Affichage des articles dont le libellé est Mathilde Panot. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Mathilde Panot. Afficher tous les articles

dimanche 17 décembre 2023

Débat Maréchal-Panot sur BFMTV : inédit, une femme l’emporte contre un robot



Ce dimanche soir 17 décembre, à l’heure des vêpres, BFM TV proposait un duel jamais vu sur les ondes et sur cette longueur (une heure) entre la patronne des députés La France insoumise Mathilde Panot et la candidate de Reconquête aux Européennes Marion Maréchal, sous la houlette du journaliste Benjamin Duhamel. Deux jeunes femmes de 34 ans engagées aux deux bouts du spectre politique : l’occasion de peser les arguments et les personnalités. De soulever aussi les voiles pudiquement tendus sur les partis pris pas toujours très propres des amis de Jean-Luc Mélenchon. On allait voir ? On a vu. L’honneur, le souci de la France et de la vérité d’un côté, les mots d’oiseaux et le déroulé idéologique aveugle de l’autre : le débat promettait d’être difficile, il le fut.

« Tous les Le Pen sont des dangers pour la République »

Les premières minutes donnent le ton. Courageusement, Marion Maréchal monte au front et s’appuie sur les faits divers des dix derniers jours pour mettre son adversaire du soir sur le terrain de la réalité vécue par les Français. Peine perdue. Mathilde Panot botte en touche et agite le chiffon rouge : le climat. Elle développe « le lien entre l’écologie et l’immigration ». Quel rapport avec les drames infligés en France à des femmes et des hommes par une immigration folle travaillée par l’islamisme ? Aucun. Panot poursuit en pilotage automatique, toujours sur le fil de l’injure et de la calomnie, lançant au passage « votre ami Bolloré » - horresco referens -, qualifiant Marion Maréchal d’hypocrite, constatant que Meloni n’a pas arrêté la hausse de l’immigration en Italie (l’attaque eut été plus sévère encore si Meloni avait stoppé la vague, mais peu importe), niant l’ensauvagement et le lien entre immigration et délinquance pour finir sur une grossière attaque au patronyme, sans doute apprise par coeur : « Tous les exilés ne sont pas des délinquants mais tous les Le Pen sont des dangers pour la République ». Une vision particulière de la vérité, de l’élégance dans le débat, du respect de l'adversaire et de l’exercice de la démocratie. Pour Panot, ce sera une cure de Padamalgam.
Quand on en est là, on peut creuser encore un peu et lancer sans ciller « la France ne sera jamais une nation ethnique ». Deux fois, Mathilde Panot répète une formule qu’elle doit trouver efficace ou jolie. Une trouvaille : « Nous voulons faire France de tout bois ». On voit l’idée. « Qu’on accueille les gens dignement », poursuit-elle. Tous « les gens ! » « On a bien su accueillir l’Ukraine ! ».

Marion Maréchal revient au réel. A l’accès aux soins, au drame de Crépol, au phénomène de ces bandes qui détestent la France, à ce racisme anti-blanc qui surgit de plus en plus fréquemment. Mais Mathilde Panot n’a vu qu’un drame, cette « expédition punitive raciste » à Romans-sur-Isère dans le quartier de La Monnaie. Là encore, Marion Maréchal tente de réintroduire un peu de réel dans un océan de déni idéologue. « Les Français n’ont pas peur de se faire égorger par l’ultra-droite », rappelle-t-elle.

Plus tard, la candidate du parti de Zemmour tentera encore d’ouvrir les yeux de son contradicteur : la menace ne vient pas des Bouddhistes ni des catholiques, explique-t-elle. On fait face à des réseaux organisés, des réseaux islamistes. Marion Maréchal veut d’ailleurs étendre les règles de la laïcité du lycée à l’université. Ce qui ne serait pas un luxe… Réponse en mode automatique de Mathilde Panot : « Vous jouez avec les peurs ! ». Cela faisait longtemps !

Un soupçon de cruauté

Vient l’économie. Pour Marion Maréchal, il faut diminuer les charges sur les salaires dans un pays où les dépenses sociales pèsent… 33% du PIB ! « Les Français sont découragés de travailler », constate la candidate Reconquête.

Une fois de plus, confrontée au réel, Mathilde Panot s’appuie sur l’injure et traite son adversaire de « sorte de Macron radicalisé ». Efficace auprès des adhérents LFI ? Sans doute pas tous… Elle montre des chiffres (faux) sur la fraude fiscale et la fraude sociale et conclut : « Il n’y a pas d’autres assistés que les riches ». La vie est simple à LFI. Marion Maréchal rappelle que ce sont les classes moyennes qui portent à bout de bras notre système, ce qu’aucun économiste sérieux ne met en doute. Que l’hôpital et l’école sont au bord de l’effondrement. Mais Panot s’en moque. Elle glisse sur ses positions pas très nettes sur le voile et l’abaya pour attaquer sur le thème de l’uniforme scolaire : ce budget pourrait servir à acheter des fournitures scolaires, explique-t-elle. Ben voyons. Et des survêtements Nike ? En quoi cela résoudra-t-il les problèmes de laïcité, c'est à dire liés à l'islam. Encore une fois, Panot tape à côté.

Courageusement, Marion Maréchal répond sur le sujet explosif de l’avortement : elle considère qu’il pourrait et devrait être parfois évité. La jeune candidate Reconquête se soucie du drame des agriculteurs français étouffés par l’UE et leur propre pays. Panot déroule toujours sa doxa.

Concentrée, précise, appuyée sur des chiffres, honnête et vraie, Marion Maréchal a fait face. Il lui aura manqué un soupçon de sourire, de hauteur, d’ironie, de rouerie et d’aisance, façon Mitterrand dans ses duels face à Giscard ou Chirac. Un peu de cruauté pour mettre son adversaire le nez dans ses positions sur l'abaya, entre autres. Facile à dire. Car on attendait un débat de femmes : on a vu, comme dans certains tournois d’échecs, une femme lutter contre un robot.

Par Marc Baudriller le 17 décembre 2023


samedi 3 juin 2023

Proposition LIOT sur les retraites : quand la NUPES hurle mais ne vote pas !



C’est un détail, mais qui en dit long. Tandis que la commission des affaires sociales se penchait, ce mercredi, sur la proposition de loi du groupe LIOT visant à ramener à 62 ans l’âge de départ à la retraite, l’ambiance était électrique. Dans une salle trop petite et surchauffée par les passions, la commission a voté à une courte majorité la suppression de l’article abrogatif, vidant ainsi le texte de sa substance. Un vote rendu possible grâce au soutien des députés LR donnant à la majorité relative une courte majorité absolue. « C'est un vote clair et démocratique », s'est réjouie Élisabeth Borne lors des questions au gouvernement au Sénat.

Un vote qui a provoqué la fureur des élus de la NUPES, le chef de file Mathilde Panot en tête, dont les cris s’entendaient depuis le jardin de l’Assemblée nationale. « J’avais physiquement mal », se remémore un député présent.

Une souffrance de courte durée puisque, en protestation, les élus de la NUPES ont quitté à grand bruit la commission, laissant le RN seul avec LIOT pour s’opposer à la majorité. « Ils savent éructer mais sont incapables d’exercer leur responsabilité en votant », s’agace le député RN Emmanuel Taché de La Pagerie.

Certaine de ne pas pouvoir renverser l’issue du vote, la NUPES a donc quitté la salle, misant sur l’obstruction parlementaire lorsque le texte passera dans l’Hémicycle. En déposant plus de 3.000 amendements, la gauche espère donc tuer le texte vidé de sa substance et, par conséquent, réintégrer l’article abrogeant le retour à 62 ans supprimé en commission. « Si on n'a pas le temps de discuter de l'ensemble du texte, il reviendra en l'état initial en séance, il peut y avoir un intérêt à faire ça », déclarait Alexis Corbière à nos collègues de France Bleu.

Les cris contre l’efficacité

Sauf que la NUPES a, en quittant la commission, raté l’occasion de rejeter ce texte dénaturé par la majorité. La quasi-totalité de ses amendements ont été jugés irrecevables et seuls 39 ont été débattus assez rapidement. Les débats se sont poursuivis jusqu’au vote final, qui s’est donc déroulé sans les députés de la NUPES. « Ils ont rejoint l’Hémicycle pour mettre le bazar et nous ont lâchés pour le vote final », regrette le secrétaire de la commission, le député RN Christophe Bentz. D’autant que le député de Haute-Marne peut nourrir des regrets. Quelques minutes après le départ de la NUPES, plusieurs députés de la majorité ont quitté la commission, réduisant donc le nombre de voix et la marge de manœuvre de l’exécutif. « Il y avait un créneau pour rejeter le texte », croit savoir Bentz, qui poursuit : « J’ai interpellé le député LFI Hadrien Clouet en lui disant "Si vous revenez maintenant, on peut rejeter le texte". Mon collègue est allé rameuter les députés de son groupe mais on n’a vu personne revenir », tempête Bentz, qui a vu le texte entériné par la commission.

« S’ils étaient restés, on aurait pu renverser le vote », affirme son collègue des Bouches-du-Rhône Taché de La Pagerie. En bref, avec sa stratégie du coup de communication politique, la NUPES oublie de voter. Pendant que le LFI Boyard présente des lois sur le partage du compte Netflix, la désertion de la commission par la NUPES a permis au gouvernement de se sauver avec la complicité des LR.

Par Marc Eynaud le 3 juin 202

Boulevard Voltaire

jeudi 26 janvier 2023

La tragédienne Mathilde Panot ne serre pas la main du vil Bardella



De son stylo virevoltant, le journaliste de BFM Maxime Switek mène le débat sur la réforme des retraites. En tout animateur de chaîne d'info sommeille un Herbert von Karajan contrarié, une vocation refoulée de diriger un débat politique comme on dirige le philharmonique de Berlin. Tambour battant. Cheveux au vent. Pus fort à gauche, encore plus fort, doucement sur la droite, et boum ! la grosse caisse de , ah ! le doux violon d'Olivier Véran, pianissimo Bardella. La formation de la soirée se compose de ce simple trio. De la musique de chambre pour futurs pensionnaires de maisons de retraite.

Le concert va bon train mais un détail chiffonne le chef d'orchestre. Lors de son arrivée, l'instrumentiste de La France insoumise a refusé de serrer la main de . La dame s'est drapée dans sa dignité de résistante aux fanfares populistes. Son compagnon de conservatoire, le jeune Louis Boyard, a montré la voie à la tribune de l'Assemblée. Pas une seule fausse note face à l'ennemi de droite, pas une seule compromission. Une poignée de main acceptée et c'est la porte ouverte à des étreintes plus... Le militant LFI n'ose imaginer où le mènerait cette relation furtive. Non, le puriste de gauche ne cède pas à cette invitation amicalement louche. De louche il ne serre point. De pince non plus. Un Bardella peut dissimuler dans sa paume un quelconque poison violent, une aiguille, un oursin... Mort subite assurée, « intelligence avec l'ennemi » marqué au fer rouge sur la carte du parti, plutôt remourir que subir cet outrage ! (Des cours d'art dramatique ponctuent la formation du jeune cadre Insoumis.)

« Mais pourquoi ? », demande Maxime Switek. Pourquoi Mathilde a-t-elle refusé de serrer la main de Jordan ? Le temps est venu de comprendre cette fin de non-recevoir. Est-ce une brouille passagère, un accrochage sur le parking de BFM, une blague de mauvais goût dans les couloirs ? Le journaliste ne mesure pas l'ampleur du mélodrame interprété ce soir par son invitée. La réponse résonne dans l'amphithéâtre de la chaîne d'info : « Parce que je considère que le Rassemblement National ne sera jamais un parti comme les autres. » Diantre ! Mon royaume pour des moufles ! Avant que son interlocutrice n'enchaîne sur une tirade inspirée du la tragédie grecque,  demande : « Vous avez serré la main d'Olivier Véran ? » Non. À part sa droite sur l'avenue menant au studio, elle n'a rien serré, ce soir. Et encore ! Elle prit bien soin de se maintenir le plus loin possible du bord de la route. Des automobilistes de gauche auraient pu se méprendre sur l'intégrité de son engagement.

 

 s'inquiète : « Ah d'accord. Donc, vous ne serrez la main à personne ? » Embarras de la manophobe : « Je, je... Non, j'ai dit bonjour. je vous ai dit bonjour aussi. » De loin, sans masque ni protection d'aucune sorte. La cascade n'est même pas soulignée par l'ensemble des invités. Vexée, l'intrépide Insoumise est repartie sans dire au revoir.


Par Jany Leroy le 26 janvier 2023


Boulevard Voltaire

dimanche 3 juillet 2022

Rachel Keke, députée du Val-de-Marne : "...des individus sont tués par les forces de l’ordre"

 


Rachel Keke, députée insoumise était accompagnée du désormais célèbre Louis Boyard et de Mathilde Panot , chef de fil des députés du parti de Mélenchon au Palais Bourbon à la marche en soutien à la famille d'Adama Traoré à Persan dans le Val d'Oise.

L'élue de la République en a profitée : " La peine de mort a été abolie en France. On refuse de vivre dans un pays où il y a une telle impunité quand des individus sont tués par les forces de l’ordre. Ce n’est pas la police qui gouverne"

Cette phrase me laisse pantois !

Steph FG

jeudi 30 juin 2022

Quand la NUPES, plus vraie que nature, crache sur la douleur d’un vieil homme




Après deux jours passés dans le cadre prestigieux de notre Assemblée nationale, la nouvelle  se révèle telle qu’en elle-même : cruelle, manipulatrice, malotrue, éructante et débraillée, menteuse et prête à toutes les bassesses pour raccommoder un cordon sanitaire usé jusqu’au dernier fil.

Les images se succèdent et se ressemblent. Ce 29 juin, le jeune député LFI Louis Boyard, 21 ans, explique pourquoi il a refusé de serrer la main du député RN et ancien journaliste Philippe Ballard à la tribune de l’Assemblée, alors que le benjamin des élus surveillait le vote. « Actuellement, nous sommes dans un contexte de pandémie et que donc il faut prendre ses précautions, commence cet esprit délicat. Une pandémie de racisme, une pandémie d’antisémitisme, une pandémie d’islamophobie. » On ne se donnera pas la peine de réfuter des propos aussi subtils. Et, donc, il appelle les Français, et particulièrement le président de la République et ses amis, « à ne pas serrer la main » de ces élus du peuple, comme lui, qui ne lui conviennent pas. Ce grand professeur de démocratie tente de réveiller les mânes de  et de Simone Veil et en appelle « au respect des principes » ! On se pince... « Donc, face au Rassemblement National, on respecte les gestes barrières », explique-t-il.

Tandis qu’il débite son discours de rediabolisation appris par cœur, on aperçoit derrière lui… la plaque de marbre où sont gravés les noms des députés morts pour la France. Vertige de l’image.

La veille, ses deux confrères et consœurs se sont déjà illustrés par une sauvagerie assez rare pour être soulignée. La patronne du groupe  elle-même est venue dans la salle des quatre colonnes de l’Assemblée expliquer ce qu’elle pensait du mot d’intronisation de José Gonzalez, 79 ans, élu RN et doyen de l’Assemblée nationale.

Du perchoir, José Gonzalez a souligné le symbole de l’unité française que représente cette Assemblée où les députés, lors de la première séance, sont répartis par ordre alphabétique. Il se souvient. « Ce symbole d’unité touche l’enfant d’une France d’ailleurs, arraché à sa terre natale. J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie… », poursuit José Gonzalez, qui s’arrête, la voix nouée par l’émotion. L’Assemblée plonge dans un silence respectueux et vibre des applaudissements des députés touchés par les larmes d’un vieil homme. « Excusez-moi, reprend Gonzalez, je pense à mes amis laissés là-bas. »

Il y a des moments et des douleurs que l’on respecte lorsqu’on est un être humain, quelles que soient ses opinions. Ainsi, le député macroniste Karl Olive a évacué la polémique : « Je ne vais pas commencer à chercher la chicaillerie », dit-il.  lui-même n’a-t-il pas reconnu le drame des rapatriés d’Algérie ? Une loi de l’humanité veut qu’on honore les drames et les morts en oubliant les conflits d'hier. Cette loi ne vaut pas pour la NUPES.

Les souvenirs douloureux d’un vieil homme qui se penche sur son passé sont pour l'alliance de la gauche et de l'extrême gauche l’occasion d’un déballage de violence verbale. Les larmes de Gonzalez ont à peine séché que l’inénarrable Sandrine Rousseau, prête à pleurer sur le sort de la Terre entière (animaux compris), attaque bille en tête : elle n’est pas « un peu choquée mais très choquée », dit-elle. Elle a une diabolisation sur le feu, ça passe avant le respect. « Ce discours n’avait pas lieu d’être ici, poursuit-elle. Et on voit que dès la première séance, l’espèce de faux nez de la dédiabolisation s’arrête immédiatement. On voit d’où ils viennent et on voit ce qu’ils défendent. Nous défendrons un projet de république qui n’est pas nostalgique de la  […]. Nous saluerons les résistants et les indépendantistes algériens […] » Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, va plus loin encore. « Il a été réitéré des propos révisionnistes », explique-t-elle sans ciller.

Quelques heures auparavant, LFI avait tenté de monter en épingle les décisions de l’Amérique sur l’ pour en faire un cheval de bataille anti-RN.

Tout est bon. Comme Don Quichotte, LFI part en croisade contre un vilain RN fabriqué de toutes pièces, dans la grande tradition du stalinisme et de ses procès.

Il faudra tout de même prévenir ce syndicat de goujats jamais en retard d'une démolition qu’un cordon, fût-il sanitaire, n’est pas une corde à nœuds. La corde NUPES semble, cette fois, très très épaisse.

Par Marc Baudriller le 30 juin 2022

Boulevard Voltaire