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lundi 25 novembre 2024

Quand France rime avec violence



Au XVIIIe siècle, la France passait, selon l’abbé Raynal, pour la nation la plus « policée » du monde et le prince de Lignes pouvait dire : « Tout homme a deux nations. La sienne et puis la France. » Exemple d’esprit, de culture, de courtoisie et d’élégance le royaume bascula néanmoins dans une révolution sanguinaire qui ne fut égalée et surpassée que par la révolution bolchevique. Et Talleyrand put soupirer : « Qui n’a pas connu l’Ancien Régime, n’a pas connu la douceur de vivre. » 

Pour certains, sans doute.

La France a donc connu la violence et le chaos. Souvent. Armagnac contre Bourguignons durant la guerre de Cent Ans, guerres de Religion, Fronde, Révolution. La violence ne nous a pas épargnés. Mais voici que se développe une violence d’un nouveau genre, une violence du quotidien. Violence d’autant plus barbare qu’elle semble gratuite et sans mesure. Il ne s’agit plus d’idéologie ou de politique mais de violence sans rime ni raison, de violence comme un mode d’expression. La gauche et les libéraux n’y voient que des faits divers alors qu’il s’agit de faits de société. D’une société très malade, « archipélisée », divisée, déboussolée. La litanie funèbre serait trop longue et l’infortunée commune de Crépol en est devenue le symbole.

Récemment, Bruno Retailleau a fait ce constat : « De plus en plus de jeunes sont tueurs. » Parfois des tueurs à gages, même. Faire ce constat est nécessaire, car il convient de nommer les choses si l’on veut y remédier. Mais quelles en sont les causes ?

Faillite éducative de certaines familles, banalisation de la violence dans les jeux électroniques dont se nourrissent certains jeunes, absence d’autorité et mépris de celle-ci, cynisme des trafiquants de drogue qui utilisent des mineurs comme instruments de leurs basses œuvres pour profiter de l’excuse pénale de minorité, arrivée de populations venant de régions du monde ou sévit la plus terrible violence, échec de l’assimilation, lacunes de l’école, impossibilité pour certains de s’exprimer autrement que par la brutalité car les mots et les raisonnements leur manquent, laxisme judiciaire, idéologie de l’excuse sociale, police accusée elle-même de violence alors qu’elle la combat au risque de la vie de ses agents… Nous payons les effets ultimes du slogan post-soixante-huitard : « Il est interdit d’interdire. » S’il est interdit d’interdire, alors tout est permis.

Mais à y bien réfléchir, la société fabriquée par les adultes héritiers de Mai 68, libéraux-libertaires, individualistes, matérialistes, n’est-elle pas elle-même d’une violence inouïe pour ses enfants. Lorsque, avec un acharnement obstiné, certains s’ingénient à détruire tous les cadres qui permettent à une société de vivre en harmonie, à faire sauter toutes les références anthropologiques qui étayent les communautés humaines, faut-il s’étonner de donner naissance à des générations de « sauvageons » ?

Lorsqu’un gouvernement inscrit dans la Constitution le droit d’avorter, n’est-ce pas une rupture anthropologique d’une extrême violence. Ce qui était une exception à un droit fondamental - le respect de la vie humaine - devient la règle « sanctifiée » par la loi suprême de la République, et le droit fondamental l’exception. Ce n’est pas un hasard si l’article 1er de la loi Veil, qui stipulait « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité… » a été abrogé. Ainsi donc, le respect de tout être humain devient relatif. L’euthanasie ne tardera pas à être légalisée. Aux deux bouts de l’existence, le droit à la vie est devenu relatif par principe et non plus en raison d’une exception motivée par des circonstances particulières et graves. C’est évidemment un changement moral fondamental. Qui, sans doute, par un phénomène de sourde contagion, a inversé le regard que la société porte sur la vie humaine.

Si les parents, par principe et non par exception, ne respectent plus le droit au respect de la vie humaine au nom de leurs choix individuels, pourquoi les enfants le feraient-ils ? Il y a là comme la légitimation de la violence suprême qu’est l’atteinte à la vie humaine, un glissement des sociétés européennes vers le retour aux temps païens où celle-ci avait peu de poids. Pour lutter contre la violence installée dans le cœur et l’esprit, il ne suffit pas d’armer la police, il faut également réarmer les âmes.

Par Stéphane Buffetaut le 24 novembre 2024

Boulevard Voltaire

samedi 12 octobre 2024

Marseille : les enfants tueurs défient l’Etat désarmé



Dans le séparatisme qui vient, Marseille a juste une longueur d’avance. La ville fétiche d’Emmanuel Macron, qui veut en faire avec la Seine-Saint-Denis le symbole de la diversité heureuse, n’en finit pas de sombrer dans le communautarisme criminalisé. Cette fois, ce sont des enfants tueurs, à la solde de narco-trafiquants, qui sèment l’horreur. Leur dernière victime était un paisible chauffeur VTC, Nessim Ramdame : il a été exécuté d’une balle dans la tête par un adolescent de 14 ans. 

L’assassin avait été recruté par un dealer, de sa prison grâce à l’un de ses quatre téléphones portables, pour liquider un concurrent en échange de 50.000 euros. Le jeune sicaire n’a pas supporté que son conducteur, étranger au trafic de drogue, ait refusé de l’attendre, le temps qu’il aille tuer comme il irait livrer une pizza. La génération des mineurs isolés, venus du Maghreb, est devenue le vivier des cartels, installés sous la protection des banlieues islamisées. Une ubérisation du crime s’y développe, sans rencontrer l’obstacle de la République désarmé. Ces bombes inhumaines, dénuées de toute empathie, pourraient aussi bien prendre les armes, demain, pour affronter les forces de l’ordre ou les gêneurs. Si une partie de Marseille est prisée pour ce qu’elle est encore dans sa diversité chaleureuse, force est de constater qu’une autre moitié de la ville s’est perdue dans une immigration de masse devenue incontrôlable. 

Deux mondes s’y affrontent désormais. Non seulement s’observe une libanisation de Marseille, mais la cité prend bien des aspects qui se retrouvent dans les pires narcos-Etats d’Amérique du Sud.

Ce naufrage marseillais préfigure celui de la France. Il ne peut être évité que si l’Etat décide d’entrer en guerre contre ses ennemis intérieurs. Un désarmement est assurément nécessaire. Mais c’est dans les cités qu’il devrait s’appliquer. La loi des truands s’accorde avec celle de l’islam subversif. Au Liban, le Hezbollah pratique ce même mélange des genres. 

Le gangsterrorisme en est le produit. Ce qui arrive à Marseille, avec ces démons recrutables sur l’internet, se retrouvera dans d’autres villes atteintes par la même gangrène de la lâcheté, qui affaiblit les autorités publiques. Mais ce naufrage marseillais est également celui du chef de l’Etat. Macron a échoué à faire de sa « ville de cœur » la pointe avancée et exemplaire de sa France de demain. Les envolées du président sur « Marseille en grand » et ses promesses de « Place nette XXL » sont restées des mots creux. Idem pour les engagements de Gérald Darmanin à « tuer la pieuvre » (voir mon blog du 21 mars 2024). 

Ici comme ailleurs, le récit officiel, qui voudrait faire croire en une cohabitation harmonieuse des cultures, est contredit par les réalités. La fracture identitaire du pays, que votre serviteur décrivait en 2007 (1), a pris des proportions dramatiques. C’est à Tourcoing, fief de Darmanin, qui se flattait de son action contre le séparatisme islamiste, qu’une élève voilée à frappé une enseignante qui lui demandait d’ôter son signe d’appartenance à l’islam. C’est à Sciences-Po Paris et dans certaines universités cornaquées par LFI que sont lancés des appels à l’intifada en France, c’est-à-dire à la guerre civile. Pour l’instant, rien n’arrête la dislocation de la nation. Le monde politique, qui s’empoigne actuellement sur le prix de l’électricité, n’est pas à la hauteur.

(1) La fracture identitaire, Fayard

Par Ivan Rioufol le 9 octobre 2024


mardi 19 mars 2024

La Courneuve : récit d’une instrumentalisation menée par l’extrême gauche



Le drame a été rapidement instrumentalisé. Mercredi 13 mars, Wanys R., un jeune homme de 18 ans, décède après un refus d’obtempérer et une course-poursuite avec les forces de l’ordre à Aubervilliers. Dans les heures qui suivent, l’extrême gauche, élus insoumis en tête, se saisissent de cette affaire pour mettre le feu aux poudres. Récit de quatre jours d’agitation sur les réseaux sociaux qui ont mené à l’attaque du commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), ce 17 mars.

Une attaque « préméditée »

Ce dimanche 17 mars, aux alentours de 23 heures, le commissariat de La Courneuve est pris pour cible par une « cinquantaine d’individus » alors même que des policiers se trouvent encore à l’intérieur du bâtiment. Tirs de mortiers, cocktails Molotov, incendies de poubelles… Pendant quinze longues minutes de vive tension, les fonctionnaires de police essuient les tirs des émeutiers. L’arrivée des renforts permet finalement de rétablir le calme. Lors de l’attaque, deux policiers sont légèrement blessés, annonce la préfecture. Neuf individus, dont sept âgés de 18 à 21 ans et deux mineurs, ont été interpellés pour « participation à groupement en vue de la préparation de violences et/ou de dégradations, jets de projectile et tirs de mortiers en direction du commissariat, et violences volontaires commises en réunion à l’encontre des policiers ». D’autres interpellations sont attendues dans les prochains jours et un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du commissariat et aux abords de certains points sensibles.

Selon Reda Belhadj, porte-parole SGP Police FO d’Île-de-France, interrogé par BFM TV, cette attaque aurait été annoncée par des tags « anti-flics ». « Ils clamaient une vendetta pour donner suite aux événements d’Aubervilliers. [Tout cela était] prémédité », assure le fonctionnaire de police. Un sentiment partagé par Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, selon qui l’attaque serait « manifestement » liée au décès de Wanys, originaire de La Courneuve. Laurent Nuñez accuse par ailleurs l’extrême gauche « d’inciter à l’émeute ».

Quand l’extrême gauche souffle sur les braises

En effet, depuis la mort de Wanys, annoncée le 13 mars dernier vers 23 heures, élus et influenceurs d’extrême gauche s’activent pour instrumentaliser cette affaire. Rapidement, alors que deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer, l’autre confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide et blessures involontaires, ces militants imposent leur version des faits. À les écouter, alors que l’enquête débute seulement et n’a pas encore éclairci la responsabilité de chacun, l’équipage de police de la BAC lancé à la poursuite de Wanys aurait « volontairement » percuté le scooter du jeune homme, selon l’avocat spécialiste des « violences policières » qui assiste les proches de Wanys, maître Yassine Bouzrou. Une version qui ne prend pas en compte les premières constations du parquet : les policiers auraient « été contraints de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité », comme semblent le montrer les premières images de vidéosurveillance diffusées dans les médias.

Malgré ces contradictions, dans la foulée, Assa Traoré, la militante antiraciste aux 418.000 abonnés sur Instagram, dénonce sur ses réseaux sociaux « les violences policières »« Il faut en finir avec cette manière de gérer l’injustice quand elle a le nom du racisme », martèle la jeune femme, qui se bat depuis plusieurs années pour faire condamner des policiers après le décès de son frère Adama Traoré au cours d’une interpellation. Le rappeur Médine lance, quant à lui, le mouvement « Justice pour Wanys ». Et Elias d’Imzalène, influenceur communautaire déjà très actif lors des émeutes de Nanterre en juin, dénonce « une nouvelle affaire Nahel »« L'arabe, le noir, le musulman sont-ils des bêtes à abattre en France ? », s'interroge-t-il, comme si l'origine du jeune homme entrait en ligne de compte.

« Joli feu d'artifice, ce soir ! »

L’extrême gauche, et notamment La France insoumise, embraye immédiatement. Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis, appelle dès le lendemain de la mort de Wanys à en finir avec « la doctrine policière qui produit ces morts de façon structurelle ». Sa collègue, Rachel Keke, députée du Val-de-Marne, abonde : « Les images sont terribles ! Un policier vient d’arracher une nouvelle vie. #JusticePourWanys. » Et l’un des collaborateurs d’Ersilia Soudais, député de Seine-et-Marne, de surenchérir : « Pas de procédures, pas de discussions. Dès que c’est un arabe, c’est toujours la violence immédiate. » Aux déclarations indignées des Insoumis s’ajoutent les publications révoltées des collectifs antifas. Contre-Attaque, anciennement connu sous le nom de Nantes révoltée, dénonce ainsi, sans la moindre preuve, « un ensauvagement policier »« un mensonge complet » des forces de l’ordre et même « un homicide ».

Puis, à l’image de l’affaire Nahel, « petit ange parti trop tôt », Wanys, pourtant défavorablement connu des services de police, selon Le Figaro, est rapidement décrit comme un jeune homme « pas méchant ». Il n’en fallait pas plus pour encourager les émeutiers à attaquer le commissariat de La Courneuve. Après l’attaque, l’extrême gauche poursuite son œuvre destructrice et alimente le sentiment d'impunité des émeutiers. Ainsi, le député NUPES Aurélien Taché, plutôt que de dénoncer les violences contre les forces de l’ordre, commente : « Sans vraie prise de conscience et une action forte, les révoltes vont s’accentuer. » Et Philippe Poutou de s’exclamer : « Joli feu d’artifice, ce soir, devant le commissariat de La Courneuve. Soutien à une colère légitime après qu’un jeune ait encore été tué par la police. Suite logique des révoltes de juillet 2023. »

Par Clémence de Longraye le 18 mars 2024

Boulevard Voltaire

dimanche 8 octobre 2023

Criminalité : faut-il avoir recours à l’armée ?



Longtemps présenté par nos dirigeants comme une voie à suivre, le modèle social scandinave, avec sa forte cohésion sociale, son faible taux de chômage et sa bonne qualité de vie, semble, notamment en Suède, se ternir passablement. En effet, ce royaume de onze millions d’habitants, qui vit un des maréchaux de Napoléon, Jean-Baptiste Jules Bernadotte, monter sur le trône le 11 mai 1818, est en proie, depuis plusieurs années, à une montée de la criminalité sans précédent. En cause, une guerre farouche, guidée depuis l’étranger, entre gangs spécialisés dans le trafic de stupéfiants qui a fait, rien que pour le mois de septembre dernier, une douzaine de morts.

Face à cette flambée inédite de la violence, mettant en cause notamment la politique migratoire instaurée dans le pays, le Premier ministre Ulf Kristerson a annoncé qu’il envisageait d’associer les forces armées suédoises à la lutte contre les bandes criminelles organisées. Une telle annonce n’a évidemment pas manqué de faire réagir le personnel politique français, en particulier ceux qui, depuis longtemps déjà, demandent à ce que nos militaires soient eux aussi engagés aux côtés de nos forces de l’ordre.

Souvent présenté comme la panacée pour résoudre les graves problèmes de délinquance que connaît la France, l’engagement de l’armée serait-il vraiment le remède miracle ? Il y a de fortes raisons d’en douter.

Des forces de police suffisantes

En préalable, il convient de rappeler que dans le cadre de l’opération Sentinelle, mise en place à la suite des attentats de 2015, l’institution militaire a été largement sollicitée afin de contribuer à la lutte antiterroriste et au maintien de la paix publique. Toujours placés sous la direction opérationnelle de l’autorité civile, nos militaires ont ainsi déjà largement contribué, aux côtés des policiers et des gendarmes, à la mission de sécurité nationale.

Pour autant, et même si des signes forts de dégradation de la sécurité apparaissent ici ou là sur le territoire national – rappelons les 45 morts et 100 blessés dus aux règlements de comptes marseillais -, forces de police et de gendarmerie restent tout à fait capables de faire face à la situation. Représentant, à elles deux, près de 250.000 militaires et fonctionnaires de police, auxquels on peut ajouter près de 25.000 policiers municipaux, notre pays dispose, à n’en pas douter, des ressources humaines hautement qualifiées et spécialisées pour lutter valablement et efficacement contre les gangs et les délinquants de tous poils qui pourrissent la vie des Français.

Ne pas oublier la question pénale

Avant toute réflexion sur le recours aux forces armées pour lutter contre la délinquance, il apparaît nettement plus judicieux de s’interroger sur notre arsenal pénal et sur la façon dont il est mis en œuvre par la Justice. De la même manière, sans doute une autre organisation de nos services de sécurité, notamment au plan strictement opérationnel et tactique, doit-elle voir le jour pour s’adapter aux nouvelles formes de délinquance et à la montée inexorable de la violence. Élaboration de plans de lutte au niveau national et local afin de tenir compte des spécificités rencontrées sur le terrain ; simplification de la procédure pénale policière ; mise en place de forces d’intervention régionales pluridisciplinaires ; occupation policière pérenne des territoires « reconquis » ; telles sont quelques-unes des pistes qui devraient être suivies « d’urgence » avant d’envisager de recourir à nos militaires.

Si, un jour, nos soldats, dont ce n’est pas la vocation, devaient être amenés à intervenir en matière de sécurité intérieure, il est évident que c’est parce que la situation serait en voie d’échapper totalement aux autorités civiles. Dès lors, c’est un autre scénario qu’il conviendrait d’envisager.

Par Olivier Damien le 8 octobre 2023

Boulevard Voltaire


jeudi 28 septembre 2023

Quand Sandrine Rousseau vole au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

 

Samedi 23 septembre à Paris, une voiture de policiers appelés pour une intervention totalement étrangère à une manifestation contre « les violences policières », est caillassée et attaquée par des énergumènes encagoulés et armés de barres de fer ; pour se dégager, un policier sort du véhicule en brandissant son arme : le tact dans l’agression étant d’estimer jusqu’où la « bravitude » devient dangereuse, les fiers guerriers de l’ultragauche (comme on dit désormais) font illico presto un sage rétropédalage. 

La voiture des forces de l’ordre peut donc poursuivre son chemin sans que le moindre coup de feu ait été tiré… pas même en l’air !

Tout est donc bien qui finit bien pour cette agression, sauf peut-être pour certains manifestants qui auraient pu préférer que le sang coule afin d’en tirer des bénéfices médiatiques.

Faute de sang médiatique, reste néanmoins l’exploitation politique : Sandrine Rousseau, députée écologiste de la capitale, a immédiatement, via un tweet indigné, volé au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

Les malheureux ayant été, très probablement, comme on l’imagine, traumatisés d’avoir été braqué par un policier – inadmissible intimidation policière, s’il en est – elle dénonce aussitôt : « Un geste inadmissible ! »

Entraver la mobilité de forces de police en caillassant leur véhicule, puis en le frappant n’étant certes aucunement une « attitude inadmissible », elle ! Qui plus avec des barres de fer qui, rappelons-le, sont, selon la législation des « armes par destination, c’est-à-dire un objet dont la fonction initiale est détournée afin de blesser ou tuer »…

Toute considération sans objet pour la passionaria écologiste qui n’aura donc pas jugé utile de manifester, ne serait-ce que pour la forme, sa désapprobation, son indignation, sa condamnation et réclamé avec force trémolo dans la voix la damnation (au moins morale)… des agresseurs des forces de l’ordre ! Bien au contraire !

Certes, la dame es-dingueries est coutumière des déclarations outrancières, inappropriées, scandaleuses ou simplement farfelues, au choix… et Satan sait que la palette de ses imprécations politiques est copieusement fournie.

Est-il nécessaire de répéter qu’elle n’aura sans doute été motivée, une fois de plus, que par l’obsession de faire parler d’elle ? Encore et toujours. Pour tout et n’importe quoi pourvu que « ça buzz », toujours plus haut, toujours plus fort !

Et toujours plus odieux, hélas !


Par Philippe Randa le 27 septembre 2023

Eurolibertés


vendredi 18 août 2023

Leçon corse pour les dealers et la France !

 

Insécurité : le climat continental sévit en Corse !



L’agression au couteau d’un jeune Calvais, quelques jours auparavant, par Abdel B. et Ilyas S. avait déjà gravement appesanti le climat ambiant. Les menaces de mort proférées contre deux agents municipaux d’Ajaccio par deux dealers, ce 16 août, ont achevé d’acter le changement climatique régnant sur l’Île de Beauté. Ce mois d’août 2023 pourrait bien être une bascule pour les habitants de Corse qui se sont réveillés, pour beaucoup, plus français (dans le mauvais sens du terme) que la veille...

Ils n’avaient jamais vu ça. Déjà, le mois d’avril 2023 a vu, en Corse, une vague de profanations et de dégradations d’œuvres pieuses. Dans la (du moins culturellement) très catholique Corse, la série de dégradations du patrimoine religieux avait scandalisé l’opinion locale et les responsables politiques. « Mais dans quelle société vivons-nous ? » s’était ému le conseiller municipal ajaccien Christian Bacci, en mai dernier, après la décapitation d'une statue de la Vierge.

Après la métropole, la Corse touchée par l'insécurité

La question, née de l’émotion, est en réalité profonde pour nos compatriotes corses : que devient la société corse ? Quel glissement est en train d’opérer ? Pour les différentes voix du nationalisme corse, le diagnostic est clair. « Ceux qui nient nos valeurs et nos codes culturels n’ont pas leur place en Corse. Il n’y a qu’une communauté de droit sur cette terre : le peuple corse ! » avait sèchement réagi « Core in Fronte », dans un communiqué publié le 13 août dernier. Au même moment, le Parti de la nation corse (PNC) affirmait, dans un autre communiqué, que « la Corse ne peut s’inscrire dans une trajectoire de banlieue avec des comportements importés des grandes métropoles ». Le diagnostic est donc clair, pour les locaux : la Corse se francise mais Molière n’a pas grand-chose à voir là-dedans.

« Tout ce qui se passe en France met un peu moins d’une génération à arriver en Corse », affirme Nicolas Battini. Le patron de l’association U Palatinu défendant l’identité corse a décroché son téléphone alors qu’il descendait à Ajaccio pour une manifestation civile protestant contre l’insécurité sévissant sur l’île. « Le trafic de drogue n’a rien de nouveau, en Corse », rappelle Battini, faisant référence au grand banditisme. « Ce qui est nouveau, poursuit-il, ce sont les tentatives de contrôle territorial et de partition qui demeurent un phénomène totalement inédit », conclut-il.

« Passatu u santu, hé compia a festa. » Le proverbe corse qu’on pourrait grossièrement traduire par « l’immédiateté prime, les gens ont la mémoire courte » est plus que jamais utilisé. Après l’agression au couteau ayant envoyé le fils de commerçants réputés de Calvi en soins intensifs, la réaction avait été immédiate. « Une réaction populaire a entraîné immédiatement la destruction du véhicule, du logement et d’un commerce fréquenté par le principal suspect », se remémore Battini, qui « ne cautionne pas de tels actes ».

Tandis que des Corses se rassemblent, ce 17 août, à Ajaccio pour s'opposer au communautarisme et à l'insécurité, on peut craindre - « même si certains l’espèrent plus que le craignent », sourit une source locale - de semblables réactions à celles qui ont enflammé Calvi. Contre cette longue dégradation du tissu social corse, l’enjeu est double, pour les autorités : lutter contre l’insécurité et prévenir les réactions populaires. Mais pour cela, comme en France, ce n’est pas tellement une histoire d’impuissance policière mais plutôt une éternelle affaire de courage politique. « L’affari longhi diventani sarpi » (« Les choses qui traînent s'enveniment », NDLR).

Par Marc Eynaud le 17 août 2023

Boulevard Voltaire

lundi 3 juillet 2023

Les « élites », premières responsables du chaos



La France déglinguée fait honte. Il y a une semaine, les commentateurs de plateaux glosaient avec condescendance sur l’instabilité de la société russe et sur la guerre intérieure déclenchée par Prigojine. Depuis, la fragilité de la République française s’étale aux yeux du monde. 

La vulnérabilité de la nation ouverte oblige à envisager une possible guerre civile. La situation force, surtout, à écouter enfin ceux qui alertent depuis des décennies sur l’état du pays. Pour avoir voulu manifester, le 13 mai, contre le « délitement » de la nation, d’anciens généraux et de vieux soldats avaient été sommés de se taire par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait voulu voir ans cette initiative l’effet d’un mouvement d’extrême droite. C’est d’ailleurs au prétexte de ne « pas faire le jeu de Marine Le Pen » qu’une chape de plomb a rendu « nauséabond » le fait de nommer des réalités dérangeantes. 

Comme l’écrit ce lundi Georges Bensoussan dans Le Figaro, un antiracisme dévoyé « a jeté un voile sur des pans entiers d’une réalité sociale qu’on s’interdit de penser (…) Le chantage à l’extrême droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Le maire (PR) de l’Haÿ-Les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, dont la famille a été la cible dimanche d’une tentative d’assassinat par des émeutiers qui ont cherché à incendier son domicile, avait appelé en 2022 à « faire barrage aux extrêmes » en appelant à voter pour Emmanuel Macron. 

Or c’est le modèle de société diversitaire, défendue par le chef de l’Etat et les belles âmes, qui s’effondre à cause des prévisibles cohabitations conflictuelles.

Le chaos a ses responsables. Ils ne se résument pas aux incendiaires ni aux réseaux sociaux. Ils sont parmi les « élites » dirigeantes. Depuis quarante ans, elles ont conduit le pays dans l’utopie infernale d’un multiculturalisme qui ne fonctionne nulle part. Il y a une semaine, Macron était à Marseille pour y valoriser durant trois jours cette « France de demain » qui a explosé sous ses pas, en dépit des fables sur le vivre ensemble. Dans la cité phocéenne, près de 300 commerces ont été pillés ces dernières nuits ; des policiers ont essuyé des coups de feu. 

La Seine-Saint-Denis, érigée pareillement en vitrine de la France pour les prochains Jeux Olympiques, est en insurrection permanente. Partout s’observe un même affrontement entre deux peuples, deux civilisations, l’une occidentale et l’autre orientale. Après des décennies d’immigration de peuplement, la France va devoir vivre à l’israélienne, sous la menace d’intifadas et de djihads déclenchés au moindre prétexte, au nom d’une légitime défense autorisée par le Coran. Dans les mises à sac commises par des jeunes barbares issus de la communauté musulmane, la mémoire de Nahel n’a aucune place. Les Français vont-ils accepter de voir leur pays saccagé et de régler encore la note?  

A eux de se faire entendre. Pourquoi pas une grande manifestation pacifique, rassemblant tous les amoureux de la France ?

Par Ivan Rioufol le 3 juillet 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

dimanche 2 juillet 2023

Pourrons-nous éviter la guerre civile ?



La mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police a embrasé les banlieues, comme le vent ranime les braises qui couvent sous la cendre. L’enquête dira les circonstances de ce drame qui met en scène un policier aux bons états de service et un tout jeune homme qui avait déjà fait l’objet de mesures éducatives pour refus d’obtempérer. Un drame symbolique des « quartiers » et de leurs dérives. Des jeunes gens, parfois très jeunes, en déshérence qui tombent dans une spirale délictueuse, des familles dépassées, une police qui agit dans des conditions dans lesquelles la perte de sang-froid est un risque permanent. Ce qui ne justifie pas le tir mortel mais qui montre les difficultés d’une police à qui il est demandé de pallier les conséquences de l’incurie politique.

L’exploitation orchestrée par LFI démontre, si besoin était, l’irresponsabilité de ce parti qui, après l’échec historique du marxisme-léninisme, essaie de rejouer la mauvaise pièce de la révolution en instrumentalisant les populations immigrées ou d’origine immigrée, de préférence islamistes, selon la veille ritournelle, revue à la sauce woke, du conflit entre « dominants » et « dominés ».

Ces émeutes sont d’autant plus inquiétantes qu’elles n’ont rien à voir avec un mouvement politiquement construit, mais manifestent la haine de beaucoup dans une population, en partie « française de papiers », à l’égard de la France et de ses institutions. La dégradation du mémorial aux déportés situé à Nanterre et le drapeau français piétiné en sont un éclatant symbole.

Face à ces violences, il est permis de souligner qu’après l’égorgement du père Hamel dans son église, la décapitation de Samuel Paty devant son école, l’égorgement de trois fidèles à Notre-Dame de Nice, l’écrasement au camion de 86 personnes sur la promenades des Anglais, le massacre de 131 personnes au Bataclan ou sur des terrasses de café par des musulmans se réclamant de l’islam, il n’y a eu aucune émeute, aucune expédition punitive contre des mosquées ou des quartiers islamisés. L’on chercherait aussi, en vain, des traces de sollicitude pour les victimes de la part de sportifs ou d’acteurs milliardaires parfois expatriés.

Ces émeutes et la situation désastreuse de beaucoup de nos banlieues ne sont pas dues à la fatalité mais à l’aveuglement idéologique et à l’irresponsabilité politique de la gauche comme de la droite avachie au sujet d’une immigration incontrôlée. À propos des « territoires perdus de la République », nos politiciens se sont contentés de constater le désastre, depuis Hollande qui, impuissant, se demandait : « Comment peut-on éviter la partition ? » à Gérard Collomb qui disait, le 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui, nous vivons côte à côte, je crains que demain, on vive face à face. » Ou encore à énoncer de consternantes banalités comme Chirac, le 14 novembre 2005 : « Je veux dire aux enfants des quartiers difficiles, quelles que soient leurs origines, qu’ils sont tous les filles et les fils de la République. » Outre que ce n’est pas de la République qu’il s’agit mais de la France, nous n’attendons pas des responsables politiques qu’ils constatent le désastre ou qu’ils débitent des poncifs politiquement corrects. Leur rôle est de prévenir l’effondrement et d’agir pour assurer la cohésion de la nation et la tranquillité des citoyens.

Le laisser-faire, laisser passer en matière d’immigration de populations provenant de civilisations différentes, voire antagonistes, de la nôtre, le maintien de conditions d’octroi de la nationalité inadaptées, les règles trop larges du regroupement familial, le pourrissement mafieux et le sentiment d’impunité pénale, l’effondrement de « l’école de la République » par laquelle sont passés les émeutiers, l’absence voulue de politique d’intégration et d’assimilation au nom de la diversité culturelle, l’idéologie woke qui instille l’idée que les minorités sont victimes de discriminations « systémiques » de la part des institutions, le flux continu de 250.000 à 300.000 immigrés légaux, sans compter celui des illégaux, par an, sont à l’origine du chaos actuel et interdisent toute politique efficace.

Des gouvernements de gauche, il ne fallait rien attendre puisque les immigrés sont supposés leur fournir un électorat de substitution. Quant à la droite technocratique, tétanisée par l’idéologie politiquement correcte, à court de réflexion et de courage, il serait vain d’en espérer quelque réaction. Sans changement profond des principes de l’action politique, sans libération de la pensée, sans fermeté, la France ira inéluctablement vers une guerre civile qui sera aussi une guerre de civilisation. Réveillons-nous enfin !

Par Stéphane Buffetaut le 2 juilet 2023

Boulevard Voltaire