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vendredi 24 juin 2022

Élargissement de l’Union européenne : le saut dans l’inconnu



Le sommet avec les Balkans, ce jeudi 23 juin, a bien pu faire chou blanc, la pression monte sur un éventuel élargissement de l’Union européenne.

Si quatre pays de cette région étaient, jusqu’à présent, candidats – outre la Bosnie-Herzégovine, candidate potentielle et le Kosovo, qui se fait fort d’officialiser sa demande avant la fin de l’année, la crise ukrainienne aura bouleversé cet échéancier.

C’est, en effet, par une large majorité que le Parlement européen aura adopté, jeudi 23 juin, une résolution appelant à l’intégration de deux nouvelles venues (l’Ukraine et la Moldavie), auxquelles il convient d’ajouter, pour faire bonne mesure, la Géorgie.

Faut-il rappeler que parmi les intéressés, tous campent résolument dans la catégorie des pays à « revenu moyen supérieur », telle que définie par la Banque mondiale ?

Un doux euphémisme, s’agissant de l’Albanie, par exemple, où le salaire mensuel moyen (brut !) plafonne à 454 euros. Quant à l’Ukraine, elle se voit même ravalée à la catégorie de « revenu moyen inférieur » – situation que la guerre n’aura vraisemblablement fait  qu’ exacerber…

On imagine donc aisément que certains États membres fassent preuve d’une relative frilosité. « L’Ukraine ne remplit pas pour l’heure suffisamment » les critères européens, aurait ainsi tenté, timidement, une note danoise. Après avoir esquissé une nébuleuse « communauté politique européenne », Emmanuel Macron se cantonne, lui, à un prudent quant-à-soi…

Combien de temps l’ambiguïté pourra-t-elle perdurer ?

Certes, Bruxelles a pour l’heure pu botter en touche, en arguant du veto bulgare à l’ouverture des négociations avec la Macédoine du Nord. Une opposition opiniâtre, motivée par d’obscures querelles historiques et linguistiques entre les deux pays, mais qui pourrait, toutefois, être levée incessamment.

Nos dirigeants se retrouveraient alors acculés, et contraints de prendre, enfin, leurs responsabilités devant des opinions publiques nationales souvent farouchement hostiles à tout nouvel élargissement.

Communiqué de Dominique Bilde, député RN au Parlement UE du 24 juin 2022

Rassemblement National


jeudi 23 juin 2022

Les Vingt-Sept accordent à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne



Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu jeudi à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un «moment historique», en pleine offensive russe. Cette décision aussitôt saluée par Kiev, prise lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'UE à Bruxelles, marque le début d'un processus long et complexe en vue d'une adhésion.

La journée d'«aujourd'hui marque une étape cruciale sur votre chemin vers l'UE», a déclaré Charles Michel sur Twitter, félicitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente moldave Maïa Sandu, ainsi que leurs peuples. «Nous avons un avenir ensemble», a-t-il dit, en tweetant également dans les langues de ces pays. «C'est le point de départ d'une nouvelle histoire pour l'Europe», a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Vingt-Sept réunis lors d'un sommet européen à Bruxelles. «Aujourd'hui, vous avez pris l'une des décisions les plus importantes pour l'Ukraine depuis son indépendance il y a trente ans (en 1991, ndlr.)», a-t-il salué dans une allocution en visioconférence. «C'est le plus grand pas vers le renforcement (politique) de l'Europe», a-t-il déclaré depuis Kiev. La présidente moldave, Maia Sandu, a également salué «une journée historique».

La Géorgie, qui aspire également à rejoindre l'UE, devra encore faire des réformes pour obtenir ce statut. Les Vingt-Sept lui ont néanmoins reconnu la «perspective» de rejoindre un jour l'Union. «L'avenir de la Géorgie est au sein de l'UE», a affirmé Charles Michel. «Nous sommes prêts à travailler avec détermination au cours des prochains mois pour obtenir le statut de candidat», a déclaré dans la foulée, Salomé Zourabichvili, la présidente géorgienne. Les dirigeants ont suivi les avis de la Commission rendus la semaine dernière sur ces trois ex-républiques soviétiques.

Macron salue une «Europe forte et unie»

Emmanuel Macron, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, a salué «un geste politique» de «l'Europe forte et unie», lors d'une conférence de presse à Bruxelles. «Nous avons avancé à pas de géant», a estimé le président français qui a souligné le «signal très fort vis-à-vis de la Russie». «Tout cela, nous le devons au peuple ukrainien qui se bat pour défendre nos valeurs, leur souveraineté, leur intégrité territoriale, nous le devons aussi à la Moldavie compte tenu de sa situation politique, des déstabilisations qu'elle subit et de la générosité dont elle a su faire preuve», a poursuivi Emmanuel Macron. «Le processus qui s'engage sera exigeant», a-t-il cependant prévenu.

Ce Conseil européen est «historique», a aussi déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en arrivant au sommet. L'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie avaient déposé leur candidature peu après le déclenchement fin février de la guerre menée par Moscou en Ukraine. Jamais l'UE n'a été aussi prompte à accorder ce statut, nouvelle illustration de sa solidarité envers Kiev et Chisinau. Plusieurs représentants des Etats membres ont néanmoins averti que les Ukrainiens ne devaient «pas se faire d'illusions» sur une adhésion rapide. Emmanuel Macron avait estimé en mai qu'une adhésion de Kiev prendrait «des décennies».

Le 23 juin 2022 avec AFP

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