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mardi 22 novembre 2022

Familles françaises, on vous aime !


Dans le discours politique actuel, parler de famille est un gros mot. On ne parle plus de solidarité envers elle que comme d’un coût social. On ne parle plus de natalité que pour accuser les effets néfastes de son bilan carbone.

Nous avons perdu le sens de la famille. Nous vivons dans une ère occidentale où les mots n’ont plus la signification que la réalité et les siècles de sens commun leur ont donné, mais adoptent les contours des constructions du temps. Ainsi, en quelques années, on a inventé et reconnu plein de sortes de familles émancipées de la complémentarité homme-femme et de son corollaire : la filiation.

Emmanuel Macron, le premier, affirme « votre problème c’est que vous croyez que le père est forcément un mâle ». Les mots n’ont plus de sens et cette déconstruction des repères sémantiques fait insidieusement le jeu de l’utopie marxiste qui réclame l’abolition de la famille au profit d’une éducation collective.

Le drame de la dissolution de la famille est le drame de la patrie-nation et inversement. Car la famille est la cellule souche du corps national. La nation est la grande famille des familles françaises et la famille des Français qui n’en ont pas.

Notre écologie familiale et nationale s’inscrit en rupture profonde avec la société fluide actuelle. Elle n’aspire pas à la décroissance ou à la déconstruction, filles de l’individualisme.

Contrairement à nos adversaires, nous sommes capables de définir la famille comme une filiation, tout d’abord, charnelle, mais également sociale et culturelle, qui préexiste au droit et sur laquelle ce dernier n’a pas d’emprise. De même, nous pouvons définir la nation. Notre projet est clair de cette cohérence anthropologique et civilisationnelle.

De là découle l’impérative nécessité de protéger, soutenir et développer les familles françaises.

C’est le programme d’Éric Zemmour : protéger la famille et les enfants, en interdisant la PMA sans père ; les soutenir en doublant le plafond du quotient familial ; encourager la natalité par l’attribution d’une prime de 10 000 euros par naissance en zones rurales et la création de 60 000 places en crèche en 5 ans.

Sous le quinquennat de François Hollande, les allocations familiales ont été modulées en fonction des revenus, devenant, de facto, des allocations sociales. La famille a été victime d’une triple offensive concertée : au portefeuille, dans son modèle avec le mariage homosexuel et la suppression de la notion de « bon père de famille », ainsi qu’à l’école avec la théorie du genre.

Emmanuel Macron ne fait qu’enfoncer ce clou en cédant au caprice du droit à l’enfant par la légalisation de la PMA sans père. Son gouvernement a également choisi de ponctionner, sous 49-3 à l’Assemblée nationale, 2 milliards d’euros à la branche famille de la sécurité sociale. L’article 10 du PLFSS 2023 prévoit, en effet, le « transfert des indemnités journalières postnatales à la branche famille. » 2 milliards d’euros, c’est l’équivalent du financement de 250 000 places en crèche.

Dans le même temps, en France, tandis que le taux de fécondité est de 1,8 enfant par femme pour les Françaises, il s’élève à 2,6 pour les immigrées nées à l’étranger (résidantes ou de nationalité françaises) selon L’Institut national d’études démographiques (2019). Voilà ce qui justifie que nous ayons encore le taux de fécondité le plus élevé de l’Union européenne. En réalité, l’absence de politique nataliste entraine un remplacement de population, nuit à la biodiversité des peuples et au droit fondamental du peuple français à rester lui-même.

Nous devons porter un projet civilisationnel. Les problèmes de la croissance, des retraites et du rayonnement de la France seront résolus si l’on s’appuie sur une politique familiale ambitieuse. Les défis environnementaux et sociétaux seront résolus si nous soutenons la famille traditionnelle, lieu de l’apprentissage naturel des limites, de la vie en société et de la gratuité.

Pour cela, il faut rappeler que l’éducation se fait au sein de la famille tandis que l’instruction est due par l’école. C’est en ce sens que nous avons fait de la lutte contre le grand endoctrinement, une priorité de notre action politique avec la création du réseau « Parents vigilants ». Les idéologues doivent cesser de traumatiser les enfants avec la théorie du genre et l’idéologie LGBT ou encore le port du masque à l’école. L’école c’est le lieu de la transmission des savoirs.

L’écologie familiale et nationale se suscite en rappelant que la vie humaine à naitre ou proche de son terme, si elle a un coût, n’a pas de prix. Là où la famille est le creuset de la fraternité, la nation doit être la garante de la dignité de chaque être humain.

Selon un sondage de 2010, 47% des femmes avortent faute de pouvoir matériellement assumer leur enfant. Une politique économiquement incitative et audacieuse en faveur de ces femmes permettrait de réduire le drame individuel et national de l’avortement. Pour rappel, en 2021, il y a eu plus de 25 avortements par heure en moyenne.

Enfin, la famille est le lien entre l’individu et la communauté. Elle est la première nation de la personne humaine. Les politiques publiques doivent viser sa réalisation et son épanouissement le plus complet.

Si certains ont pour objectif de mettre en place un permis de procréer ou de faire de l’avortement une panacée progressiste, nous faisons le choix de réinvestir dans la famille, de rouvrir des maternités, de soutenir les sages-femmes exclues du Ségur de la Santé, de réfléchir à l’idée d’une suppression de l’impôt sur le revenu pour les familles nombreuses comme c’est le cas chez nos voisins hongrois.

L’espérance et l’avenir repose sur le bonheur des familles françaises 

Page Facebook de Stéphane Ravier

vendredi 28 octobre 2022

Une association LGBT attaque Le Robert en ligne : le mot « famille » parlait d’un père et d’une mère…



On l'a échappé belle. Sans la vigilance de l'Association des familles homoparentales (ADFH), c'était le drame. Je ne sais pas si vous mesurez bien à côté de quoi nous venons collectivement de passer : je vous invite, pour cela, à consulter le replay de BFM TV. On y apprend que Le Petit Robert en ligne proposait (on a peine à le croire) cette définition du mot « famille » : ensemble des personnes vivant sous le même toit, en particulier le père, la mère et les enfants.

Aïe aïe aïe... un papa et une maman... on commence comme ça et on termine par Hitler. C'est, en creux, ce qu'a suggéré l'ADFH, qui a envoyé le tweet suivant :


On note le clin d'œil, menace voilée et souriante de notre époque d'emojis à double sens. Manière d'établir une connivence mais aussi de signifier : « C'est peu rétrograde, si tu vois ce que je veux dire. Et tu sais ce qu'on leur fait, aux rétrogrades. » Message d'ailleurs reçu 5/5 par la directrice du dictionnaire, qui se répand en excuses : le dictionnaire papier est remis à jour régulièrement, on ne comprend pas, c'est le drame, vraiment désolé, croyez bien, sachez qu'à l'avenir, tout ce qui est en mon pouvoir, etc.

On ne va pas citer pour la millième fois Albert Camus sur le fait de mal nommer les choses. Laissons au camp d'en face les citations de terminale générale que les filles de ma génération écrivaient au Stabilo™ sur leurs cahiers de textes. Il y a une  postmoderne de ce qu'on appelle les définitions circulaires. Je vous suggère, à ce propos l'excellent documentaire américain What is a woman?, qui s'intéresse au phénomène trans. Le réalisateur pose à des « transgenres », à des activistes et à des psy progressistes la question « Qu'est-ce qu'une femme ? » L'un.e d'entre elleux, pour parler leur langage, répond « C'est quelqu'un qui se définit comme une femme ». Il embraye : « OK, mais qu'est-ce qu'une femme, du coup ? » « Erreur 404 » en face de lui. Définition circulaire, c'est-à-dire absence de définition. Ainsi, dans le cas qui nous intéresse, de la famille.

Une famille, c'est quoi, alors ? Un agrégat de gens qui se définissent comme famille. Et puis voilà. Le Petit Robert peut dormir tranquille. Au passage, l'ADFH stigmatise les familles nombreuses en faisant allusion à « un père, une mère et cinq enfants ». Pourquoi cinq ? Parce que c'est beaucoup, je suppose, et que c'est donc rétrograde. Ceux-là, les papa-maman-beaucoup de gosses, on peut s'en moquer, c'est gratos et ce n'est pas pénalement répréhensible.

L'écrivain américain d'anticipation Ray Bradbury n'aurait pas pensé à ça : il n'y a plus besoin de brûler les dictionnaires, quand on s'arrange au préalable pour qu'ils ne définissent plus rien. La famille, on peut au moins se mettre d'accord là-dessus avec nos contradicteurs, est la cellule de base de la société. Mais qu'est-ce qu'une société, quand on n'y partage même plus le sens des mots et que toute communication y devient, de fait, impossible ?

Par Arnaud Florac le 27 octobre 2022

Boulevard Voltaire

lundi 3 octobre 2022

Giorgia Meloni: son discours de Vérone

 


La cheffe de file de Fratelli d’Italia, sortie vainqueure des élections politiques du 25 septembre, jette sur le monde un regard résolument conservateur. Ce discours donné dans la ville de Roméo et Juliette, à l’occasion du Congrès mondial de la Famille de 2019, prouve sa sagesse intérieure. Elle y pointe avec talent le grand péril de notre temps : l’effacement civilisationnel.  

« Pourquoi la famille est-elle un ennemi ? Pourquoi la famille est-elle si effrayante ? Parce qu’elle nous définit. Parce que c’est notre identité. Parce que tout ce qui nous définit est maintenant un ennemi pour ceux qui voudraient que nous n’ayons plus d’identité. Que nous soyons simplement de parfaits esclaves ou consommateurs. Et donc ils attaquent l’identité nationale, ils attaquent l’identité religieuse, ils attaquent l’identité de genre, ils attaquent l’identité familiale.

Je ne peux pas me définir comme une chrétienne, une italienne, une femme, une mère. Non. Je dois être citoyen X, sexe X, parent 1, parent 2… Je ne dois être qu’un numéro. Parce que, lorsque je ne serai qu’un numéro, je n’aurais plus d’identité ni de racines. Alors, je serai un parfait esclave à la merci des spéculateurs financiers. Le consommateur parfait.

Et c’est pourquoi nous leur inspirons tant de peurs. C’est pourquoi cet évènement, aujourd’hui, inspire tant de peur. C’est parce que nous ne voulons pas être des numéros. Parce que nous défendons la valeur de l’être humain, de chaque être humain. Parce que chacun d’entre nous a un code génétique unique qui n’est pas reproductible. Et qu’on le veuille ou non, c’est sacré.

Nous le défendrons. Nous défendrons Dieu, la patrie et la famille. Ces choses qui dégoûtent tant ces gens. Nous le ferons pour défendre notre liberté, parce que nous ne serons jamais des esclaves ou de simples consommateurs à la merci des spéculateurs financiers. C’est notre mission. C’est pourquoi je suis venue ici aujourd’hui. Chesterton a écrit il y a plus d’un siècle : « Des feux seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Des sabres seront dégainés pour montrer que les feuilles sont vertes en été ». Ce moment est arrivé. Et nous sommes prêts ! ».

Par Giorgia Meloni, Présidente de Fratelli d’Italia et vainqueur des élections législatives en Italie du 25 septembre 2022

Le nouveau conservateur

samedi 16 juillet 2022

Gouvernement Borne : les familles passent à la trappe



Édouard Philipe comme
  avaient dans leurs gouvernements respectifs un secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles. L'enfance et les familles étaient encore des réalités propres à susciter l’attention du monde politique. Avec Mme Borne, la famille disparaît de l’horizon ministériel.

Mais au-delà de cette nouvelle étape du travail de déconstruction auquel s’est attelé le président de la République, il est intéressant de noter que la gauche et les libéraux-libertaires se sont acharnés à détruire une des rares politiques publiques françaises admirée dans toute l’Europe et citée en exemple pour son efficacité : la politique familiale. Acharnement d’autant plus absurde que notre système de retraite par répartition ne peut fonctionner et s’équilibrer que s’il y a suffisamment d’actifs pour financer les personnes à la retraite. Et dépend donc de la stabilité de la démographie française.

Contrairement à une idée fausse, ce ne fut pas le maréchal Pétain qui initia une véritable politique familiale. Lancée par le Front populaire, elle fut reprise par l'État français, réaffirmée par le Conseil national de la Résistance, maintenue par la IVe République et bien évidemment amplifiée par la Ve à ses débuts, sous l’impulsion du général de Gaulle et de Michel Debré.

Pourtant, certains n’ont eu de cesse de mettre à mal cette politique pourtant efficace, car elle contribuait fortement au renouvellement des générations. Au cours des ans, la valeur relative des allocations familiales ne cessa de diminuer en raison d’une faible revalorisation, et se faisait entendre une petite musique insistante demandant la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Ce que fit François Hollande. Cela revenait à les transformer en  et à détruire leur caractère universel.

Cette décision fut calamiteuse, d’abord parce qu’elle indiquait que la politique familiale ne faisait plus partie des politiques pérennes des gouvernements français et créait donc une incertitude pour les ménages, alors que le projet familial s’inscrit dans la durée. Ensuite parce qu’elle faisait des allocations familiales une aide sociale parmi d’autres et non plus une aide attachée à l’enfant. Enfin parce qu’elle était prise au détriment de la classe moyenne, qui tire le développement économique et social de la nation et favorisait, de fait, la natalité de populations pas toujours bien intégrées. Le résultat ne s’est pas fait attendre : en 2014 le taux de fécondité était de deux enfants par femme, un peu en deçà du taux de renouvellement des générations (2,1). En 2021, il est de 1,83. La France, qui faisait figure d’exception en Europe, tombe dans « l’hiver démographique ».

En 2006, Mme Ursula von der Leyen, ministre de la Jeunesse et de la Famille en Allemagne, et qui n’éprouvait pas alors le besoin de se faire l’égérie du militantisme LGBT, avait demandé au CES européen un avis exploratoire sur la famille et le changement démographique. Ce document indiquait que non seulement aucun pays de l’Union européenne n’atteignait le taux de renouvellement des générations (seules l’Irlande et la France l’approchaient), mais que de nombreux pays perdaient de la population chaque année, notamment l’Allemagne mais aussi l’Espagne, l’Italie et tous les pays anciennement soumis à la dictature communiste. Le Vieux Continent devient un continent de vieux et il est plus judicieux d’investir dans les pompes funèbres que dans les berceaux. Mais il démontrait aussi clairement que des politiques familiales déterminées et pérennes avaient un impact pour combattre le vieillissement et redresser le taux de fécondité. Ce qui fut confirmé par deux autres avis en 2011 et en 2020.

Lors de son entretien du 14 Juillet, le président de la République a évoqué la question de la réforme des retraites. Or a été éludée et est toujours éludée la question de la démographie. Il est possible d’imaginer toutes les mesures d’âge légal de départ ou de nombre de trimestre, plus conforme à la justice, mais notre système par répartition ne tiendra pas si la démographie s’effondre. M. Macron ferait bien de se souvenir que les nations n’ont d’autre avenir que leurs enfants. À cet égard, la suppression du secrétariat d’État à l’Enfance et aux Familles est un très mauvais signe.

C’est, bien sûr, une décision idéologique qui est dans l’air du temps. La figure de la mère n’est pas valorisée, les féministes lui préfèrent la femme qui est « un mec comme les autres ». L’apostrophe de Gide « Familles je vous hais » (Les Nourritures terrestres) semble être devenue le mot d’ordre d’une certaine nomenklatura politiquement correcte. Pourtant, la famille dit ce qu’est l’humanité. L’homme seul ou la femme seule ne peuvent le manifester pleinement. C’est ensemble qu’ils disent ce qu’est l’humanité dans sa plénitude. Abîmer la famille, c’est abîmer l’humanité. Ainsi le combat pour la famille est-il la lutte ultime contre la barbarie qui, toujours, menace les sociétés humaines.

Par Stéphane Buffetaut , vice-président du CNIP, le 16 juillet 2022

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