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mardi 19 mars 2024

La Courneuve : récit d’une instrumentalisation menée par l’extrême gauche



Le drame a été rapidement instrumentalisé. Mercredi 13 mars, Wanys R., un jeune homme de 18 ans, décède après un refus d’obtempérer et une course-poursuite avec les forces de l’ordre à Aubervilliers. Dans les heures qui suivent, l’extrême gauche, élus insoumis en tête, se saisissent de cette affaire pour mettre le feu aux poudres. Récit de quatre jours d’agitation sur les réseaux sociaux qui ont mené à l’attaque du commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), ce 17 mars.

Une attaque « préméditée »

Ce dimanche 17 mars, aux alentours de 23 heures, le commissariat de La Courneuve est pris pour cible par une « cinquantaine d’individus » alors même que des policiers se trouvent encore à l’intérieur du bâtiment. Tirs de mortiers, cocktails Molotov, incendies de poubelles… Pendant quinze longues minutes de vive tension, les fonctionnaires de police essuient les tirs des émeutiers. L’arrivée des renforts permet finalement de rétablir le calme. Lors de l’attaque, deux policiers sont légèrement blessés, annonce la préfecture. Neuf individus, dont sept âgés de 18 à 21 ans et deux mineurs, ont été interpellés pour « participation à groupement en vue de la préparation de violences et/ou de dégradations, jets de projectile et tirs de mortiers en direction du commissariat, et violences volontaires commises en réunion à l’encontre des policiers ». D’autres interpellations sont attendues dans les prochains jours et un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du commissariat et aux abords de certains points sensibles.

Selon Reda Belhadj, porte-parole SGP Police FO d’Île-de-France, interrogé par BFM TV, cette attaque aurait été annoncée par des tags « anti-flics ». « Ils clamaient une vendetta pour donner suite aux événements d’Aubervilliers. [Tout cela était] prémédité », assure le fonctionnaire de police. Un sentiment partagé par Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, selon qui l’attaque serait « manifestement » liée au décès de Wanys, originaire de La Courneuve. Laurent Nuñez accuse par ailleurs l’extrême gauche « d’inciter à l’émeute ».

Quand l’extrême gauche souffle sur les braises

En effet, depuis la mort de Wanys, annoncée le 13 mars dernier vers 23 heures, élus et influenceurs d’extrême gauche s’activent pour instrumentaliser cette affaire. Rapidement, alors que deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer, l’autre confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide et blessures involontaires, ces militants imposent leur version des faits. À les écouter, alors que l’enquête débute seulement et n’a pas encore éclairci la responsabilité de chacun, l’équipage de police de la BAC lancé à la poursuite de Wanys aurait « volontairement » percuté le scooter du jeune homme, selon l’avocat spécialiste des « violences policières » qui assiste les proches de Wanys, maître Yassine Bouzrou. Une version qui ne prend pas en compte les premières constations du parquet : les policiers auraient « été contraints de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité », comme semblent le montrer les premières images de vidéosurveillance diffusées dans les médias.

Malgré ces contradictions, dans la foulée, Assa Traoré, la militante antiraciste aux 418.000 abonnés sur Instagram, dénonce sur ses réseaux sociaux « les violences policières »« Il faut en finir avec cette manière de gérer l’injustice quand elle a le nom du racisme », martèle la jeune femme, qui se bat depuis plusieurs années pour faire condamner des policiers après le décès de son frère Adama Traoré au cours d’une interpellation. Le rappeur Médine lance, quant à lui, le mouvement « Justice pour Wanys ». Et Elias d’Imzalène, influenceur communautaire déjà très actif lors des émeutes de Nanterre en juin, dénonce « une nouvelle affaire Nahel »« L'arabe, le noir, le musulman sont-ils des bêtes à abattre en France ? », s'interroge-t-il, comme si l'origine du jeune homme entrait en ligne de compte.

« Joli feu d'artifice, ce soir ! »

L’extrême gauche, et notamment La France insoumise, embraye immédiatement. Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis, appelle dès le lendemain de la mort de Wanys à en finir avec « la doctrine policière qui produit ces morts de façon structurelle ». Sa collègue, Rachel Keke, députée du Val-de-Marne, abonde : « Les images sont terribles ! Un policier vient d’arracher une nouvelle vie. #JusticePourWanys. » Et l’un des collaborateurs d’Ersilia Soudais, député de Seine-et-Marne, de surenchérir : « Pas de procédures, pas de discussions. Dès que c’est un arabe, c’est toujours la violence immédiate. » Aux déclarations indignées des Insoumis s’ajoutent les publications révoltées des collectifs antifas. Contre-Attaque, anciennement connu sous le nom de Nantes révoltée, dénonce ainsi, sans la moindre preuve, « un ensauvagement policier »« un mensonge complet » des forces de l’ordre et même « un homicide ».

Puis, à l’image de l’affaire Nahel, « petit ange parti trop tôt », Wanys, pourtant défavorablement connu des services de police, selon Le Figaro, est rapidement décrit comme un jeune homme « pas méchant ». Il n’en fallait pas plus pour encourager les émeutiers à attaquer le commissariat de La Courneuve. Après l’attaque, l’extrême gauche poursuite son œuvre destructrice et alimente le sentiment d'impunité des émeutiers. Ainsi, le député NUPES Aurélien Taché, plutôt que de dénoncer les violences contre les forces de l’ordre, commente : « Sans vraie prise de conscience et une action forte, les révoltes vont s’accentuer. » Et Philippe Poutou de s’exclamer : « Joli feu d’artifice, ce soir, devant le commissariat de La Courneuve. Soutien à une colère légitime après qu’un jeune ait encore été tué par la police. Suite logique des révoltes de juillet 2023. »

Par Clémence de Longraye le 18 mars 2024

Boulevard Voltaire

samedi 2 mars 2024

Quel média de gauche n’a-t-il pas encore tapé sur CNews ?





Réactionnaires, xénophobes, catholiques conservateurs… Dans le dossier que le magazine L’Obs consacre, cette semaine, aux médias du groupe Bolloré (CNews, C8, Le Journal du dimanche, Paris Match, Europe 1), les qualificatifs outranciers ne manquent pas. Sans grande originalité, à l’heure où il est de bon ton de taper sur CNews, Hanouna et Bolloré, l’hebdomadaire propose donc une analyse à charge contre le groupe de presse. Au programme : caricatures et insinuations.

Reductio ad hitlerum

Dès la couverture, le ton est donné. Le titre, tout d’abord - « Réac Info » -, ne laisse que peu de doutes quant au parti pris assumé des journalistes. L’illustration, ensuite, peut paraître équivoque. Sur fond rouge, les visages des principaux animateurs (Pascal Praud, Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, Cyril Hanouna) et chroniqueurs (Charlotte d’Ornellas, Geoffroy Lejeune) sont disposés de telle manière qu’un œil averti pourrait y déceler une référence aux heures sombres de l’Allemagne. De là à penser que la rédaction de L’Obs a choisi de faire délibérément référence au nazisme, il n’y a qu’un pas…

Mais plus que la forme, le contenu du dossier sonne comme un réquisitoire. Dès l’éditorial d’introduction de Sylvain Courage, les médias de la sphère Bolloré sont accusés de « véhiculer un message réactionnaire qui ouvre la voie à la droite de la droite »« Purge » des rédactions, « fake news »« croisade »… Vincent Bolloré devient, sous la plume des journalistes de L’Obs, un dirigeant totalitaire qui œuvrerait à l’avènement de la droite (ou plutôt de l'« extrême droite », pour reprendre le lexique du magazine) au pouvoir. Son crime originel ? Avoir osé « honorer le saint du jour » en première page du quotidien Direct Matin. Faut-il rappeler à la rédaction de L’Obs que TF1, chaîne que l’on peut difficilement accuser de faire le jeu de l’extrême droite ou de mener une croisade ultraconservatrice, annonce également le saint du lendemain à la fin de ses bulletins météo ?

Croisade des médias de gauche

Pour appuyer ses accusations et enfoncer définitivement le clou, L’Obs finit son dossier en donnant la parole à l’historien Alexis Levrier. Avec cet entretien, la reductio ad hitlerum subliminale de la couverture devient tout de suite beaucoup moins subtile. L’historien, sans contradiction, amalgame ainsi les médias de la sphère Bolloré avec les journalistes nationalistes français de l’entre-deux-guerres. S’il concède qu’on ne peut accuser CNews d’antisémitisme, il ne semble pas avoir de difficultés, en revanche, à accuser la chaîne de flirter avec la xénophobie et le racisme. Pour lui, la « filiation [est] évidente » entre la frange antisémite de la presse française des années 1930 et les rédactions de CNewsEurope 1 et du JDD. Et sans la moindre gêne, Alexis Levrier poursuit sa comparaison nauséabonde. Pascal Praud est ainsi associé à Louis Darquier de Pellepoix, négationniste, connu pour son engagement antisémite et sa collaboration avec l’Allemagne nazie. Ils n’ont honte de rien….

L’Obs n'est pas le premier - et sûrement pas le dernier - à taper sur CNewsC8 et Europe 1. Il y a une semaine seulement, c’était ainsi Télérama qui consacrait sa une, intitulée « Le Grand Remplacement de l’info », au canal 16 de la TNT. Au milieu de ces pages, une caricature réduisait à nouveau Pascal Praud, Laurence Ferrari et Geoffroy Lejeune à des petits soldats nazis.

Il n’y a, par ailleurs, quasiment pas une semaine sans que Libération, qui avait en 2021 titré « Le spectre de la bande FN » pour parler d’Europe 1 et CNews, insinuant donc que les journalistes de la station de radio et ceux de la chaîne d’information en continu menaient un combat politique, ne s’attaque à CNews. Régulièrement, le quotidien dénonce « l’absence de journalisme » sur les plateaux de la chaîne et « les bobards » du média. Le Monde ou encore Mediapart - dont on se rappelle le documentaire à charge contre Bolloré en 2022 - surfent également sur la tendance du « CNews bashing ». Derrière ces attaques répétées et caricaturales se cache, en réalité, un vrai sentiment de gêne : CNews et son succès dérangent. Ces médias bien-pensants qui avaient jusque-là la mainmise sur l'opinion découvrent la concurrence et le pluralisme, et cela ne semble pas du tout les satisfaire. Mais toutes ces critiques ne semblent pas ébranler les journalistes des médias Bolloré. 

Comme le confie, cette semaine, la présentatrice Christine Kelly dans les pages de VSD« plus on nous tape dessus, plus les audiences s’envolent ».


mardi 7 novembre 2023

Prière musulmane à Roissy : quand P. de Villiers voyait monter l’islamisme



« Pas de vagues. » Ce dimanche 5 novembre, Noëlle Lenoir, ancien ministre aux Affaires européennes, publie sur X (anciennement Twitter) la photo d’une prière collective musulmane au milieu de l’aéroport de Roissy. Agenouillés les uns à côtés des autres, ces voyageurs prient, pieds nus, sur la moquette du terminal d’embarquement. Et ce, alors que des salles consacrées à la pratique des cultes existent. « Que fait le PDG d’Aéroports de Paris quand son aéroport se transforme en mosquée ? » s’interroge Noëlle Lenoir. La réponse du principal intéressé ne se fait pas attendre. S’il « regrette » cette prière et assure que la police aux frontières « va redoubler de vigilance » pour éviter qu’une telle scène ne se reproduise, Augustin de Romanet, à la tête d'Aéroports de Paris, juge surtout qu’il n’est « pas nécessaire de monter cet épisode, inédit, en exergue en ce moment ».

Plus que la prière collective, c’est surtout la réaction du PDG d'Aéroports de Paris qui indigne une partie de la classe politique. « Oh, que si, c’est "nécessaire" d’en parler ! Le "pas de vagues" a assez fait de mal dans ce pays, ça suffit ! »réagit Laure Lavalette, députée (RN) du Var. Un sentiment partagé par le président des Républicains, Éric Ciotti : « La réaction d’Augustin de Romanet est insupportable. Le "pas de vagues" nous plonge dans l’inaction ! » « Cette atteinte grave à la laïcité est banalisée, poursuit-il, mais ce sont ceux qui dénoncent cette situation qui sont pris à partie ! »s’agace le député des Alpes-Maritimes. Et la sénatrice (LR) Valérie Boyer d'ajouter : « Même si je doute que ce soit un fait isolé, pourquoi, dans ce cas, la police aux frontières n'est-elle pas intervenue ? Peut-être au nom du "pas de vagues", surtout "en ce moment", pour reprendre les mots d'Augustin de Romanet ? » Seul Clément Beaune, ministre des Transports, salue la « fermeté » du PDG d'Aéroports de Paris.

Un livre prophétique ?

Au-delà de la polémique déclenchée par Augustin de Romanet, la scène étonne bon nombre d’internautes. À tort. Déjà, en 2004, un directeur de la police aux frontières de Roissy adresse un rapport à sa hiérarchie dans lequel il s’inquiète de la « pratique de l’islam sur la plate-forme aéroportuaire ». Il écrit alors : « Certains agents se sont livrés sur leurs lieux de travail à des manifestations favorables aux auteurs des attentats du 11 septembre. » Deux ans plus tard, en 2006, Philippe de Villiers, alors pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle, publie Les Mosquées de Roissy.

Dans ce livre qu’il présente comme une « enquête », le fondateur du Puy du Fou entend alors révéler l’emprise de l’islamisme sur certains lieux stratégiques, à commencer par l’aéroport de Roissy. Documents officiels à l’appui, Philippe de Villiers dénonce un réseau de cooptation sur la base de la religion, « le noyautage des syndicats par les islamistes » et la présence « de salles de prière clandestines sur l’aéroport de Roissy ». Il conclut : « Islamistes et délinquants des cités œuvrent de concert pour placer l’aéroport sous la loi de la charia. » À l’époque, son livre est moqué. Ses sources sont jugées peu fiables. Son diagnostic sur « l’islamisation de la France » est peu repris.

Dix-sept ans plus tard, les faits semblent lui donner raison, au moins en partie. Dès août 2006, Libération, qui avait pourtant jugé contestable l’essai de Philippe de Villiers, annonce que toutes « les salles de prière musulmanes clandestines des aéroports de Roissy et Orly ont été fermées ». Preuve que ces lieux de culte illégaux, installés la plupart du temps dans des vestiaires, existaient bel et bien. La fermeture des salles de prière clandestines ne semble pas avoir mis un terme à l’islamisation du lieu. En 2011, un des restaurants d’entreprise de l’aéroport de Roissy se retrouve au cœur d’un scandale. La cantine est soupçonnée d'être passée au halal sans en informer les usagers. Derrière cette affaire, la CGT est accusée d’avoir voulu imposer la consommation de nourriture halal au personnel. Une accusation réfutée par le syndicat, mais qui laisse planer un doute sur l’ampleur de l'entrisme islamiste. En 2015, après les attentats de Paris, la direction d'Aéroports de Paris décide de faire le ménage parmi ses employés et sous-traitants. Près de 70 badges sont alors retirés à des agents « pour des phénomènes de radicalisation ». En cause, notamment, une main-d'œuvre embauchée « dans le bassin d'emploi local ».

Ces différents éléments semblent accréditer la thèse de Philippe de Villiers. Mais, dix-sept ans plus tard, si les attentats ont permis d'améliorer sensiblement la situation sécuritaire, « il reste une problématique non encore résolue : la présence d’islamistes radicaux au sein du personnel », note, en 2016, Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, interrogé par Atlantico. Cette prière musulmane d'une dizaine de minutes pourrait être une nouvelle preuve de cette islamisation. « À l'époque, hélas, on ne m'a pas cru... », réagit, aujourd'hui, Philippe de Villiers.

Par Clémence de Longraye le 6 novembre 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 26 mai 2023

Supprimer les jours fériés chrétiens : la nouvelle lubie woke d’Éric Piolle



La surenchère woke chez les Verts repart à la hausse. Largement dépassé sur sa gauche par Sandrine Rousseau qui multiplie les sorties provocatrices sur l’homophobie dans le sport ou le féminisme, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, revient à la charge. Non content d’instrumentaliser le supposé fichage des élèves absents lors de l’Aïd, l’édile profite du contexte pour suggérer un nouveau calendrier républicain. Sur son compte Twitter, il propose de déclarer « fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République ». Exit donc les « fêtes religieuses » chrétiennes (Noël, Pâques, l’Ascension et la Toussaint). Place désormais à la commémoration des « révolutions » - lesquelles ? il ne le précise pas -, ainsi que de « la Commune », de « l’abolition de l’esclavage » et « des droits des femmes ou des personnes LGBT ».

Ce n’est pas la première fois que la gauche soulève la question des jours fériés chrétiens en France avec, souvent, un argument économique. Après la crise du Covid, Laurent Hénard, ancien maire de Nancy, suggérait de supprimer cinq jours fériés (dont quatre religieux) pour relancer l’économie. Mais Éric Piolle, en voulant substituer Noël et Pâques à un jour férié pour les droits LGBT ou l’abolition de l’esclavage, montre d'abord sa volonté de faire table rase des racines chrétiennes de la France. Car, n’en déplaise au maire de Grenoble, les jours fériés de notre calendrier ne sont pas des jours de célébration communautaire, mais permettent d’inscrire dans le marbre du calendrier les traditions et les lieux de notre mémoire nationale.

La déclaration d’Éric Piolle ne passe pas à droite. « Stop à cette complaisance envers des propos de ce type, personne n’oblige Éric Piolle à rester en France », réagit à chaud Hélène Laporte, députée du Rassemblement national. Et Jean Messiha de commente non sans ironie : « Effaçons tout ce que nous sommes et d’où nous venons et recommençons tout depuis une année zéro EELV ».

Homme déconstruit, burkini et antiracisme

Éric Piolle n’en est pas à sa première sortie woke. Bien au contraire, l’élu, qui caresse le rêve d'une candidature aux présidentielles de 2027, est un adepte de la radicalité. Sur les questions de féminisme, tout d’abord, le maire de Grenoble n’a pas à rougir face à Sandrine Rousseau. Admettant ses « privilèges » de mâle blanc, il assumait, dans le cadre de sa candidature à la primaire écologiste en juillet 2021, « être éduqué, rééduqué, déconstruit et reconstruit par ces luttes féministes ». D’homme déconstruit, Éric Piolle est rapidement devenu l’élu soumis face à l’islamisme conquérant. Si en 2019, il déclarait, dans les pages de Marianneque le burkini était promu « par des faux nez des Frères musulmans » et des « représentants d’un islam politique » qu’il entendait « combattre », trois ans plus tard, il n’hésite pas à changer son fusil d’épaule. À l’été 2022, le premier maire écologiste d’une ville française de plus de 100.000 habitants ouvrait ainsi les portes des piscines municipales au burkini et au seins nus. Un relativisme qui en dit long sur la vision de l’édile… Même si cette autorisation du burkini a finalement été retoquée par le Conseil d’État, le maire de Grenoble continue d’afficher son soutien à un islam conquérant. On le retrouve ainsi aux côtés des « hijabeuses », ces sportives qui revendiquent le droit de porter leur voile pendant les compétitions sportives, en dépit de la réglementation en vigueur.

Éric Piolle pratique assidument un autre sport. Comme tout bon élu d’Europe Écologie les Verts, il est à la pointe du combat antiraciste. En juin 2021, l’édile accueillait dans sa ville le « Mois décolonial », un rassemblement antiraciste où l’homme blanc se retrouve sur le banc des accusés. Pire encore, le Festival d’art urbain, subventionné par la ville de Grenoble en 2016, présentait une fresque sobrement intitulée « L’État matraquant la liberté ». Alors que cette œuvre représentait deux CRS frappant une jeune Marianne au sol, l’élu faisait le choix de défendre l’artiste. Quatre ans plus tard, le maire récidive. Au cours de ce même festival, toujours subventionné, une fresque d’hommage à George Floyd et au mouvement des Black Lives Matter est peinte en face d’un poste de police. Une provocation semble-t-il assumée par l’écologiste.

Par Clémence de Longraye le 26 mi 2023

Boulevard Voltaire