouvelle judéophobie, vient d'en apporter une nouvelle preuve.

Cet esprit de renoncement nous conduit à la catastrophe en ce qu'il crée les conditions d'un affrontement entre civilisation et barbarie sur notre sol. Les drames répétés et l'ensauvagement que nous vivons en apportent, quotidiennement, la confirmation. 

En cette journée de célébration de la laïcité, nous devons demander des comptes à ceux qui ont failli. Reconnaître que ce qu'ils ont fait à la laïcité procède du même mouvement que ce qu'ils ont fait à la France. Le temps est venu de défendre la laïcité contre ses ennemis réels, non pas les crèches de Noël mais les prédicateurs islamistes qui ne connaissent rien d'autre que la Loi de leurs prophètes. Pour les combattre, nous avons avec nous la force de nos lois, l'intransigeance de nos principes et la mémoire de notre histoire. 

Il ne faut pas se méprendre sur cette dernière mais reconnaître au contraire que la loi de 1905, aussi importante soit-elle, n'est qu'une étape dans les siècles qui ont fait de la laïcité un de nos principes cardinaux. Que la laïcité est tout autant inscrite dans les textes que dans les têtes en ce qu'elle synthétise le sens même de la République, à savoir la conviction que la raison et la citoyenneté doivent l'emporter face aux forces de fragmentation et aux obscurantismes. Que la laïcité, enfin, ne saurait être considérée au même titre que des options spirituelles particulières et qu'elle est une promesse d'ouverture sur l'universel faite à chaque individu, peu importe le poids des déterminismes et des identités claniques fantasmées.

C'est avec ce discours de vérité et ce courage qu'il nous faut renouer pour reprendre le flambeau de la laïcité que les gouvernements successifs ont laissé tomber à terre. Il en va de la préservation d'une certaine idée de la République française et de nos manières de vivre. Il en va de l'avenir de la paix civile.

Tribune libre de Jordan Bardella, Président du Rassemblement National du 8 décembre 2023

Le Figaro

jeudi 26 octobre 2023

Provocations et menaces islamistes contre le maire de Francheville : le voile islamique n'a pas sa place dans le cadre scolaire !



Communiqué de Julien Odoul, député RN de l'Yonne du 25 octobre 2023

Depuis samedi dernier, le maire de Francheville (Rhône), Michel Rantonnet, est accusé « d’islamohobie » et menacé par des islamistes, dont le CCIE (ex CCIF), une mouvance proche des Frères Musulmans dissoute en France en 2021.

Son crime ? Avoir refusé de se prendre en photo avec une étudiante exhibant un voile islamique lors d’une cérémonie de remise de prix pour les bacheliers. Cet élu de la République est aujourd’hui jeté en pâture sur les réseaux sociaux pour avoir simplement voulu affirmer le principe de laïcité.

Si le port de signes religieux ostensibles est interdit dans l’enceinte des écoles, collèges et lycées publics depuis la loi du 15 mars 2004, il est actuellement permis dans le cadre scolaire pour les sorties, les voyages, les évènements sportifs, festifs ou honorifiques, en lien avec l’Éducation nationale ou directement sous sa tutelle.

Cette incohérence législative et ce vide règlementaire profitent aux promoteurs et aux militants de l’islam politique qui ne se privent jamais pour exhiber les symboles de leur idéologie en guise de provocation et de banalisation. L’absence de cadre clair est une faiblesse exploitée par les réseaux islamistes qui cherchent à faire entrer leur dogme au sein des écoles et par conséquent remettre en cause la loi de 2004.

En Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, le ministre Gabriel Attal, s’est dit opposé à la lutte contre le prosélytisme religieux au « nom du droit des mères voilées à accompagner les sorties scolaires ».

Derrière l’interdiction des abayas, le laxisme reste la marque de fabrique de ce gouvernement qui refuse d’agir globalement préférant les coups de communication.

Pour faire face à l’augmentation des attaques islamistes contre l’École de la République et pour protéger les professeurs, les élèves et les élus, le député Julien Odoul et plusieurs de ses collègues du groupe RN ont déposé une proposition de loi visant à interdire le port de signes ou de tenues manifestant de manière ostensible une appartenance religieuse ou politique dans les sorties et les activités organisées dans le cadre scolaire.

RN

dimanche 10 septembre 2023

Cet été, c’est peut-être l’année des méduses, mais plus sûrement celle des burkinis !



Brigitte Bardot, il y a bien longtemps, nous enchantait avec sa mélopée de l’été : « sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés… ». Mais ça, c’était il y a longtemps. Aujourd’hui le problème des plages ce sont les proliférations de burkinis.

On se rappelle que le courageux maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy (LR), prenait depuis 2012, un arrêté anti-burkini, interdisant l’accès aux plages et à la baignade à des tenues « non respectueuses des règles d’hygiène et de sécurité »Cet arrêté a été appliqué sans difficulté aucune jusqu’à cette année. Mais c’était sans compter sur l’inénarrable Ligue des Droits de l’Homme, (LDH), qui a fait en 2023 un recours qui n’a pas prospéré en première instance devant le tribunal administratif. Mais en cassation, le Conseil d’État a retoqué la décision municipale et l’a suspendue. Selon nos juges du Palais Royal, cela « porte atteinte à la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience, et la liberté personnelle. »

Cela n’a pas empêché, un autre édile non moins courageux, David Rachline, maire RN de Fréjus depuis 2014, de faire peu ou prou la même chose en interdisant lui aussi, le 2 août dernier, : « le port du burkini sur le domaine public maritime fréjusien… pour garantir la sécurité des baigneurs et ne pas compliquer les opérations de sauvetage en cas de début de noyade. »

Car 362 noyades ont été enregistrées du 1er juin au 12 juillet 2023 et « il est essentiel de faire de la prévention et d’instaurer des règles de bon sens »David Rachline qui avait pris le même arrêté en 2022, rappelle que « le port d’une tenue couvrante et ample n’est pas compatible avec les règles d’hygiène de base, dans le cadre d’une baignade dans l’espace public maritime. »

En réalité, vous l’avez compris, cette décision interdit la baignade en burkini, mais pas l’accès aux plages. En 2022, David Rachline, avait justement fustigé la décision d’Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, d’autoriser les burkinis dans ses piscines municipales.

Il avait alors relevé : « je ne peux ni comprendre, ni partager de telles dérives qui vont à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité… j’y vois là une complaisance coupable avec l’islamisme radical, à des fins électoralistes et au mépris de la cohésion nationale. »

Rappelons, que dans les piscines municipales, les règlements qui interdisent le port de certains signes religieux ostentatoires avaient été validés par le Conseil d’État. Il faut lire les ouvrages remarquables de Marie-Thérèse Urvoy, islamologue réputée, arabisante, qui a enseigné à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3, et à l’institut catholique de Toulouse. Auteur seule où avec son mari Dominique Urvoy d’une vingtaine d’ouvrages sur le sujet, elle a publié en 2021 chez Artège, Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois ?

Dans un entretien avec Eugénie Bastié, publié dans le Figaro du 17 décembre 2021, elle recadre le fait que : « contrairement au christianisme, l’islam porte dès l’origine une dimension politique, ce n’est pas seulement une religion, mais un code qui régit l’essentiel de l’existence »Et de redire le primordial que tout occidental devrait savoir : « le chrétien ne pourra pas tirer de préceptes politiques clairs des Évangiles. En revanche le musulman trouvera toujours de la politique dans ses textes sacrés : la discrimination entre musulmans et non-musulmans est inscrite dès la charte de Médine dictée par le prophète. La distinction entre musulmans et dhimmis est éminemment politique, ainsi évidemment que celle entre homme et femme, détaillées dans tous les traités de droit islamique. »

Tout est dit, il suffit de lire le Coran d’ailleurs pour s’en convaincre immédiatement. Dès lors, les actions qui promeuvent le voile, le hijab, le burkini s’inscrivent toutes dans le fait que « l’islamisme ne vise pas à séparer, mais à conquérir »comme l’énonce Marie-Thérèse Urvoy en titre de ce dialogue passionnant. Mais visiblement, nos hautes autorités politiques ou judiciaires, nos grandes consciences humanitaires et philosophiques se refusent à le voir, à le comprendre et à le dire.

C’est pourquoi, il faut soutenir la décision de la députée des Alpes Maritimes, Alexandra Martin (LR), qui a déclaré déposer une proposition de loi visant « à interdire le port du burkini sur toutes les plages du littoral français, ainsi que dans toutes les piscines publiques »Mais encore faut-il que cette proposition recueille une majorité, et qu’elle passe le barrage du Conseil constitutionnel.

Sinon, un jour, comme en Grande Bretagne par exemple, on permettra dans certaines zones, pour certains litiges, pour certaines personnes d’appliquer ni plus ni moins que les lois de la charia à la place du droit national. Jusqu’à la conquête ?

Par Michel Festivi le 9 septembre 2023

Eurolibertés

jeudi 31 août 2023

Abaya interdite : faudra-t-il sauver le soldat Attal ?



En une phrase, Gabriel Attal, successeur de Pap Ndiaye à l’Education nationale, est sorti du centrisme précautionneux pour avaliser la radicalité en politique. « J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école », a-t-il déclaré dimanche sur TF1. L’abaya est ce vêtement féminin (similaire au qamis pour les hommes) qui est de plus en plus porté par les élèves des « cités populaires », en signe d’appartenance à l’islam démonstratif et prosélyte. De ce point de vue, cet uniforme militant, qui souligne un séparatisme, peut s’apparenter au port du voile islamique interdit à l’école par la loi de 2004 au nom de la laïcité. Bien que farouche défenseur des libertés d’expression, j’approuve néanmoins la position d’Attal. Elle vient contrer, en effet, l’expansion d’une idéologie théocratique, totalitaire, liberticide. Celle-ci instrumentalise la tolérance de la République pour mieux la subvertir. Il n’est pas interdit pour un Etat de poser des limites quand il s’agit de faire obstacle à une offensive de l’islam politique. 

Ce n’est pas à lui de définir ce qu’est la laïcité à la française. Cette laïcité oblige à la discrétion religieuse dans l’espace public et singulièrement dans le sanctuaire qu’est l ‘école de la République. L’abaya ou le qamis sont des panoplies qui, comme le voile, répondent à la stratégie des Frères musulmans, organisation sectaire, conquérante et suprémaciste. Elle-même cherche à occuper les institutions et les territoires par sa visibilité ostensible et son défi porté à la nation des droits de l’homme.

Il faut donc applaudir Attal, qui rompt avec un déni des réalités. Mais rien ne dit que le nouveau ministre saura aller au bout de sa position, qui reste pour l’instant au stade de la communication. L’ambiguïté d’Emmanuel Macron, qui ne veut analyser les problèmes que sous l’angle économique et social, n’aide pas à imposer une idée claire sur l’enjeu de civilisation que pose l’abaya. « Il faut s’atteler à reciviliser »,  a déclaré le chef de l’Etat dans un entretien-fleuve au Point. L’essayiste Malika Sorel lui a rappelé, hier dans le même hebdomadaire, qu’ « il ne s’agit point de « décivilisation » mais d’une autre civilisation ».  Les vêtements islamiques ne sont qu’une partie d’un phénomène de basculement identitaire, sous la pression d’une immigration musulmane de masse et d’un échec de l’intégration, notamment par l’école. Or cette perspective d’un remplacement culturel enchante le « progressisme » et son culte de la diversité. 

C’est Bruno Roger-Petit, devenu conseiller à l’Elysée, qui écrivait en 2014 : « Oui la France va changer car elle a déjà changé (…) Oui il y aura un jour, avant la fin de ce siècle, un président de la République dont le prénom sera Mohamed, ou Ahmed, ou Nouredine. C’est une perspective formidable ». L’extrême gauche, qui voit dans l’annonce d’Attal « un rejet obsessionnel des musulmans » (Clémentine Autain, LFI) s’apprête à hurler à l’islamophobie, en se liant toujours un peu plus à l’islam radical, sexiste et antisémite. Ce dernier, fort de tels zélés collaborateurs et de la faiblesse des belles âmes, ne laissera pas l’offensive anti-abaya sans riposte.  Faudra-t-il sauver le soldat Attal ?

Par Ivan Rioufol le 28 août 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


mardi 18 octobre 2022

La Libre Pensée : ces laïcards qui pourchassent les cathos mais défendent les musulmans



Les Sables-d’Olonne-Valence, deux poids deux mesures. Au moment où la Libre Pensée obtient le déboulonnage de la statue de l’archange saint Michel en Vendée, l’association – qui assure œuvrer pour le strict respect de la loi de 1905 – apporte son soutien à une école hors-contrat musulmane dans la Drôme. Ces « bouffeurs de curé », qui n’ont que le mot « laïcité » à la bouche, n’en sont pas à leur première incohérence.

Complaisance avec l’

L’annulation de la vente d’un terrain municipal à l’association Valeurs et Réussite, soupçonnée de proximité avec les Frères musulmans, n’a pas fini de faire parler. Alors que la mairie et la préfecture justifient leur choix par les nécessités de l’urbanisme, certains s’indignent du traitement prétendument « discriminatoire » qui serait réservé à l’école musulmane. Parmi eux, la Fédération de la Drôme et de l’Ardèche de la Libre Pensée. Elle apporte donc son soutien à l’établissement scolaire. « Dans cette "affaire", un certain nombre de réalités ont été perdues de vue par de pseudo-laïques dont l'unique cible est la  musulmane », expliquent les militants laïcards dans un récent communiqué.

Ce n’est pas la première fois que la Libre Pensée s’illustre par sa complaisance avec l’islam. Déjà en 2016, l’association anticléricale avait pris parti en faveur du port du burkini sur les plages françaises. Alors que la polémique sur le burkini sur les plages françaises prenait de l’ampleur, la Libre Pensée prônait la bienveillance envers la communauté musulmane. Cinq ans plus tard, quand le sujet du burkini refait surface, ces chantres de la laïcité « condamnent » les arrêtés municipaux qui interdisent ces vêtements de bain islamique. À propos des repas de substitution sans porc pour les élèves musulmans, la Libre Pensée se range une nouvelle fois du côté des revendications musulmanes. Et sur la question du voile, là encore, nos laïcards aux cheveux grisonnants affichent leur soutien à une candidate LREM de Montpellier portant un hijab sur une affiche de campagne. « L’atteinte à la laïcité n’est pas dans le port d’un voile pour une candidate, note la fédération de l’Hérault. Par contre, l’atteinte à la laïcité est réelle quand le conseil municipal de Montpellier vote des subventions chaque année pour la promotion du culte catholique de saint Roch [fête traditionnelle de Montpellier, NDLR] ». L’ oui, les traditions chrétiennes non.

Une croisade contre les catholiques

Ce paradoxe religieux définit à lui seul l’action de la Libre Pensée qui, loin de lutter contre les atteintes à la laïcité comme le promet son manifeste, mène un combat résolument anticatholique. Grâce à un important maillage territorial et une méthode bien rodée, ces laïcards, dont certains ne cachent plus leurs accointances avec la franc-maçonnerie, s’attaquent aux racines chrétiennes de la France. Outre la statue de saint Michel aux Sables-d’Olonne, les militants de la Libre Pensée ont d’ores et déjà attaqué au tribunal administratif la statue de la sainte Vierge sur l’île de Ré, la croix de saint Jean-Paul II à Ploërmel, les crèches dans les mairies pendant l’Avent, les subventions aux écoles privées catholiques ou encore la participation d’élus à des fêtes religieuses traditionnelles. À chaque fois (ou presque), ils obtiennent gain de cause et créent ainsi de nouvelles jurisprudences. Leur dernier combat en date : rebaptiser – sans mauvais jeu de mots - le groupe scolaire public Jules-Géraud-Saliège, à Toulouse, du nom d’un cardinal emblématique de la ville, reconnu « compagnon de la Libération » et « Juste parmi les nations ».

Ces militants, qui se scandalisent du moindre calvaire en terre chrétienne, ne s’arrêtent pas aux lieux publics. Ils s’en prennent également à la pratique personnelle – et donc non soumise aux lois sur la laïcité – de la  catholique. Sur leur site Internet, ils lancent une campagne de « débaptisation ». Ils proposent ainsi à leurs membres qui auraient reçu le sacrement de baptême enfant de demander la suppression de leur nom des registres paroissiaux. La Libre Pensée demande encore à ses adhérents de « n’accomplir personnellement aucun acte religieux ».

Malgré la ringardise de cette poignée de militants antichrétiens, leur efficacité judiciaire peut nous faire craindre la disparition des signes visibles et tangibles de nos racines chrétiennes.

Par Clémence de Longraye le 17 octobre 2022

Boulevard Voltaire

jeudi 6 octobre 2022

Tenues islamiques à l'école : non à la montée de l'islamisme dans nos établissements !

 

Communiqué des députés RN membres de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation du 5 octobre 2022

Depuis plusieurs mois, on voit se multiplier des signalements au sujet des tenues islamiques dans l’enceinte des établissements scolaires, notamment le port de ces robes islamiques appelées « abayas ». Le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) a alerté les autorités sur la montée en puissance des revendications islamistes à l’école, en particulier sur les réseaux sociaux. IL est désormais courant de voir des élèves défier l’école de la République par le port de tenues religieuses. 

Dans ce contexte, le ministre de l’Éducation nationale, M. Pap Ndiaye, semble prendre conscience du phénomène islamiste : obligé de reconnaître la hausse des signalements, il s’obstine à refuser de nommer le mal et donc à le combattre.

Le ministre nous annonce la publication de statistiques indiquant le nombre précis de signalements. Il est de notoriété publique que les statistiques annoncées ne prennent que partiellement en compte l’ampleur du phénomène. Une partie non négligeable de chefs d’établissement n’osent, en effet, pas signaler les atteintes à la laïcité, de peur de voir leur établissement stigmatisé et d’être publiquement accusés d’islamophobie.

Qu’attend le ministre pour mettre fin à ces dérives inquiétantes ? 

Nous condamnons cette tentative de subversion islamiste de l’École de la République, et attendons une réponse ferme du ministre de l’Éducation nationale. Si M. Ndiaye affronte le problème, il pourra compter sur le soutien des députés du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale.

Non à la montée de l’islamisme dans nos établissements scolaires ! 

RN

samedi 23 juillet 2022

Face à l’échec du principe de laïcité : l’impératif d’identité

 

Par Bruno Mégret, polytechnicien, haut fonctionnaire, essayiste, fondateur du MNR ♦ Le discours officiel tenu sur l’immigration, l’islam et l’intégration repose essentiellement sur le principe de laïcité. Une antienne laissant à croire que l’antagonisme séparant l’immigration extra-­européenne du peuple français se réduirait à cette notion et que tous les problèmes liés au fameux « vivre ensemble » seraient résolus si les immigrés se ralliaient à cet étendard.

Rien n’est plus faux. Car, s’il n’est pas question ici de contester le concept de laïcité qui instaure la séparation des églises et de l’État, concept qui appartient à notre patrimoine philosophique depuis des lustres, force est cependant de constater qu’il se révèle totalement inopérant pour clarifier les enjeux liés aux questions migratoires. Le discours sur la laïcité présente en effet trois failles majeures.

Immigration : le principe de laïcité est néfaste et inopérant

La référence à la laïcité conduit d’abord les acteurs du Système à placer toutes les religions sur un pied d’égalité. Une pratique qui assure à l’islam, présent sur notre sol depuis quelques décennies seulement, une promotion extraordinaire le hissant au même niveau que le christianisme, lequel a façonné notre civilisation pendant près de quinze siècles. De ce point de vue, le discours officiel sur la laïcité apparaît donc néfaste puisqu’il conduit à pénaliser notre identité tout en favorisant celle des nouveaux venus.

Ensuite, la laïcité s’avère être un instrument doctrinal difficile d’emploi quand on en vient à vouloir l’appliquer aux réalités concrètes. Le burkini est-­il ou non conforme au principe de laïcité ? Le débat ne cesse d’être rouvert. S’agissant du voile à l’école, les textes qui l’interdisent ne le nomment même pas explicitement, utilisant à la place la formule « signes religieux ostentatoires ». En vérité, le principe de laïcité est inopérant et laisse donc d’innombrables polémiques s’instaurer à propos de chaque nouvelle manifestation publique de l’identité musulmane. Une confusion qui est d’ailleurs largement exploitée par les activistes islamiques et qui, de surcroît, discrédite largement le discours officiel.

Enfin, la laïcité n’est pas une thématique qui pousse à l’adhésion, au rassemblement et à la cohésion autour de notre nation. Expliquer aux jeunes musulmans que la France se résume aux valeurs de la République et principalement à la laïcité est une aberration qui ne peut susciter que l’indifférence, le rejet, voire le mépris. Notion abstraite et incompréhensible pour beaucoup, la laïcité ne peut pas servir de creuset pour transformer les immigrés en Français à part entière.

Le discours officiel fondé sur la laïcité ne peut donc conduire qu’à l’échec. Un échec qui d’ailleurs est aujourd’hui patent. Aussi faudrait-­il adopter un discours radicalement différent fondé, lui, sur le concept d’identité. Celui-­ci permettrait d’asseoir quelques principes clairs que chacun pourrait comprendre et reconnaître comme légitimes, à défaut de les admettre.

Le droit à l’identité : un principe clair et opératoire

Il s’agirait d’abord de revendiquer un droit à l’identité. Chaque peuple a le droit de préserver son identité, un principe sous-­jacent d’ailleurs au processus de décolonisation du siècle dernier. Mais aujourd’hui c’est la France qui connaît de graves menaces pour la survie même de sa civilisation et qui doit donc brandir son droit à l’identité. Ce qui veut dire que sa politique et son discours en matière d’immigration doivent être subordonnés à l’impératif d’identité.

Ensuite, il faut définir officiellement les principales composantes de l’identité française et reconnaître le christianisme, qu’on soit chrétien ou non, pratiquant ou non, comme une composante essentielle de notre identité nationale.

Sans remettre en cause le principe de séparation des églises et de l’État et en se situant en dehors de toute considération religieuse, il convient donc de prendre en compte cette réalité qui doit assurer au christianisme dans notre vie nationale une place qu’on ne saurait donner à l’islam.

L’islam incompatible avec notre identité civilisationnelle

Le principe d’identité doit par ailleurs nous conduire à affirmer clairement que l’islam, qui a lui aussi, indépendamment de toute croyance religieuse, une dimension civilisationnelle, n’est pas compatible avec notre identité nationale car il est porteur d’une autre civilisation.

Cette référence au principe d’identité permettrait ainsi de définir clairement la place que doit occuper l’islam dans la société et de trancher une fois pour toutes les questions pratiques qui s’y rattachent. À cet égard il faut donc considérer que l’islam, ses attributs et ses pratiques, n’a pas sa place dans l’espace public français. Il en résulte que les musulmans, qui ont naturellement le droit de pratiquer librement leur religion, doivent le faire exclusivement dans le cadre de leur vie privée et ne sauraient exiger que nos règles publiques s’adaptent à leurs croyances. En conséquence, toutes les manifestations publiques de l’identité musulmane doivent être proscrites, qu’il s’agisse des vêtements portés à l’extérieur de chez soi, des menus spéciaux dans les cantines, des horaires réservés dans les piscines ou de tout autre affirmation de l’identité musulmane.

L’islam confiné dans la sphère privée

Remplacer, dans le discours officiel sur l’immigration, le principe abstrait, désincarné et théorique de laïcité par celui d’identité, charnel, enraciné et global, permettrait donc de disposer d’un critère général et clair pour définir sans ambiguïté, et une fois pour toutes, quelle doit être la place de l’islam dans notre pays : celle d’une religion qui, pour ne pas obérer le droit du peuple français à son identité, doit rester confinée dans la sphère privée.

Ce principe permettrait par ailleurs d’offrir aux étrangers qui prétendent demeurer en France un modèle clair et attractif auquel ils pourraient se référer et adhérer. Loin de la chimère philosophique de la laïcité, il leur serait présenté la perspective concrète de s’assimiler à une grande nation qui a traversé les siècles et dont l’identité est un trésor civilisationnel unique au monde. Un trésor dont peuvent être fiers tous ceux qui décident d’en faire leur héritage.

Polémia