Affichage des articles dont le libellé est Nice. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Nice. Afficher tous les articles

lundi 22 juillet 2024

Un exemple du génie français : le Tour de France

 


Ce dimanche 21 juillet, les yeux et les caméras sont braqués sur Nice : pour la première fois de son histoire, le Tour de France terminera sa course sur la promenade des Anglais.

Après les Jeux olympiques modernes et la Coupe du monde, le Tour de France est le spectacle sportif le plus regardé au monde. Qui sait que ce sont trois idées françaises ?

On pourrait croire que le vélo est un mode de déplacement aussi vieux que le monde, aussi ancien que la roue ou la charrette, tellement son fonctionnement paraît simple et évident. Or, son existence n’a pas deux cents ans. Et on la doit surtout à trois inventeurs : Karl Drais, Pierre Michaux et André Galle. Le premier a inventé la machine à courir, ou draisienne ; quelques décennies plus tard, le deuxième pense à ajouter des pédales ; et, enfin, le troisième dépose en 1829 le brevet de la chaîne à maillons, inspirée des dessins du génial Léonard de Vinci. On citera John Dunlop et Édouard Michelin pour le confort du pneu et celui de la chambre à air. Depuis la fin du XIXe siècle, la petite reine appartient à Monsieur Tout-le-Monde.

L’engouement ne se fait pas attendre. Sport, tourisme et spectacle additionnés vont faire de la bicyclette un instrument incontournable. C’est en 1902 que le Tour de France voit le jour. Les rédacteurs de l’ancêtre du journal L’ÉquipeL’Auto, cherchent une idée pour augmenter sa diffusion. « Et si on faisait un tour de France cycliste ? » Sept mois plus tard, le projet devient réalité. Juillet 1903, c’est le départ du premier Tour, à Montgeron, au sud de Paris, avec 60 coureurs. 2.500 kilomètres à parcourir en 6 étapes, de jour et de nuit. Et l’arrivée à Paris, au Parc des Princes.

Aujourd’hui, 150 millions de téléspectateurs depuis 190 pays suivent la Grande Boucle pendant trois semaines. À partir des années 1960, la télévision a décuplé le goût du spectacle grâce à des caméras embarquées sur les motos des reporters jusque dans les descentes les plus vertigineuses de nos montagnes. Sensations assurées. Et les spectateurs se pressent au bord des routes, toujours plus nombreux. Quel plaisir de frôler ces athlètes dans l’effort comme aucun autre sport ne le permet ! Et la caravane publicitaire prend, au fil des ans, des allures de carnaval où les marques regorgent d’imagination pour séduire le public.

À chaque tour, son lot d’anecdotes et de drames. On ne compte plus les chutes, ni les ravins… 1960 : Roger Rivière, sans doute le meilleur rouleur de tous les temps, voit sa carrière stoppée en pleine gloire en tombant dans un précipice quinze mètres plus bas. L’Anglais Tom Simpson, champion du monde, accablé par le soleil et la chaleur, succombe à une crise cardiaque dans la côte du mont Ventoux, en 1967. 1971 : l’Espagnol Ocaña, alors qu’il porte le fameux maillot jaune du meilleur coureur, fait aussi une culbute lors d’une descente dans les Pyrénées. Plusieurs fractures l’obligent à abandonner. 1995 : l’Italien Fabio Casartelli, champion olympique, se casse la figure au sens propre et cogne un plot en béton. Il meurt sur le coup.

Chacun de nous, selon sa génération, est marqué par un grand moment de suspense sur le Tour : la longue ascension du Puy-de-Dôme, en 1964, avec Anquetil et Poulidor dans un coude-à-coude inoubliable ; Merckx, en 1969, dans une échappée de 140 kilomètres avant qu’il ne gagne l’étape ; Laurent Fignon, en 1989, qui pensait avoir remporté son troisième Tour, a perdu à la toute dernière étape pour huit malheureuses secondes, derrière l’Américain Greg Lemond, après un parcours de 3.250 kilomètres ! Qui se souvient que les victoires de l’Américain, en France, ont entraîné la mode et la pratique du vélo aux États-Unis ?

Et notre Bernard Hinault, le plus grand cycliste français, compte dans son palmarès cinq Tours de France au début des années 1980. Vexé par des critiques de la presse pour un prétendu manque de panache, le champion affirme à son équipe qu’il va gagner le jour même la dernière étape. Et il tiendra parole en arrivant aux Champs-Élysées devant les sprinters !

La « Grande Boucle » passant, en 1960, à Colombey-les-Deux-Églises, le général de Gaulle et tante Yvonne s’approcheront pour applaudir les coureurs. Le peloton, ayant appris leur présence, se met d’accord pour mettre pied à terre et saluer le Général.

La légende serait trop belle, il fallait bien une ombre au tableau : celle du dopage, qui touche plusieurs sports depuis toujours. Une certaine presse fait du scandale ses choux gras et, bien sûr, sans attendre une preuve de délit. Oublions-la !

À la grande fête populaire et au spectacle sportif s’ajoute un décor grandiose : la beauté des paysages, cathédrales, châteaux, villages et monuments uniques au monde qui témoignent de l’Histoire de notre pays. Après Léon Zitrone, Robert Chapatte et d’autres, le grand conteur Franck Ferrand apporte aujourd’hui aux commentaires sportifs une raison de plus d’aimer et faire aimer la France. 

Et le génie français !

Par Antoine de Quelen le 21 juillet 2024

Boulevard Voltaire


jeudi 4 janvier 2024

Beatrice Venezi conspuée à l’opéra de Nice, ou le fascisme des antifascistes



Lors du concert gratuit du Nouvel An donné à l’Opéra de Nice, le chef d’orchestre italien Beatrice Venezi a essuyé quelques lazzis. Ce n’était évidemment pas sa direction d’orchestre dans l’exécution de valses viennoises qui était en cause : au cri de « Pas de fascistes à l’opéra, pas d’opéra pour les fascistes », une poignée de militants ont ressorti de la naphtaline des slogans des années 1980 et tenté d’importer à l’opéra le petit théâtre antifasciste.

Quelques jours auparavant, une cinquantaine de militants de la CGT s’était élevés contre la venue de la belle musicienne italienne pour le concert de Noël, concert qui fut un vif succès. Sachons gré au directeur général de l’Opéra de Nice, Bertrand Rossi, d’avoir maintenu ces deux représentations malgré la pression de la gauche : « En tant qu'institution culturelle, notre rôle est de favoriser la libre expression artistique et de créer un environnement où chacun peut se sentir à l'aise et respecté, indépendamment de ses affiliations politiques », expliquait-il sur Radio France.

En avril, déjà, à Limoges, une poignée de militants dits « antifascistes » s’était opposés à la venue de Beatrice Venezi, véritable star internationale de la musique classique et de la direction d’orchestre : « Nous sommes là pour interpeller la profession, les personnes qui vont au spectacle, mais aussi la mairie qui doit prendre ses responsabilités lors de la venue de ce type de personnalité, expliquait Cyril Cognéras, ancien conseiller municipal de Limoges et responsable associatif. Nous devons défendre la démocratie. »

Beatrice Venezi, un danger pour la démocratie ?

Elle a l’immense tort d’être une artiste classée à droite, avec des opinions résolument conservatrices. Elle est la fille de Gabriele Venezi, très actif dans le parti post-fasciste Forza Nuova. Qu’en dit-elle ? Dans un entretien accordé au journal conservateur Il Secolo d’Italia, elle remercie son père de lui avoir transmis « le sens critique ». Elle poursuit : « Dans notre famille, nous avons tous toujours été amoureux de l’art et de la culture, avec une grande curiosité. Bref, l’exact contraire de ce qui est décrit aujourd’hui comme "fascisme". »

Beatrice Venizi est aujourd’hui, entre autres activités, conseillère du ministre de la Culture italien Gennaro Sangiuliano pour la musique et directrice artistique de la fondation Taormina Arte au théâtre antique de Taormina. Elle a, par ailleurs, occupé le poste de chef d’orchestre invité principal de l'Orchestra della Toscana, elle fut chef d’orchestre principal de l’Orchestra Milano Classica et chef invité principal du Festival Puccini à Torre del Lago.

Cumulant distinctions et reconnaissances mondiales, le jeune chef d’orchestre qui refuse la féminisation de son titre - elle rêve d’être appelée Maestro ! - a également été membre du Groupe de consultation des femmes du Conseil pontifical pour la culture de 2019 à 2022.

Un grave danger pour la démocratie

Ce que ne supportent pas nos gauchistes de sous-préfecture, c’est, bien plus que le parcours brillant d’une artiste de droite, de voir l’hégémonie culturelle de la gauche vaciller - au moins un peu. S’exprimant quelques mois avant les élections italiennes, Beatrice Venizi affirmait : « Il y a un grand travail à accomplir dans notre pays […], surtout du point de vue culturel : remettre la culture au centre et faire en sorte que la culture soit vue par la politique comme un atout très important pour notre pays. »

Et tandis qu’on l’interroge sur les valeurs qu’elle revendique publiquement (Dieu, famille, patrie), elle répond sans faux-semblant : « Ce n’est pas un slogan, ce sont des valeurs à la base de toutes les sociétés qui ont une orientation conservatrice, je ne vois rien de fasciste à dire que j’aime ma patrie, que j’aime viscéralement l’Italie et que j’aimerais qu’elle soit reconnue dans le monde pour la grande valeur qu’elle a et pas seulement pour des phénomènes négatifs. Les politiciens italiens eux-mêmes devraient tout faire pour ramener notre pays aux splendeurs antiques. »

La beauté comme programme, la transmission pour objectif, voilà le péril dénoncé par les paladins de l’intolérance antifasciste. Comme le dit dit justement Alessandro Gnocchi dans les colonnes d’Il Giornale : « Derrière cette fausse bataille idéologique, il n’y a que la vraie peur de perdre de l’influence, donc des places et du pouvoir, dans tous les secteurs de la culture. » Avec cette pantomime de l’antifascisme, « nous sommes dans une parodie grotesque du tragique XXe siècle », conclut Gnocchi.

Par Marie d'Armagnac le 3 janvier 2024

Boulevard Voltaire

lundi 27 juin 2022

vendredi 13 mai 2022

Philippe Vardon : « Je considère que ne pas faire d’alliance est suicidaire »



Depuis que Philippe Vardon, conseiller municipal RN à Nice et conseiller régional en PACA, a plaidé pour une alliance entre le RN et Reconquête dans le Sud, les tensions se sont accrues avec la tête du parti. À tel point que la commission d’investiture a évincé Philippe Vardon pour placer un autre candidat.

Kevin Tanguy. Les tensions entre vous et le RN sont survenues après votre appel à l’union avec LR/R/RN. Pourquoi avoir fait cette proposition ?

Philippe Vardon. La présidentielle est terminée. Il y a une réalité électorale particulière en Provence-Alpes-Côte d'Azur, et encore plus singulièrement dans les Alpes-Maritimes. En PACA, Éric Zemmour a rassemblé 12 % des électeurs et dans mon département 14 %, c’est-à-dire le double de son score national. Il apparaît très clairement, en se basant sur les résultats de 2017, que de ne pas avoir d’accord avec Reconquête en PACA pourrait nous faire perdre la moitié des seconds tours auxquels nous concourions en 2017. Et l’intégralité des seconds tours dans les Alpes-Maritimes. Je considère que ne pas faire d’alliance est suicidaire.

K. T. Le RN vous a écarté de l’investiture dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Vous maintenez quand même votre candidature. Pourquoi ?

P. V. Parce que ce n’est pas dans un bureau parisien qu’on va décider de mes engagements. L’investiture, c’est le RN qui en décide, la candidature, c’est mon sujet. Je vais à cette élection sans étiquette, mais pas sans éthique. On connaît mes valeurs, mes idées, mes combats. J’ai également le soutien de l’ensemble des élus municipaux et métropolitains du RN à Nice. Tous les élus, les militants et l’immense majorité des adhérents me soutiennent parce que cela est injuste et stupide politiquement.

K. T. Vous avez reçu le soutien des élus RN de Nice, est-ce que cet événement ne montre pas un fossé de plus en plus grand entre le RN du Nord et le RN du Sud ?

P. V. Évidement que, vu du Pas-de-Calais et des Hauts-de-France, le résultat d’Éric Zemmour est sensiblement différent. Dès lors, on peut se dire que ça ne nous empêchera pas d’avoir des députés. Mais c’est bien différent dans le Sud. Ce refus d'alliance est la volonté de tuer Reconquête, peut-être au prix du sacrifice de l’élection de certains députés. Ce qui est sûr, c’est que le RN du Sud est le grand sacrifié.

K. T. Pensez-vous, même sans étiquette politique, que les électeurs se porteront vers vous ?

P. V. Je rentre dans cette élection avec humilité. Je connais le poids des étiquettes partisanes. Ce qui est sûr, c’est que nous entrons dans cette campagne pour gagner, ce qui a toujours été mon objectif.

Entretien réalisé avec Philippe Vardon par Kevin Tanguy le 12 mai 2022

dimanche 24 avril 2022

Agression au couteau dans une église de Nice, un prêtre et une femme blessés



Un prêtre âgé de 57 ans et une femme de 72 ans ont été blessés à l'arme blanche dans une église de Nice. L'agresseur a été neutralisé et la piste terroriste a été écarté. D'après les services de police, l'homme est "manifestement bipolaire".

Un homme "manifestement bipolaire" a agressé dimanche matin un prêtre, le blessant légèrement, dans une église de Nice, mais son geste "n'a pas de caractère terroriste a priori", a-t-on appris de source policière. L'agresseur a également blessé une religieuse qui tentait de s'interposer entre l'auteur des faits et le prêtre. 

L'agression a été annoncée par le ministre de l'Intérieur, dans un tweet. "Une agression a eu lieu ce matin dans une église de Nice. Le prêtre est blessé. Pas de pronostic vital engagé. Solidarité avec les paroissiens et merci aux forces de l'ordre qui ont interpellé rapidement l'auteur. Le Préfet est sur place", a écrit Gérald Darmanin.

L'enquête a été confié à la Sûreté Départementale

L'auteur de l'agression, prénommé Kevin, né en 1991 à Fréjus, de nationalité française, est domicilié à Nice. Il est inconnu des services, a-t-on précisé de source policière. Il est suivi pour des problèmes psychiatriques à Nice.

Il est "manifestement bipolaire" et son geste n'a "pas de caractère terroriste. "Il a spontanément déclaré aux effectifs de police qu'il était de confession juive et qu'en ce jour d'élection, il voulait tuer Emmanuel Macron et qu'il s'était finalement rabattu sur une église", a-t-on ajouté de même source policière.

L'enquête a été confié à la Sûreté Départementale. 

Le 24 avril 2022