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vendredi 28 juin 2024

RN au pouvoir : assassinats, Titanic, attentats, et pluie de sauterelles ?



Le succès du Rassemblement National n'en finit pas d'affoler une gauche qui, à force de chercher à se faire peur, risque bien de finir par y arriver. 

On promet aux gens qui votent RN aujourd'hui, comme à ceux qui votaient FN hier, mille tourments. On ne peut plus vraiment leur cracher dessus, car ils représentent presque 40 % des votants (quoique certains médias et certaines belles âmes autoproclamées ne s'en privent pas). Alors on est obligé, si on veut jeter l'opprobre sur ce vote, d'avoir recours à d'autres stratagèmes un peu plus retors. On ne traite plus les électeurs de cons, car ils sont nombreux. On ne critique même plus vraiment le programme du RN, car beaucoup de gens le jugent raisonnable. 

Il ne reste qu'une option : la prospective catastrophiste sur les conséquences.

Dans ce registre-là, les vannes sont ouvertes. On peut y aller, on peut raconter n'importe quoi, puisque c'est pour lutter contre la haine. 

Prenez le cas d’Arié Alimi, avocat de Jean-Luc Mélenchon et Taha Bouhafs. Pour lui, c'est clair: « beaucoup de juifs, des arabes, des musulmans et des noirs seront assassinés après l'élection du RN ». Pas mal. 

On avait cru comprendre que l'assassinat des Juifs était plutôt la spécialité du Hamas, et que le soutien au Hamas était plutôt la spécialité des gauchistes. On avait tort. Quant aux assassinats massifs de représentants de la diversité, malgré des dizaines de séries et de documentaires consacrés à la mort de Malik Oussekine, la gauche n'a jamais réussi à convaincre personne (et pour cause !) que le RN était un parti intrinsèquement porté sur la ratonnade.

Il y a encore mieux que ces affabulations ridicules. Si, si. Un article du Monde, notre Pravda à nous, qui paraît le soir avec la date du lendemain pour mieux prendre de court le réel, s'intéresse au risque de recrudescence des attentats djihadistes en cas d'arrivée au pouvoir du parti de Jordan Bardella. C'est un certain Christophe Ayad qui s'y colle : pour lui, la polarisation induite par la victoire du RN favoriserait la radicalisation des Français de confession musulmane. 

Ça alors. On croyait que l'islam était une religion de paix et ne posait pas de problème particulier. Du coup, les Français musulmans radicaux que le RN n'aurait pas assassinés (voir ci-dessus) tueraient des Français laïcs pour des raisons politiques? Pour lutter contre l'extrême-droite à leur manière, en quelque sorte? C'est un tout petit peu tiré par les cheveux…

En parlant de cheveux, la palme de la métaphore, en matière de critique du RN, revient sans doute à Bernard-Henri Lévy. Le philosophe multi casquettes a comparé la montée du RN ces vingt dernières années à un « Titanic long »-comme il existe un Covid long, sans doute. Il ferait bien de se demander si la coque ce Titanic (qu'est la France dans son esprit) n'a pas plutôt pris de furieux coups de hache, ces dernières décennies, de sa part à lui comme de la part de ses amis.

À ce tableau grotesque, il ne manque que la pluie de sauterelles ou les fleuves changés en sang. Patience. Nos prophètes de grande surface regorgent d'idées. Qu'ils se dépêchent toutefois car le premier tour est dimanche…

Par Arnaud Florac le 27 juin 2024

Boulevard Voltaire

Marine Le Pen (RN) sur Cnews le 28 juin 2024

jeudi 27 juin 2024

Arnaud Benedetti sur Radio Courtoisie le 27 juin 2024

Sébastien Chenu (RN) sur BFM-TV le 27 juin 2024

 

DSK, Jospin, Cotillard… ces prescripteurs (involontaires) du RN



Ils sont les anti-prescripteurs, les Monsieur Jourdain de la politique qui, par leur prose, roulent pour le RN sans le savoir. Les boussoles qui indiquent le sud. Lorsqu’ils montrent une direction, ils donnent une envie irrépressible de partir à toutes jambes dans l’autre sens. Ils se déclarent barrage et sont en fait marchepied. Si gonflés de leur propre importance qu’ils sont incapables de mesurer, ni même d'imaginer, leur effet repoussoir.

Le premier sur le podium est, évidemment, Dominique Strauss-Kahn, toute honte bue, dont les frasques graveleuses ont animé, de façon si poétique, à l’heure où les enfants prennent leur bol de chocolat avant de partir à l’école, les matinales radiophoniques. Il ne semble pourtant pas douter de sa légitimité à donner des leçons de morale. De lui, Sébastien Chenu dit malicieusement qu’il est « probablement [leur] meilleur tract aujourd’hui ». Et encore, le vice-président du Rassemblement national manque un peu d’ambition : la queue de Mickey - sans jeu de mots - aurait été, dans les colonnes de Libération, une pieuse exhortation à repousser le RN cosignée par les pères la vertu Gérard Miller et Olivier Duhamel. Mais rien n'est perdu, la campagne n’est pas terminée.

Le deuxième est Lionel Jospin. Comme barrage, il se pose là. Il est le faire-valoir et escabeau pour le FN devenu RN depuis… 2002, date à laquelle il a été battu, à la surprise générale, par Jean-Marie Le Pen. Cette défaite historique devrait le pousser à la modestie. Faut-il qu’il ait une mémoire de poisson rouge pour l’avoir effacée de son esprit ? À propos de LFI, il déclare : « À part quelques exceptions, on ne peut pas mettre en doute leur engagement républicain. » L’extrême gauche est tellement républicaine qu’elle a empêché sa propre épouse Sylviane Agacinski - opposée à la GPA - de s’exprimer à l’université de Bordeaux  (« Menaces violentes », selon l’université). Sans doute cela, aussi, l’a-t-il oublié.

Marion Cotillard - un peu vintage - a déstocké le pin’s « la jeunesse emmerde le front nazional » de son adolescence et l’arbore fièrement sur son compte Instagram. Une question lancinante demeure : où cette photo a-t-elle été prise ? Dans sa villa de Los Angeles ou de Cap Ferret ? La lutte pour le pouvoir d’achat dans la presqu’île des Petits Mouchoirs, c’est quelque chose. Le cannelé de Frédélian et les huitres rôties de chez Hortense ont tellement augmenté !

Mbappé, quant à lui, échaudé peut-être par son bad buzz « Petit ange », à la tonalité ultra-gauche, au moment de l’affaire Nahel, avance masqué, au sens propre comme au sens figuré : il recommande de voter pour « faire barrage aux extrêmes »… mais sans doute à l’une plus qu’à l’autre - suivez mon regard. Il « n’a pas envie de porter le maillot d’un pays qui ne représente pas ses valeurs », le 7 juillet. Faut-il en conclure, puisqu’il a porté le maillot du Qatar sans moufter, que le traitement indignes des ouvriers africains, qualifié par d'aucuns d’esclavagisme, par le Qatar fait partie de « ses valeurs » ? Que Mbappé se serve de ses pieds pour jouer au foot est normal, et même souhaitable. Qu'il raisonne avec est plus problématique.

Combien d’autres, dans les jours qui viennent, vont rejoindre le petit train antifasciste qui fait « tchou-tchou » contre le RN, la chenille qui redémarre à chaque élection ? Qui peut savoir. Bizarrement, aucun d’entre eux ne semble se rendre compte qu’à chaque étape, un wagon se détache, qui reste à l’arrêt. Ne resteront bientôt que la locomotive et les premières classes. Ça ne suffit pas pour gagner une élection.

Par Gabrielle Cluzel le 26 juin 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 26 juin 2024

Débat élections législatives - 3e circonscription du Jura, France 3 Franche-Comté le 20 juin 2024

Jordan Bardella (RN) sur Cnews le 26 juin 2024

 

Plus fort que le youtubeur Squeezie : le podcast d’Emmanuel Macron !



À l’approche d’élections législatives anticipées et par ses soins déclenchées, le roi élyséen est un peu nu. 

Pour donner de la voix, Emmanuel Macron n’a donc que les podcasts ; comme s’il n’était plus qu’un influenceur parmi d’autres, entre Squeezie et Tibo InShape. C’est dire le niveau... D’où cette logorrhée de près de deux heures, disponible sur le site Génération Do It Yourself, fondé par Matthieu Stefani, entrepreneur « devenu une référence » , fort apprécié des milieux patronaux, nous dit Le Figaro.

La dissolution du Parlement ? « Ce choix, il s’est imposé. Est-ce que cela m’a fait plaisir ? La réponse est non. Le 9 juin, le vote des Françaises et des Français, s’il a fait mal à quelqu’un, c’est moi ! [...] Ça fait sept ans qu’on se bat et vous avez plus d’un tiers des Français qui votent RN et plus de 50 % qui votent pour les extrêmes. [...] Si on va au bout de vos raisonnements, le pays explose ou c’est la guerre civile… »

Au cœur de ses préoccupations ? L’extrême droite…

Pourtant, affirmer que près d’une majorité de Français plébiscitent les « idées d’extrême droite » n’équivaut-il pas à les légitimer, alors qu'elles semblent aujourd’hui majoritaires ? Il ne le dit pas, mais éprouve le besoin de se justifier : « Ce qui m’inquiète, dans les projets du RN et de LFI, c’est que ce sont des projets qui ne sont pas financés. » Pour celui qui a plombé la dette française de mille milliards d’euros en moins de dix ans, voilà qui ne manque pas de sel…

Mais, assure-t-il, « j’ai aussi appris de mes erreurs et c’est ainsi que j’ai grandi ». C’est beau, même si cela arrive peut-être un peu tard : Brigitte Macron doit être fière de son jeune mari. Du coup, le Président laisse défiler ses moments de gloire supposés. Les moments plus durs de son mandat ? Ceux du Covid, évidemment : « Qu’il s’agisse d’ouvrir ou de fermer les écoles au moment où, en Seine-Saint-Denis, des enfants étaient en train de dériver, il n’y avait pas de consensus. Ça a été dur. »

Ensuite, encore plus difficile, nos soldats : « Engager leur vie est l’un des moments les plus solennels et les plus durs. » Toujours à propos de notre armée, cette question posée par Matthieu Stefani, l’animateur du site : « Un certain Christophe, que j’ai eu l’occasion d’interroger dans une bergerie, au fin fond des montagnes corses, m’a dit que la question qu’il voudrait vous poser était : "Moi, ce qui me fait peur, c’est l’Ukraine…" Il me dit que Poutine est un "fou furieux" et qu’on ne peut pas parler avec lui, et "Emmanuel Macron jette de l’huile sur le feu" et qu’il a "peur d’une guerre en France"… »

Quand Emmanuel contredit Macron…

Réponse du Président ? « Moi, je le comprends très bien et je pense qu’il n’est pas tout seul et moi, j’entends ça très bien aussi. Mais je ne pense pas qu’il y ait, demain, une guerre en France et que nous allions nous engager sur le sol ukrainien. » Macron contredit ainsi ce qu’il avait annoncé, avant les dernières élections européennes, ne s’interdisant pas d’envoyer des troupes françaises au sol, en plein conflit russo-ukrainien. Bref, il y a l’avis d’Emmanuel, parfois contredit par celui de Macron.

Jouer sur les peurs ? Une vieille ficelle…

Ou de l’art de jouer avec les peurs ; peur des LFI ou du RN, lesquelles rappellent les grandes trouilles de jadis, celles du 10 mai 1981, lorsque certains voyaient les chars de l’Armée rouge installer leurs campements sur les Champs-Élysées. Dire que ce sont les mêmes qui accusaient le Rassemblement national de « surfer » sur les « peurs » des Français et qui, désormais, font pareil avec d’autres « peurs » : « Ce sera la responsabilité des Français, quant aux trois options qui s’offrent à eux : une coalition de gauche, emmenée par La France insoumise, le RN au pouvoir – deux "extrêmes" dont les programmes mèneraient tout simplement le pays vers "la guerre civile" – ou le bloc central, le seul capable d’agréger les gens raisonnables des deux rives et qui seraient prêts à travailler ensemble. » Bref, le fameux « cercle de la raison ».

Lequel, aux manettes du pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, est précisément celui qui est en train de nous emmener vers cette « guerre civile » tant redoutée : à grands coups de manifestations de gilets jaunes sévèrement réprimées, de ghettoïsation des cités immigrées, de faiblesses coupables quant aux émeutes y afférentes et de dramatisation des futurs enjeux électoraux. 

Comme si le RN allait nous refaire le coup de la marche sur Rome et LFI celui d’Octobre 17.

Emmanuel Macron ? Ou de l’art d’alerter sur des périls qu’il aura lui-même provoqués, si ce n’est appelés de ses vœux. Comme quoi il ne faut jamais laisser les enfants jouer avec un briquet dans un dépôt d’essence ; même s’il n’a plus que des podcasts pour adolescents pour tenter de se faire entendre.

D'ailleurs, une de ses proches, Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Famille, en est réduite à faire campagne dans sa circonscription rambolitaine des Yvelines avec ce seul slogan : « Aurore Bergé, votre députée », affiche sur laquelle toute référence au macronisme a été effacée. 

Si même Aurore Bergé quitte le navire, c’est qu'il est vraiment en train de couler.

Par Nicolas Gauthier le 25 juin 2024

Boulevard Voltaire

lundi 24 juin 2024

Nicolas Dupont-Aignan (DLF) sur Radio Nostalgie le 24 juin 2024

 

L’actrice Corinne Masiero appelle à voter contre les « bâtards » du RN



Il se passe des choses étonnantes, dans les bas-fonds de l’extrême gauche française. La moindre incursion dans ces espaces dignes du Metaverse réserve son lot de surprises. Complotisme crasse, antisémitisme décomplexé, racialisme haineux, islamisme désinhibé… on n’est jamais déçu du voyage. La plupart du temps, néanmoins, on a simplement affaire à de la bêtise. Mais pas n’importe quelle bêtise. On parle là de bêtise de compétition. Celle qui est si pure et concentrée qu’elle tient presque de l’œuvre d’art.

C’est ce qui nous a été donné d’admirer, jeudi 20 juin, sur la chaîne YouTube de Mediapart. Diffusée en direct, l’émission spéciale s’intitulait Face à l’extrême droite, l’urgence de la mobilisation. Vous voyez déjà le niveau. « Ils et elles viennent d’horizons différents et se mobilisent partout en France contre l’extrême droite », nous prévenait-on, en préambule. Parmi ces « ils et elles », on a croisé quelques figures de la NUPES (Faure, Tondelier, Guetté), mais aussi tout un aréopage de militants pseudo-antiracistes, d’influenceurs communautaires, d’associatifs des quartiers dits prioritaires. Et au beau milieu de cette faune d’extrême gauche, un visage connu du grand public : celui de Corinne Masiero, alias capitaine Marleau.

 

Quand l’intelligence rencontre l’élégance

 

Ceux qui ne seraient pas des aficionados du feuilleton phare de France 3 se souviennent peut-être de la prestation mémorable que l’actrice avait donnée aux César 2021. Elle était alors apparue complètement nue sur scène, un Tampax sanguinolent aux oreilles. Sa prise de parole jeudi, sur YouTube, s’est avérée tout aussi élégante. « Ben, moi, j’ai juste envie de gerber, a-t-elle ainsi débuté, au sujet de l’éventualité d’une victoire du RN aux prochaines élections législatives. ¡No pasarán! C’est important, de voter, faut aller voter. Faut aller soutenir le Nouveau Front populaire, c’est tout ! C’est voter contre la peste noire, cette saloperie. » Amis de la poésie et des discours argumentés, bonsoir !

 

Si la délicieuse artiste n’a pas épargné les proches du président de la République - « ces enfoirés » -, elle a réservé ses principales attaques au RN. Le parti de Marine Le Pen représenterait, en effet, une menace mortelle pour certaines minorités qui auraient tout intérêt à s’unir derrière le front d’extrême gauche. « Vous êtes une gonzesse ? Allez voter, putain ! On est des meufs, on va s’en prendre plein la gueule : interdiction de l’IVG et compagnie. On a vu ce que ça donnait, ailleurs. Les personnes racisées vont s’en prendre plein la gueule. Moi j’ai des potes qui sont en couple gay et ils se disent "mais on va faire quoi, s’ils passent, ces bâtards-là ? On va se faire lyncher !" »

 

Minorités United

 

« Je viens d’une famille d’immigrés », a-t-elle encore ajouté, comme pour faire valoir une communauté de destin avec ceux qu’elle qualifie de « racisés ». Sauf que l’actrice se prénomme Corinne, pas Hapsatou. Ses parents, venus d’Italie, ont fait le choix de l’assimilation. Ils ont témoigné de leur amour de la France en adoptant ses coutumes. Ce qui est ni plus ni moins ce que demande le RN aux immigrés.

Sur la question des droits des femmes, la posture de Mme Masiero est encore plus ahurissante. Elle qui vit à Roubaix est bien placée pour savoir les ravages du communautarisme - qu’encourage le Nouveau Front populaire - sur la condition féminine.

Il en va de même pour les minorités LGBT. Les gays sont moins mis en danger par un RN (qui compte, d’ailleurs, de nombreux homosexuels dans ses rangs) que par une extrême gauche en cheville avec les islamistes. Pas plus tard que cette semaine, on découvrait ainsi la position assez peu LGBT-friendly d’une certaine Amal Bentounsi, candidate LFI dans la sixième circonscription de Seine-et-Marne. « On ne peut pas en vouloir à un croyant d’être homophobe si sa religion l’est », avait-elle écrit sur Facebook, il y a quelques années.

Voilà le genre de candidats que Corinne Masiero appelle les « non-binaires » à soutenir sans réserve. « On va voter Nouveau Front populaire. On réfléchit pas ! On y va, c’est tout. Point barre ! » Devant tant d’incohérence, on s’interroge : ignorance ou bêtise ? Les deux, mon capitaine !

Par Jean Kast le 23 juin 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 21 juin 2024

Jordan Bardella (RN) invité du JT de 20H le 20 juin 2024

Philippe de Villiers sur Cnews : "Fin de règne pour Emmanuel Macron ?"

 

Match Belgique-Israël annulé à Bruxelles : vraies et fausses raisons



Toute honte bue, le bourgmestre socialiste de Bruxelles, Philippe Close, assure ne pas pouvoir assurer la sécurité du match de football Belgique-Israël prévu le 6 septembre. Et le gouvernement belge en affaires courantes, suite aux élections du 9 juin, dirigé par le très pro-palestinien libéral flamand Alexander De Croo, ne semble pas considérer qu'il s'agit là d'un sujet qui dépasse la compétence de la ville de Bruxelles. C'est elle qui gère le stade Roi-Baudouin où devrait se ternir la rencontre. Pourtant, c'est bien l'image de la Belgique qui est concernée, dans cette lamentable affaire.

Bruxelles a l'habitude de gérer des problèmes de sécurité à hauts risques : sommets européens plusieurs fois par an, réunions de l'OTAN, conférences internationales, manifestations parfois violentes d'agriculteurs, d'« antifas » ou des cortèges de dizaines de milliers de personnes à l'appel des syndicats belges ou européens qui se terminent parfois par des échauffourées.

Une population anti-israélienne

L'explication est ailleurs. Je n'en vois que deux. Le parti socialiste qui dirige, aussi en affaires courantes, la région bruxelloise, en coalition avec le parti écolo, a été à l'avant-garde de toutes les mesures visant à isoler et punir Israël. Le Parlement régional bruxellois a voté des résolutions appelant à supprimer des liens économiques, militaires, politiques et diplomatiques avec Israël. L'Université libre de Bruxelles a décidé de couper toute forme de coopération avec ses homologues israéliennes. 

Accueillir une équipe israélienne revient donc à reconnaître l'existence de ce pays, placé sur le même pied que la Belgique dans le cadre de cette rencontre sportive. Intolérable, sans doute, pour des mandataires publics qui veulent boycotter Jérusalem. Et électoralement suicidaire pour le bourgmestre et le PS, alors que des élections communales se tiendront en octobre.

La seconde explication est encore plus préoccupante. Philippe Close craint-il réellement pour la sécurité de l'événement dans une ville-région qui compte 35 % à 45 % de musulmans ? 61 % de la population bruxelloise est désormais d'origine extra-européenne et le quartier de Laeken, où se trouve le stade, est probablement à majorité musulmane. 

Une ville-région où se déroule quasi quotidiennement une manifestation pro-palestinienne. Le pays a vu un antisémitisme décomplexé se manifester depuis le 7 octobre. Ce n'est, en tout cas, pas une « extrême droite » fantasmée qui constitue une menace.

Philippe Close reconnaîtrait-il ainsi que l'État est en passe de perdre le contrôle et serait incapable de gérer une manifestation, sans doute violente, rassemblant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, provenant essentiellement des milieux musulmans et de la gauche ? Et lui, homme de gauche, est-il capable d'assumer la responsabilité politique d'un tel échec ? 

C'est bien la crainte d'un grave débordement que, depuis des années, certains, dans les milieux politiques et policiers, confient... en privé seulement, car il ne faut pas casser le mythe d'une ville harmonieuse où il fait bon « vivre ensemble », surtout à une encablure des élections communales.

Philippe Close, opportuniste hors pair

Philippe Close incarne jusqu'à la caricature les ambiguïtés et les non-dits de Bruxelles. Capable, dans la même journée, de passer le matin à une manifestation LGBTQ puis de visiter une mosquée et, le soir, de danser en compagnie d'hommes seuls dans une manifestation d'une ethnie ou une nationalité musulmane. Capable de condamner l'antisémitisme mais d'autoriser et tolérer, chaque semaine, des manifestations où des slogans antisémites sont scandés dans une impunité totale. 

Capable d'adapter sans vergogne son discours en fonction de son public, sachant qu'il n'y a plus depuis longtemps de « communauté bruxelloise » formant un corps politique cohérent mais une multitude de groupes ethniques aux intérêts divergents. Vous ne verrez jamais Philippe Close défendre les LGBTQ, qui lui sont par ailleurs si chers, devant un public musulman qui constitue, désormais, le socle électoral du PS bruxellois. Aux récentes élections de juin 2024, 11 élus sur 16 de la liste régionale socialiste sont d'origine musulmane et, dans le canton de la ville de Bruxelles, les deux plus gros scores individuels furent, de loin, réalisés par des musulmans.

Avec des institutions d'une complexité infinie - peu de Belges s'y retrouvent, seuls les professionnels de la politique comprennent -, la Belgique est connue pour trouver des solutions créatives aux contraintes liées à son système politique. Dans ce cas, le gouvernement fédéral, dont la ville de Bruxelles dépend très largement sur le plan financier, devrait prendre l'initiative d'imposer de jouer ce match. Mais voilà, ce gouvernement, composé de sept partis, avec un tropisme fortement pro-palestinien, fera-t-il preuve d'un minimum de courage et de responsabilité ? C'est douteux. 

En attendant la constitution d'un gouvernement de centre droit, conforme aux résultats des élections générales du 9 juin, la Belgique risque fort de se ridiculiser. 

Ce ne serait pas la première fois...

Par Alain Detexhe, sénateur belge, le 21 juin 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 19 juin 2024

Législatives 2024. Jura : les candidats du Rassemblement national sont désignés



Le Rassemblement National (RN) a communiqué, mercredi 12 juin, les noms de ses candidats dans les circonscriptions jurassiennes en vue des législatives (30 juin et 7 juillet 2024).

À Dole, Aurore Vuillemin-Plançon en cheffe de file

Sans surprise, c’est Aurore Vuillemin-Plançon qui est choisie pour représenter le RN dans la troisième circonscription (région de Dole). Cheffe de la section jurassienne du RN, maire de Rouffange depuis 2020, elle était déjà la candidate RN aux législatives de 2022 puis aux sénatoriales 2023.

À Lons, Valérie Graby

Elle sera incontestablement la cheffe de file de la courte campagne du RN en Jura.

Dans la première circonscription (Lons), le RN a désigné la conseillère régionale (depuis 2021) Valérie Graby. Originaire de Besançon, installée à Ougney, cette gérante de petite entreprise est la tête de liste RN dans le Jura aux élections régionales de 2021 (20,5 % des voix au premier tour, 21,7 % au deuxième tour). Elle est depuis l’un des seize conseiller régional RN dans l’assemblée de Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, dans la deuxième circonscription (Saint-Claude), c’est Thierry Mosca qui portera les couleurs du RN. Agé de 65 ans, mosaïstes d’art, Thierry Mosca voulut candidater aux élections Municipales 2020 à Saint-Claude pour le RN avant de finalement abandonner faute de pouvoir composer une liste.

Le parcours d’Aurore-Vuillemin-Plançon

La montée en flèche d’Aurore Vuillemin-Plançon débute en décembre 2020 par le démission du maire de Rouffange Yves Tissot. Celui-ci part en colère et c’est Aurore Vuillemin-Plançon, première adjointe qui hérite de la place.
Pas vraiment un cadeau car nous sommes alors en pleine crise sanitaire. « Dans l’immédiat, j’assure l’intérim par la force des choses », explique-t-elle au Progrès. À la suite de l’élection partielle, c’est elle qui est désignée maire de cette petite commune rurale du nord Jura (116 habitants).
La tête de l’emploi
Elue de terrain en pleine campagne, issue de la classe moyenne (elle est fonctionnaire territoriale), Aurore Vuillemin-Plançon a aussi le bon goût de conjuguer un engagement ancien au RN et un style posé qui cadre idéalement avec la volonté du parti d’extrême-droite de se normaliser.
Elle devient le meilleur espoir féminin du RN en Jura aux lendemains des Législatives 2022. Arrivée troisième, elle manque de peu le second tour et fait un carton dans les villages. C’est donc fort logiquement qu’elle est désignée patronne du RN en Jura en décembre 2022 après l’étrange démission de Thomas Bouhali.
Sa désignation comme candidate aux Sénatoriales renforce encore sa position et confirme que le RN a fait de la campagne jurassienne une terre de conquête.

Par Julien Berrier le 13 juin 2024

La Voix du Jura



Législatives 2024 : Le RN retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite



Plus d'une semaine après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, la campagne bat son plein. Jordan Bardella est attendu au salon de défense Eurosatory, notamment pour clarifier ses positions sur sa politique internationale. Dans le même temps, Emmanuel Macron pourrait faire appel à l'article 16 en cas de débordement après les élections. L'Élysée dément. 

A 11 jours des législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella se rend mercredi au salon de défense Eurosatory où il pourrait clarifier ses positions en matière de politique étrangère, tandis que la gauche s'indigne au lendemain d'une lourde charge d'Emmanuel Macron contre le Nouveau Front populaire.

Le Rassemblement national retire son soutien à l'un de ses candidats après un tweet antisémite

Le Rassemblement national a indiqué mercredi qu'il n'accordait plus son soutien à l'un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin, un cadre du parti à la flamme qui avait publié un message antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, jamais effacé ni renié. "Il n'a plus le soutien du Rassemblement National, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion", a indiqué le RN à l'AFP, en rappelant qu'il n'était pas possible de retirer sa candidature.

Emmanuel Macron pourrait activer l’article 16 de la Constitution en cas de débordements après les élections

Face au blocage des institutions, Emmanuel Macron pourrait démissionner, mais le chef de l'État dispose d'une autre solution : le recours à l'article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs. Selon nos informations, Emmanuel Macron a discuté de cette hypothèse avec plusieurs proches. Ce mardi matin, le palais de l'Élysée a fait savoir qu'il démentait. 

la Constitution ne prévoit pas de durée maximale d'exercice de ces pouvoirs exceptionnels, seul le Conseil constitutionnel peut apprécier, après 60 jours, si son usage est toujours justifié. Jusqu'ici, l'article 16 n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire de la Vème République, c'était en 1961, par le général de Gaulle, après la tentative de putsch des généraux.

Emmanuel Macron "perd ses nerfs", juge la gauche

Prié par une partie de ses troupes de ne pas s'afficher dans la campagne, Emmanuel Macron ne reste pourtant pas avare de déclarations. En déplacement sur l'île de Sein (Finistère) pour célébrer le 84e anniversaire de l'Appel du 18 Juin, il a taxé le programme du Nouveau Front populaire, de "totalement immigrationniste". Ils proposent "d'abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l'immigration", a-t-il martelé devant des journalistes.

Il a aussi dénoncé "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie" dans le programme de la gauche qui propose d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état civil". Ces déclarations ont suscité l'ire des responsables de la nouvelle union.

"On attendait Jupiter on a eu Néron", a taclé sur RTL le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure. "Comment est-il possible que cet homme qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droit enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite?" "Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front populaire là-dessus (...) Je le sens un peu fébrile", a commenté de son côté le patron des communistes Fabien Roussel sur franceinfo.

Bardella attendu au salon de la défense pour préciser ses engagements

Après avoir tenté de dissiper les doutes sur la réforme des retraites, s'engageant à l'abroger en favorisant les carrières longues, la visite à Eurosatory, plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres, pourrait donner l'occasion à Jordan Bardella de s'exprimer notamment sur la guerre en Ukraine, l'une des principales épines pour le RN.

Longtemps considéré comme proche du Kremlin, le parti d'extrême droite affiche depuis l'invasion russe de 2022 un soutien à Kiev, mais il s'oppose aux sanctions économiques européennes contre Moscou et s'est abstenu à plusieurs reprises sur des textes en faveur de l'Ukraine, un positionnement qui lui a valu les foudres de l'exécutif.

Le Rassemblement national a aussi fait évoluer sa position sur l'Otan : en 2022, Marine Le Pen, en campagne pour la présidentielle, avait promis de "quitter le commandement intégré" de l'organisation, au nom de "l'indépendance" de la France. Deux ans plus tard, Jordan Bardella s'est dit contre une sortie tant que la guerre en Ukraine "est toujours en cours". Le président du RN va continuer à appeler ses électeurs à la mobilisation. Désigné par son camp comme futur Premier ministre en cas de victoire, il a assuré mardi qu'il "refuserait d'être nommé" à Matignon, sans majorité absolue à l'issue des législatives.

Bardella promet de dissoudre "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite", y compris le GUD

Jordan Bardella a assuré mercredi qu'il dissoudrait "toutes les organisations d'ultragauche et d'ultradroite" s'il devait arriver au pouvoir, y compris le GUD, un syndicat étudiant accusé d'être "très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national" par Gérald Darmanin. "Si demain je suis à la tête du pays, je n'aurai aucune forme de tolérance à l'égard de ceux qui se livrent à de la violence dans notre pays", a martelé Jordan Bardella en marge d'une visite d'un salon des industries de défense en Seine-Saint-Denis.

Le 19 juin 2024 avec AFP

Europe 1

dimanche 16 juin 2024

FRANÇOIS ASSELINEAU : "AU SECOND TOUR, NOUS SOUTIENDRONS LES CANDIDATS RN/LR"

Guillaume Bigot : de chroniqueur CNews à député RN ?



C’est un visage que les fidèles de CNews connaissent bien. Depuis 2020, Guillaume Bigot apparaît régulièrement à l’antenne de la chaîne info du groupe Canal+. Il a participé, à de nombreuses reprises, à la matinale, avant de décrocher sa propre émission, Infos du monde, dans laquelle, avec le philosophe Jean-Loup Bonnamy, il analysait l’actualité internationale. 

Mais c’est surtout en tant que chroniqueur à Face à l’info, le rendez-vous quotidien animé par Christine Kelly, que l’essayiste parisien a gagné la sympathie des téléspectateurs. Il y livrait régulièrement des analyses percutantes, réservant ses attaques les plus dures aux instances européennes et aux technocrates bruxellois. Le 11 mai dernier, BV le recevait sur son plateau à l'occasion de la sortie de son livre On marche sur la tête.

Depuis quelques jours, cependant, c’est Gabrielle Cluzel qui siège à la table des « mousquetaires » de la reine Christine, en remplacement de Guillaume Bigot. Ce dernier a, en effet, choisi de se lancer dans une autre aventure : la politique. Après divers engagements auprès de Charles Pasqua ou Jean-Pierre Chevènement, le quinquagénaire a accepté l’investiture du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. Un nouveau défi pour celui qui se retrouve ainsi candidat dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort.

Haro sur le Bigot

Depuis l’annonce de cette investiture, la presse n’a qu’un seul mot à la bouche : « parachutage ». « Ses liens avec le Territoire de Belfort semblent en effet ténus, voire inexistants », pointe France 3« Guillaume Bigot est né à Paris. Il a fait ses études à Paris. Tout comme sa carrière professionnelle. Pourtant, cet habitué du plateau de CNews est annoncé à plus de 400 kilomètres de la capitale », raille également Le Huffington Post, dans un article très à charge. Selon le site de gauche, les torts de l’ex-éditorialiste ne se limiteraient pas à son manque d’ancrage dans sa circonscription : Guillaume Bigot aurait aussi eu des « propos sexistes » à l’égard de Sandrine Rousseau, il aurait proféré des « approximations » durant la crise sanitaire et - comble de l’horreur - contribuerait à la « revue europhobe » de Michel Onfray Front populaire. Bref, une vulgaire « candidature CNews » contre laquelle tout bon progressiste devrait appeler à faire barrage.

Il est, d’ailleurs, intéressant d’observer que ces mêmes médias n’ont pas jugé utile de dénoncer le « parachutage » du Versaillais Aymeric Caron dans la dix-huitième circonscription de Paris, ni celle de Raphaël Arnault, membre d’un groupuscule d’antifas ultra-violents, à Avignon. Ce monsieur est, par ailleurs, fiché S, mais seuls des médias de droite semblent s’en émouvoir. Qu’aurait-on dit si le RN avait investi pareil énergumène !

Une dynamique occultée par la gauche

N’en déplaise aux commentateurs idéologisés à l’extrême, l’investiture de Guillaume Bigot représente bien plus qu’un banal « parachutage ». Elle illustre l’attractivité nouvelle d’un parti définitivement dédiabolisé. Après les arrivées fracassantes de Matthieu Valet, Malika Sorel et Fabrice Leggeri en amont des européennes, le RN peut désormais compter sur l’appui de nouvelles recrues en vue des législatives : l’ancien magistrat spécialiste de la fraude sociale Charles Prats, investi dans la sixième circonscription de Haute-Savoie ; l'ex-LR Jacques François, investi dans la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine ; Sébastien Soulé, policier à Marseille pendant 25 ans et figure ayant inspiré le film BAC Nord, investi dans la première circonscription du Var ; l’excellent Pierre Gentillet, avocat et cofondateur du syndicat « la Cocarde étudiante », investi dans la troisième circonscription du Cher. De beaux ralliements pour le RN, auxquels s’ajoute désormais celui de Guillaume Bigot.

Par Jean Kast le 16 juin 2024

Boulevard Voltaire