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vendredi 23 septembre 2022

Callac : toutes ces réalités rurales que le bobo à migrants Périco Légasse ignore



Insupportables « bobos »…

Vous, je ne sais pas, mais moi, il y a des gens qui m’insupportent vraiment. Et au hit parade de ces personnes, il en est une qui tutoie les sommets : le sieur Périco Légasse.

Selon mes informations, il s’est fait un nom dans la rubrique « critique culinaire », notamment dans un journal du nom de la République. Il est par ailleurs le conjoint de la rédactrice en chef de ce journal. Est-ce pour cela qu’il se pense omniscient ? Nul ne le sait.

Toujours est-il que ce monsieur s’est autorisé dernièrement à faire des déclarations tapageuses à la télévision, et sur Twitter où il écrit à propos d’une arrivée massive d’immigrés à Callac (Côtes-d’Armor) :
« C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C’est l’avenir de notre ruralité ».

S’agissant de sa déclaration, s’il y avait un prix Nobel des déclarations débiles, il m’apparaît qu’il serait incontestablement dans la « short list » pour décrocher la palme.

Tout d’abord, M. Périco Légasse sait-il de quoi il parle quand il invoque la ruralité ?
Transformer les immigrés, implantés de force dans nos campagnes par nos mondialistes et européistes, en paysans… ce serait donc la solution aux problèmes de la ruralité ? En affirmant cela, le pauvre Périco Légasse ne fait qu’exposer son ignorance crasse de la réalité.

Si ce Monsieur se penchait un tout petit peu sur la question, au lieu d’ânonner des slogans mondialistes, il saurait que les problèmes de la ruralité sont bien différents.

La « ruralité » crève d’abord d’être « l’oubliée » de la République. Sur tous les plans. Par exemple la maternité de Guingamp est menacée de fermeture car « pas assez rentable » selon les comptables fous de Bercy, du ministère de la Santé et leurs relais de l’ARS. Si d’aventure cette fermeture devenait effective, les femmes de cette région devraient faire près de 50 km pour aller accoucher à St-Brieuc. Je vous laisse imaginer les drames qui pourraient survenir en cas de complications nécessitant une intervention médicale en urgence.

Autre exemple, tous les services publics disparaissent les uns après les autres de nos campagnes. Pour les remplacer, nos gouvernants éclairés ont implanté des « maisons des services publics ». S’il s’agit de donner un formulaire, c’est parfait. Mais si un problème un peu plus compliqué existe, l’usager se verra contraint de prendre sa voiture pour aller dans la ville la plus proche ayant encore le service public concerné.

Y aller coûte cher car cela représente la plupart du temps un déplacement de plusieurs dizaines de km à effectuer. Et l’essence n’est pas donnée par les temps qui courent.
Quant à ceux, nombreux, à ne pas avoir de voiture, ils n’ont que de rares transports en commun à leur disposition pour s’y rendre.

M. Périco Légasse qui habite en région parisienne dispose du métro ou des bus pour se déplacer. Mes excuses, du fait de son statut, ce monsieur doit sans doute se déplacer en taxi. « Défendre le peuple » est une chose, mais cela n’implique pas forcément de voyager avec…

Autre exemple, la santé.
Dans mon village, il m’a fallu 3 mois pour obtenir un rendez-vous avec mon médecin. Il n’y en plus assez et l’attente ne cesse de s’allonger pour obtenir une consultation. Pour un ophtalmo, l’attente fut de 9 mois avec un déplacement de 200 km aller-retour.

Et puis, il y a les problèmes d’environnement.
Comme si tout ce qui précède ne suffisait pas, on met dans nos campagnes des éoliennes et des structures de méthanisation. Histoire, en plus, de nous pourrir notre cadre de vie et de faire chuter le prix de nos biens immobiliers de 30 à 40 % dès qu’une de ces saletés s’installe à côté de nos demeures. Le tout sous les applaudissements des bobos, verts et autres représentants d’extrême-gauche qui soutiennent la « transition énergétique » sans rien connaître aux dossiers… juste parce que la façade est peinte en vert et que c’est réputé être « progressiste ».

Bon, j’arrête là. Je pourrais noircir des pages entières pour y exposer d’autres exemples.
Reste que c’est cela, la triste réalité de la ruralité dans notre France de 2022. Et c’est chaque jour plus dur à vivre pour ses habitants. Manifestement, M. Périco Légasse l’ignore. Comme tous les bobos dont l’horizon est borné par les limites des villes où ils sévissent.

En second lieu, revenons sur la déclaration de M. Légasse qui appelle de ses vœux qu’on transforme ces immigrés implantés en « paysans » en leur accordant un lopin de terre. En clair, il faudrait transformer ces immigrés en « petits paysans ».
J’ai beau me creuser la tête, j’ai du mal à imaginer une déclaration plus stupide. C’est de l’idéologie pure, sans aucun rapport avec la réalité.

Voilà ce que M. Périco Légasse ignore :
En 2019, l’INSEE recensait 400 000 agriculteurs et 250 000 ouvriers agricoles en France, représentant un peu plus de 2 % de la population active, alors que leur nombre était évalué à respectivement 1,6 million et 310 000 en 1982. Cette diminution de la part des actifs agricoles dans la population active française est encore plus forte lorsqu’on l’observe depuis 1945, où leur nombre était évalué à 10 millions. Aucun autre secteur économique n’a connu une régression d’emplois aussi massive.

La taille des exploitations ne cesse d’augmenter. 60 % des exploitations françaises de moins de 20 hectares ont disparu entre 1967 et 1997, tandis que le nombre de celles de plus de 50 hectares a quasiment doublé. Si ce mouvement de concentration se poursuit, le nombre d’exploitations passera à 300 000 en 2025.

Quant aux « petits paysans », un rapport du Sénat exposait il y a seulement quelques années qu’ils se suicident au rythme effarant de 1 à 2 par jour. Pourquoi ? Parce qu’il travaillent 9 à 10 heures par jour, 7 jours sur 7, sans prendre de vacances. En retour, leurs productions sont payées une misère par les énormes structures agro-alimentaires. Évidemment, criblés de dettes qu’ils n’arrivent pas à payer, n’ayant quasiment rien pour vivre et surtout aucune perspective d’embellie, ils craquent et se pendent dans leur grange.

Telle est, M. Périco Légasse, la situation de notre agriculture.

Passons sur le fait que ces immigrés arrivant de pays d’Afrique n’ont aucune connaissance sur ce qu’est l’agriculture en France. On pourrait même imaginer qu’on leur donne une formation permettant d’exploiter la terre sous nos latitudes.

Mais retenons surtout que leur donner un « lopin de terre », c’est les condamner à une misère noire (sans mauvais jeu de mot) vu le sort que connaissent nos petits paysans qui disposent encore d’exploitations dépassant largement la taille d’un lopin de terre.

Ce M. Périco Légasse n’a vraiment qu’une cervelle de colibri. Il ne se rend même pas compte des énormités qu’il professe.

Et pour finir, abordons un point sous-entendu dans les propos de notre illustre homme : la cohabitation de ces arrivants avec la population locale. Comme il ne dit rien sur le sujet, on est en droit de penser qu’il considère qu’il n’y aura aucun problème sur ce plan.

À Callac, selon les chiffres publiés par Ouest-France – journal totalement « vendu » aux thèses mondialistes – une famille immigrée c’est 7,6 personnes. Si l’on fait arriver 70 familles comme le veut le projet « Horizon » de la fondation « Merci », cela fera 532 personnes. C’est à dire 25 % de la population actuelle de Callac. Il faut être complètement décérébré pour penser une seconde que la cohabitation sera harmonieuse.

Ces nouveaux arrivants ont parfaitement le droit d’avoir une culture, une identité, des us et coutumes, une religion… différents des nôtres. Mais il y a un principe auquel rien ni personne ne saurait déroger : lorsqu’on arrive dans un pays qui est fort différent de son pays d’origine, on doit accepter la manière de vivre, l’identité et la culture du pays d’accueil.
À Rome, vit comme les Romains ! Sinon c’est qu’on pratique une… invasion.

Toutes les villes de France d’une certaine taille en témoignent, les problèmes arrivent très vite lorsque ces populations refusent de s’assimiler. Et justement, elles refusent de s’assimiler. Nos journaux sont remplis quotidiennement d’informations sur des viols, des vols, des violences commis par certains membres de ces communautés. Même le ministre de l’Intérieur, M. Darmanin, l’a reconnu récemment : « il y a 7 % d’étrangers en France. Mais 19 % des délits sont commis par des étrangers ». Il y a de nombreux étrangers sans problème. Mais il y en a aussi beaucoup qui en ont avec la justice.
Quant à ce que ces étrangers disent de la France, ils sont légion à n’avoir de mots assez durs pour fustiger leur pays d’accueil. Et il faudrait continuer à en faire venir d’autres ?

Voilà la situation constatée dans d’innombrables villes de France.
Nous ne voulons pas de cela dans nos campagnes. La ruralité a déjà assez de problèmes sans y rajouter ceux-là.

Reste que la fondation « Merci » ne limite pas ses ambitions au seul village de Callac. De nombreuses autres villes de province sont ciblées pour les mois et les années à venir. Le Président Macron vient d’ailleurs d’intervenir devant les préfets pour leur annoncer qu’une loi sera présentée en 2023 afin d’organiser la « transition démographique »… nouveau nom du Grand Remplacement. Ils entendent organiser un déferlement d’immigrés dans nos campagnes.

Callac est symbolique. C’est la première bataille d’une guerre qui s’annonce rude. Si nous voulons que la France reste la France, nous devons gagner à Callac et partout où le problème se posera.

Le mot de la fin sera pour M. Périco Légasse qui visiblement ne comprend rien à tous ces problèmes. Pour lui faire saisir de manière simple notre point de vue, nous emploierons une image gastronomique, sur le mode humoristique… il devrait comprendre notre propos puisqu’il est critique culinaire.

En Bretagne nous avons un plat traditionnel, que les bobos appellent des « crêpes salées ». Nous, Bretons, les nommons des « galettes de sarrasin ». Nous y sommes très attachés et entendons les garder.

Mais pour les Sarrazins… non merci. On va s’en passer.

Par Bernard Germain le 21 septembre 2022

Riposte Laïque

mercredi 21 septembre 2022

Lettre à Périco Légasse, qui veut installer des migrants dans nos campagnes



Monsieur, 

Début 2023, Emmanuel Macron entend proposer un projet de loi « relatif à l'asile, donc à l'immigration dans la République ». Et le premier d'entre nous de préciser (donc de reconnaître…) : « Notre politique aujourd'hui est absurde car elle consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres. » Avant de plaider « pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, dans les espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population ».

Si j'étais de gauche, j'applaudirais des deux mains en approuvant cette généreuse initiative décidée, de surcroît, par celui qui sait si bien différencier « ceux qui ne sont rien » de ceux qui le valent bien. Oui, j'applaudirais des deux mains et je m'empresserais d'accueillir dans ma chambre d'amis ou dans ma petite résidence secondaire (gauche bobo) celles et ceux à qui il faudra forcément fournir la table et le logis.

Si j'étais de droite, je trouverais bien entendu l'idée inacceptable et j'évoquerais, in petto, les risques liés à l'insécurité, à la soudaine usurpation des emplois locaux, à l'impossible intégration de ces étrangers parmi les ruraux.

Étant (tout simplement) de la campagne depuis bientôt 59 ans, je préfère analyser cette hypothèse avec le regard de ceux qui sont rompus aux subtilités champêtres. Car, en évoquant « les espaces ruraux qui sont en train de perdre de la population » le président de la République a implicitement reconnu l'abandon de ces territoires isolés où plus personne ne veut venir soigner, investir, enseigner, commercer ou tout simplement s'établir et se reposer car il n'y a pas une seule barre pour téléphoner, pas de réseau pour se connecter, plus de clinique pour accoucher, plus de spécialiste pour diagnostiquer, plus de paysans, d'artisans ou d'industriels pour embaucher et depuis que, confinement oblige, un certain gouvernement les a poussés à plier boutique, plus de bistrot pour se désaltérer, plus de resto pour se sustenter. 

La liste est longue des causes et conséquences ayant précipité la déprise champêtre. Et lorsque je vous entends, monsieur Périco Légasse, décréter ces jours-ci, depuis un studio d'enregistrement parisien : « C'est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans. C'est l'avenir de notre ruralité », je me demande ce que vous entendez par « lopin de terre » et j'en viens à me poser quelques questions sur votre capacité à pouvoir évoquer, comme vous le faites régulièrement, le métier d'agriculteur.

Cette propension à vouloir s'occuper des affaires des autres, à savoir forcément ce qui est bien pour eux et à vouloir « faire des paysans » à tout bout de champ commence à devenir pénible. Que savez-vous, monsieur, du quotidien d'un agriculteur ? 

Ce quotidien que vous idéalisez, cet espace que vous « estimez », sans savoir ce qu'il en coûte de tenir l'outil, non pas pendant quelques secondes devant les caméras, mais durant toute une vie. Que savez-vous de ces prêts qu'il faut rembourser, même quand les éléments s'en mêlent, même quand les mercuriales s'effondrent, même quand le sort s'acharne sur ces récoltes qui n'arrivent jamais. Que savez-vous, messieurs Légasse et Macron du vertige qui envahit au moment de déposer le bilan, que savez-vous de la détresse qui gagne quand la grêle, le gel, la sécheresse ou la pluie détruisent les cultures en quelques instants ? Que savez-vous de cette concurrence déloyale qui contraint le paysan français, accablé par les normes environnementales, à abdiquer, car il ne parvient plus à garder sa place sur le marché ?

Et vous venez proposer à ces pauvres gens, comme au Moyen Âge au temps des seigneurs et des hobereaux, un lopin de terre ou des « espaces ruraux » afin de les occuper, afin de les éloigner de ces centres urbains et de ces banlieues où vous ne savez plus comment juguler la misère et calmer l'impétrant.

C'est manquer de respect à la fois à ceux qui pourraient arriver et à ceux qui pourraient les accueillir. Car le monde rural, et a fortiori son agriculture, n'est plus en capacité de fournir ni l'emploi ni les structures appropriées à ceux qui ont dû fuir leur pays.

Non, monsieur Légasse, nos campagnes ne doivent pas devenir ce tapis où l'on va dissimuler la misère du monde car elle sera devenue moins visible qu'à Paris.

(*) Jean-Paul Pelras est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste. Rédacteur en chef du journal L'Agri des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, il est l'auteur d'une vingtaine d'essais, de nouvelles et de romans, lauréat du prix Méditerranée Roussillon pour Un meurtre pour mémoire et du prix Alfred-Sauvy pour Le Vieux Garçon. Son dernier ouvrage, Le Journaliste et le Paysan, est paru aux éditions Talaia en novembre 2018.

Source :Le Point le 21 septembre 2022

Synthèse nationale