dimanche 10 mars 2024
Meeting Avec Marion - Reconquête! - Européennes 2024
mardi 7 novembre 2023
Marion Maréchal appelle LR, le RN, DLF et R! à travailler ensemble sur l'immigration !
samedi 28 octobre 2023
vendredi 20 octobre 2023
L’Albanie dans l’UE ? « Macron tient une position irresponsable »
Le président de la République vient de passer deux jours à Tirana, la capitale albanaise, les lundi 17 et mardi 18 octobre, dans le cadre du 9e sommet du processus de Berlin où se rassemblent les dirigeants des pays des Balkans. À l’issue de cette rencontre, il a ouvert grand les bras de l’Europe à l’Albanie, pays réputé très corrompu de trois millions d’habitants à 60 % musulmans et à 16 % chrétiens. Cette ouverture provoque la colère et l’opposition de Nicolas Bay, député européen, président de groupe au conseil régional de Normandie et vice-président exécutif de Reconquête, qui s’exprime au micro de BV.
Marc Baudriller. Dans le cadre de ce sommet, Emmanuel Macron a été très clair : « L’avenir de l’Albanie est pleinement européen, a-t-il dit, c’est l’intérêt des Albanais tout comme celui de notre union. Car une Europe puissante dans un monde de rivalités est une Europe qui rassemble le plus grand nombre autour de valeurs et d’un projet commun. » Êtes-vous en accord avec cette affirmation présidentielle ?
Nicolas Bay. Macron exprime ce que le gouvernement albanais a envie d’entendre, c’est-à-dire que leur pays a vocation à intégrer l’Union européenne (UE). C’est à la fois extrêmement injurieux pour les pays voisins - je pense à la province serbe du Kosovo et aux Serbes envahis par l’Albanie depuis des années et à d’autres pays voisins comme la Macédoine. La Macédoine est passée sous le contrôle de l’Albanie. C’est donc très insultant pour ces peuples balkaniques qui subissent de plein fouet la brutalité de l’Albanie. On voit bien qu’Emmanuel Macron tient ces propos par lâcheté, finalement. Quand il parle de valeurs européennes, on se demande bien de quoi il peut s’agir, car l’Albanie est un pays majoritairement musulman, comme vous l’avez souligné, c’est un pays notoirement corrompu, un État mafieux, un pays envahisseur des pays voisins et totalement sous domination et sous influence de la Turquie. On ne voit pas bien quelles valeurs nous pourrions partager avec le gouvernement albanais. En tout cas, rien ne justifie d’intégrer ce pays dans l’UE. On voit de surcroît que l’UE, au gré des élargissements successifs, s’est plutôt affaiblie, que beaucoup de pays n’ont pas les mêmes niveaux économiques, sociaux et même démocratiques que les pays d’Europe de l’Ouest et qui ont intégré très vite l’UE, quitte à la fragiliser. La Serbie aurait pu intégrer l’UE mais elle est tenue à la porte car on veut d’abord la forcer à reconnaître l’indépendance du Kosovo, ce qui est un véritable scandale. Derrière tout cela, il y a beaucoup d’hypocrisie. Emmanuel Macron tient une position irresponsable. Cela pourrait affaiblir un peu plus l’édifice européen au lieu de le renforcer.
M. B. Pour Emmanuel Macron, il faut « accompagner ce chemin avec respect et avec des preuves d’amour, c’est-à-dire des investissements ». L’Europe doit-elle investir en Albanie ?
N. B. On ne voit pas bien quels seraient les avantages, pour l’Europe et pour les Français, d'une intégration de l’Albanie dans l’Union européenne. Si, dans la foulée, l’Albanie intégrait l’espace Schengen, cela apporterait des trafics en tous genres, la criminalité et la corruption. Ce sont des propos irresponsables. Emmanuel Macron en est malheureusement coutumier sur la scène internationale. Lorsqu’il s’était rendu en Algérie, il avait expliqué que la culture française n’existait pas et que la colonisation française était un crime. Ce ne sont pas des déclarations de nature à renforcer le prestige et la puissance de la France sur la scène mondiale. Lorsqu’il explique à l’Albanie qu’on partage les mêmes valeurs, c’est un mensonge grossier. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs. L’Albanie est un pays sous domination turque, et majoritairement musulman. Ce n’est pas un pays européen, ni historiquement, ni culturellement. Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas avoir de relations diplomatiques convenables ou des relations économiques. Mais il y a un fossé dans les valeurs. Vouloir intégrer l’Albanie à l’Union européenne, c’est affaiblir l’Europe.
M. B. Emmanuel Macron veut trouver un « schéma de réunification ». Faut-il l'interpréter comme un appel à un nouvel élargissement de l'Europe ?
N. B. Emmanuel Macron voudrait intégrer à l’Union européenne tous les pays balkaniques, en niant leurs particularités. Les représentants de Bruxelles se sont précipités pour dire que l’Albanie devait intégrer l’Union européenne. Derrière tout cela, il y a beaucoup d’arrière-pensées politiques et un irréalisme incroyable. Ces pays ne respectent pas du tout les mêmes règles que les nôtres. Leur organisation politique, économique et sociale n’est pas compatible avec les normes actuellement en vigueur dans le marché européen. Leur intégration précipitée aboutirait à un affaiblissement collectif de toute l’Europe. C’est peut-être l’objectif de certains, qui ne veulent pas d'une Europe puissante, d'une Europe civilisationnelle. Ceux-là ne conçoivent l’Europe que comme une sorte de terrain de jeu aux mains de ceux qui ont une conception purement financière de l’économie. Ils considèrent que les nations sont un cadre dépassé et que les peuples sont interchangeables.
Par Marc Baudriller le 19 octobre 2023
jeudi 28 septembre 2023
Syriens déplacés au Liban : la France et l’Europe aux abonnés absents !
France-Liban : une amitié historique qui oblige
La France et le Liban entretiennent un lien ancien et ininterrompu depuis la charte du 24 mai 1250 dans laquelle Saint-Louis se proclame protecteur des chrétiens maronites. Ce lien fut renforcé au XIXe siècle lorsque la France intervint pour faire cesser les affrontements entre Druzes et Maronites et connaît même son apogée au lendemain de la Première guerre mondiale lorsque le Liban fut « sous mandat français », c’est-à-dire une forme de protectorat français au Moyen-Orient.
En tant que parlementaire, français et chrétien, il me semble naturel et impérieux d’entretenir et de consolider l’amitié avec le Liban en y rencontrant notamment les acteurs institutionnels et religieux ainsi bien-sûr que les dirigeants et députés des partis politiques (Courant patriotique libre, Kataeb et Forces Libanaises).
J’ai également pu longuement m’entretenir avec le président de la République sortant, le général Michel Aoun. Son mandat s’est achevé il y a déjà plusieurs mois maintenant mais il n’a toujours pas de successeur. Une vacance qui illustre, sinon l’instabilité, du moins l’incertitude politique qui frappe le pays.
Un pays en crise(s)
Le pays du cèdre subit une grave crise économique depuis plusieurs années, aggravée par l’explosion du port de Beyrouth en 2020, mais, surtout, le pays fait face à une arrivée massive de déplacés syriens depuis 2013.
Ils sont à présent plus de deux millions dans un pays qui compte à peine quatre millions de Libanais ! Certains sont arrivés pendant la guerre, mais beaucoup d’autres sont arrivés bien après et continuent d’affluer. Ces déplacés représentent désormais plus du tiers de la population actuelle du Liban et ce chiffre s’accroît quotidiennement en raison des nombreuses naissances dans les camps et villages qu’ils occupent.
Les organisations internationales (l’ONU via le HCR) mais aussi l’Union européenne et de nombreuses ONG sont présentes sur place, et apportent des aides financières et matérielles aux Syriens ce qui incite ceux qui sont au Liban à y rester et pousse ceux qui n’y sont pas encore à y venir. Cette politique qui vise à fixer durablement les populations syriennes au Liban est totalement irresponsable et dangereuse.
Il en résulte en effet un Liban asphyxié dont les services publics, sociaux, scolaires et sanitaires sont saturés, dont les infrastructures sont insuffisantes et les ressources énergétiques en pénurie.
Cette grave crise migratoire atteint même l’équilibre religieux du pays. Les chrétiens sont de moins en moins nombreux, représentant sans doute à peine 25% de la population. Pire, ils sont déclassés et les aides apportées par les ONG vont prioritairement aux déplacés syriens.
Rien ne justifie aujourd’hui le maintien de ces déplacés sur le sol libanais : à l’exception du secteur d’Idlib au nord du pays, la Syrie n’est plus en guerre. Les aides internationales, humanitaires et caritatives doivent donc y être déployées pour faciliter le retour des déplacés sur leur terre natale. La politique actuellement menée aboutit à déraciner deux peuples : des Syriens entassés dans un territoire libanais exigu sans perspective d’un avenir meilleur, et des Libanais dépossédés de leur propre pays après tant d’épreuves et de guerres qui les ont meurtris ces dernières décennies.
Entraide et solidarité entre chrétiens d’Orient et d’Occident
J’ai pu échanger avec des représentants d’associations sur place qui viennent spécifiquement en aide aux chrétiens. Parmi elles, SOS Chrétiens d’Orient qui intervient pour les aider à vivre dignement. Les bénévoles réalisent ici un travail admirable. Ils incarnent cette belle jeunesse française engagée qui refuse de céder à la fatalité et qui se bat, concrètement et humblement, pour préserver le berceau de notre civilisation.
Les Libanais ne peuvent hélas plus se contenter d’aides d’urgence. Des solutions pérennes doivent être trouvées pour leur permettre de vivre décemment sur leur terre.
L’urgence de rétablir le dialogue avec la Syrie
Il est temps que l’Union européenne mette fin aux sanctions économiques contre la Syrie (qui touchent en réalité davantage la population que le pouvoir) et que nous privilégions à nouveau la voie diplomatique avec le gouvernement de Damas. Il est en effet illusoire de penser que le retour des Syriens puisse avoir lieu dans des conditions humaines satisfaisantes sans un rétablissement des liens politiques avec la Syrie.
L’Europe et la France ne peuvent détourner le regard et doivent prendre part à ce processus d’apaisement. Nous le devons aux Libanais au nom de l’amitié historique qui unit nos pays bien-sûr, mais n’oublions pas aussi que l’instabilité du Liban aurait des répercussions sur l’ensemble de la région et conduirait à des flux migratoires massifs qui atteindraient nécessairement le continent européen.
Par Nicolas Bay, Vice-Président de R! le 27 septembre 2023
lundi 24 avril 2023
La préservation du patrimoine doit être une priorité nationale ,Marion Maréchal (Reconquête !) le 24 avril 2023
jeudi 19 janvier 2023
samedi 14 janvier 2023
Europe : la Suède bloque la répartition des migrants !
Communiqué de Nicolas Bay, Vice-Président Exécutif de Reconquête !, député au Parlement européen du 13 janvier 2023
La Suède occupe depuis janvier la présidence tournante de l’Union européenne. Stratégique, cette position – dont la France d’Emmanuel Macron n’a rien fait lors du premier semestre 2022 – permet de pousser certains dossiers… ou d’en bloquer. C’est ce que compte faire la Suède, dirigée depuis quelques mois par une coalition de droite : empêcher la conclusion d’un accord de répartition des migrants en Europe.
vendredi 11 novembre 2022
Arrivée le l'Océan Viking à Toulon : Reconquête s'impose comme le premier opposant à Macron sur l'invasion migratoire
mercredi 2 novembre 2022
Le Kosovo: entre épuration ethnique, guerre de civilisation et abandon occidental…
Depuis 20 ans, la milice terroriste et mafieuse de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) a imposé la partition de la province serbe du Kosovo. Ils ont annexé ce territoire souverain en dérogeant à tous les traités internationaux, au mieux dans l’indifférence, au pire, avec le soutien de gouvernements occidentaux comme les Etats-Unis ou l’Allemagne. Aujourd’hui, les Albanais – majoritairement musulmans – font planer la menace d’une épuration ethnique définitive sur les derniers Serbes chrétiens du Kosovo.
La France et la Serbie, une alliance millénaire
La France et la Serbie entretiennent une amitié profonde depuis huit siècles. Le mariage du roi Milutin à Hélène d’Anjou au XIIIe siècle, le Te Deum résonnant à Notre-Dame de Paris en présence du roi Charles VI lors de la bataille de Kosovo Polje, la formation de l’armée régulière serbe par le Général français Hippolyte Mondain dans les années 1860 : autant d’épisodes qui ont conduit à une alliance à la fois militaire, économique et politique très forte à partir de 1900. L’apogée de cette alliance entre deux peuples se trouve dans l’entre-deux-guerres à la suite de la victoire commune des soldats serbes et français au sein de l’Armée d’Orient.
En 1996, un an après les Accords de Dayton mettant un terme aux guerres ayant fait éclater l’ex-Yougoslavie, naît l’UCK. Ce groupe maoïste réclamant l’indépendance du Kosovo sera rapidement déclaré organisation terroriste par le Département d’État américain après le début de ses attaques contre la police et l’armée serbe en 1998. Pourtant, lorsqu’en 1999 le gouvernement central de Belgrade réagit pour assurer la sécurité des Serbes du Kosovo et rétablir l’ordre, l’OTAN va intervenir et bombarder la Serbie et sa province méridionale du 24 mars au 8 juin. Reniant la vieille amitié, la France de Jacques Chirac participera aux bombardements qui vont causer 2 300 morts et la destruction des principales infrastructures du pays. Ce fut la plus grande opération militaire de l’OTAN depuis sa création.
La province serbe du Kosovo-Métochie est le berceau historique, culturel et spirituel du peuple et de l’orthodoxie serbes. La mythique bataille du Champ des Merles face aux Ottomans, défaite fondatrice de l’identité serbe, s’y déroula en 1389. Le terme de Métochie (Metohija) signifie « terre d’église » car la plus grande partie de cette région appartenait jadis à l’Église serbe. Les rois serbes y édifièrent les plus beaux monastères, aujourd’hui sous la menace des extrémistes albanais. En mars 2004, durant le pogrom anti-Serbes, à moins de 2000 km de chez nous, 150 églises et monastères furent détruits en quelques jours.
Depuis la proclamation d’indépendance du Kosovo en 2008, ce « nouvel État » failli est un désastre humanitaire au cœur de l’Europe. Mafias, trafic d’organes, épurations ethniques, implantation islamiste sous l’impulsion de puissances étrangères… Les Serbes qui n’ont pas fui ont majoritairement été expulsés lors de pogroms en 2004 et sont désormais considérés comme des parias dans le berceau historique de leur propre nation.
Les derniers chrétiens serbes livrés à eux-mêmes au Kosovo
Pour mettre en lumière ces agressions et alerter sur le sort des populations serbes, je me suis rendu au Kosovo. J’ai d’abord rencontré Arnaud Gouillon, secrétaire d’Etat à la diaspora dans le gouvernement de Serbie, et grand défenseur de la cause du Kosovo serbe depuis son engagement en France et la fondation de l’ONG Solidarité Kosovo. Ensuite, dans les enclaves serbes, j’ai pu constater la situation terrible que vivent les habitants à Osojane, Oharovac ou encore Gracanica.
Pour atteindre l’enclave de Osojane, au nord-ouest du Kosovo, nous avons traversé des chemins terreux travaillés par les siècles. Malgré la tiède lumière de l’été indien balkanique, propice à la paix de l’âme, en arrivant près de ce petit village dominé par les montagnes, nous comprenons rapidement que ce refuge est avant tout un maquis.
Car il ne faut pas se laisser tromper par le calme et l’apparente sérénité de ces vallées : nous sommes accueillis par une famille de chrétiens serbes qui a toutes les peines du monde pour rester vivre sur la terre de ses ancêtres. Ici, à Osojane, avant la guerre et le terrible pogrom de 2004, il y avait plus de 700 élèves à l’école. L’année suivante, ils n’étaient plus que six ! Après un long chemin de croix, les Serbes ont reconstruit une partie de leur ancien village, avec une église, une école – comptant environ 30 enfants désormais, et quelques habitations. En face de cette église au toit de cuivre, une croix défaite lors de l’épuration de 2004 se dresse à nouveau, mais encore endommagée, sur un muret en pierre. Ce symbole, lourd de souvenirs douloureux, rassure Dusan et Anastasjia, 13 et 10 ans, quand ils se rendent à l’école le matin. Ces jeunes écoliers, qui ont l’âge de mes enfants, subissent régulièrement des vexations et des agressions en tout genre par les occupants albanais. Un jour, c’est un coin de forêt qui est brûlé. Un autre, on vandalise un cimetière. Le suivant, on vole ou on détruit un tracteur.
L’hiver, quand les températures atteignent -20°C, ils redoutent la coupure d’électricité. En effet, abandonnée par les autorités auto-proclamées du Kosovo, la famille devra attendre plus de 15 jours avant d’éteindre les bougies. Malgré tout, cette famille tient, reste. Et comme l’illustration de la plus pure des résiliences, ils se retrouvent le dimanche à l’office célébré par leur pope, pour réchauffer les cœurs et prier pour le repos de l’âme de leurs morts.
Ces histoires, nous les avons entendues dans toutes les enclaves, parfois en pire. A Velika Hoca, aussi appelé « la perle de Metochie », 90% du village a été brûlé par les terroristes de l’UCK en 1998. Il ne reste que 300 Serbes dans cette enclave, pour 12 églises. A Prizren, le pogrom a ravagé la communauté serbe. Ils étaient 12 000 : aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une vingtaine. Partout au Kosovo, les minarets s’élèvent, pendant que les églises s’effondrent ; un changement de civilisation s’opère progressivement.
Nous avons rencontré le pope de la cathédrale Saint Georges, au cœur de cette ville désormais islamisée. Ce prêtre se fait régulièrement insulter et harceler dans la rue. Comme un symbole, ce sont des restaurateurs grecs qui ont sauvé les fresques de cette petite église, ravagée par les bombardements albanais. L’écart entre les deux mondes se creuse. Pendant que les terroristes de l’UCK crèvent les yeux des icônes, considérées comme idolâtres en islam, ces Grecs restaurent et font renaître le beau.
Partout, les récits des persécutions nous glacent le sang. Certains ont retrouvé leur frère dans un charnier, mais d’autres n’ont même pas eu droit au repos. Aujourd’hui, 500 Serbes sont toujours portés disparus au Kosovo. Gardiens d’une foi affirmée maintes fois dans l’adversité, les Serbes prient et en appellent à l’espérance.
L’Occident aveugle et sourd
Il n’est pas inutile de rappeler que le « Kosovo albanais » n’est qu’une mauvaise création artificielle sous patronage américain sans aucun fondement historique. Dans ce pays, où il n’y a pas une pierre qui leur appartienne, les Albanais ont érigé de faux monuments à la mémoire des terroristes de l’UCK. Ces derniers bordent les routes et constituent avec les stations essence, qui font office de blanchisseuses pour cet Etat-mafia, la majeure partie du patrimoine albanais au Kosovo.
Il faut aussi évoquer toutes les pratiques inhumaines des voyous de l’UCK – trafic d’organes, kidnappings, assassinats arbitraires… – et bien avoir à l’esprit que ce sont eux qui tiennent le pouvoir du régime auto-proclamé depuis 2008. Hashim Taçi, ancien Premier ministre puis Président de la République du Kosovo est lui-même un ancien dirigeant de l’UCK. En juin 2020, il a été mis en examen pour crimes de guerre et crime contre l’humanité par le Tribunal spécial pour le Kosovo, suspecté d’exactions sur des civils serbes et même des Albanais modérés. Ces crimes de guerre ne semblent pas pour autant déranger Ursula Von der Leyen, qui considère que la Serbie doit reconnaître l’indépendance du Kosovo pour espérer entrer dans l’Union européenne. Selon Hishashi Owada, président de la Cour International de Justice, le Kosovo « n’a violé aucune règle applicable du droit international » lors de l’adoption de leur déclaration d’indépendance ! Si la puissance de la démographie fait la souveraineté aux dépens du peuple historique, que doit-on alors imaginer pour le futur de certains secteurs de notre propre pays ? En 1999, les jeunes patriotes français manifestaient déjà pour défendre le Kosovo serbe avec comme slogan « Aujourd’hui la Serbie, demain la Seine-Saint-Denis ? »…
Sur les hauteurs de Belgrade trône un auguste monument en honneur de la France, habillé de l’inscription : « Aimons la France comme elle nous a aimés ». Cette inscription gravée au lendemain de la Première Guerre Mondiale est un encouragement à rompre avec 20 années de mauvaises décisions. La France doit renouer avec sa tradition diplomatique et honorer la vieille alliance.
Après les bombardements de 1999, l’abandon final des Serbes chrétiens serait une seconde forfaiture. A l’image des valeureux « gardiens » du pont de Kosovska Mitrovica, qui sépare les parties serbes et albanaises de la ville, nous avons aussi un pont à défendre à travers le maintien du Kosovo serbe : notre civilisation commune.
Par Nicolas Bay, député europée de Reconquête! le 2 novembre 2022
mardi 1 novembre 2022
jeudi 13 octobre 2022
L’immigration clandestine en Europe au plus haut depuis 2016
C’est un cri d’alarme que pousse l’agence européenne Frontex : dans son tout dernier rapport, publié jeudi, elle indique que les arrivées clandestines sont 70% plus nombreuses que l’an dernier au cours de la même période. Le nombre de migrants sur la « route des Balkans » a quasiment triplé ! Au total, environ 230 000 clandestins sont arrivés dans l’UE entre janvier et septembre, le plus haut nombre depuis 2016. Et il ne s’agit-là que de ceux qui ont été détectés…
"L'Union européenne est un nain géopolitique incapable d'exister !" - Nicolas Bay (Reconquête ! ) le 13 octobre 2022
jeudi 6 octobre 2022
Arménie: rompre le silence, ne plus fermer les yeux
Depuis début septembre, le régime azerbaïdjanais a relancé ses attaques contre l’Arménie. Alors que le démembrement territorial de ce pays souverain a déjà été entamé par les premières offensives voici deux ans, c’est la menace d’une épuration ethnique, peut-être même d’un nouveau génocide, qui plane aujourd’hui au-dessus des Arméniens de l’Artsakh.
Relation millénaire. Les liens culturels et diplomatiques entre l’Arménie et la France sont aussi forts qu’anciens. Notre pays a accueilli de nombreux Arméniens, dans les moments dramatiques qui frappèrent ce peuple. Français exemplaires dans tous les domaines, nos compatriotes d’origine arménienne ont su le rendre à notre pays tout en restant attachés à leurs racines, Cette diaspora ne fait que renforcer cette relation si singulière entre nous.
Au-delà, le sort de l’Arménie, qui était déjà intégrée à l’Empire romain au Ier siècle av. J.-C., concerne tous les Européens. Si l’Europe est la terre qui, de Lisbonne à l’Oural et de l’Islande au Caucase, est recouverte d’un « blanc-manteau d’églises » selon la formule du moine clunisien Glaber, si elle est constituée d’un ensemble de nations sœurs à l’origine commune, si elle est la civilisation héritière d’Athènes, de Rome et de Jérusalem, alors l’Arménie est indubitablement et éminemment européenne.
Avant que les Turcs ne conquièrent l’ensemble de l’Anatolie, une partie du peuple arménien y avait fondé, à la fin du XIe siècle, le Royaume de Cilicie, dernier lieu sûr pour les Européens croisés. Plusieurs seigneurs Francs, y compris le futur Baudouin Ier de Jérusalem, épousèrent même des filles de nobles locaux. Et ainsi, si l’Arménie fut la première nation chrétienne au monde, le dernier souverain du royaume arménien de Cilicie fut un descendant de Franc.
Le Pape Grégoire XIII écrira plus tard qu'« aucun peuple ou nation, en ces temps où les princes et guerriers chrétiens allèrent reprendre la Terre Sainte, ne se porta à leur aide avec autant d’enthousiasme, de joie et de foi que les Arméniens. »
Cette enclave chrétienne, dont Lord Byron disait que sa langue était celle qui permettait de parler avec Dieu, située aux confins de notre continent a toujours été encerclée par des pays musulmans conquérants. Ce pays frère est à nouveau menacé, mais l’Occident détourne le regard...
Hypocrisie européenne. L’hypocrisie dont fait preuve la bureaucratie bruxelloise est une parfaite illustration du double discours permanent de l’Union européenne. En effet, en plus d’utiliser des armes interdites, de s’attaquer au patrimoine chrétien en Artsakh, et d’employer des djihadistes pour ses basses œuvres, le dictateur azéri Aliev gouverne en parfaite contradiction avec le fameux État de droit prôné en toutes circonstances par Bruxelles : la liberté d’expression est bâillonnée, les opposants politiques sont traqués et la liberté de conscience violée.
Ces faits, reconnus, n’ont pourtant pas empêché la Commission européenne de signer un accord gazier avec Bakou. Ursula von der Leyen, qui nous avait habitués à une main de fer lorsqu’il s’agit de sévir contre Varsovie ou Budapest au nom des « droits fondamentaux », l’a cette fois-ci gantée de soie, évoquant même un « partenaire fiable ». La fermeté est sélective. De même, l’intransigeance vis-à-vis de Moscou et la complaisance envers Bakou, n’en finissent pas d’interroger les Arméniens, qui se demandent pourquoi leurs vies semblent valoir si peu aux yeux de Bruxelles.
Pour rompre le silence face à cette agression, je me suis rendu en Arménie avec le sénateur Stéphane Ravier. Nous avons notamment été accueillis par le Maire de Kut, village bombardé situé près de Valderis, non loin de la frontière. Je n’oublierai jamais les mots de cet homme face aux murs de sa mairie recouverts d’impacts d’obus : « peu importe si notre sang coule, pourvu que flotte notre drapeau ». Ici, dans ce petit village entouré de vallées arides, le soleil rouge d’Orient illuminait les décombres et la lumière de son crépuscule éclairait la douleur des visages alors que nous traversions des ruines...
Ailleurs, près d’une maison partiellement détruite, nous avons été reçus par une famille endeuillée. Les Azerbaïdjanais venaient de rendre le corps d’un soldat arménien de 36 ans à son épouse et à ses enfants. Face à l’horreur de son corps mutilé, la famille devait entraver la tradition en gardant le cercueil du défunt fermé. Leur deuil était inachevé, leurs yeux noyés de larmes, et ils se sentaient terriblement seuls. Seuls face à l’hypocrisie occidentale, face au cercueil d’un mari, d’un père, tombé pour défendre son pays bien sûr, mais aussi notre mémoire commune.
Partout où nous sommes allés, partout les Arméniens nous ont demandé de rapporter avec nous ce témoignage, de dire et raconter ce que nous avions vu, et l’horreur de la guerre qui leur est menée. Devant cet affrontement inégal, la France ne doit pas se contenter de condamnations formelles tout aussi timides que discrètes et ne doit plus laisser seule l’Arménie. Les Européens doivent comprendre que c’est notre civilisation qui est attaquée par l’impérialisme du Turc Erdogan, armant le bras d’Aliev.
À la France, à l’Europe et aux forces occidentales de se dresser face aux agresseurs, de déployer leur soutien humanitaire et leur force diplomatique. D’agir ! Au-delà de l’abandon de nos frères en civilisation, il ne peut rien sortir de bon de la cécité, encore moins de la lâcheté, face à l’expansionnisme néoottoman. Seul, et si admirable soit-il, le courage des hommes et femmes d’Arménie ne suffira pas à le stopper.
Par Nicolas Bay, député européen, vice-président de Reconquête le 6 octobre 2022
Voyage en Arménie : quand la réalité de la guerre vous saute aux yeux
Avec mon collègue député français au Parlement européen, Nicolas Bay, nous nous sommes rendus en Arménie, du 30 septembre au 3 octobre, en réaction aux attaques de l’Azerbaïdjan et par solidarité vis-à-vis du peuple arménien.
Je l'avais annoncé à l'issue de ma première visite : à l’invasion de l’Artsakh en 2020 succéderait inévitablement l’invasion du territoire souverain de l’Arménie. L’Artsakh n’était qu’une étape du plan turco-azerbaïdjanais visant à reconstituer l’Empire ottoman qui passe par ces territoires. Depuis deux ans, l’armée azerbaïdjanaise a continué ses provocations en refusant de libérer les prisonniers de guerre, dévastant les sites historiques, culturels et cultuels chrétiens et causant des escarmouches ponctuelles.
105 ans après le génocide des Arméniens, la Turquie d’Erdoğan a décidé de sous-traiter cette fois-ci les basses œuvres à son allié Aliyev en lui apportant un soutien logistique, militaire et humain. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, les soldats de ce dernier ont franchi les frontières en plusieurs points, pourtant reconnues inviolables par le droit international, et progressé sur plusieurs kilomètres. Après avoir bombardé les sites militaires, ils ont pris pour cible les civils, causant des dégâts sur des écoles, une mairie, des installations agricoles, des convois de voitures et causant des morts parmi la population.
Comme il y a deux ans, j’ai commencé par me rendre au mémorial du génocide à Erevan en vue de conserver en mémoire ce que le futur pourrait nous réserver si nous n’agissons pas. Le moment de recueillement qui a suivi au cimetière militaire m’a rappelé cette vérité de Garéguine Njdeh, philosophe, militaire et stratège arménien : « Si tu veux connaître et voir l’avenir d'un peuple, regarde sa jeunesse. » Une jeunesse en partie fauchée par la guerre mais une jeunesse qui permet à l'Arménie de croire en l'avenir.
Nous nous sommes ensuite rendus sur la ligne de front à Vardenis, où le maire a exprimé le sentiment d’impuissance face à la violence des bombardements et demandé l’intervention de la communauté internationale. Douze des villages alentour ont été bombardés et nous avons bien vu que l’armée azerbaïdjanaise avait pris position et ne donnait aucun signe de retrait.
La réalité de cette guerre saute aux tripes et au cœur quand vous l’avez devant vos yeux. Un Arménien nous a expliqué avoir quitté sa maison avec sa famille avant qu’un obus ne tombe dans la chambre de son fils. Plus tard, nous avons rencontré un chauffeur de poids lourd qui, s’étant porté volontaire pour aller chercher les blessés, sans arme, a été gravement blessé à la jambe. Voir ses parents et ses enfants, qui auraient pu être orphelins aujourd’hui, ne laisse pas indifférent.
Nous nous sommes également recueillis devant la dépouille d’un soldat arménien dont le corps avait été rendu par ses ennemis vingt jours après sa mort, démembré. Sa famille veillait le cercueil dans son salon sans pouvoir regarder ce corps meurtri, recouvert d’un drapeau arménien et encadré par deux jeunes soldats.
Incontestablement, il y a bien un agresseur, l’Azerbaïdjan, et un agressé, l’Arménie. Nous avons pu constater l’évidence de la guerre, des exactions et des crimes qui l’accompagnent. Un richissime État de onze millions d’habitants menace la première nation chrétienne du monde, quatre fois moins peuplée, avec une disproportion de moyens et humaine criante.
À cela il faut rajouter le désastreux sens du timing de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a choisi de conclure des accords gaziers avec l’Azerbaïdjan, en grande pompe, sans obtenir de garanties de leur part concernant leurs volontés expansionnistes. Elle l’a présenté comme une victoire face à Poutine, mais c’est en réalité une victoire d’Erdoğan et d’Aliyev.
Quand l’Azerbaïdjan utilise des drones à 300.000 euros l’unité pour détruire une position arménienne dans laquelle un soldat est armé d’un simple fusil, c’est nous qui le finançons avec nos impôts. L’Arménie n’a malheureusement pas de pétrole et de gaz dans son sous-sol. Est-ce pour cela qu’elle devrait être abandonnée ?
Sur place, une organisation non gouvernementale, SOS Chrétiens d’Orient, ne les abandonne pas en engageant de nombreux volontaires sur le terrain. Ils sont pilotés par leur chef de mission Corentin, qui fut un guide précieux pour les observateurs que nous étions. Ils mettent en place de l’aide alimentaire, de la formation professionnelle, des ateliers de couture, entretiennent un centre culturel franco-arménien à Goris, donnent des cours de français aux Arméniens, achètent des chalets pour que les agriculteurs puissent vendre leurs produits, fournissent des scanners à l’hôpital ainsi que du bétail aux familles pauvres. Cette jeunesse investie répare également les maisons en piteux état ou les toitures bombardées. Elle restaure notamment les églises, cibles privilégiées de la haine azerbaïdjanaise. On ne peut lister ici les nombreuses actions qui ont permis à l’association de nouer une relation de confiance avec les élus locaux et la population. Il me fallait saluer ceux qui sauvent l’honneur de notre pays en s’engageant à la sueur de leur front dans ce contexte de guerre. Si la France est encore dans le cœur des Arméniens, c’est aussi grâce au courage et aux actions de ces bénévoles de SOS Chrétiens d’Orient.
Inutile de préciser que ce fut un voyage fort en émotion et que ces émotions ne passeront pas tant que rien ne sera fait pour apporter des garanties de paix au peuple arménien. La France, fille aînée de l’Église, a un devoir de soutien envers cette nation éprouvée et son peuple qui demande seulement de vivre sur ses terres ancestrales sans en être chassé et sans voir son patrimoine méthodiquement détruit.
Par Stéphane Ravier, sénateur Reconquête ! des Bouches-du-Rhône le 6 octobre 2022
samedi 3 septembre 2022
Nicolas Bay: «La nécessité d'une droite civilisationnelle»
La vie politique française se résumant souvent à des affrontements électoraux et des chocs d'ambition ou de carrière, les questions de fond, touchant aux défis majeurs que notre pays devra relever, passent de plus en plus au second plan. Les forces politiques et les personnalités qui les incarnent se distinguent de moins en moins sur leurs idées mais sont analysées et décortiquées quotidiennement sur leur tactique, leur position – autrement dit le plus souvent, leur posture. Ainsi, on semble parfois oublier ce qui est l'essence de la politique: la vision que l'on développe pour l'avenir – c'est-à-dire la pérennité – de la Cité.
La vision philosophique d'abord, le projet ensuite (prosaïquement le programme) et l'incarnation enfin, c'est-à-dire la personnalité, le candidat le plus à même de le représenter: c'est ainsi, et dans cet ordre, que devrait se définir un engagement.
Si l'on veut échapper à la simple confrontation des personnes et des écuries, il faut donc replacer la doctrine et les idées au cœur. Sinon, il risque de ne rester que les choix marketing, les photos Instagram et les vidéos TikTok. Il ne s'agit pas là d'un excès de purisme ou d'une naïveté incompatible avec l'âpreté du combat électoral, mais simplement de rappeler que la communication ne peut constituer ni l'essentiel ni le moteur de l'engagement politique et par suite, de la mobilisation d'un peuple.
Ce qui fait l'utilité d'un objet politique – qu'il s'agisse d'un courant d'idées, d'un parti ou d'un candidat, c'est sa spécificité, sa capacité à apporter un regard et une réponse qui ne sont pas portés par d'autres.
Si 2,5 millions d'électeurs se sont reconnus dans la candidature présidentielle d'Éric Zemmour, si 130.000 Français ont adhéré à Reconquête !, si de nombreux cadres et élus – comme c'est mon cas – venant d'autres formations politiques ont rejoint ce candidat et ce parti, c'est précisément en considérant que ce qu'il défend ne l'était pas, ne l'était plus ou même ne l'avait jamais été, par d'autres et ailleurs. Si je me suis engagé aux côtés d'Éric Zemmour, si j'ai pris des responsabilités au sein de la direction de Reconquête ! c'est précisément parce que j'estime que ce mouvement défend plus justement, plus clairement, ce à quoi je crois profondément.
Ce serait ainsi une erreur de penser que Reconquête ! n'est qu'une excroissance ou une version alternative du RN ou de LR, au prétexte que – c'est évident – nous partageons des constats et même certaines solutions avec Marine Le Pen ou Laurent Wauquiez. Cette volonté de regard en miroir ne reflète pas la réalité. Cette vision réductrice fait fi de l'essentiel: les idées fondamentales que l'on entend défendre, la philosophie politique qui les sous-tend, c’est-à-dire une certaine vision de l'Homme et de la société.
Après des années d'engagement, j'ai appris que ce qui compte le plus est la cohérence. Et j'affirme que Reconquête ! porte le projet le plus cohérent, car il est porté par une vision dépassant le simple cadre politicien: Reconquête ! est le parti de la droite civilisationnelle.
Droite civilisationnelle plutôt que républicanisme désincarné
Reconquête ! s'affirme comme la droite «civilisationnelle», fondant largement sa démarche sur la préservation et plus encore, la restauration de ce qui constitue notre identité française et européenne, puisant ses racines dans la Grèce, la Rome antique et la Chrétienté. C'est dans cette perspective-là que nous combattons l'immigration de peuplement, que nous souhaitons engager une vaste politique de remigration, car la logique exclusivement sécuritaire n'est pas suffisante. L'assimilation d'un grand nombre d'immigrés présents sur notre sol n'est plus possible car, en tout premier lieu, les personnes concernées la refusent.
Nous savons aussi que l'islam revêt une double dimension, spirituelle bien sûr mais aussi politique (la charia constituant une organisation politique et sociale à part entière incluant un Code civil et un Code pénal). Or, dans sa dimension politique, l'islam n'est évidemment pas compatible avec la République comme certains l'affirment avec une confondante légèreté… participant à désarmer moralement nos compatriotes par ce type d'assertion.
Au-delà même de l'aspect religieux ou politique, nous refusons l'islamisation en tant que subversion culturelle de notre société. Nous ne combattrons pas cette modification profonde de nos mœurs en nous réfugiant derrière une conception idéologique, erronée et dévoyée de la laïcité qui ne serait pas la simple neutralité philosophique et religieuse des institutions mais reviendrait à placer toutes les religions sur un pied d'égalité. Si l'on refuse de s'appuyer sur notre identité, nos racines, en reconnaissant clairement qu'on ne peut tirer un signe égal entre le christianisme et l'islam en France et en Europe, il apparaît alors purement défensif, et donc vain, de s'opposer à l'immigration et à l'islamisme en leur opposant le désuet logiciel laïcard d'une République désincarnée qui fut celui de Chevènement avant-hier et même de Mélenchon hier (avant que ce dernier ne soit pris en main par les indigénistes).
Certains affirment refuser l'immigration en se bornant à fustiger uniquement ses conséquences économiques, sociales et sécuritaires (ce qui est légitime au demeurant). Nous menons un combat civilisationnel de préservation de notre identité plurimillénaire menacée aujourd'hui par l'effet conjugué de l'immigration incontrôlée et de l'islam conquérant, venant percuter des sociétés européennes où les âmes vides de l'hédonisme post-68 se conjuguent avec les berceaux vides de la dénatalité.
Créativité, libertés économiques et valeur travail face à l'étatisme, à la démagogie et à l'assistanat
La France de 2022 a besoin d'une ambition économique qui consiste d'abord à retrouver ce que nous sommes. Nos racines, notre culture et notre histoire qui ont permis à la France, et plus généralement aux nations d'Europe, de rayonner pendant des siècles à travers le monde, bien mieux, bien plus efficacement qu'aujourd'hui et ce bien avant les flux numériques instantanés et les accords de libre-échange !
Le génie créateur, qu'il soit artistique, artisanal ou industriel, l'inventivité mêlée à l'audace et au risque constituent l'authentique esprit entrepreneurial, profondément ancré dans notre civilisation, avec lequel la France doit renouer. Par démagogie électorale, il est aujourd'hui confortable de faire croire que l'on pourra s'endetter encore et toujours sans jamais rembourser ni augmenter une fiscalité qui atteint pourtant déjà un niveau confiscatoire, plaçant la France parmi les pays les plus imposés du monde occidental.
L'économie française meurt depuis des décennies du socialisme, c'est-à-dire de l'étatisme sclérosant, empilant des impôts, des taxes, des normes, et des contraintes qui brident les libertés économiques et annihilent non seulement la compétitivité de nos entreprises mais l'inventivité elle-même.
Résolument du côté du travail, considérant que l'entreprise doit être un lieu de coopération et non d'affrontement, refusant la lutte des classes – qu'on lui donne des accents internationalistes ou nationaux –, considérant que la nation a besoin de tous, que l'ouvrier comme le chef d'entreprise constituent le peuple de France, nous sommes la droite de la valeur travail. Comment peut-on admettre que sur une fiche de paie, le montant mensuel finissant sur le compte bancaire du salarié représente moins de la moitié de ce qu'il coûte à son patron ? Finissons-en avec cette dérive frustrante pour le chef d'entreprise et exaspérante pour l'employé.
Face à l'étatisme, à la démagogie et à l'assistanat, Reconquête ! s'affirme comme la droite du travail, du mérite, de la liberté et des légitimes protections leur permettant de s'épanouir.
Conservatisme et bon sens commun face au progressisme qui déconstruit et détruit
Sur les questions «sociétales», ainsi nommées pour en diminuer l'importance dans le débat public et les reléguer à une sphère prétendument intime dans laquelle chacun se regarderait le nombril sans plus tenir compte du bien commun, les partis dits de droite ou du «camp national» ne cessent de fléchir. Hier pourtant, ils fustigeaient le PACS, comme une première étape vers le mariage homosexuel. Ce qu'il fut. Depuis, la gauche accumule les victoires idéologiques et leurs traductions législatives : le «mariage» homosexuel, l'adoption, la PMA sans père, l'allongement de 12 à 14 semaines du délai de l'IVG. Concomitamment, on nous impose l'écriture inclusive et la propagande LGBT dans les écoles. Les mêmes préparent pour demain l'euthanasie et la GPA. Et après ?
Face à cette vaste entreprise de déconstruction tous azimuts dont l'intensité le dispute au sectarisme, nous avons besoin d'une droite qui ne cède pas. Nous avons besoin d'une droite qui argumente et qui explique qu'il s'agit là de basculements anthropologiques majeurs et qu'il y urgence à enrayer cette spirale de la déliquescence. Se réfugier derrière «la sphère intime», prétendre laisser la société arbitrée pour se garder d'avoir à émettre un avis, se réfugier dans l'abstention ou sortir passer un coup de fil dès qu'un vote sensible intervient dans une assemblée… ce ne sont pas là des attitudes dignes de vrais responsables politiques. Sur ces questions majeures, ceux qui devraient incarner à l'Assemblée nationale l'opposition au macronisme sont trop souvent alignés sur les positions de la majorité progressiste, devenant presque l'une de ses nuances. Nos enfants paient et paieront ces petites lâchetés, ces concessions et ces renoncements.
Alors que ce qui était inimaginable encore hier est aujourd'hui érigé en dogme, il est inacceptable de se coucher ainsi devant la gauche en lui laissant le primat moral – comme si ceux qui veulent des thérapies hormonales pour des enfants ou la légalisation des mères porteuses pouvaient prétendre représenter le camp du bien !
Parce que ce sont les fondements de notre civilisation qui sont en péril, Reconquête ! s'affirme comme une droite conservatrice et qui s'assume. Être conservateur ne consiste pas à regarder en permanence dans le rétroviseur ou chérir une vision nostalgique. Nous sommes conservateurs car nous savons que nous ne sommes pas propriétaires mais dépositaires d'un héritage immense. Oui, l'autorité politique a pour mission la conservation de cet héritage et sa perpétuation, tout comme la protection des plus faibles de la communauté: elle doit valoriser les familles, sans lesquelles il n'est pas d'ordre social, plutôt que de céder aux caprices d'une minorité d'adultes revendiquant ce qui s'apparente à un véritable droit à l'enfant au détriment des droits fondamentaux de l'enfant qui doivent être protégés par la société. Elle est là l'authentique écologie, à rebours d'une prétendue écologie tournée contre l'Homme qui n'est qu'une énième version d'une même pulsion à la fois totalitaire et suicidaire.
Sans porter de jugement outrancier ni prétendre que les partis politiques existants n'auraient que des défauts et aucun mérite, nous pouvons en revanche affirmer que Reconquête ! et son projet n'ont pas d'équivalent en tant que vraie force de droite civilisationnelle défendant notre identité, les libertés économiques et un conservatisme assumé. Cette ligne politique singulière justifie l'existence autonome de notre mouvement.
Reconquête ! est non seulement utile dans le débat public et la compétition électorale, mais surtout nécessaire.
Par Nicolas Bay, vice-président exécutif de Reconquête! le 2 septembre 2022