Les Sables-d’Olonne-Valence, deux poids deux mesures. Au moment où la Libre Pensée obtient le déboulonnage de la statue de l’archange saint Michel en Vendée, l’association – qui assure œuvrer pour le strict respect de la loi de 1905 – apporte son soutien à une école hors-contrat musulmane dans la Drôme. Ces « bouffeurs de curé », qui n’ont que le mot « laïcité » à la bouche, n’en sont pas à leur première incohérence.
Complaisance avec l’islam
L’annulation de la vente d’un terrain municipal à l’association Valeurs et Réussite, soupçonnée de proximité avec les Frères musulmans, n’a pas fini de faire parler. Alors que la mairie et la préfecture justifient leur choix par les nécessités de l’urbanisme, certains s’indignent du traitement prétendument « discriminatoire » qui serait réservé à l’école musulmane. Parmi eux, la Fédération de la Drôme et de l’Ardèche de la Libre Pensée. Elle apporte donc son soutien à l’établissement scolaire. « Dans cette "affaire", un certain nombre de réalités ont été perdues de vue par de pseudo-laïques dont l'unique cible est la religion musulmane », expliquent les militants laïcards dans un récent communiqué.
Ce n’est pas la première fois que la Libre Pensée s’illustre par sa complaisance avec l’islam. Déjà en 2016, l’association anticléricale avait pris parti en faveur du port du burkini sur les plages françaises. Alors que la polémique sur le burkini sur les plages françaises prenait de l’ampleur, la Libre Pensée prônait la bienveillance envers la communauté musulmane. Cinq ans plus tard, quand le sujet du burkini refait surface, ces chantres de la laïcité « condamnent » les arrêtés municipaux qui interdisent ces vêtements de bain islamique. À propos des repas de substitution sans porc pour les élèves musulmans, la Libre Pensée se range une nouvelle fois du côté des revendications musulmanes. Et sur la question du voile, là encore, nos laïcards aux cheveux grisonnants affichent leur soutien à une candidate LREM de Montpellier portant un hijab sur une affiche de campagne. « L’atteinte à la laïcité n’est pas dans le port d’un voile pour une candidate, note la fédération de l’Hérault. Par contre, l’atteinte à la laïcité est réelle quand le conseil municipal de Montpellier vote des subventions chaque année pour la promotion du culte catholique de saint Roch [fête traditionnelle de Montpellier, NDLR] ». L’islam oui, les traditions chrétiennes non.
Une croisade contre les catholiques
Ce paradoxe religieux définit à lui seul l’action de la Libre Pensée qui, loin de lutter contre les atteintes à la laïcité comme le promet son manifeste, mène un combat résolument anticatholique. Grâce à un important maillage territorial et une méthode bien rodée, ces laïcards, dont certains ne cachent plus leurs accointances avec la franc-maçonnerie, s’attaquent aux racines chrétiennes de la France. Outre la statue de saint Michel aux Sables-d’Olonne, les militants de la Libre Pensée ont d’ores et déjà attaqué au tribunal administratif la statue de la sainte Vierge sur l’île de Ré, la croix de saint Jean-Paul II à Ploërmel, les crèches dans les mairies pendant l’Avent, les subventions aux écoles privées catholiques ou encore la participation d’élus à des fêtes religieuses traditionnelles. À chaque fois (ou presque), ils obtiennent gain de cause et créent ainsi de nouvelles jurisprudences. Leur dernier combat en date : rebaptiser – sans mauvais jeu de mots - le groupe scolaire public Jules-Géraud-Saliège, à Toulouse, du nom d’un cardinal emblématique de la ville, reconnu « compagnon de la Libération » et « Juste parmi les nations ».
Ces militants, qui se scandalisent du moindre calvaire en terre chrétienne, ne s’arrêtent pas aux lieux publics. Ils s’en prennent également à la pratique personnelle – et donc non soumise aux lois sur la laïcité – de la religion catholique. Sur leur site Internet, ils lancent une campagne de « débaptisation ». Ils proposent ainsi à leurs membres qui auraient reçu le sacrement de baptême enfant de demander la suppression de leur nom des registres paroissiaux. La Libre Pensée demande encore à ses adhérents de « n’accomplir personnellement aucun acte religieux ».
Malgré la ringardise de cette poignée de militants antichrétiens, leur efficacité judiciaire peut nous faire craindre la disparition des signes visibles et tangibles de nos racines chrétiennes.
Par Clémence de Longraye le 17 octobre 2022