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samedi 15 avril 2023

Selon le patron du parti macroniste, on a donc échappé au pire en 2022…



On l’a échappé belle : « Si Marine Le Pen avait été élue, les Français vivraient dans un pays sorti de l’euro, pro-Poutine et qui aurait, entre-temps, administré le vaccin Sputnik à sa population, remis en cause l’IVG et le mariage pour tous. » Rien que ça ! Pendant qu'on y est, pourquoi pas le rétablissement de la gabelle et du supplice de la roue ?

Le député européen Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, vient de livrer cette prophétie rétrospective dans un tweet catastrophiste, résumant ainsi la quintessence de son entretien dans Le Parisien du mercredi 12 avril. Bien entendu, l’on est tenu de prendre ces affirmations lapidaires - que d’aucuns pourraient qualifier de mensongères au regard du programme présidentiel de Marine Le Pen et de ses prises de position sur les questions internationales - pour argent comptant, vu qu’elles émanent du camp de ceux qui savent et savent faire. La diabolisation ne payant plus, on va maintenant sur le terrain de la crédibilité, de la capacité à gouverner. Pour ce macroniste de la première heure, le RN incarne « l’incompétence, l’incurie, les choix désastreux » qu’il convient de « pointer », autrement dit de dénoncer. Par déduction et convention de manœuvre, la Macronie, elle, incarne la compétence, le sérieux, les choix judicieux. La preuve après six ans d’Emmanuel Macron au pouvoir !

La parole de la France sur la scène internationale est inaudible, quand elle n’est pas contre-productive : pour preuve les tournées africaine et chinoise récentes d’Emmanuel Macron. Notre pays connaît un taux d’endettement inédit, sa balance commerciale est catastrophique, les faillites d’entreprises se multiplient et pourraient dépasser le niveau pré-pandémie. L'école, la Justice sont dans l'état que l'on sait. Les Français subissent une crise sociale, politique, démocratique, disent même certains, aggravée par l’attitude d’un Président qui déroule obstinément sa feuille de route. Mais on a échappé au pire en 2022.

Emmanuel Macron et son gouvernement vont de revers en revers. Même l’autorité présidentielle semble remise en cause. Des petites choses, vous me direz, mais c’est un signe. Ainsi, après le petit camouflet sur la loi de programmation militaire, le Parlement vient de rejeter la candidature de Boris Ravignon, maire LR de Charleville-Mézières, à la tête de l’Agence de la transition écologique (ADEME), proposée par le président de la République. Certes, ce rejet est justifié par le fait que Ravignon refuse de quitter sa mairie. Choix mal ficelé, mal préparé du Président ? En tout cas, on retiendra que ce rejet est un nouveau désaveu pour l'hôte de l'Élysée. Mais à part ça, tout va bien. Et nous avons échappé, nous dit Stéphane Séjourné, aux dix plaies d’Égypte en 2022…

Maintenant, on ne peut imaginer qu’un homme aussi intelligent que Stéphane Séjourné se laisse aller à des propos aussi caricaturaux au sujet de Marine Le Pen et du Rassemblement National par simple idéologie. Outre, sans doute, la perte de sang-froid d’une Macronie sur la défensive, on peut y voir une tentative de contre-feu face à un adversaire sur sa droite qui caracole en tête dans les sondages et semble s’affirmer comme une alternative sérieuse face à une gauche dominée par LFI avec ses excès et sa promesse de chaos. 

Le dernier sondage de Cluster17 pour Le Point révèle que 64 % des Français voient désormais Marine Le Pen gagner en 2027. Seul un tiers des Français est favorable à la constitution d’un front républicain NUPES-Renaissance-LR, dans l’hypothèse d’un second tour face à Marine Le Pen. 

Certes, 2027 est encore loin, mais au rythme où vont les choses…

Par Georges Michel le 13 avril 2023

Boulevard Voltaire

samedi 26 novembre 2022

Informations judiciaires autour du scandale Mc Kinsey: l'étau de la vérité se referme sue Emmanuel Macron



Communiqué de Presse de Jean-Philippe Tanguy, éputé RN de la Somme du 25 novembre 2022

La presse a confirmé que deux informations judiciaires avaient été ouvertes quant à la nature toujours plus trouble des liens entre Emmanuel Macron et le cabinet de conseil américain Mc Kinsey.

Mc Kinsey aurait ainsi pu réaliser des travaux non intégrés aux comptes de campagne d’Emmanuel Macron tout en ayant bénéficié d’accès à des contrats publics juteux.

Ces informations judiciaires font suite à l’enquête pour blanchiment de fraude fiscale ouverte après le rapport du Sénat ayant révélé que les contrats attribués aux cabinets de Conseil avaient doublé entre 2018 et 2021.

Rappelons que ces soupçons sont loin d’être les seuls qui pèsent sur Emmanuel Macron. Depuis plus de 5 ans, il a alerté avec les élus du Rassemblement National sur les contreparties dont auraient pu bénéficier Emmanuel Macron en échange de soutiens à des opérations contraires aux intérêts de la France (Alstom, Alcatel, Lafarge et Technip, aéroport de Toulouse) mais aussi le scandale Uber.

Emmanuel Macron n’a jamais donné d’explications satisfaisantes face à ces soupçons de conflits d’intérêts permanents, multipliant les mensonges et les provocations, assuré de la protection que lui assure la Constitution.

Le Rassemblement National continuera à combattre cette oligarchie politique et financière qui trahit les Français au profit d’intérêts étrangers.

RN

mardi 19 juillet 2022

«Il y a encore beaucoup à faire» : Zemmour s'adresse à ses militants pour leur «parler de la suite»



Après sa défaite à la présidentielle puis aux législatives, le nationaliste reconnaît certaines «erreurs» mais ne désespère pas de faire de Reconquête! un «grand parti populaire».

Battu mais pas abattu. Relativement discret depuis ses éliminations dès le premier tour de la présidentielle (7,07%) puis des législatives (23,19%), Éric Zemmour a décidé de prendre la plume. Dans une lettre adressée à ses 130.000 militants, le patron de Reconquête! reconnaît avoir été «déçu» par ses propres résultats, sans toutefois vouloir «gloser» sur les «erreurs» qui les ont causés.

Citant la guerre en Ukraine comme la principale cause de son double échec - en ce qu'elle aurait «gelé la vie politique» et accouché d'une «campagne escamotée» -, le nationaliste se dit «vraiment» convaincu de l'utilité de sa candidature, lui qui «hésitait encore» à se lancer «il y a à peine un an». «Nous n'avons pas fini de tirer les enseignements de cette année d'audace et de tumulte», prévient-il.

Persuadé d'avoir eu raison de placer le grand remplacement et «l'enjeu civilisationnel» au centre de son discours - des «questions essentielles car existentielles» -, l'ex-polémiste cite les récentes «émeutes du Stade de France» et l'actuelle «litanie quotidienne des faits divers» - rebaptisés «méfaits diversitaires» - comme autant d'exemples validant son positionnement.

La volonté d'inscrire son aventure publique dans la durée réaffirmée

Autant de thématiques longtemps restées orphelines à ses yeux dans le paysage politique, et qui «ont désormais une maison» avec son mouvement. «Nous en avons posé les fondations, il y a encore beaucoup à faire (...)», esquisse-t-il, ambitionnant d'y faire cohabiter «laboratoire intellectuel et idéologique, école de formation, (et) réseau d'entraide au service de nos compatriotes».

Le 19 juillet 2022

Lire la suite sur Le Figaro

dimanche 1 mai 2022

Complotiste, populiste ? Non ! Démocrate et lucide ! (I)



Après un silence de deux semaines, je reprends ce bloc-notes. Nous vivons une époque étrange et confuse qui appelle à une réflexion plus approfondie. Deux événements ont marqué l’actualité. D’abord, selon un scénario prévu de longue date et souhaité sinon mis en oeuvre par M. Macron, il a été réélu face à Marine Le Pen. Ensuite, le Président Poutine semble être tombé dans le piège américain d’une guerre longue et coûteuse en Ukraine. Cette dernière n’a pas été sans effet sur la facilité inattendue de la réélection d’un président peu populaire et dont le bilan est calamiteux. On ne peut qu’être fasciné par la concordance de ces événement et par leur étonnante symétrie. L’élection française n’a pas été politique, mais sociologique : elle a dressé les périphéries contre les centres. L’oligarchie parisienne avec l’aide de ses ramifications provinciales a manipulé l’opinion publique avec maestria. Mais la volonté américaine d’écraser la Russie est également la manifestation d’une stratégie, cette fois de l’oligarchie mondialiste, qui tente d’imposer ses intérêts économiques et politiques à la terre entière. A cette démarche résistent avec plus ou moins de vigueur un certain nombre de pays qui par leurs votes à l’ONU soulignent le clivage qui s’instaure entre les “Occidentaux” et une part grandissante du reste du monde, en Asie, en Afrique, et même en Amérique latine.

Deux mots sont devenus, ces dernières années, les armes sémantiques de la stigmatisation  : populisme et complotisme. Le premier consistait de manière étonnante à rendre péjorative la notion de “peuple”, et à déplacer subrepticement la définition de la démocratie, de “gouvernement du peuple” vers “Etat de droit”, étant entendu que le “droit” devait l’emporter sur la volonté populaire. L’exemple le plus criant était celui de la peine capitale : souhaitée par le peuple, elle était proscrite par l’élite des “sachants”, celle qui justement bénéficie de la légitimité intellectuelle. Quant à ceux qui flattent les désirs du peuple, ce sont des populistes. Cette prestidigitation des mots et des hommes aboutit à ce que la “démocratie” que les Occidentaux défendent, selon eux en Ukraine, n’est plus le pouvoir du peuple, mais celui d’une oligarchie qui le détient d’un prétendu savoir dont la majorité est privée. Le président réélu en France n’est pas élu par une majorité des électeurs qui adhèrent à son programme ou le préfèrent à un autre. Non, il bénéficie d’une addition disparate de projets fort différents qui ne sont réunis que par le refus obstiné de l’alternative. On peut préférer un programme plus socialiste ou plus libéral, plus souverainiste ou plus hostile aux frontières. On “n’a pas le droit” de choisir l’extrémisme caricaturé par la majorité des médias à longueur de journée, face à un système qui rassure les retraités et satisfait les nantis. Si la réflexion sur le délabrement de notre économie et l’irresponsabilité de notre politique étrangère devait appeler à plus de réserves, la majorité, bercée par les discours présidentiels, les petits cadeaux de la planche à billets de l’endettement, mais rendue inquiète par les bruits de guerre, n’était certes pas prête à faire le grand saut, et elle ne l’a pas fait.

L’idée que la réélection par trop facile de M. Macron et l’hystérie antirusse ne soient pas le fruit du hasard mais le résultat d’une manipulation orchestrée, et d’une désinformation qui en est l’outil principal, sera évidemment taxée de complotisme. Toutefois, il faut s’entendre sur le sens des mots. Le mot “complot” ne doit pas être utilisé comme un mot-tabou qui disqualifie aussitôt celui qui l’emploie. On peut très bien avoir des doutes sur les hypothèses faisant du virus venu de Wuhan le produit artificiel d’un laboratoire voué à la guerre bactériologique, mais on peut aussi en nourrir sur le parcours tracé à coups d’interdictions bizarres, d’articles-bidon, et de prédictions démenties par les faits sur l’apocalypse sanitaire et le miracle vaccinal, en se disant que l’oligarchie mondiale a été particulièrement réceptive au chant des sirènes de Big Pharma. Le complotisme n’est pas toujours le fruit du délire, mais aussi la réaction du bon sens lorsqu’un faisceau d’indices concordants est réuni. Si les policiers et les juges n’étaient nullement sensibles à l’idée d’une manipulation et de mensonges de la part d’un prévenu, les assassins courraient toujours !

En 2017, face à la menace islamiste et au désordre mondialiste, le populisme avait le vent en poupe : on vantait le Brexit, l’élection de Trump, la montée des patriotes et des conservateurs dans de nombreux Etats d’Europe et du monde. La Russie incarnait assez bien cette orientation. M. Macron n’avait été élu que par un coup d’Etat judiciaire, mais depuis le courant s’est inversé, et à l’exception de la Hongrie, les pays occidentaux ont choisi le “progressisme”, la voie du centre-gauche, de préférence. Biden a remplacé Trump et a relancé la croisade américaine contre la Russie. Le Royaume-Uni dont la majorité est toujours “conservatrice” s’est certes libérée de l’Europe, mais c’est pour mieux se situer dans le sillage de l’Empire anglo-saxon. Les deux événements qui ont permis essentiellement la réélection de Macron, le virus et l’Ukraine appartiennent à une logique, facilitent une stratégie : relever cette évidence n’est pas du complotisme mais de la lucidité. ( à suivre)

Par Christian Vanneste le 1er mai 2022

Présidentielle : la déchirure française



Libération, dès lundi, a demandé paiement de son coup de main. « Merci qui ? », a écrit en une le quotidien de gauche au-dessus d’un portrait d’Emmanuel Macron à demi enfoui. 

Il est vrai que le matraquage médiatique contre Marine Le Pen aura été particulièrement virulent dans la presse « progressiste ». Mardi, Le Monde a feint la neutralité en titrant : « L’extrême droite à un niveau historique ». La veille, le président réélu (58,5 % contre 41,50 %) avait salué, devant une petite foule rassemblée au Champ-de-Mars, le « sens du devoir » de « ceux qui ont fait barrage à l’extrême droite ». 

Est-ce à dire que les 13,3 millions d’électeurs de Le Pen seraient des factieux et des racistes ? À l’évidence, non. 

En Martinique et en Guadeloupe, les électeurs, en majorité noirs, ont plébiscité la candidate à plus de 60 %. Il n’empêche : la diabolisation de l’adversaire et le bourrage de crâne sur un « retour de Vichy » ont contribué à la victoire de Macron et du Système.

Incontestable est le succès du président reconduit. 60 % de ses électeurs auraient fait un choix d’adhésion, 40 % un choix de rejet. La défaite de Le Pen (qui gagne néanmoins 2,7 millions de voix depuis 2017, tandis que son adversaire en perd 2 millions) tient pour partie aux doutes sur ses compétences et aux craintes liées à sa politique économique. Pour autant, il y a bien eu un pilonnage unanime sur sa candidature et un procès en sorcellerie digne de la propagande poutinienne sur les « nazis » ukrainiens. Ces procédés sont indignes d’une démocratie : non seulement les débats de fond ont été évacués, y compris par la volonté du candidat, mais la pensée aseptisée a été un impératif moral non contesté. 

Or, derrière le vote Le Pen ne se dissimulait pas « l’extrême droite », mais les légitimes colères d’une France rurale, périphérique. Assignés à leur relégation économique et sociale, les oubliés ont, en plus, reçu les crachats des nantis.

Une France plus déchirée encore ressort de ce rendez-vous électoral déséquilibré.

Par Ivan Rioufol le 29 avril 2022

vendredi 29 avril 2022

Victoire de Macron : les 10 commandements des médias, par Jean-Yves Le Gallou

 


1- Le duel Macron-Le Pen tu installeras

Dès le printemps 2021, le scénario de l’élection présidentielle de 2022 a été mis en place. Sur fond de gauche explosée et de LR divisé, les premiers sondages ont annoncé un duel Macron/Le Pen pour le second tour. Or les sondages ne sont pas des simples photographies, ce sont aussi des prophéties auto réalisatrices : si deux postulants sortent en tête on en parle, et en parlant on les conforte dans leur position dominante, et ainsi de suite. C’est le cercle vertueux de la notoriété. Et au cas particulier le schéma idéal pour la réélection de Macron… .

2- Les limites du politiquement correct tu imposeras

En principe les débats sont libres en France. En réalité il est seulement permis de débattre tranquillement à l’intérieur du cercle des convenances politiquement correctes. Si vous êtes pour la « transition énergétique », le progressisme sociétal, l’ouverture des frontières et le « vivre ensemble », tout ira bien pour vous : vous obtiendrez facilement la parole et vous serez interrogés courtoisement. Mais attention ! Toute tentation transgressive vous voudra invisibilisation ou diabolisation. Toute prise de parole dissidente ne pourra se faire que sur un fond d’hostilité dans le but de vous faire passer pour agressif. Avec le risque permanent d’être accusé de « dérapage ». Comme l’exprime François Bousquet : « Le vrai pouvoir, c’est la production de la parole autorisée. Il n’y en a pas d’autre. Cela s’appelle la fenêtre d’Overton. »

3- Du Covid tu parleras un peu, beaucoup, passionnément…

2000 morts (le nombre de décès journaliers en hiver), c’est de la statistique ! Mais cent morts dû au ou avec le Covid, cela émeut à coup de déclarations ministérielles, de Une du JT de 20 heures et de bandeau défilant sur les chaines en continu. Une vraie technique d’ahurissement monopolisant les conversations, soudant derrière le « chef de guerre » et marginalisant tout vrai discours politique. Avec la complicité des médias l’exécutif a calé les mesures sanitaires sur ses intérêts électoraux, en sidérant et en enfermant d’abord, en libérant ensuite à deux mois de l’échéance électorale.

 4- Zemmour tu diaboliseras

A l’automne, Eric Zemmour est entré dans ce dispositif comme un chien dans un jeu de quilles. Avec la ferme volonté d’inviter dans la campagne les thèmes de la survie de la France et des mesures à prendre face au Grand Remplacement et au Grand Déclassement. Après une entrée en fanfare et en seulement quelques semaines les médias sont passés du léchage au lâchage puis au lynchage. A chaque fois qu’il approchait les 15% dans les sondages, Zemmour était victime d’un intense bombardement médiatique : en octobre/ novembre pour sa prétendue misogynie et son pétainisme supposé, en janvier pour une cabale autour du handicap, fin février pour un procès en poutinophilie et en inhumanité.

5- Marine Le Pen tu ménageras (provisoirement…)

La présence de Zemmour a servi à Marine Le Pen de paratonnerre : puisqu’il y avait plus méchant qu’elle on pouvait expliquer qu’elle avait changé, de style, d’idées, de comportement (y compris en « Une » de VSD) et lui permettre de faire campagne tranquillement pendant que les milices violentes d’extrême gauche s’acharnaient sur Zemmour, sous l’œil attentif de la caste journalistique.

6- Le thème du pouvoir d’achat tu imposeras

Très vite, il est apparu nécessaire d’évacuer les thèmes civilisationnels et identitaires de même que celui du Grand Déclassement (industriel, éducatif, stratégique) : trop dangereux, pire trop politique. Et c’est ainsi qu’avec l’aide des sondeurs, le thème du pouvoir d’achat a été imposé dans la campagne. Facile pour le pouvoir d’achat de sortir en tête des préoccupations des Français : ce n’est pas clivant (cela ne mange pas de pain, si l’on peut dire…) et cela concerne tout le monde, depuis le gilet jaune qui doit renoncer à un plein d’essence jusqu’au communicant qui doit se priver de sa deuxième Rolex. C’est ainsi qu’à partir de janvier tous les débats électoraux tournent autour de cette question : les trois M – Macron, Mélenchon et Marine – sortant le chéquier plus vite que leur ombre. Sans que jamais un journaliste ( ?) ne s’avise de poser la question suivante : « comment financez-vous cela ? » Alors que quiconque s’aventure à parler de protectionnisme, de contrôle de l’immigration ou de vraies mesures sécuritaires se heurte à une rafale d’objections.

7- Macron tu ne questionneras pas

Après 5 ans de pouvoir les Français étaient en droit d’attendre un débat sur le bilan d’Emmanuel Macron. Mais le candidat sortant a choisi une stratégie d’évitement en utilisant le Covid jusqu’à mi-février puis la guerre russo-ukrainienne lorsqu’elle survint. Les médias se sont prêtés à ce sujet en étant monothématiques, sinon obsessionnels. Et en se gardant d’aborder les sujets qui fâchent : la dette, le déficit commercial astronomique, les scandales (Mac Kinsey, Alstom, etc.), l’insécurité, l’immigration hors de contrôle. Et le moins qu’on puisse dire c’est que lors des rares fois où Macron fut face à des journalistes ceux-ci se gardèrent bien d’être incisifs.

8- Macron tu protègeras

Les médias sont même allés plus loin. Ils ont considéré toute attaque un peu vive de Macron comme un « dérapage ». A l’issue de son meeting de Villepinte (novembre), Éric Zemmour fut accusé « d’attaques d’une rare violence » ‪pour avoir qualifié, Macron de « mannequin de plastique », de « masque sans visage », d’ »automate dans un labyrinthe sans fin » et d’ »adolescent qui se cherche » ». Et le succès de son rassemblement au Trocadéro (mars) fut médiatiquement occulté par quelques cris de « Macron assassin » lancés par des militants (légitimement) indignés par sa politique sécuritaire.

9- La guerre d’Ukraine tu exploiteras

Le 24 février, la Russie envahit l’Ukraine et l’épidémie de Covid disparaît des écrans. La guerre russo-ukrainienne porte le « chef de guerre » Macron au pinacle et place la campagne entre parenthèses. On n’en parle plus et quand un candidat est invité dans un média c’est pour être interrogé sur l’Ukraine sachant qu’une seule position est permise: la reprise du point de vue de l’OTAN et des éléments de langage du gouvernement ukrainien. A ce petit jeu le maintien d’un peu de dignité gaulliste coûtera cher à Éric Zemmour qui décrochera dans les sondages avant d’être frappé par le « vote utile ». Bien sûr, la guerre est un grand malheur mais pas pour ses grands profiteurs, y compris électoraux.

10- Marine Le Pen tu rediaboliseras

Si l’on pouvait encore nourrir un doute sur l’existence d’une véritable stratégie de campagne de la part des médias, ce qui s’est passé pour le second tour le dissiperait. Avant le 10 avril Marine Le Pen est une «  candidate qui a changé », « sensible aux préoccupations des Français et à la question de leur pouvoir d’achat », «  qui mène une belle campagne » et pour laquelle somme toute on peut voter. Tout change au soir du 10 avril. La diabolisation revient : au petit trot d’abord, au galop ensuite. La seule nouveauté c’est que l’élément diabolisateur n’est pas Pétain mais Poutine, le «  nouvel Hitler », il est vrai. Oubliés avant le premier tour le prêt russe accordé au Rassemblement national et la poignée de main de la candidate avec le président russe sont à la une. Dès lors rien n’est épargné à la «  candidate d’extrême droite » dont les propositions sont désormais disséquées. Lors du débat du 20 avril des armées de «  fact checkers » traquent la moindre imprécision de Marine Le Pen tandis que les gros bobards (sur les travailleurs frontaliers par exemple) et les gros nanards du président sortant passent chrême. Les médias sont univoques. Au fait comment appelle-t-on un pays où lors d’une élection TOUS les journaux donnent la même consigne de vote?

Conclusion : post démocratie et société de propagande

Bien sûr cette description sombre de la pensée unique médiatique n’exclut pas de petits coins de ciel bleu : des journalistes s’efforçant à un minimum d’objectivité et des débats parfois ouverts sur certaines chaînes d’info en continu. Mais pour une élection présidentielle à forte participation électorale l’essentiel se joue ailleurs : sur les grands médias, les médias de grand chemin, TF1, France2, France3, M6, dont l’ensemble des JT touchent 16 millions de spectateurs. Des spectateurs-électeurs par ailleurs conditionnés par des publicités, des feuilletons et des séries d’inspiration progressiste, sinon wokiste…

Nous vivons en post-démocratie, dans une société de propagande où l’appareil de contrôle sur les esprits n’a jamais été aussi puissant. On peut douter dans ces conditions de la possibilité d’un quelconque réel changement par les urnes tant il y a une maîtrise du calendrier et des sujets de l’élection, par les grands médias et les organes de communication. Comme l’a exprimé, le 2 avril 2022, l’hespérialiste David Engels au IXe colloque de l’Institut Iliade : « Ne nous trompons pas : ce n’est pas par le biais de processus démocratiques conventionnels que nous obtiendrons la victoire […] parce que l’ensemble du système politique actuel, malgré le pluralisme formel, est si unilatéralement dominé par le libéral-gauchisme qu’il rend une victoire électorale globale de la “droite” impossible dans les faits et ne peut donc être qualifié de démocratique que dans une mesure limitée. Qu’il s’agisse de l’orientation gauchiste des médias, de l’école, de l’université, du monde professionnel, des institutions de l’État ou des fonctions politiques : partout, la synchronisation idéologique est telle que seules des infimes nuances de gauchisme semblent être tolérées, tandis que tout mouvement patriotique culturel est soit étouffé, soit désintégré de l’intérieur, soit discrédité ou éradiqué. »

Par Jean-Yves LeGallou le 24 avril 2022

Les cinq batailles perdues du chevènementisme



« Refondation Républicaine », c’est donc le nom de la dernière loge en date du chevènementisme lancée ce mercredi. À 83 ans, l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a ainsi matérialisé son ralliement à la macronie néo-libérale, libertaire et atlantiste. Belle fin de parcours pour un vieux tromblon qui n’aura cessé de vouloir incarner la « gauche républicaine »  ou le « citoyennisme des deux rives ».

Des représentants qui vont à la soupe

D’ailleurs, Jean-Pierre Chevènement n’est pas le seul à aller bouffer au râtelier du macronisme triomphant. Le dernier représentant notable de la gauche républicaine, l’infatigable Manuel Valls, se noyant petit à petit dans le pathétique du représentant placier cherchant désespérément à mettre le pied dans la porte du vainqueur du moment. Manuel Valls n’a aucun métier, ne sait rien faire de ses petits doidoigts à part de la politique et serait capable de taper l’incruste dans votre plumard si vous étiez un responsable politique quelconque. Sur le site de Pôle Emploi, ce métier n’a point de code ROME alors qu’il est pourtant le plus vieux du monde !

Le chevènementisme et la « gauche républicaine » finissent donc dans le pathétique en ce qui concerne ses représentants. C’est la première défaite du chevènementisme.

Une idéologie très affaiblie

Mais au niveau idéologique, la gauche républicaine est également un naufrage total.

Car la gauche n’a jamais été aussi « woke ». Le « Chev » rêvait de la « replacer dans giron républicain », or la gauche française a désormais comme superstar Sandrine Rousseau ! Bravo !

L’ « assimilation » des populations immigrées par la politique de la main tendue, et la valorisation du mérite républicain, qui constituaient l’alpha et l’oméga de la pensée chevènementiste, se sont également pris la réalité quotidienne sur le coin de la gueule. Jamais les millions d’immigrés qui enrichissent nos banlieues ne s’assimileront et, nul besoin d’être un lecteur de Houellebecq, pour comprendre, qu’à terme, c’est plutôt nous qui devrons nous assimiler. De guerre lasse, comme le fait François, le héros de Soumission. Car le mérite républicain est petit à petit grand remplacé par le zèle islamique.

La mystique républicaine ne fait plus rêver à l’âge identitaire

Le chevènementisme est mort, mais à travers lui c’est également toute la mystique républicano-française qui s’est fracassée sur le mur du réel. Ce qui constitue une nation, ce n’est pas parler la même langue, ni appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est « avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore » disait Ernest Renan. Ah bah oui, tout cela marche plus ou moins bien avec un paysan du Morvan et un ouvrier lensois. Avec Muhammad et Boubakar, en revanche, la théorie est déjà beaucoup plus théorique. La République a voulu déraciner sa population pour créer un « homo francus » de Dunkerque à Nice, elle finira déracinée des quartiers nord de Marseille à la Seine Saint-Denis ! A force de niveler les Français, d’annihiler toute forme de culture locale, de langues régionales pour créer un creuset républicain anonyme, la République a désincarné la France.

Car le jacobinisme ce n’est qu’un mondialisme à l’échelle française. Un mondialisme sans la carte flying blue d’Air France ! Or, aujourd’hui, les descendants des paysans bretons partis à Paris au début du XXè siècle ne rêvent que d’une chose : revenir dans le pays de leurs grands-parents pour tenir une ferme bio avec un four à pain. Et mettre leurs gosses dans des classes en breton ! Dans ce grand mouvement historique de « retour de l’identité », la République n’a rien d’autre à offrir que la lecture de Victor Hugo, des vagues souvenirs de l’épopée napoléonienne et des cartes réduc’ chez Leclerc. Regardez vos gamins, ils se sont recréé des identités à partir des réseaux sociaux. Sexuelles ou religieuses mais des identités quand même. Et le creuset républicain « désidentitaire » par nature, n’a pas les armes pour lutter contre cela. La République ne veut pas entendre parler de « distinction » entre les citoyens, mais aujourd’hui il y a des milliers de « distinctions » attirantes sur le marché. Dans le sous-rayon des identités sexuelles on en crée même chaque jour !

Les indépendantismes régionaux veulent prendre leur revanche

La quatrième défaite du chevènementisme concerne sa vision jacobine de la France. Chevènement, quand il était ministre de l’Intérieur, a longuement combattu les nationalistes corses : ils ont aujourd’hui trois députés à l’Assemblée nationale française, ont tous les pouvoirs sur l’île et le gouvernement de l’Etat français assassinu qu’il soutient leur a prévu un large statut d’autonomie. Bravu !

Ah mais au-delà de la Corse, le jacobinisme français a partout du plomb dans l’aile : le 8 avril, le conseil régional de Bretagne a voté la demande d’un statut d’autonomie législatif et fiscal à Paris. A l’unanimité. PS, LR, LREM, PCF – à l’exception notable du RN. Et, dans la foulée, la Guyane a fait de même !

En 1998, l’ARB (l’Armée Révolutionnaire Bretonne) plastiquait la mairie de Belfort dont le maire était Jean-Pierre Chevènement. 25 ans plus tard, le groupe LREM au conseil régional de Bretagne, groupe soutenu par Chevènement Jean-Pierre réclame l’autonomie de la Bretagne. Brav ! (en breton cette fois)

Marine Le Pen, dernière représentante du chevènementisme ?

Et pour bien enterrer le cadavre de la gauche républicaine et jacobine à coups de pelle, notons que les grands principes de ce courant de pensée se sont incarnés dernièrement en… Marine Le Pen. Regardez bien son républicanisme assimilationniste et jacobin : c’est du Chevènement tout craché ! Cette appropriation du chevènementisme par le lepenisme constitue la dernière défaite de Jean-Pierre Chevènement.

Défaite politique, défaite idéologique, défaite complète.

Par Maël Pellan le 28 avril 2022

Causeur


Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°660 du 29 avril 2022


mercredi 27 avril 2022

Pour l'union des patriotes



Pour une personne comme moi qui lors des trente dernières années a milité pour qu'enfin la France puisse être gouverné par une coalition de l'ensemble des mouvements et partis politiques qui se situent à droite de l'échiquier politique français ( au RPR de1994 à 1997, FN puis RN de 1997 à 2020 et  Reconquête depuis 2021) la réélection dimanche dernier d'Emmanuel Macron est une véritable catastrophe. 

J'avais espéré un sursaut des électeurs et électrices français pour ces élections présidentielles de 2022, j'ai soutenu ardemment Eric Zemmour et je reste son soutien car il  avait enfin réussit à reprendre en main le fabuleux flambeau de la droite patriote , celle qui me fait espérer un avenir pour notre pays loin du machin-truc-chose qu'est l'Union européenne et de la décadance certaine avec cinq années supplémentaires de macronite aigue. 

Malheureusement, les faits sont ce qu'ils sont: le mépris et l'arrogance semblent plaire puisque les Français ont préféré réelire monsieur Macron à 58, 5 % contre 41, 5 % à Marine Le Pen. Certes il y a un différenciel de  5 481 881 voix en faveur du Président de la République. On pourrait clairement s'en tenir là et constater qu'une fois de plus la photo finale détermine le tout.

Seulement c'est oublier les résultats définitifs du second tour de dimanche dernier que l'on peut retrouver sur de nombreux sites dont celui du Ministère de l'Intérieur. 

Il est intéressant de souligner le chiffre terrible de l'abstention puisque il s'éléve à 13 656 109 personnes soit 28, 01 % des inscrits ainsi que le vote non exprimé (le vote blanc et nul) : 3 018 990 voix.

Pour les futures élections législatives de juin il est nécessaire que la droite française puise dans cet énorme puit et essaie de décider ces millions de votants potentiels à se déplacer aux urnes et à la choisir plutôt que de faire le choix d'une nouvelle majorité macronisante et totalement dépourvue de liberté de choix.

La gauche, son extrème (Jean-Luc Mélenchon et ses amis communautaristes et islamo-gauchistes pour ne pas le nommer) et les autres militants de l'anti-France d'EELV vont probablement se retrouver pour tenter le truc de la cohabitation créolisée et complètement folle qu'ils espèrent. 

Il ne faut pas leur laisser le terrain libre !

Ces derniers jours les vice-présidents de Reconquête ! ont publié un appel pour que les formations de droite s'organisent en coalition afin de faire gagner la majorité des Français contre ce que nous prévoit Macron et ses amis. 

Hélas, les cadres RN qui doivent estimer que les plus de 13 millions de voix obtenues par Marine Le Pen leur appartiennent exclusivement ont choisis - pour le moment- soit d'ignorer l'appel, soit de s'en prendre cruement à Eric Zemmour et aux personnalités qui l'ont rejoint durant cette campagne électorale. 

Le fonctionnement de leur boutique semble plus les intéresser que le devenir de la France !

C'est malheureux mais d'avoir longtemps partager les décisions et les non-décisions des cadres de ce  mouvement je pense que c'est la réalité. 

Toutefois j'estime tout de même que l'union des patriotes -si ce n'est celle des partis et mouvements qui au final ne sont que des outils- est plus que nécessaire et je ne désespère pas que les militants sincères des différantes "familles" de cette droite patriote puisse faire une pression telle que l'union s'impose d'elle même.

Aujourd'hui, Eric Zemmour, annonce que Reconquête ! ne présentera pas de candidats face à Marine Le Pen, Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan, ou l'union en acte !

Qu'en pense les Français ?

BH



mardi 26 avril 2022

Le matraquage médiatique, vainqueur de la présidentielle


Vous aimez le passe vaccinal, les parcs d’éoliennes, les féministes voilées, les sermons des people ? Vous allez être comblés : vous venez d’en reprendre pour cinq ans. Le Système a su se maintenir en place, grâce à un toujours efficace « front républicain ». Je ne peux cacher une certaine déception au vu des résultats. Je m‘étais pris à espérer, idéalement il est vrai, une résistance des électeurs face à l’indécent bourrage de crâne de ces dernières semaines. Mais le matraquage contre le péril « d’extrême droite », repris par la totalité des médias et des pouvoirs en place, a fait son œuvre. La propagande a été plus forte que l’analyse des colères françaises, qui ne se rattachent en rien aux caricatures « fascistes » qui en sont faites par les gardes-chiourmes de la caste. Emmanuel Macron a été brillamment réélu  dimanche soir (avec 58,5% des suffrages contre 41,50 % à Marine Le Pen) en bénéficiant à 40% d’un vote de rejet de son adversaire. 

42% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon se sont reportés sur le président sortant, contre 17% qui ont choisi Le Pen. Le choix de Macron d’esquiver les débats et de diaboliser l’adversaire a été une stratégie payante. Marine Le Pen a subi une défaite cuisante, même si elle a amélioré son score de plus de 2,5 millions de voix par rapport à 2017. Au moins peut-elle se réjouir de n’avoir pas à gérer les périodes tendues qui s’annoncent avec une hausse de l’inflation, de l’endettement et de la vulnérabilité plus générale du pays. Macron va avoir à assumer lui-même les conséquences de ses politiques. Il s’est d’ailleurs gardé hier soir, à raison, de tout triomphalisme affiché.

Reste que si le scrutin est sans appel et que Macron a toutes les raisons de se satisfaire de la prouesse de sa réélection, la photographie politique n’en est pas moins voilée. La frustration qui est la mienne devant des débats confisqués et des interdits de penser me semble être commune à beaucoup d’électeurs. Il leur est répété, sondages à l’appui, que la société aurait viré à droite. 

Or c’est la gauche mélenchoniste et islamo-gauchiste qui, pour partie, a favorisé également l’élection de Macron, soutenu par la presse moutonnière. Le président, qui avait reçu le soutien de la Grande mosquée de Paris et du Rassemblement des musulmans de France, a fait de très bons scores dans des villes de la « diversité » : 75% aux Mureaux, 70% à Grigny, 74% à Trappes. S’il recueille au total 18,7 millions de voix contre 13,2 millions à Le Pen, la somme des absentions et des votes blancs et nuls atteint 16,6 millions d’électeurs (13,6 millions d’abstentions, 3 millions de blancs et nuls). Quand autant de citoyens ne veulent plus jouer le jeu de la démocratie, c’est que celle-ci ne fonctionne plus correctement. De fait, l’imposition d’un discours unique ne peut qu’assommer, un temps seulement, l’électeur incertain. Cette situation ne peut perdurer sans risque d’explosions insurrectionnelles.  

Hier soir, Macron a promis « l’invention collective d’une méthode refondée ». Vous aimez aussi les mots creux ? Vous allez être servis.

Par Ivan Rioufol le 25 avril 2022

Pour la victoire aux législatives, l’union nationale est nécessaire ! | Marion Maréchal sur RTL le 26 avril 2022

 

lundi 25 avril 2022

Stanislas Rigault, porte-parole de Reconquête ! sur CNEWS le 24 avril 2022

 

Plateau-télé : dîner électoral sans sel ni gluten…



Avant même d’avoir attendu la gueule du bois du lendemain, la cuite du soir est éclatante. Jean-Luc Mélenchon, par exemple, se lamente en direct de la prochaine mise en place de la retraite à 65 ans préconisée par Emmanuel Macron et de la baisse programmée du rôle social de l’État... alors qu’il a appelé à faire barrage contre Marine Le Pen, permettant ainsi la réélection du Président sortant. Docteur Jean-Luc et Mister Mélenchon, en d’autres termes…

Heureusement, à en croire Clémentine Autain, l’une de ses affidées, « nous avons évité le pire du pire » : Marine Le Pen. Mais elle affirme en même temps que le pire demeure à affronter : Emmanuel Macron et son « mépris ». Il y aurait donc « pire » que pire et « pire » tout court, tout en ouvrant « le champ des possibles ». À savoir, les élections législatives à venir, finalement véritable enjeu de cette soirée présidentielle.  y songe déjà et le président de La France insoumise aussi, qui prie les Français de « l’élire Premier ministre ». Sans oublier Éric Zemmour, qui se place dans la course…

Pour le reste, la routine. L’antiracisme sans racistes et l’antifascisme sans fascistes. Quant à la macroniste Delphine Batho, devenue sosie quasi officielle de Valérie Mairesse, au physique comme à l’oral, elle en appelle à l’abolition du « présidentialisme » ; ce qui devrait réjouir notre Président jupitérien brillamment réélu. Ensuite, Sandrine Rousseau, étonnamment calme sur TF1, en appelle à la cohabitation avec Macron pour cause d'« urgence climatique ». On aura décidément tout vu.

Soirée électorale en demi-teinte, donc. Les castors bâtisseurs de barrages contre la haine semblent faire comme si de rien n’était ; comme si le danger qu’ils dénonçaient n’avait jamais été. Comme si, finalement,  n’était pas si mauvaise fille que ça. En attendant, le vainqueur arrive sur le Champ-de-Mars, tenant la main de Brigitte, lookée façon Nancy Sinatra, costume années 60 à l’appui, avec une « Ode à la joie » de Beethoven en guise de musique de fond, au riff pour l’occasion ralenti. Et un discours dans la morne continuité du déjà-vu sur l’ensemble des plateaux de télévision. Lisse et sans saveur. Même Robert Ménard et Daniel Cohn-Bendit rivalisent d’amabilités sous l’œil bienveillant de Luc Ferry.

Le tout s’achève sur une « Marseillaise » couinée de guingois par une Castafiore d’occasion. Pour plus d’émotions sur petit écran, les vachettes de Guy Lux étaient naguère autrement plus sujettes à frissons.

Par Nicolas Gauthier le 25 avril 2022