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jeudi 13 octobre 2022

Le chef de la diplomatie de l’UE parle « d’anéantir l’armée russe » en cas de frappe nucléaire en Ukraine


Le 13 octobre 2022

Si, à plusieurs reprises depuis le début de la guerre en Ukraine, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a laissé entendre qu’il pourrait avoir recours à l’arme nucléaire, la doctrine russe en la matière, revue en 2020, prévoit une telle éventualité en cas « d’informations fiables sur le lancement de missiles balistiques attaquant le territoire de la Russie et [ou] de ses alliés », « d’utilisation d’armes nucléaires ou d’autres armes de destruction massive par l’ennemi et ses alliés », d’un « impact d’une attaque ennemie sur les installations critiques et militaires du pays au point que la capacité de riposter avec des armes nucléaires est perturbée » et d’une « agression avec des armes classiques susceptible de menacer l’existence même de l’État ».

D’ailleurs, les forces ukraniennes ont mené plusieurs attaques en territoire russe [ou considéré comme tel par Moscou] sans que cela ait – fort heureusement – déclenché le feu nucléaire. En outre, la Russie peut mettre des moyens autres que nucléaires pour répondre à des menaces qu’elle jugerait inacceptables. La destruction du satellite Cosmos-1408 par un missile ASAT, en novembre 2021, rappelle, par exemple, que Moscou pourrait porter un coup rude aux économies occidentales, de plus en plus dépendantes de l’espace.

Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins qu’il faut prendre au sérieux la rhétorique nucléaire russe. Cependant, et comme l’ont souligné plusieurs responsables occidentaux, aucun changement n’a été observé, à ce stade, dans la posture nucléaire de la Russie.

« Nous n’avons aucune indication pour le moment que la Russie a changé sa posture nucléaire, mais nous la surveillons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », a ainsi indiqué Lloyd Austin, le chef du Pentagone, le 12 octobre. Même le président Biden, qui avait dit redouter une « apocalypse nucléaire », est revenu sur ses propos dans un entretien accordé à CNN, estimant que son homologue russe n’ira pas jusqu’à utiliser l’arme nucléaire en Ukraine. « Je ne pense pas qu’il le fera », a-t-il dit.

De son côté, n’ayant pas non plus constaté de changement dans la posture des forces stratégiques russes, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a répété que les « menaces nucléaires voilées du président Poutine sont dangereuses et irresponsables ». Et d’ajouter : « La Russie sait qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».

Aussi, les propos tenus ce 13 octobre par Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de de sécurité, auront été quelque peu « détonants ».

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mardi 27 septembre 2022

Le gouvernement prévoit de porter le budget des armées à 43,94 milliards d’euros en 2023


Le 26 septembre 2022

Sans surprise, après les annonces faites cet été par le président Macron ainsi que par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et conformément à la trajectoire financière définie par l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM], le budget de la mission « Défense » augmentera bien de 3 milliards d’euros en 2023, ce qui portera son montant [hors pensions] à 43,9 milliards d’euros.

Le ministère de l’Économie et des Finances ne donne pas le détail des livraisons et des commandes prévues l’an prochain, si n’est qu’il évoque la réception de 13 Rafale [l’armée de l’Air et de l’Espace n’en a plus reçu depuis quatre ans…], de trois avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix, de deux A400M « Atlas », d’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Barracuda [qui sera le Duguay-Trouin], d’un satellite de télécommunications Syracuse IV, de 18 chars Leclerc modernisés et de 280 blindés du programme SCORPION.

« Des engagements importants sont prévus, notamment pour le développement du programme Rafale, la conception du futur porte-avions de nouvelle génération [PA-NG] ou encore le déploiement du Système de lutte anti-mines futur [SLAMF] », précise Bercy.

En outre, il est aussi prévu de notifier des marchés pluriannels concernant le maintien en condition opérationnelle [MCO] des A400M, des avions légers de surveillance et de reconnaissance « Vador » et des frégates de défense et d’intervention [FTI].

Plus généralement, les grands programmes d’armement seront financés à hauteur de 8,5 milliards d’euros [soit +5,6% par rapport à 2022] tandis que les dépenses de MCO augmenteront de 12,4% [soit +550 millions] pour atteindre 5 milliards d’euros afin de « renforcer l’efficacité des matériels de guerre ».

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