jeudi 31 octobre 2024
Éric Ciotti (UDR) sur Sud Radio : Il faut réduire les dépenses publiques !
mercredi 2 octobre 2024
Après le discours de politique générale : ça va pas être simple !
Puis les présidents des groupes parlementaires sont montés à leur tour à la tribune pour jouer leur partition. Selon la tradition. La liturgie est toujours la même, le faste des dorures de cette cathédrale de la représentation nationale qu’est l’Hémicycle est toujours là, avec ses roulements de tambour, ses gardes républicains, ses appariteurs en jaquette, les effets de manche de certains députés qui doivent, un instant, se prendre pour Blum ou Jaurès. Enlevez le son de cette séance et comparez en visionnant, toujours sans le son, les discours de Debré, Pompidou, Chaban, Chirac, Mauroy, Rocard, Juppé, Jospin, Fillon, Philippe - et on en passe, et des meilleurs et des moins bons - et vous aurez l’impression que c’est du pareil au même.
Que rien ne change, finalement.
Une extrême gauche vociférante
Et pourtant... Cette séance était une première, dans la vie de la Ve : la première fois qu’un nouveau Premier ministre montait à la tribune dans un hémicycle dont aucun des groupes parlementaires lui faisant face n’est disposé à lui accorder un soutien inconditionnel. Et cela, par la grâce et la magie d’Emmanuel Macron qui décida, sur un coup de tête, de chaud ou de baguette magique, un beau soir de juin, de dissoudre l’Assemblée nationale. Et c’est à un homme de 73 ans, portant sur son dos le poids – et l’expérience - d'un demi-siècle de politique locale, nationale et internationale, que revenait la lourde tâche d’affronter cette chambre improbable.
Avec, à son extrême gauche, les héritiers des sans-culottes de 93, vociférant à tout va, représentés par une Mathilde Panot très en verve, tout de noir vêtue, qui n’hésite pas à comparer Macron à Caligula et, par voie de conséquence, Barnier au cheval que l’empereur romain fit consul. Un Barnier relégué au rang de « larbin », « rampant devant l’extrême droite ». Un Barnier qui a pris dans son gouvernement Bruno Retailleau (accrochez-vous), « figure abjecte du macrono-lepénisme ». Le sens de la mesure de cette dame force le respect. Retailleau qui, visiblement, devient la tête de Turc, non seulement de la gauche, mais de la Macronie : Gabriel Attal, fielleux, parle d’« hystérisation » du débat en faisant allusion à la sortie de Retailleau, sans le nommer, sur l'État de droit qui « n'est pas intangible ni sacré ». Un Retailleau pourtant collègue de gouvernement des petits copains et copines macronistes d'Attal. Ça promet d’être sportif… Mais le montagnard Barnier est un sportif !
Marine Le Pen : « Qu'allez-vous faire de sérieux ? »
Barnier, un sportif qui, sur sa droite, doit faire face à une autre athlète de la politique française : Marine Le Pen. Une Marine Le Pen qui a rappelé que nous étions dans un véritable « bourbier » et souligné que pendant ces trois mois de « pantalonnade » orchestrés par Macron, la vie avait continué pour les Français, avec des finances publiques qui se dégradent, une insécurité inquiétante et une immigration incontrôlée. Marine Le Pen qui refuse d’entraîner le pays dans plus de chaos, et c’est pourquoi son groupe ne censurera pas le gouvernement. Tout en saluant la courtoisie, le respect dont fait preuve Michel Barnier, « qualité qui vous honore et qui se raréfie », l’ancienne présidente du RN n’en interpelle pas moins le Premier ministre : « Qu’allez-vous faire de sérieux contre l’effondrement des services publics, l’immigration… Vraiment ? » Car le souhait de sortir du « en même temps » est, selon elle, « timide ».
Wauquiez : « total soutien » à Bruno Retailleau
Barnier, en tout cas, peut donc compter, si l’on a bien compris, sur les très minoritaires LR. Laurent Wauquiez, pour justifier la participation de son parti au gouvernement, qui, pourtant, il y a à peine trois mois, était dans l’opposition, estime que « la France danse sur un volcan » et qu'au lieu de bloquer le pays, il faut agir, apportant au passage son « total soutien » à Bruno Retailleau, ce qui ne fait peut-être pas tout à fait l'affaire de Barnier...
Mais avec ça, nous n’avons pas parlé du discours. Plutôt que de tenter de résumer les 53.894 signes (espaces compris) d'un discours, certes timide, pour reprendre l’adjectif de Marine Le Pen, mais de bonne tenue et globalement lucide sur l’état de la France (sauf sur la question migratoire : « Nous ne maîtrisons plus de manière satisfaisante notre politique migratoire » - le doux euphémisme !), tenons-nous-en à son introduction. « À cet instant, j’ai en mémoire l’ordre de mission que le général de Gaulle écrivait de sa main à son aide de camp Pierre de Chevigné en l’envoyant à Washington pour fonder l’antenne de la France libre, en mai 1942. "Je vous demande de faire beaucoup avec peu, en partant de presque rien". »
Peu, pour Barnier, c’est évidemment l’état de nos finances publiques. Peu, c’est aussi ses troupes : peu nombreuses. La liturgie s’est déroulée impeccablement, selon la tradition. Michel Barnier, ce soir, a devant lui un destin, au pire de syndic de faillite, au mieux d'administrateur apostolique, et son onction tout ecclésiastique va devoir faire des miracles.
Mais ça va pas être simple...
Par Georges Michel le 1er octobre 2024
mardi 24 septembre 2024
Gouvernement Barnier : élections, piège à cons !
« Elections, piège à cons » : l’impertinence soixante-huitarde va comme un gant à la farce démocratique produite par la classe politique naufragée. En juin 1968 les contestataires de mai entendaient, par ce slogan, dénoncer le choix de Charles De Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale ; les élections allaient malgré tout lui offrir une majorité absolue.
Cette fois, ce sont les perdants des législatives qui se partagent les 39 postes du gouvernement de Michel Barnier, constitué samedi soir. Non seulement le nouveau Premier ministre n’a su concrétiser ses promesses du 5 septembre de « tourner la page » et d’apporter « des ruptures », mais la Macronie, désavouée par les urnes, se taille la part du lion (seize ministres, dont sept reconduits).
Les Républicains de Laurent Wauquiez, faibles de leurs 47 députés, se partageront 15 maroquins avec les Divers droite. Les miettes n’ont pas été proposées aux indésirables vainqueurs du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire et le RN allié à Eric Ciotti. Parler de coup d’Etat ou de putsch pour qualifier ce jeu de bonneteau serait certes excessif : la mascarade s’est déroulée sans violence, avec l’assentiment de partis soucieux de leur survie et d’hommes politiques ambitieux n’oubliant pas de remercier leurs « mamans » (Attal, Barnier) sur le perron de l’Hôtel de Matignon. Le mot qui vient, devant ce déni démocratique, est celui d’usurpation. Un monde politique prend fin pour n’avoir jamais su représenter la vraie France.
La santé mentale, annoncée hier soir sur France 2 comme « grande cause nationale » par le Premier ministre, est d’abord un fléau qui frappe ces élites refusant le réel.
Bruno Retailleau (LR), nommé à l’Intérieur par Barnier, saura-t-il néanmoins corriger les premières impuissances du Premier ministre, confronté aux blessures ardentes de l’égo présidentiel et à ses pièges de braconnier ? Le sénateur de la Vendée, qui fut proche de Philippe de Villiers et du courant souverainiste, a comme atout d’avoir les idées claires sur les sujets interdits (immigration de peuplement, libanisation de la nation, infiltration islamiste, etc.). Il fait partie de ces rares élus qui ont pensé l’effondrement du vieux monde claquemuré. Mais lui comme d’autres à droite n’ont pas été au bout de leurs réflexions. Retailleau ne semble pas vouloir admettre que le nouveau monde s’élabore en dehors du système dépassé dont il reste un acteur.
L’alternative se construit au cœur du peuple abandonné, que le RN en mutation s’emploie à fédérer. Or, pour avoir choisi de collaborer avec la Macronie récusée, Retailleau et ses amis ont pris le risque de sombrer avec le Titanic. Ainsi, le ministre de l’Intérieur devra composer avec le socialiste Didier Migaud, imposé par le chef de l’Etat au ministère de la Justice : un choix qui fera inutilement perdurer l’opposition entre la police et la justice, au plus grand profit des délinquants. Il est trop tôt bien sûr pour juger le gouvernement, sous surveillance de Marine Le Pen.
Contraint au pointillisme des compromis, Barnier s’oblige à la modestie. Mais les Français, déjà trahis après leur vain refus de la constitution européenne en 2005, ne supporteront pas longtemps le mauvais spectacle de leur cocufiage, probables impôts supplémentaires en plus.
Gare au cave qui se rebiffe !
Par Ivan Rioufol le 23 septembre 2024
Santé mentale : commençons par soigner nos gouvernants ! L'édito de Clémence
lundi 23 septembre 2024
La démocratie confisquée – émission spéciale avec Michel Onfray le 22 septembre 2024
mercredi 18 septembre 2024
Le nouveau gouvernement à venir : avant tout, penser à l’intérêt supérieur de la France et des Français !
Il y a sept jours, Michel Barnier annonçait la nomination du nouveau gouvernement pour cette semaine. Nous voici mercredi et il n’y a toujours pas plus de liste de ministres que de beurre en broche... La farce post-"front républicain" (pathétique et tragique pour le pays) continue. À l’imitation de Beaumarchais, « pressons-nous d’en rire, de peur d’être obligé d’en pleurer »…
Le 6 septembre, dans une tribune publiée sur ce blog, Bernard Plouvier écrivait très justement à propos du nouveau Premier ministre choisi par le caméléon élyséen : « Pour une fois, le Président Macron a surpris en prenant une sage décision. Il a écarté d’un revers de main une coalition "de gauche", disparate et sans majorité de gouvernement, car sans autre programme que les gesticulations de l’absurde Mélenchon et de ses pom-pom girls wokistes, genristes, immigrationnistes, hystériques… en un mot : passéistes ». Avant d’ajouter : « La preuve est faite que la multiplication presque indécente des partis et l’émiettement des votes rend le pays, sinon ingouvernable, du moins en proie à la fête des fous – variante politique de la fièvre du samedi soir, où brûlent les voitures et où l’on s’entretue dans ou près des boîtes de nuit ».
On s’en doute, à Synthèse nationale – et au-delà, dans l’ensemble de notre famille politique -, nous ne nourrissons aucune illusion concernant le nouveau locataire de l’hôtel Matignon, son action à venir ou même sa longévité en tant que "meneur de la politique de la nation"… Pour l’heure, avec Bernard Plouvier, nous nous contentons de penser que de toute façon, Barnier, c’est toujours mieux que Cazeneuve, que Castets ou que n’importe quel autre représentant d’une gauche qui, depuis bien longtemps, trahit le peuple français. Pour le reste, nous patientons, en attendant de voir… Si tant est qu’il y ait, à l’arrivée, quelque chose à voir !
De toute façon, comme l’a rappelé hier Henri Guaino, sur le plateau de CNews, dans l’émission de Laurence Ferrari, « on ne peut pas changer maintenant, inventer une nouvelle politique économique pour restructurer l’État, restructurer la dépense publique, dans les circonstances actuelles. (…) Le gouvernement et le Parlement vont se trouver coincés entre deux options (ou un mélange des deux) : soit l’augmentation des prélèvements, soit la diminution des dépenses ».
Dès lors, tout le problème reste de savoir ce que ce gouvernement devra faire à partir du moment où il aura cessé de jouer l’Arlésienne…
Guaino, encore : « On n’a pas un gouvernement qui a la légitimité et la majorité nécessaires pour engager une vraie transformation. (…) Aucun gouvernement, dans les circonstances actuelles, ne pansera toutes les plaies françaises. Ce qu’il nous faut, c’est un gouvernement capable d’assurer une mission essentielle qui est la continuité de l’État. (…) Il faut un gouvernement qui soit capable d’affronter les événements. Tout autre ambition me paraîtrait vouée ce gouvernement à l’échec parce qu’il n’a pas de mandat pour entreprendre une politique. (…) Il n’a pas de majorité et il n'a même pas de soutiens inconditionnels (…), il n’a que des soutiens conditionnels (…). Il ne peut donc assurer la continuité de l’État que s’il échappe à l’emprise des partis, c’est-à-dire si les partis eux-mêmes ont assez le sens du devoir pour se mettre un peu en recul, pour que ceux qui vont aller au gouvernement n’y aillent pas pour représenter leur parti mais pour faire leur devoir (…). Sinon, je ne vois pas comment on s’en sort ».
« Si le gouvernement… », « Si les partis… », « Si les ministres… » : cela fait beaucoup de "si"… Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille… Malgré tout, Guaino n’a pas tort. La situation et l’état actuels du pays réclament que le sens du devoir et de l’intérêt supérieur de la nation prime… Malheureusement, compte tenu de l'effondrement présent de notre classe politique, nous ne pouvons qu’être dubitatifs… Les temps sont durs, mais les politiques et leurs idées sont mous, malléables, inconsistants, désespérants… La France n’a pas encore atteint le fond
Par Synthèse Nationale le 18 septembre 2024
lundi 9 septembre 2024
Michel Barnier doit en finir avec le macronisme
Et le vainqueur est…l’indésirable RN.
Le monde politique finissant voulait écarter ce parti trop populaire, en abusant de petits arrangements entre amis. Mais les réalités électorales sont têtues : elles viennent de le consacrer dans son rôle le plus confortable : celui d’arbitre suprême. Le RN n’aura pas même à se colleter avec la situation budgétaire calamiteuse créée par Emmanuel Macron, sinon pour abaisser le pouce quand il lui plaira. La nomination de Michel Barnier comme premier ministre, jeudi, n’a été rendue possible qu’après l’agrément du premier parti de France et l’échec de la tentative de putsch du Nouveau Front Populaire.
Cette dernière formation – assemblage brinquebalant de mélenchonistes, communistes, socialistes, écologistes – se disait partout victorieuse des législatives en dépit des 3 millions de voix qui la séparent du RN.
Samedi, à Paris, cette extrême gauche tonitruante n’a rassemblé que 26.000 manifestants pour protester contre la « trahison démocratique » représentée par la désignation de Barnier. Certes, ce dernier est assurément le produit d’une crise démocratique : son parti, les LR, n’aligne de 47 députés et n’avait pas atteint 5% lors de la dernière présidentielle. C’est un couple d’éclopés qui s’est formé in extremis entre Macron et Barnier, dont le nom était en réserve depuis juillet au moins. Mais cette nomination, fragile dans sa durée, amène à tirer deux premiers constats de décès : celui du macronisme, et celui du front républicain.
En effet, c’est en rupture avec le « nouveau monde » promu par Macron que Barnier s’est inscrit dès ses premiers mots, jeudi face à l’impétueux Gabriel Attal. Quant au cordon sanitaire, il s’est vite retourné contre LFI, son principal promoteur, aujourd’hui considéré comme « dangereux pour la démocratie » par 69% des sondés, soit une hausse de 12 points (Le Monde, 30 août).
Dans la cohabitation qui se dessine, il est un tabou qui pourrait aussi sauter : celui de l’impossible rapprochement entre Les Républicains de Laurent Wauquiez et le RN de Marine Le Pen. Si Barnier veut s’inscrire dans le temps et différer ainsi la possible démission du chef de l’Etat (mon blog du 4 septembre), il doit non seulement tourner la page du macronisme, mais mener une politique en adéquation avec les attentes de la vraie droite, dont 80% des électeurs ont rejoint le RN.
Les LR ont accepté in fine, en avalisant la nomination de Barnier, de revoir leur doctrine qui refusait toute collaboration avec Macron. Ils se sont ralliés au conseil de Nicolas Sarkozy, favorable à une participation gouvernementale. Mais LR se fourvoieraient s’ils devaient devenir la bouée de sauvetage d’un président dont les Français ne veulent plus. S’ils veulent continuer d’exister, les LR vont être contraints de se rapprocher du RN, afin de mener une politique qui lui soit acceptable et le dissuade d’utiliser la censure comme un couperet.
Les sujets liés à l’immigration, à l’insécurité, au poids bureaucratique, à l’endettement, à la proportionnelle sont autant de thèmes qui peuvent devenir des terrains d’entente entre les droites et préparer leurs dirigeants, prisonniers de leurs dogmes, à s’unir contre un système en faillite. Barnier, homme prudent, aura-t-il l’audace d’affronter le politiquement correct macronien, ses médias et leurs grands clercs ?
Samedi, il a consacré son premier déplacement à une visite de l’hôpital Necker, à Paris. L’occasion pour lui de placer la santé parmi ses priorités. Ce terrain est assurément consensuel. Mais c’est la France, malade de sa classe politique démissionnaire, qu’il s’agit de soigner.
jeudi 5 septembre 2024
Matignon : un suspens pour cacher quoi ? - Charlotte d'Ornellas sur Cnews le 4 septembre 2024
mercredi 4 septembre 2024
Ces castors de la République qui regrettent déjà leur barrage - Arthur de Watrigant sur Radio Courtoisie le 4 septembre 2024
jeudi 29 août 2024
"Macron est un président de la République très affaibli !" - Arnaud Benedetti sur Radio Courtoisie le 229 août 2024
dimanche 18 août 2024
JO : le prix caché de la réussite
Accordons à Emmanuel Macron, au-delà de la propagande woke de la cérémonie d’ouverture (blog du 31 juillet), le droit de se réjouir bruyamment du bilan des jeux Olympiques de Paris. Tout s’est bien passé durant ces quinze jours.
C’est un fait. Dès lors, le chef de l’Etat a beau jeu de rappeler les doutes et les critiques d’hier sur la sécurité et l’organisation des événements. Se laissant aller à l’autosatisfaction, il a expliqué à L’Équipe, dimanche à l’issue de la clôture que « le perdant », de ces Jeux, « c’est l’esprit de défaite ». En détaillant la liste des objections émises par les experts les plus sceptiques : « La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et, à la fin, on a réussi, on l’a fait ! (…) »
Hier, il a poursuivi, sans pudeur ni modestie excessives, son autocongratulation : « On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé ». Bien organisé, oui, y compris avec un gouvernement démissionnaire, ce qui tendrait à démontrer le génie intact de la société civile et de ses propres élites, dès lors qu’elles ne sont pas entravées inutilement. Les médias se sont tous accordés également à reconnaître, dans les foules rassemblées, une même joie palpable. Libération, envouté par l’ambiance, a même titré le 10 août : « Paris, capitale de la douceur », en oubliant le prix de ce retour nostalgique à la « doulce France » : 45.000 policiers armés, 13.000 déplacements de clandestins, 44.000 grillages et barrières, des QRCodes ou des accès payants aux fans zones, un nettoyage social brutal, le remplacement des Parisiens par des spectateurs à pouvoir d’achat (4 euros le ticket de métro), etc. Le vivre-ensemble est un luxe.
Il n’est pas sûr cependant que la gauche inclusive, emballée à juste titre par cette fraternité des jeux, prenne la peine d’analyser les ressorts si peu humanistes de cette réussite, liés pour beaucoup à l’exclusion des plus déshérités et des immigrés indésirables, et à la surveillance étroite des islamistes revendicatifs. Il est également très improbable que les mondialistes et autres idéologues postnationaux, qui hurlent au retour du fascisme à la moindre expression d’une fierté nationale, acceptent de creuser leurs propres contradictions, pour ceux qui ont partagé l’engouement nationaliste, cocardier, d’un peuple uni derrière son drapeau au-delà de la couleur des peaux.
Or ces Jeux ont démontré, dans leur authentique ferveur nationale, que rien n’était plus faux que cette idée récitée par les perroquets qui voudrait, depuis François Mitterrand, que « le nationalisme, c’est la guerre ». La Grande-Bretagne a illustré, dans le même temps, que la guerre civile se dissimulait au contraire dans les plis du multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme.
La dénonciation convenue de « l’extrême droite » dans les révoltes anti-immigration, notamment à Southport, a occulté l’infiltration islamiste et propalestinienne des mouvements « antiracistes », et la subversion par la charia de la société anglaise.
Pour la France en tout cas, le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.
Par Ivan Rioufol le 13 Août 2024
lundi 5 août 2024
Macron/JO: et après la “parenthèse enchantée”?
Le président de la République n’en revient pas du succès de « ses » Jeux olympiques, à tel point qu’il a quitté Brégançon pour venir les voir de plus près. Sans doute pour ne pas laisser au seul Gabriel Attal le bonheur d’être omniprésent…
Il continue, dans une même effusion, à confondre les formidables victoires françaises avec une cérémonie d’ouverture dont il persiste à défendre les promoteurs, vantant son « audace » qui aurait beaucoup appris à la France et au monde. On aurait attendu de lui plus de compréhension pour les tenants d’une autre France. À choisir, j’aurais préféré avoir celle d’Alain Finkielkraut plus que celle d’Edwy Plenel ou de Patrick Boucheron – pour qui les crimes odieux de janvier 2015 constituaient « des assassinats politiques » !
La nomination d’un Premier ministre attendu d’ici une dizaine de jours
Il paraît que malgré ses postures « sportives » à Brégançon, Emmanuel Macron réfléchit au futur politique qui devrait prendre forme vers la mi-août. Ce qu’il montre cependant à l’heure actuelle relève plus d’une désinvolture affectée que d’une gravité certaine. Ce ne sont pas nos horloges qui l’intéressent mais les siennes. Une étrange sensation règne dans le pays depuis le double échec du macronisme aux élections européennes et au premier tour des législatives.
Puis la déconfiture artificiellement provoquée du RN au second tour et surtout la dissolution. Alors que le président apparaissait comme un bourreau de travail, le jour, la nuit – une légende abondamment exploitée -, on a l’impression que nous sommes actuellement dans une mi-temps qui dure beaucoup trop : Emmanuel Macron paraît lui-même perdu à la suite de sa décision qui a bouleversé pour le pire le climat démocratique.
Il nous fait attendre, mais connaît-il lui-même la réponse aux questions qu’on lui pose ? Quand notre pays sera-t-il à nouveau gouverné ?
La France Insoumise indigne encore
Car pendant cet intermède la gauche et l’extrême gauche continuent à faire de la politique pour le pire. La France Insoumise ne se passionne pas du tout pour les JO : euphémisme ! Sophia Chikirou ne désarme pas et se fait « la porte-parole de la haine des Juifs dans le monde ». Plusieurs membres du PS se sont désolidarisés d’elle. Une enquête a été ouverte d’ailleurs à la suite de cette dernière et odieuse provocation.
Lucie Castets, imperturbable, se prend pour la Première ministre qu’elle n’est pas et ne sera pas.
Sa haute opinion d’elle-même ne compensera pas sa faible assise politique reconnue même par Mediapart, c’est dire ! Elle « cherche la clé pour gouverner » mais heureusement ne la trouve pas !
Ces éléments démontrent que, le président s’amusant, ses adversaires s’activent et qu’il serait temps d’offrir une perspective au pays autre que sportive. Les JO terminés, Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner resteront dans nos mémoires mais la France sera telle qu’avant : en recherche d’un vrai président, d’un Premier ministre efficace et d’une politique cohérente !
Par Philippe Bilger le 5 aôut 2024
lundi 22 juillet 2024
lundi 15 juillet 2024
vendredi 12 juillet 2024
La lettre de Macron : l’art de se moquer du monde
Difficile de rester poli lorsqu’on lit la lettre qu’Emmanuel Macron a adressée aux Français ce 10 juillet 2024. Au mieux, cet homme nous écrit d’une planète qui n’est pas la nôtre. Ce qui un peu le cas puisque, a priori, ce courrier a été envoyé depuis l’avion présidentiel alors que le chef de l’État se rendait au sommet de l’Alliance atlantique à Washington. Au pire, Macron se moque totalement, pour ne pas dire plus, de ses « chères Françaises, chers Français ».
Personnellement, nous penchons pour la deuxième hypothèse. De la première à la dernière ligne, tout sonne faux dans cette missive : de la formule d’appel « Chères Françaises, chers Français » à ce « En confiance » qui conclut ce petit chef-d’œuvre de « foutage de gueule ».
Effectivement, il fallait oser écrire « En confiance », alors que les Français, par trois fois, en moins d’un mois, on dit très clairement qu’ils n’ont plus confiance en lui. On touche là les sommets du déni ou du cynisme, voire des deux à la fois. A-t-il souri lorsqu’il a écrit cette petite phrase conclusive ? On l’ignore.
Macron, mauvais perdant
Passons sur la façon d’enjamber les résultats de ces élections législatives. « Si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tout avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au gouvernement », affirme le Président qui se garde bien d’évoquer le fait que le Rassemblement National est aussi arrivé en tête au second tour en nombre de voix : 8,7 millions contre 7,5 millions au Nouveau Front populaire et seulement 7 millions au camp présidentiel.
En pourcentage, cela parlera mieux : plus de 36 % pour le RN, 25 % pour la gauche et 23 % seulement pour la Macronie. Il est donc faux de dire, comme le fait Macron, que les Français ont clairement refusé que le RN et ses alliés accèdent au pouvoir. Tout sonne faux dans cette lettre, disions-nous. « Personne ne l’a emporté », ajoute-t-il. Pour le coup, ce n’est pas faux ; c’est même plutôt vrai. En creux, pour être plus clair, cela veut dire que Macron a été défait. Quand on perd plus de 100 députés par rapport à la dernière législature, on ne dit pas qu’on ne l’a pas emporté, on dit qu’on a perdu. Mais l’on sait que Macron est mauvais perdant.
Monsieur pose ses conditions
Mais, visiblement, ces millions d’électeurs et leurs aspirations à plus de sécurité, de souveraineté, à moins d’immigration, à conserver l’identité de notre pays, comptent pour peu de chose pour Emmanuel Macron. En effet, Monsieur, dans son avion présidentiel, se permet de dire qui est républicain et qui ne l’est pas. « Je demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme [Faut quand même être gonflé d’écrire ça quand on sait comment Macron a maltraité le Parlement à coups de 49-3 !], une orientation européenne [Peut pas s’en empêcher] et la défense de l’indépendance française [Là aussi, quel culot !] d’engager un dialogue sincère et loyal [On se pince] pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle [Comme la gauche de jadis ?] pour le pays ». Mais de qui se moque-t-il ? En gros, j’ai semé le chaos et maintenant débrouillez-vous !
Mais – attention ! - en respectant strictement mon cahier des charges. Car, on aura lu entre les lignes, LFI – on s’en réjouira – est exclu du dispositif ainsi que le Rassemblement National qui, pourtant, n’a jamais appelé à marcher sur Matignon et a toujours respecté les institutions républicaines depuis qu’il existe. Et donc, Monsieur explique tranquillement, aux Français, qui, à plus de 75 %, ont voté contre les candidats de son camp, que « c’est à la lumière de ces principes » qu’il décidera de la nomination du Premier ministre. Royal.
On n’a pas de conseils à donner au Président, mais il ne devrait peut-être pas trop mépriser les deux bouts de l’échiquier politique, notamment à droite, car, si à Dieu ne plaise, il réussit à nommer un Premier ministre qui remplisse ce joli cahier des charges, ce mouton à cinq pattes sera à la merci de la moindre motion de censure de la gauche et de l'extrême gauche, convaincues qu'elles ont gagné les élections.
Qui dit que demain, ce Premier ministre ne devra son maintien à Matignon qu’à la seule faveur, par exemple du Rassemblement National et des amis de M. Ciotti qui ne voteraient pas cette motion de censure ? Faut-il rappeler à Macron que la corde peut parfois soutenir le pendu. Mais nous n’y sommes pas encore…
En principe, une lettre appelle une réponse. On l'appellera « la lettre à l'Élysée » !
Par Georges Michel le 11 juillet 2024
Les héritiers des Lumières volent bas et pensent creux
La « clarification » obscure, cette coquecigrue produite par Emmanuel Macron en dissolvant l’Assemblée nationale, reflète la confusion intellectuelle qui s’est installée au cœur du Système qui s’effondre.
Le pouvoir se comporte comme un canard sans tête. Une bêtise collective s’est emparée des élites en chaises longues. Celles-ci ont unanimement réduit le débat politique à des postures irréfléchies contre le RN, rendant infertile le champ des idées. Rien ne pousse sous les tas de pierres lancées depuis des lustres par des Jean Moulin d’opérette contre le fascisme que représenterait Marine Le Pen. Mais si Le Pen est le fascisme, le fascisme n’était-t-il donc que cela ? Les résistants du nouveau « No pasaran ! » se flattent, derrière le chef de l’Etat, d’avoir écarté « l’extrême droite » de Matignon en la personne de Jordan Bardella.
Ce faisant, ces promoteurs moutonniers du front républicain découvrent aujourd’hui, avec une extrême gauche revivifiée, le monstre « humaniste » qu’ils ont sottement couvé dans un combat commun contre la « lèpre ». Les macronistes feignent de s’étonner du vrai visage de ce partenaire sectaire et violent, qui a rendu l’antisémitisme tolérable aux yeux de la gauche « antiraciste ». Hier, Adrien Quatennens (LFI) a même appelé à « une grande marche populaire » sur Matignon afin de faire « céder » le président dans son choix d’un insoumis comme premier ministre. L’abêtissement a réduit le théâtre politique à des affrontements puérils, avec vociférations et mises à l’index. Le
Les héritiers de la France des Lumières, gagnés par la rhinocérite, volent bas et pensent creux.Il est vain d’appeler à une « coalition d’idées », comme l’a fait ce mercredi Gérald Darmanin sur Europe 1, sans jeter préalablement les œillères du prêt-à-penser qui forcent au pilotage automatique. Le ministre de l’Intérieur a beau reconnaître que son camp a « perdu les élections », il persiste à raisonner en vase clos quand, par exemple, il déclare, après la révélation d’un dîner entre Edouard Philippe et Marine Le Pen : « Moi je n’aurais pas dîné avec Marine Le Pen ».
Or, comme le rappelle Dominique Reynié dans Le Figaro de ce jour, « le RN, c’est la droite », puisqu’il en représente 80 % de ses votes. Refuser de rencontre Le Pen, c’est refuser la démocratie. La macronie reste incapable de se défaire de son grotesque sentiment de supériorité, qui lui fait rejeter, avec le RN, un parti qui s’efforce d’être au plus près d’une société oubliée qui n’en peut plus d’être méprisée pour son enracinement et son sentiment de dépossession.
Alors qu’à droite une jeune génération d’intellectuels et de journalistes bouillonne d’idées neuves (Causeur leur rend hommage dans son dernier numéro), le conformisme reste la pesanteur du vieux monde politico-médiatique dont la grille de lecture manichéenne (les gentils, les méchants) l’éloigne de la vie des gens ordinaires. Rien n’est plus urgent pour les « élites » à la ramasse que d’oser réfléchir enfin, au-delà des anathèmes, aux questions liées à l’immigration, à la nation, à la cohésion nationale, etc. Le RN et les LR doivent eux-mêmes consolider leurs doctrines en s’ouvrant aux confrontations intelligentes. Ils s’apercevraient alors qu’ils pensent, en fait, la même chose sur presque tout.
Par Ivan Rioufol le 10 juillet 2024
jeudi 4 juillet 2024
Portrait d’un journaliste aux abois
Dans les rédactions, conscient que beaucoup trop de téléspectateurs ou d’auditeurs ont voté RN, et qu’il ne peut pas indéfiniment leur cracher au visage, l’éditorialiste politique type désespère de ne pas voir advenir un « front républicain » plus franc, comme d’habitude…
Il était déjà journaliste sur une grande chaîne du service public quand Jordan Bardella adhérait au Front national. C’était en 2012. Il orchestrait alors une campagne médiatique féroce contre le Nicolas Sarkozy de Patrick Buisson, celui qui faisait l’éloge de la nation. Il avait pointé publiquement, dans un édito demeuré célèbre, les similitudes inquiétantes entre son discours et celui de l’extrême-droite ; puis, il avait interrogé des historiens, des politologues et des analystes, d’une neutralité d’acier, qui tous avaient diagnostiqué chez le président-candidat une poussée de pétainisme, maladie habituelle des courses électorales ; enfin, il s’était demandé si ce candidat était toujours dans le champ républicain. Il avait conclu sa chronique par une question ouverte aux auditeurs, posée d’une voix grave et théâtrale : fallait-il interdire à cet homme de se présenter à l’élection présidentielle ?
Quelle époque !… François Hollande avait triomphé. En cinq ans, l’insécurité avait explosé ; l’immigration était devenue incontrôlable ; le peuple se divisait, la dette s’envolait, l’école s’effondrait. Mais lui vivait sur un nuage doré… Tantôt à la télé, tantôt à la radio, il prêchait la moraline, applaudissant aux grandes décisions d’un chef de l’État qui avait depuis longtemps abandonné le socialisme pour le sociétal, conspuant sans relâche, avec la meute, la « droite », et surtout « l’extrême-droite » qui montait dangereusement — mais toujours dans le strict respect de la neutralité du service public.
L’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron avait été la première ombre portée à son existence radieuse. Il s’en était vite accommodé, cependant ; car ce bon bourgeois fort bien engoncé dans un monde à son image, dont la vie paraissait devoir s’écouler jusqu’à son terme dans une sécurité relative, trouvait la social-démocratie merveilleuse. Jusqu’alors le système, par une complexité d’horloge, s’était maintenu grâce à l’illusion démocratique de l’alternance ; les mêmes élites parvenaient au pouvoir ; et lorsque leurs faux débats entraînaient une division trop importante favorable aux extrêmes, — comme en 2002 —, ils instituaient entre eux le « cordon sanitaire », et au nom de la démocratie, protégeaient ainsi leurs privilèges : cela s’appelait le théâtre antifasciste (L. Jospin). Seulement, ce théâtre, pour fonctionner, devait demeurer caché ; c’était comme un tour de magie dont il ne fallait pas dévoiler les ficelles ; aussi notre brave journaliste en voulait-il à Macron d’avoir levé le rideau sur la grande arnaque : c’était ouvrir la porte aux oppositions véritables !
Depuis 2017, en vérité, son moral était en berne. Lui qui pensait d’ordinaire par manichéisme — les résistants et les collabos, la gauche humaniste et la droite autoritaire, la République et le fascisme —, ne savait plus comment résoudre ce paradoxe, que la démocratie qu’il adulait (c’est-à-dire le vote majoritaire) menait le Rassemblement national « aux portes du pouvoir ». Démocrate, il commençait à douter de la démocratie ; et en même temps qu’il appelait furieusement à l’interdiction de ce parti qu’il jugeait contraire aux « valeurs républicaines » (sans trop savoir pourquoi, ni à quoi correspondaient ces valeurs), il se demandait si le peuple était si sage… Fallait-il vraiment accorder le droit de vote à la France périphérique ? Au fond, il n’était pas contre un permis de voter distribué aux habitants des centres villes, — propriétaires d’une trottinette électrique.
Il aimait rappeler à ses invités les propos polémiques de Jean-Marie Le Pen, et le petit frisson qu’il sentait courir dans son dos, à chaque fois qu’il les réécoutait ; mais il le faisait avec moins de conviction qu’avant, reconnaissant bien que l’argument fonctionnait mal… même ses auditeurs de gauche n’y croyaient plus !
Parfois le soir, seul dans son lit, les heures de grande angoisse, il pensait que la dédiabolisation du Rassemblement national n’était peut-être pas un mythe, et même que ce parti disait des choses vraies… Il frémissait ! Le lendemain, comme pour se racheter, il relayait frénétiquement les poncifs les plus éculés, rappelant l’origine de ses fondateurs, l’accusant pêle-mêle de racisme et de transphobie, d’antisémitisme et d’alliance avec la Russie : no pasarán ! Évidemment, il ne connaissait ni Holeindre, ni Déat, ni Doriot ; ou du moins, il ne voulait pas trop les connaître : la neutralité du service public a ses limites.
Ces derniers temps, il est triste. La dissolution l’inquiète, il ne comprend pas son président, il a peur pour sa place. Il contemple avec horreur le RN parvenir en voie finale de normalisation, il se sent dépassé par la jeunesse qui se polarise. Où sont passés les humanistes et les démocrates ? Même la gauche parfois le terrifie — et lui qui croyait que l’antisémitisme était d’extrême-droite !… Il sent bien que sa voix tremblotte à la radio ; il perd ses auditeurs : même ceux de gauche, qui l’accusent de complaisance avec le camp du « libéralisme autoritaire ». À force d’opposer les mêmes reproches à ses invités, sur la binationalité, sur le voile, d’entendre les mêmes réponses, il se fatigue lui-même ; ses prêches, qu’il répète comme un mantra, ne convainquent plus personne… et il se désespère, jour après jour, de ne pas voir advenir le front républicain habituel, celui qu’il avait toujours connu… Serait-ce le retour prochain des heures les plus sombres de notre histoire ? Ah ! Comme il regrette le temps de François Hollande !
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