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dimanche 10 novembre 2024

Les porcs d’Amsterdam



L’ONU est très perturbée. C’est un porte-parole du HCR qui a fait cet aveu, avant de noyer le poisson dans des considérations antiracistes évitant soigneusement les mots « antisémitisme » ou « juif ».[1] 

Les événements d’Amsterdam ont en effet de quoi perturber la vision du monde qui a cours au bord de l’Hudson, selon laquelle les juifs (et leur avant-garde israélienne) sont les nouveaux nazis. Jeudi soir, dans la ville d’Anne Frank, ce sont des juifs qu’on a pourchassés, tabassés, humiliés dans un déferlement de violence haineuse et rageuse. Alors, si on cherche vraiment des nazis, on sait où les trouver.

Hamasterdam

Je vous vois venir, en particulier tous ceux qui croisent Hitler tous les quatre matins et qui ont soudainement des pudeurs de gazelle. Le président israélien ayant parlé de pogrome antisémite (ce n’est pas un pléonasme ?), vous prenez vos distances, faites les scrupuleux. Ce n’est pas un pogrom et encore moins la nuit de Cristal, souligne Laurent Joffrin dans un éditorial empreint par ailleurs, d’une grande lucidité[2].

D’accord, Amsterdam 2024 n’est pas Berlin 1938. Pour Joffrin, les agressions de l’autre soir « ne sauraient être comparées, même de loin (…) à la vaste opération de terreur lancée par les nazis en 1938 contre les Juifs d’Allemagne, prélude à leur déportation et à leur extermination ». À Amsterdam on n’a pas brûlé de synagogue ou de magasins, ni même tué des juifs – même si c’était peut-être au programme. 

La police n’a pas prêté main-forte aux fanatiques, même si elle a été incapable de les arrêter. Le maire de Berlin, dans les années 30, ne proclamait pas sa honte des violences anti-juives survenues dans sa ville. Ajoutons que, dans les années 30, les juifs ne se déplaçaient pas en horde, qu’ils ne braillaient pas des chansons racistes en hébreu, qu’ils n’arrachaient pas de drapeau, comme l’ont fait le jour du match les supporters du Maccabi Tel-Aviv, un bel exemple de la normalisation israélienne puisqu’ils ressemblent à tous les supporters abrutis du monde. 

Dans les années 30, il n’y avait pas d’Israël pour les rapatrier. Et aujourd’hui, il n’y a pas d’Hitler au pouvoir, même si les candidats à sa succession ne manquent pas.

Tout le monde sait désormais ce que signifie « Free Palestine »

Donc, évidemment, ce n’est pas pareil. 

N’empêche, ça ressemble trop au nazisme pré-génocidaire, pour qu’on se contente de regarder ailleurs. Ce juif paniqué nageant dans un canal sous les rires gras de ses tortionnaires qui l’obligent à crier des slogans pro-Hamas (tout le monde sait désormais ce que signifie Free Palestine, pour les malcomprenants, la carte est fournie), évoque ces rabbins qu’on faisait danser sur les rouleaux de la Torah. Alain Finkielkraut rappelle souvent que les nazis riaient tout le temps. S’il n’y a pas d’Hitler, il y a dans nos villes beaucoup de ces « hommes ordinaires » transformés en brutes qui, avant même son accession au pouvoir, faisaient régner la terreur dans les rues allemandes, terrorisant, molestant, arrêtant les opposants, les communistes, les juifs. 

Aujourd’hui, sous les traits d’islamo-racailles fanatisées, ils sont à l’œuvre à Amsterdam comme dans les rangs de Daech. Ils règnent sur les territoires perdus. En Europe, et singulièrement en France, ils ont tué des professeurs, des journalistes, des policiers, des chrétiens, des passants par centaines et des juifs. Les nazis prétendaient rendre justice au peuple allemand en asservissant l’humanité au Reich millénaire, les islamo-djihadistes prétendent défendre leurs frères palestiniens et faire advenir la victoire planétaire de l’islam. Alors ce n’est pas pareil, sans doute, mais contrairement à ce qu’écrit Laurent Joffrin, on a le droit de comparer.

Islam conquérant

L’autre ressemblance entre hier et aujourd’hui, c’est l’inconscience des sociétés libérales. Les démocrates mous du genou regardent ailleurs, espérant qu’une absence de solution (et des palabres) finiront par résoudre le problème. Quant à la gauche, elle s’est sabordée face à l’islamisme comme hier face au nazisme. Toutes ces années, elle a traqué le dérapage, scruté la résurgence, dénoncé le moindre écart de langage des partis « d’extrême droite », ignorant ou minimisant la montée d’un islam politique conquérant, criminel et volontiers totalitaire quand elle ne l’encourageait pas en dénonçant à grands cris l’islamophobie.

Certes, pas toute la gauche. Les mélenchonistes, qui ont lié leurs intérêts de boutique à la progression de l’islam radical, persistent dans l’aveuglement jusqu’au comique. Pour Aymeric Caron, rien ne prouve que les agressions d’Amsterdam étaient de nature antisémite. Sa collègue Marie Mesmeur n’est pas loin (et même très près) d’approuver les nervis islamo-hollandais (on suppose qu’ils sont hollandais) : « Ces gens-là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs mais parce qu’ils étaient racistes et soutenaient un génocide. »

À force de prendre des coups de réel, beaucoup d’autres doivent bien admettre qu’il y a un problème. En général, ils nient obstinément que celui-ci ait quoi que ce soit à voir avec l’islam et encore moins avec l’immigration, mais on les entend moins proclamer que tout ça, c’est des fantasmes d’extrême droite. La lucidité progresse. Il faut saluer Fabien Roussel, irréprochable ces derniers jours: « Des supporters ont été chassés, menacés, lynchés, dans les rues d’une ville européenne, parce qu’ils sont juifs. » Et aussi Sandrine Rousseau qui, quand elle lit que « des supporters israéliens ont provoqué », réplique « ça ne va pas de justifier la violence comme ça ! » 

Si la ratonnade anti-juive d’Amsterdam était une réponse légitime aux slogans débiles et haineux de supporters, il serait aussi légitime de tabasser Imzalene, Soudais ou Caron. Or cela serait une faute impardonnable.

Il faut aussi saluer la clairvoyance de Laurent Joffrin qui observe qu’une bonne « partie de l’opinion propalestinienne en Europe se laisse glisser dans un antisémitisme terrifiant ». Propalestinienne, qu’en termes galants, mais passons. À la différence de Bernard Kouchner, aussi terrible soit la guerre là-bas, Joffrin ne comprend pas les antisémites d’ici: « Il est clair que la poursuite indéfinie des opérations israéliennes à Gaza et au Liban, avec leur cortège de pertes civiles déchirantes, est propre à échauffer les esprits. Mais on sent bien, aussi, qu’il y a là un terreau local nuisible, alimenté, entre autres, par les courants islamistes, qu’il convient d’évaluer à sa juste mesure et de réprimer sans faiblesse. » 

Pour l’évaluation et plus encore pour la répression, on risque d’attendre longtemps. Bruno Retailleau ne peut pas mener seul toutes les guerres. Or, il est bien tard. Laurent Joffrin est bien seul. La chasse aux juifs d’Amsterdam n’a pas fait les gros titres de la presse, elle n’a pas stimulé la verve des éditorialistes (qui à leur décharge étaient sans doute en week-end). On s’habitue. 

Ça non plus, ça ne vous rappelle rien ?

Par Elisabeth Lévy le 9 novembre 2024

Causeur


[1] Quelques heures plus tard, le secrétaire général lui-même se dit choqué et dénonce d’un même élan l’antisémitisme et l’islamophobie.

[2] « La chasse aux juifs », Laurent Joffrin LeJournal.info, 9 novembre 2024.

lundi 30 septembre 2024

Communiqué de presse de Marine Le Pen relatif à la situation au Liban



Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale du 29 septembre 2024

En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables militaires et politiques du Hezbollah, Israël a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l'effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban.

Le Hezbollah est, rappelons-le responsable d'un grand nombre de morts depuis 1982, notamment de 58 parachutistes français dans l'attentat du Drakkar en 1983.

Cette organisation terroriste ne représente pas les Libanais, son combat n'est pas celui des Libanais, mais celui d'une puissance tierce.

Au mépris des intérêts du peuple libanais, ainsi que des résolutions de la communauté internationale - tout particulièrement la résolution 1701 du Conseil de Sécurité - le Hezbollah n'a cessé d'amasser des armes, de menacer Israël et même de le frapper aveuglement en lançant ses roquettes sur les populations civiles.

Aujourd'hui, devant la gravité de la situation, il est essentiel d'éviter l'engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos. Israël a atteint de nombreux buts de sa campagne contre ceux-là même qui l'attaquent et doit maintenant oeuvrer avec la communauté internationale pour l'application du droit international :

- application de la résolution 1701 dans sa totalité avec, enfin, des moyens appropriés pour la force des Nations Unies,

- ⁠application du droit humanitaire et protection des populations civiles.

Le cessez-le-feu n'est en soi pas une solution s'il ne s'accompagne pas d'un volet politique crédible et sérieux.

La France ne peut se contenter de proposer l'arrêt des combats, il faut profiter de la situation pour œuvrer au rétablissement de l'Etat libanais notamment via l'organisation de l'élection d'un président de la République libanaise dans les meilleurs délais, et l'affirmation de l'armée libanaise comme seule institution à être autorisée à disposer d'armes de guerre.

Il faut aider le peuple libanais à être représenté dès que possible par des autorités légitimes et réellement représentatives.

La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah.

Porter ce message tout de suite ira de pair avec l'exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d'éviter plus de morts et de destruction.

La France du fait de ses liens séculaires avec le pays du Cèdre doit sans cesse rappeler que le Liban est un pays indépendant et non un simple territoire soumis aux influences de puissances étrangères.

Marine Le Pen demande enfin au gouvernement français de prendre toutes les dispositions pour protéger nos compatriotes actuellement au Liban. Devant l'urgence et la gravité de la situation, il apparaît nécessaire de projeter des moyens d'évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côte libanaises.

RN

mercredi 28 août 2024

Quand le vote communautaire commence à se retourner contre les partis traditionnels à Bruxelles



L’irruption sur la scène politico-médiatique de Fouad Ahidar, autrefois socialiste flamand, pourrait être un tournant politique majeur en Belgique. Aux dernières élections de juin, son parti a obtenu trois députés bruxellois (et un élu au Parlement flamand) après une campagne menée à destination de la communauté arabo-musulmane. L’homme, qui est l’objet d’une plainte après avoir qualifié les juifs de « psychopathes » et qui a décrit les événements du 7 octobre comme une « petite réponse d’une partie du Hamas », est le nouvel étendard du vote communautaire. À terme, il pourrait s’accaparer une part grandissante des suffrages dans une capitale où se côtoient toutes les nuances d’un islamo-gauchisme plus que jamais soudé par les événements au Proche-Orient.

Inquiétant contexte

Remettons-nous dans le contexte bruxellois. Plus que nulle part ailleurs, l’antisionisme et la dénonciation d’Israël y sont souvent le cache-sexe de sentiments bien plus fangeux. La recrudescence de l’antisémitisme dans la capitale belge a ainsi été clairement mise au jour par un récent sondage à l’occasion duquel 22 % des « Bruxellois » ont déclaré leur aversion pour les Juifs ; 41 % que ceux-ci contrôlent la finance et 40 % qu’ils dirigent les médias – pourtant plutôt complaisants à l’égard la cause palestinienne, sans oublier le boycott par la chaîne publique flamande de la chanteuse israélienne à l’eurovision.

Tel un symbole, le professeur israélien Elie Barnavi, partisan de la création d’un Etat palestinien et peu suspect de sympathies politiques à droite, fut empêché, peu avant la trêve des confiseurs, de tenir une conférence à l’Université libre de Bruxelles : lui, l’allié de la cause palestinienne, était donc déclaré persona non grata, en raison de sa nationalité et de ses origines, soit la définition même du racisme. S’il n’y avait pas eu ça et là quelques drapeaux LGBT, on pourrait écrire que le campus de l’ULB fut alors devenu, pendant plusieurs semaines, une mini-bande de Gaza : les drapeaux palestiniens pendirent aux fenêtres de bâtiments dégradés par les activistes ; le keffieh fut porté avec ostentation ; les slogans, jusqu’aux plus nauséabonds, fusèrent comme autrefois les chants estudiantins ; on y utilisa davantage le terme « génocide » que l’expression « libération des otages » ; la violence n’était jamais loin, jusqu’à l’agression de deux étudiants portant le drapeau israélien ; le rectorat mit fin aux accords de recherche avec les universités israéliennes et les professeurs se mirent au diapason : pour soutenir « la cause », certains ont déclaré vouloir faire la « grève de la surveillance » lors des examens (« étudiants, trichez, c’est pour la bonne cause ! »). 

La lutte des races supplante la lutte des classes

Il n’est dès lors pas étonnant de constater que l’islamo-gauchisme se transforme toujours plus clairement en gaucho-islamisme ; autrement dit, la lutte des classes passe au second rang, derrière l’affirmation religieuse. Bruxelles avait été la pionnière en faisant élire, il y a quinze ans, la première femme voilée dans un Parlement en Europe : Mahinur Özdemir, représentante du Centre démocrate humaniste (aujourd’hui Les Engagé-e-s) et présentée alors comme parangon de la diversité heureuse, a depuis été écartée de la vie politique en raison de son abnégation à refuser de reconnaître le génocide arménien et a rejoint le gouvernement… turc de Recep Tayyip Erdogan. À la même époque, les Loups gris turcs faisaient déjà de l’entrisme sur les listes, et certains députés militaient pour la libération d’Oussama Attar qui deviendrait plus tard le cerveau des attentats de Paris.

Mahinur Ozdemir, en 2006, à Bruxelles © CLAVIERES VIRGINIE/SIPA Numéro de reportage: 00581309_000003

Entretemps, de nouvelles figures, toujours plus nombreuses, ont émergé. C’est le cas notamment de Ridouane Chahid, bourgmestre (= maire) socialiste d’Evere, une des dix-neuf communes bruxelloises, à la Tabaâ tamponnée sur le front (marque indiquant une grande assiduité religieuse), qui a fait hisser un drapeau palestinien au fronton de sa maison communale. Mais on n’est plus à cela près : l’ancienne co-présidente d’Ecolo fut maintenue en place après avoir relayé sur ses réseaux sociaux une comptine appelant à « tuer les fils de Sion » ; elle ne fut poussée que récemment vers la sortie en raison des… mauvais résultats de sa formation politique (dus entre autres à un wokisme délirant et une politique de mobilité désastreuse).

Complaisances

Les autres élus ne semblent pas s’en alarmer outre mesure et se complaisent dans le rôle d’idiots utiles. Ainsi en est-il, par exemple, de l’écologiste Alain Maron : dans une interview surréaliste, celui qui était encore ministre a déclaré, sans nuance, que l’ « islam est pour l’égalité hommes-femmes et le droit à l’avortement ». Et que dire de Défi, parti ouvertement laïc qui, pour rester dans le précédent gouvernement, ferma les yeux sur une affaire de port du hijab dans une société publique ? Tout ce petit monde tente aujourd’hui de former un gouvernement régional bruxellois : face au blocage, il se murmure que les socialistes flamands pourraient vouloir y intégrer la formation de Fouad Ahidar. Ce dernier sait que le temps, à court et à long terme, joue en sa faveur. Dans tous les cas, il a déjà annoncé vouloir présenter des listes aux élections communales qui se tiendront en octobre. Il reste à voir si celles-ci connaîtront la voie de l’éphémère parti Islam qui avait eu pour vocation d’instaurer la charia en Belgique ou celle de leurs homologues qui, au Royaume-Uni commencent à faire de l’ombre aux travaillistes. Quoi qu’il en advienne, les partis « du système » commenceront peut-être alors à se mordre les doigts d’avoir longtemps joué une carte communautaire qui commence à leur échapper.

Par Gregory Vanden Bruel le 27 août 2024

Causeur

lundi 5 août 2024

R.-U. : répression sévère des manifestants anti-immigration



Il y a quelques jours, souvenez-vous, un jeune homme de 17 ans est entré dans une école de danse de Southport avec un couteau et a massacré trois petites filles et une femme. Plusieurs autres personnes ont été gravement blessées. L'auteur a été arrêté et l'affaire aurait pu en rester là. Peut-être les autorités considéraient-elles d'ailleurs que l'affaire aurait dû en rester là. C'était un fait divers, voilà, c'était bien triste, mais on n'y pouvait rien. Dormez, bonnes gens : l'origine rwandaise du meurtrier et l'utilisation d'un couteau n'avaient rien de significatif.

Il semble, cependant, que nombre de nos voisins britanniques en aient assez, cette fois. 

Des manifestations monstres éclatent un peu partout, de l'autre côté de la Manche, pour demander une chose : l'arrêt immédiat de l'immigration de masse. Ce n'est pas beaucoup demander, mais c'est déjà trop. Les « bobbies » ont été mobilisés pour réprimer ces manifestations, évidemment imputées à l'extrême droite. Comme toutes les polices du monde, leur travail consiste à rétablir l'ordre, et quand on peut rattacher le désordre à l'extrême droite, c'est open bar

Les coups pleuvent et les arrestations sont massives. 

Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, nouvellement investi, a promis à la télévision une répression très dure et il est en train de tenir parole. Le ministre chargé de la police, Diana Johnson, a assuré sur la BBC que les forces de l’ordre « ont toutes les ressources nécessaires », ajoutant même que les tribunaux pourraient être amenés à siéger la nuit pour que la justice soit rendue plus rapidement...

Face à ces manifestations, des cortèges de musulmans, hurlant Allah Akbar, parfois cagoulés et, visiblement, pas vraiment animés d'intentions pacifiques, se sont organisés. Eux, semble-t-il, on les laisse passer, probablement de peur d'être islamophobe. Difficile de savoir si les choses vont se calmer : ça n'en prend pas le chemin mais, comme pour les gilets jaunes chez nous, peut-être que quelques centaines d'yeux crevés rétabliront un calme précaire. Jusqu'à la prochaine tuerie qui n'aura rien à voir avec l'immigration ni avec l'islam.

Allez voir les images de cette révolte, amis lecteurs. Malgré un black-out presque total dans les médias français, on les trouve très facilement. Les propos de la classe politique britannique soulèvent le cœur. Certaines images, elles, émeuvent parce qu'elles semblent signaler le réveil d'un peuple malgré les sédatifs du politiquement correct : ainsi de cette marche, en Irlande du Nord, qui a réuni des protestants et des catholiques dans les rues de Belfast, contre les conséquences funestes de l'immigration de masse. Ce n'est peut-être pas à cela que Michel Sardou pensait dans Les Lacs du Connemara, quand il disait que les Irlandais feraient « la paix autour de la croix », mais ce n'était jamais arrivé auparavant. Il va falloir déployer des trésors de mauvaise foi pour mettre cela sur le dos d'une quelconque extrême droite.

Le communautarisme à la britannique arrive, visiblement, à ses limites.

Par Arnaud Florac le 4 août 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 21 juin 2024

Match Belgique-Israël annulé à Bruxelles : vraies et fausses raisons



Toute honte bue, le bourgmestre socialiste de Bruxelles, Philippe Close, assure ne pas pouvoir assurer la sécurité du match de football Belgique-Israël prévu le 6 septembre. Et le gouvernement belge en affaires courantes, suite aux élections du 9 juin, dirigé par le très pro-palestinien libéral flamand Alexander De Croo, ne semble pas considérer qu'il s'agit là d'un sujet qui dépasse la compétence de la ville de Bruxelles. C'est elle qui gère le stade Roi-Baudouin où devrait se ternir la rencontre. Pourtant, c'est bien l'image de la Belgique qui est concernée, dans cette lamentable affaire.

Bruxelles a l'habitude de gérer des problèmes de sécurité à hauts risques : sommets européens plusieurs fois par an, réunions de l'OTAN, conférences internationales, manifestations parfois violentes d'agriculteurs, d'« antifas » ou des cortèges de dizaines de milliers de personnes à l'appel des syndicats belges ou européens qui se terminent parfois par des échauffourées.

Une population anti-israélienne

L'explication est ailleurs. Je n'en vois que deux. Le parti socialiste qui dirige, aussi en affaires courantes, la région bruxelloise, en coalition avec le parti écolo, a été à l'avant-garde de toutes les mesures visant à isoler et punir Israël. Le Parlement régional bruxellois a voté des résolutions appelant à supprimer des liens économiques, militaires, politiques et diplomatiques avec Israël. L'Université libre de Bruxelles a décidé de couper toute forme de coopération avec ses homologues israéliennes. 

Accueillir une équipe israélienne revient donc à reconnaître l'existence de ce pays, placé sur le même pied que la Belgique dans le cadre de cette rencontre sportive. Intolérable, sans doute, pour des mandataires publics qui veulent boycotter Jérusalem. Et électoralement suicidaire pour le bourgmestre et le PS, alors que des élections communales se tiendront en octobre.

La seconde explication est encore plus préoccupante. Philippe Close craint-il réellement pour la sécurité de l'événement dans une ville-région qui compte 35 % à 45 % de musulmans ? 61 % de la population bruxelloise est désormais d'origine extra-européenne et le quartier de Laeken, où se trouve le stade, est probablement à majorité musulmane. 

Une ville-région où se déroule quasi quotidiennement une manifestation pro-palestinienne. Le pays a vu un antisémitisme décomplexé se manifester depuis le 7 octobre. Ce n'est, en tout cas, pas une « extrême droite » fantasmée qui constitue une menace.

Philippe Close reconnaîtrait-il ainsi que l'État est en passe de perdre le contrôle et serait incapable de gérer une manifestation, sans doute violente, rassemblant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, provenant essentiellement des milieux musulmans et de la gauche ? Et lui, homme de gauche, est-il capable d'assumer la responsabilité politique d'un tel échec ? 

C'est bien la crainte d'un grave débordement que, depuis des années, certains, dans les milieux politiques et policiers, confient... en privé seulement, car il ne faut pas casser le mythe d'une ville harmonieuse où il fait bon « vivre ensemble », surtout à une encablure des élections communales.

Philippe Close, opportuniste hors pair

Philippe Close incarne jusqu'à la caricature les ambiguïtés et les non-dits de Bruxelles. Capable, dans la même journée, de passer le matin à une manifestation LGBTQ puis de visiter une mosquée et, le soir, de danser en compagnie d'hommes seuls dans une manifestation d'une ethnie ou une nationalité musulmane. Capable de condamner l'antisémitisme mais d'autoriser et tolérer, chaque semaine, des manifestations où des slogans antisémites sont scandés dans une impunité totale. 

Capable d'adapter sans vergogne son discours en fonction de son public, sachant qu'il n'y a plus depuis longtemps de « communauté bruxelloise » formant un corps politique cohérent mais une multitude de groupes ethniques aux intérêts divergents. Vous ne verrez jamais Philippe Close défendre les LGBTQ, qui lui sont par ailleurs si chers, devant un public musulman qui constitue, désormais, le socle électoral du PS bruxellois. Aux récentes élections de juin 2024, 11 élus sur 16 de la liste régionale socialiste sont d'origine musulmane et, dans le canton de la ville de Bruxelles, les deux plus gros scores individuels furent, de loin, réalisés par des musulmans.

Avec des institutions d'une complexité infinie - peu de Belges s'y retrouvent, seuls les professionnels de la politique comprennent -, la Belgique est connue pour trouver des solutions créatives aux contraintes liées à son système politique. Dans ce cas, le gouvernement fédéral, dont la ville de Bruxelles dépend très largement sur le plan financier, devrait prendre l'initiative d'imposer de jouer ce match. Mais voilà, ce gouvernement, composé de sept partis, avec un tropisme fortement pro-palestinien, fera-t-il preuve d'un minimum de courage et de responsabilité ? C'est douteux. 

En attendant la constitution d'un gouvernement de centre droit, conforme aux résultats des élections générales du 9 juin, la Belgique risque fort de se ridiculiser. 

Ce ne serait pas la première fois...

Par Alain Detexhe, sénateur belge, le 21 juin 2024

Boulevard Voltaire

mardi 19 décembre 2023

Baisse du niveau scolaire et migration de masse



C’est en Allemagne que cela se passe. En France, on ne sait pas.

La presse allemande s’émeut de la baisse du niveau scolaire mesurée tous les ans par Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves (plus connu sous l’acronyme PISA).

La chaîne de télévision ZDF, deuxième en terme d’audience, alerte : Les élèves allemands plus mauvais que jamais(1). Ailleurs on peut lire : La nouvelle étude Pisa accorde aux élèves en Allemagne un score misérable(2). Le Tagesschau titre : Nouvelle étude PISA Les élèves allemands obtiennent des résultats plus mauvais que jamais(3).

Ce graphique est repris par plusieurs organes de presse :

Die freie Welt titre même : PISA : Les problèmes dans les écoles allemandes sont la conséquence de l’immigration de masse(4). Et plus loin : « Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : aucun système scolaire au monde ne peut maintenir ses normes lorsque des centaines de milliers d’élèves d’autres cultures arrivent sans compétences linguistiques.[ … ] Les lois allemandes ne sont tout simplement pas appliquées dans de nombreuses familles, où la charia s’applique plus que les lois locales. »

Et en France ?

Cela fait des années que le niveau scolaire recule. Plus personne n’y prête attention. Et puis on se console comme on peut. Le ministère de l’Éducation nationale se dédouane en avançant que la France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE(5).

La Bien Pensance nous interdit de penser que tout cela, c’est de la faute de l’immigration de masse, puisque celle-ci reste une « chance pour la France ».

Dans la réalité, l’école de la République qui a instruit les Français, sélectionné les meilleurs éléments, formé nos savants, est bien morte.

Déjà en 2020, nous dénoncions la part du rap dans la baisse du niveau scolaire(6).

Nos dirigeants se protègent de tout cela. Ils ne sont pas sélectionnés par des concours mais par le copinage. Notre ministre de l’Éducation nationale est l’archétype du rejeton issu de la haute bourgeoisie parisienne qui ne fréquente plus l’école publique(7).

Article de Georges Gourdin publié sur le site Nice Province info.

Eurolibertés


mercredi 22 novembre 2023

CRS, SS! Étudiants, diants diants!



Il fut un temps où le monde était binaire : il y avait le jour et la nuit, les hommes et les femmes, les professeurs et les élèves, les innocents et les coupables : le jour, le soleil éclairait l’activité humaine, la nuit, la lune baignait les dormeurs de sa veilleuse ; les hommes plantaient la petite graine et les femmes la transformaient en bébés ; les professeurs enseignaient et les élèves apprenaient ; les innocents étaient protégés et les coupables punis. Mais ça, c’était avant le progrès.

À l’ère woke, les progressistes cassent la nuit ce que les contribuables fabriquent le jour, les hommes prétendent faire pousser les bébés dans un organe qu’ils n’ont pas, les femmes peuvent exiger que l’on rende la langue incompréhensible pour ajouter une quéquette alphabétique aux adjectifs qui les décrivent, les étudiants enseignent aux professeurs leurs délires quotidiens, que ceux-ci récitent les mains jointes et les yeux baissés et les coupables de pogromes sont qualifiés de résistants, pendant que leurs victimes sont soupçonnées de fake news.

Le niveau des études baisse, mais l’éveil des étudiants s’élève proportionnellement

Plus le classement PISA de la France s’effondre, plus la conscience révolutionnaire atteint des hauteurs stratosphériques parmi les étudiants. Et plus l’école ou l’université est prestigieuse, plus la distance avec le réel s’accroît.

C’est ainsi que Sciences-Po Lyon n’autorise les « débats » qu’entre débatteurs du même avis, c’est-à-dire le leur. Sciences-Po Paris supprime les cours de danse de salon au motif que le professeur indique les pas de danse aux « hommes » et aux « femmes », qui sont des notions obsolètes. Science-Po Menton met des piquets de grève devant sa fac pour lutter contre « la censure de la Direction sur la Palestine » au nom de la « liberté d’expression ». 

Soyons précis, plus précis que la Direction de l’école et que les syndicalistes pro-palestiniens : il s’agit, pour ces incultes, de défendre « les victimes » du « colonisateur[1]», alias Israël qui, à la méconnaissance de ces étudiants, est le seul « colonisateur » de la planète. 

Du côté de la réalité

Ladite colonisation n’a jamais répondu à la définition d’une colonie, qui est la mainmise d’un État par un autre État ultramarin plus puissant, qui exploite la population et les matières premières du plus faible.

Bien sûr, utiliser les mots en fonction de leur sens est un conformisme qui sent son privilège blanc à plein nez. Les étudiants dûment woke n’ont pas ce travers. Eux attribuent aux mots leurs propres qualités. Il existe donc des mots non binaires et d’autres qui ont transitionné de leur définition originelle à un sens contraire, ou flou, voire à aucun sens, mais qui sont quand même utilisés pour leur sonorité agréable.

Seuls, les intégristes qui attribuent aux mots le sens que leur donne l’Académie française, peuvent comprendre pourquoi « Juifs » (synonyme : « israélites ») et « colonisateurs d’Israël » sont incompatibles. Pour commencer, les Juifs n’ont jamais possédé d’autre État que les royaumes juifs d’Israël, aussi prétendre que cet État a lancé depuis l’outre-mer une opération de « colonisation » sur un autre pays, plus faible, est absurde, faute de colonisateur. Que cet État plus puissant, dont la seule matière première est la matière grise de ses citoyens, ait exploité les « ressources en matières premières » du second est une hypothèse que les étudiants seraient bien en peine de démontrer. 

D’autre part, en 1967, Israël avait pris Gaza à l’Égypte, qui a refusé de récupérer ce territoire lors de la signature du traité de paix entre les deux ex-adversaires, en 1979. De plus et c’est fondamental, il n’a jamais existé, sur la planète Terre, un État palestinien qui eût pu prétendre être colonisé. D’où la chute du deuxième terme de l’équation, faute de combattus.

Enfin, et c’eût été de nature à justifier un non-lieu, cette « colonisation » s’est terminée quand les Israéliens se sont retirés sans contrepartie de Gaza en juillet 2005, avant la naissance des ignorants mentonnais qui se haussent du col. L’embargo militaire, lui, existe depuis 2007, quand le Hamas a renversé l’Autorité palestinienne, tuant des centaines de Palestiniens membres du Fatah-frère-ennemi et transformant la Bande en base militaire.

Croire ou savoir, il faut choisir

Pourquoi la Direction de Science-Po Menton a-t-elle dû préciser que « aucun slogan antisémite ne sera toléré ». Assimile-t-elle l’antisionisme à l’antisémitisme ? De fait, l’antisémitisme a fait 6 millions de morts en 1939-45 et le programme de l’antisionisme est d’en faire 7 millions de plus « du fleuve à la mer », c’est-à-dire en éradiquant l’État juif qui s’y trouve.

Le programme des grévistes, pour l’instant, se réduit à« Nous devons continuer à boycotter, à démunir et à sanctionner Israël ». Leur spécialité étant les sciences politiques, ils déploient le sens des nuances que demandent ces études pour expliquer leur action : « l’attaque récente est une conséquence directe de la violence qu’Israël inflige quotidiennement aux Palestinien·nes en Cisjordanie et à GazaLes peuples opprimés recherchent toujours la liberté et lorsque tout le reste échoue, ils se tournent vers la violence. Nous devons soutenir la Palestine.[2] »

La Direction de l’établissement possédant, apparemment, le cerveau qui fait défaut à ses élèves, comprend bien qu’un tel programme est justifié concernant l’agresseur, mais qu’il cumule bêtise et méchanceté s’il vise l’agressé. Les étudiants qui ont inversé les rôles ont le choix entre le déshonneur d’avouer qu’ils l’ont fait exprès et la guerre contre les profs pour avoir la moyenne. Ils auront les deux. On remarque au passage qu’ils ne sont pas meilleurs en maths, puisque les factions pro-palestiniennes accusent sempiternellement Israël de génocide, confondant la division et la multiplication : la population « palestinienne » a été multipliée par près de dix depuis 1948, pas divisée par un génocide ! Mais qu’importe le réel, quand on a l’ivresse de l’antisémitisme multipliée par le fla-con de l’ignorance !

[1] www.lefigaro.fr/nice/des-etudiants-de-sciences-po-menton-organisent-un-blocage-contre-la-censure-de-la-direction-sur-la-palestine-20231116

[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/guerre-entre-le-hamas-et-israel-le-campus-de-sciences-po-menton-ebranle-par-les-publications-d-une-organisation-pro-palestinienne-2853872.html

Par Lilianne Messika le 20 novembre 2023

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