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lundi 14 novembre 2022

13 novembre : Sandrine Rousseau et le « terrorisme islamique »

 


Il s'agit d'une nouvelle interprétation de la belle figure imposée, souvent interprétée à gauche : celle de l'arroseur arrosé. « Ils sont prêts à bondir au moindre mot suspect/Et partent en délire dès qu'il est prononcé », chante Jean-Pax Méfret à propos du camp du Bien dans « Pas politiquement correct ». Eh bien, cette fois encore, « ils » n'ont pas déçu. Le problème, c'est que, de temps en temps, dans ces tirs de saturation citoyens et responsables, qui mitraillent si fort qu'ils n'ont pas toujours le temps de viser, il y a des fratricides. Et cette fois, c'est sur la plus improbable des victimes que cette pluie de haine en ligne s'est abattue : Sandrine Rousseau. Incroyable mais vrai.

Il faut dire que la pasionaria de la gauche radicale a fait la gaffe de trop, a commis le péché suprême, lors des commémorations du 13 novembre. On sait que l'hommage aux victimes est un passage obligé mais, comme en de nombreuses autres occasions, il y a l'art et la manière. Et Sandrine, la pauvre, a tweeté ceci : « Il y a 7 ans, le  islamique touchait la France en son cœur culturel, festif et sportif. » Patatras ! « Le  islamique. » Et puis quoi, encore. Deux heures plus tard, l'écologiste a corrigé « islamique » en « islamiste », mais c'était trop tard. Une avalanche de commentaires d'électeurs de la NUPES a déferlé sur Sandrine. Parce que, bon, les gens qui tuent au nom d'Allah n'ont pas de motivations islamiques, mais ils ont des convictions islamistes. T'as compris, Sandrine ? Ça n'a rien à voir.

Parmi les twittos qui couvrent d'injures la brave députée écolo, on trouve assez peu de membres du patriarcat oppressif, censément responsable de tous les maux et habité, jusque dans les tréfonds de son ADN, par des pulsions de violence. Non, apparemment, ce sont plutôt des électeurs de la NUPES, d'habitude pleins de bienveillance, qui accusent  d'avoir rejoint Zemmour, d'être devenue islamophobe, de tenir des propos « dangereux » (on se demande bien pour qui)... « Ne me fais pas regretter mon vote », dit cette utilisatrice de Twitter, dont le nom de profil est en arabe et qui arbore un drapeau palestinien. « Tu reprends la rhétorique de l'extrême droite national-sioniste », dit un certain Israfil, en hommage à l'archange de l'islam qui soufflera dans sa trompette pour annoncer le jour du Jugement. Curieux, cette convergence des pseudos...

Sur le fond, comment peut-on être assez aveugle et assez pointilleux à la fois pour considérer qu'il y a un  islamiste, mais pas de terrorisme islamique ? Ceux qui considèrent que cet amalgame fait du mal aux musulmans prennent, il me semble, le problème à l'envers : c'est justement parce qu'il y a un problème de terrorisme pratiqué par des individus se réclamant de l'islam que les musulmans qui le désapprouvent doivent se rendre plus visibles et marquer leur solidarité avec les démocraties occidentales dont ils sont les citoyens. Sandrine Rousseau, en vérité, n'a pas commis de faute de français... pour une fois. On se souvient de sa récente sortie « Nous avons la gorge qui grattions, les yeux qui brûlions » qui rappelait les riches heures des valets dans les comédies de Molière. Cette fois, elle a été grammaticalement correcte. À défaut de l'être politiquement.

Par Arnaud Florac le 14 novembre 2022

Boulevard Voltaire

vendredi 21 octobre 2022

Femmes de terroristes français : les obligations de quitter le territoire fonctionnent… en Syrie !



Cette semaine, 40 enfants et 15 femmes, de nationalité française quoique probablement plus titulaires de leur passeport, vont revenir en France. Ils arrivent de Syrie, d'une de ces prisons pour terroristes ou d'un de ces camps surpeuplés, gardés dans les deux cas par les combattants kurdes.  annonce qu'il y aura encore plusieurs rapatriements. Ca va bien se passer, comme dirait l'autre.

Il est vrai que, depuis la chute de l'État islamique, ces ressortissants français, veuves ou orphelins de terroristes, étaient emprisonnés au mépris du droit, dans des conditions souvent déplorables. Il n'y avait objectivement aucune raison d'imposer à la Syrie cette gênante délégation de pouvoir. On aurait dit un de ces arrangements peu ragoûtants autour de l'environnement, vous savez, quand un pays riche achète, dans un pays pauvre, le droit d'entreposer des produits radioactifs. On fait croire que le problème est réglé, on le déplace simplement, en espérant que les gens oublieront.

Évidemment, ce sont des gens, pas des produits. Mais radioactifs, ils le sont peut-être. Si les enfants sont nécessairement présumés naïfs et attachants, quoique plusieurs reportages sur Daech fassent froid dans le dos à ce sujet, les veuves n'ont aucune raison d'avoir adouci leur discours ou changé leur manière de penser. Ce sont, potentiellement, des bombes à retardement. Maître Marie Dosé, avocat de plusieurs familles de terroristes, s'est réjouie, sur France 24, de la fin de la politique du cas par cas. C'est vrai, il n'y a pas de raison qu'on refuse à ces femmes ce que l'on accorde à 200.000 étrangers par an : l'accueil inconditionnel et sans vérification. C'est vrai mais ce n'est quand même pas excessivement rassurant.

La Syrie a donc émis ce qu'on pourrait appeler une OQTR (obligation de quitter le territoire du Rojava), et la  n'a pas eu à délivrer de laisser-passer consulaire, mais simplement à affréter un avion. Ça a l'air facile, en fait.

Et, dites-moi, ce que la  accepte de la Syrie, ne pourrait-elle pas l'obtenir des pays du Maghreb, par exemple ? Figurez-vous que pour la première fois, France Info a « fact-checké », le 20 octobre, un député de  pour lui dire... qu'il était en deçà de la réalité. En fait, 93 % des OQTF restent lettre morte.

Non seulement nous reprenons nos propres criminels (ce qui ne fait pas plaisir mais est normal), mais en plus, nous devons garder ceux des autres. Comme c'est généreux, la France !

Par Arnaud Florac le 20 octobre 2022

Boulevard Voltaire