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dimanche 16 juin 2024

Guillaume Bigot : de chroniqueur CNews à député RN ?



C’est un visage que les fidèles de CNews connaissent bien. Depuis 2020, Guillaume Bigot apparaît régulièrement à l’antenne de la chaîne info du groupe Canal+. Il a participé, à de nombreuses reprises, à la matinale, avant de décrocher sa propre émission, Infos du monde, dans laquelle, avec le philosophe Jean-Loup Bonnamy, il analysait l’actualité internationale. 

Mais c’est surtout en tant que chroniqueur à Face à l’info, le rendez-vous quotidien animé par Christine Kelly, que l’essayiste parisien a gagné la sympathie des téléspectateurs. Il y livrait régulièrement des analyses percutantes, réservant ses attaques les plus dures aux instances européennes et aux technocrates bruxellois. Le 11 mai dernier, BV le recevait sur son plateau à l'occasion de la sortie de son livre On marche sur la tête.

Depuis quelques jours, cependant, c’est Gabrielle Cluzel qui siège à la table des « mousquetaires » de la reine Christine, en remplacement de Guillaume Bigot. Ce dernier a, en effet, choisi de se lancer dans une autre aventure : la politique. Après divers engagements auprès de Charles Pasqua ou Jean-Pierre Chevènement, le quinquagénaire a accepté l’investiture du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. Un nouveau défi pour celui qui se retrouve ainsi candidat dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort.

Haro sur le Bigot

Depuis l’annonce de cette investiture, la presse n’a qu’un seul mot à la bouche : « parachutage ». « Ses liens avec le Territoire de Belfort semblent en effet ténus, voire inexistants », pointe France 3« Guillaume Bigot est né à Paris. Il a fait ses études à Paris. Tout comme sa carrière professionnelle. Pourtant, cet habitué du plateau de CNews est annoncé à plus de 400 kilomètres de la capitale », raille également Le Huffington Post, dans un article très à charge. Selon le site de gauche, les torts de l’ex-éditorialiste ne se limiteraient pas à son manque d’ancrage dans sa circonscription : Guillaume Bigot aurait aussi eu des « propos sexistes » à l’égard de Sandrine Rousseau, il aurait proféré des « approximations » durant la crise sanitaire et - comble de l’horreur - contribuerait à la « revue europhobe » de Michel Onfray Front populaire. Bref, une vulgaire « candidature CNews » contre laquelle tout bon progressiste devrait appeler à faire barrage.

Il est, d’ailleurs, intéressant d’observer que ces mêmes médias n’ont pas jugé utile de dénoncer le « parachutage » du Versaillais Aymeric Caron dans la dix-huitième circonscription de Paris, ni celle de Raphaël Arnault, membre d’un groupuscule d’antifas ultra-violents, à Avignon. Ce monsieur est, par ailleurs, fiché S, mais seuls des médias de droite semblent s’en émouvoir. Qu’aurait-on dit si le RN avait investi pareil énergumène !

Une dynamique occultée par la gauche

N’en déplaise aux commentateurs idéologisés à l’extrême, l’investiture de Guillaume Bigot représente bien plus qu’un banal « parachutage ». Elle illustre l’attractivité nouvelle d’un parti définitivement dédiabolisé. Après les arrivées fracassantes de Matthieu Valet, Malika Sorel et Fabrice Leggeri en amont des européennes, le RN peut désormais compter sur l’appui de nouvelles recrues en vue des législatives : l’ancien magistrat spécialiste de la fraude sociale Charles Prats, investi dans la sixième circonscription de Haute-Savoie ; l'ex-LR Jacques François, investi dans la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine ; Sébastien Soulé, policier à Marseille pendant 25 ans et figure ayant inspiré le film BAC Nord, investi dans la première circonscription du Var ; l’excellent Pierre Gentillet, avocat et cofondateur du syndicat « la Cocarde étudiante », investi dans la troisième circonscription du Cher. De beaux ralliements pour le RN, auxquels s’ajoute désormais celui de Guillaume Bigot.

Par Jean Kast le 16 juin 2024

Boulevard Voltaire

mardi 5 mars 2024

Européennes : EELV enjoint la gauche à boycotter les débats sur CNews



Mais pour qui se prend-elle ? Toujours plus discréditée dans l’opinion, l’extrême gauche continue de se rêver en boussole intellectuelle de notre société. Elle débite ses théories farfelues avec un aplomb déconcertant, assomme ses adversaires de ses jugements moraux, excommunie les mal-pensants… Comme dans les années 1970, où ses intellectuels faisaient encore la pluie et le beau temps. Ce temps-là est révolu, mais en attendant de s’en apercevoir, l’extrême gauche se croit toujours autorisée à faire sa loi.

L’extrême gauche en arbitre des élégances

Dernier exemple en date de cette fâcheuse habitude : la tentative de la tête de liste EELV aux prochaines élections européennes, une certaine Marie Toussaint, d’édicter les règles du débat. L’illustre inconnue vient ainsi d’adresser un courrier à Manon Aubry et Raphaël Glucksmann, candidats respectifs de La France insoumise et du Parti socialiste, les enjoignant eux aussi, à « opposer un refus ferme » à l’invitation de CNews pour un débat prévu le 30 mai prochain . « Nous autres, responsables politiques de gauche, avons le devoir de refuser de participer à l’effort de trumpisation de l’espace médiatique », leur écrit l’écologiste du haut de son magistère moral.

Dans cette lettre, consultée par L’Obs, Marie Toussaint accuse la chaîne d’être une « copie française de Fox News », dont « la dérive a atteint un point de non-retour ». Elle considère de plus que l’organisation d’un débat par CNews « ne constitue rien de plus qu’une acrobatique tentative de rééquilibrage des temps de parole des médias du groupe Bolloré, à l’heure où la fréquence TNT de CNews est remise en question par l’Arcom », l’autorité de régulation de l’audiovisuel.

 

Sur X (ex-Twitter), l’eurodéputée a partagé un courrier adressé fin février à Vincent Bolloré et Serge Nedjar, dirigeant de CNews. Elle y fait la liste des torts reprochés à la chaine, notamment « un manque criant de pluralisme ». Elle indique par ailleurs avoir été profondément choquée par l’émission En quête d’esprit dans laquelle une infographie présentait l’avortement comme une des principales causes de mortalité dans le monde. « Votre chaîne n’est désormais qu’une simple officine de propagande au service d’un combat civilisationnel (…) Je répondrai à tous les médias respectueux de la déontologie de leur profession. Votre antenne n’entre malheureusement plus dans cette catégorie », poursuit-elle. En résumé, Marie Toussaint reproche à CNews un manque de pluralisme, tout en interdisant le pluralisme des opinions sur la question de l’IVG. Logique.

L’indécence et la bêtise

On ne soulignera jamais assez la médiocrité intellectuelle de ces radicaux verts. Croient-ils vraiment que leurs idées et propositions navrantes manqueront au débat ? Il y a fort à parier que leur boycott puéril des plateaux de CNews ne fera du tort qu’à eux… Alors, tant mieux.

On pourrait même penser que leur mise en retrait, sur CNews et partout ailleurs, devrait aller de soi. À l’heure où les normes environnementales délirantes qu’ils ont imposées au niveau européen causent la détresse de tant de nos agriculteurs, les écolos seraient bien inspirés, en effet, de raser les murs. Au lieu de cela, hélas, ils se croient encore fondés à éructer et à censurer. La décence n’a jamais été leur fort. 

L’extrême gauche a touché le fond, mais elle creuse encore.

Par Jean Kast le 5 mars 2024

Boulevard Voltaire

samedi 2 mars 2024

Quel média de gauche n’a-t-il pas encore tapé sur CNews ?





Réactionnaires, xénophobes, catholiques conservateurs… Dans le dossier que le magazine L’Obs consacre, cette semaine, aux médias du groupe Bolloré (CNews, C8, Le Journal du dimanche, Paris Match, Europe 1), les qualificatifs outranciers ne manquent pas. Sans grande originalité, à l’heure où il est de bon ton de taper sur CNews, Hanouna et Bolloré, l’hebdomadaire propose donc une analyse à charge contre le groupe de presse. Au programme : caricatures et insinuations.

Reductio ad hitlerum

Dès la couverture, le ton est donné. Le titre, tout d’abord - « Réac Info » -, ne laisse que peu de doutes quant au parti pris assumé des journalistes. L’illustration, ensuite, peut paraître équivoque. Sur fond rouge, les visages des principaux animateurs (Pascal Praud, Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, Cyril Hanouna) et chroniqueurs (Charlotte d’Ornellas, Geoffroy Lejeune) sont disposés de telle manière qu’un œil averti pourrait y déceler une référence aux heures sombres de l’Allemagne. De là à penser que la rédaction de L’Obs a choisi de faire délibérément référence au nazisme, il n’y a qu’un pas…

Mais plus que la forme, le contenu du dossier sonne comme un réquisitoire. Dès l’éditorial d’introduction de Sylvain Courage, les médias de la sphère Bolloré sont accusés de « véhiculer un message réactionnaire qui ouvre la voie à la droite de la droite »« Purge » des rédactions, « fake news »« croisade »… Vincent Bolloré devient, sous la plume des journalistes de L’Obs, un dirigeant totalitaire qui œuvrerait à l’avènement de la droite (ou plutôt de l'« extrême droite », pour reprendre le lexique du magazine) au pouvoir. Son crime originel ? Avoir osé « honorer le saint du jour » en première page du quotidien Direct Matin. Faut-il rappeler à la rédaction de L’Obs que TF1, chaîne que l’on peut difficilement accuser de faire le jeu de l’extrême droite ou de mener une croisade ultraconservatrice, annonce également le saint du lendemain à la fin de ses bulletins météo ?

Croisade des médias de gauche

Pour appuyer ses accusations et enfoncer définitivement le clou, L’Obs finit son dossier en donnant la parole à l’historien Alexis Levrier. Avec cet entretien, la reductio ad hitlerum subliminale de la couverture devient tout de suite beaucoup moins subtile. L’historien, sans contradiction, amalgame ainsi les médias de la sphère Bolloré avec les journalistes nationalistes français de l’entre-deux-guerres. S’il concède qu’on ne peut accuser CNews d’antisémitisme, il ne semble pas avoir de difficultés, en revanche, à accuser la chaîne de flirter avec la xénophobie et le racisme. Pour lui, la « filiation [est] évidente » entre la frange antisémite de la presse française des années 1930 et les rédactions de CNewsEurope 1 et du JDD. Et sans la moindre gêne, Alexis Levrier poursuit sa comparaison nauséabonde. Pascal Praud est ainsi associé à Louis Darquier de Pellepoix, négationniste, connu pour son engagement antisémite et sa collaboration avec l’Allemagne nazie. Ils n’ont honte de rien….

L’Obs n'est pas le premier - et sûrement pas le dernier - à taper sur CNewsC8 et Europe 1. Il y a une semaine seulement, c’était ainsi Télérama qui consacrait sa une, intitulée « Le Grand Remplacement de l’info », au canal 16 de la TNT. Au milieu de ces pages, une caricature réduisait à nouveau Pascal Praud, Laurence Ferrari et Geoffroy Lejeune à des petits soldats nazis.

Il n’y a, par ailleurs, quasiment pas une semaine sans que Libération, qui avait en 2021 titré « Le spectre de la bande FN » pour parler d’Europe 1 et CNews, insinuant donc que les journalistes de la station de radio et ceux de la chaîne d’information en continu menaient un combat politique, ne s’attaque à CNews. Régulièrement, le quotidien dénonce « l’absence de journalisme » sur les plateaux de la chaîne et « les bobards » du média. Le Monde ou encore Mediapart - dont on se rappelle le documentaire à charge contre Bolloré en 2022 - surfent également sur la tendance du « CNews bashing ». Derrière ces attaques répétées et caricaturales se cache, en réalité, un vrai sentiment de gêne : CNews et son succès dérangent. Ces médias bien-pensants qui avaient jusque-là la mainmise sur l'opinion découvrent la concurrence et le pluralisme, et cela ne semble pas du tout les satisfaire. Mais toutes ces critiques ne semblent pas ébranler les journalistes des médias Bolloré. 

Comme le confie, cette semaine, la présentatrice Christine Kelly dans les pages de VSD« plus on nous tape dessus, plus les audiences s’envolent ».


mercredi 21 février 2024

Ces résistants d’opérette qui saluent Manouchian



En France, les « résistants » en chaise longue plastronnent. Mais ils affrontent des ombres, en alertant sur un fascisme fantasmé. Le ridicule leur est promis. N’est pas Alexeï Navalny qui veut. Qu’on l’apprécie ou pas, l’opposant russe a laissé sa vie, dans sa prison-goulag, pour s’opposer à Vladimir Poutine et à sa dérive autocratique. Le courage de Navalny ne peut lui être enlevé. Son épouse, Ioulia Navalnaïa, est également remarquable. Elle s’est engagée à poursuivre le combat de son mari en rappelant ses mots : « Ce n’est pas honteux de faire peu. C’est honteux de ne rien faire, ou de vous laisser intimider ». Le lanceur d’alerte Julian Assange, incarcéré en Grande-Bretagne, fait partie de ces personnalités dont on devine qu’elles ne reculeront pas face aux pressions et à l’adversité. 

En comparaison, les guignolades de ceux qui, en France, hurlent en meute au retour de l’extrême droite et de la bête immonde révèlent l’effondrement de l’esprit critique. La presse de gauche se garde, majoritairement, de barrer la route au totalitarisme islamiste et à son entreprise de conquête. Elle est en revanche intarissable contre la droite, quand elle se rend coupable de dire des vérités interdites. Pour s’être cru dépositaire d’une vigilance démocratique appliquée à l’audiovisuel, Christophe Deloire, patron de Reporters sans Frontières, s’est transformé, sous les applaudissements de la caste, en dénonciateur de la liberté d’expression sur CNews et en valet des intérêts d’Emmanuel Macron dans l’organisation des futurs états-généraux de l’information, voulus par le président. 

Ce dernier s’inquiète notamment de la « commoditisation » (sic) (entendre : banalisation) du journalisme. Tout est bidon chez ces résistants d’opérette.

Le chef de l’Etat fait partie de ces poseurs, bras ballants devant les vrais dangers. Son choix d’exclure le RN et Reconquête de « l’arc républicain » (L’Humanité, lundi) relève du procédé stalinien de la diabolisation. Son appel à la « décence », pour dissuader (en vain) Marine Le Pen d’assister ce mercredi à la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, est une autre manière de traquer des fantômes pour faire passer le RN pour un mouvement fascistoïde. Ces manipulations disent la petitesse du pouvoir. 

Les trucages invitent à relativiser la résistance du Parti communiste, qui pactisa avec l’Allemagne nazie de 1939 à 1941. Faut-il rappeler à L’Humanité, qui se rengorge de l’hommage rendu ainsi aux résistants communistes et étrangers, la démarche initiée par Jacques Duclos en juin 1940 auprès d’Otto Abetz, proche d’Hitler, pour refaire paraître le journal, au nom notamment de la lutte contre le « juif Mandel » ? Faut-il rappeler ses dithyrambes après la mort de Staline ? Et les dizaines de millions de morts jamais expiés, aucun équivalent du procès de Nuremberg n’étant venu demander des comptes à cette idéologie totalitaire ? 

Ce mercredi dans Le Figaro, l’historien du communisme, Stéphane Courtois, rappelle que Manouchian fut un « modeste résistant » dont « la vraie patrie était l’URSS ». Reste la question : les vrais résistants, s’il en reste, sauront-ils enfin se faire entendre ?

Par Ivan Rioufol le 21 février 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


Sus à CNews : maintenant, Laurence Ferrari



Comme tout est bon dans le cochon, tout est bon pour dézinguer CNews. Après les injonctions, les admonestations, les condamnations, voire damnations, voici venu le temps des déceptions et des insinuations. Plus malin, plus pervers, peut-être aussi.

Laurence Ferrari, « contaminée »...

Ainsi, Hapsatou Sy, collègue de plateau de Laurence Ferrari durant quatre ans dans l’émission Le Grand 8 sur C8, interrogée par Télérama, qui consacre un long article au cas CNews, déclare : « Je ne la reconnais pas. Elle a été contaminée par le virus CNews. Je préfère garder le souvenir d’une femme qui se positionnait en faveur de l’anti-FN, l’antiracisme, qui n’aurait jamais adhéré à cette ligne éditoriale. » Donc, c’est parti, on y va, on va jouer sur la corde sensible en évoquant le bon vieux temps, lorsqu’on était les meilleures copines du monde. Ferrari ferait presque pitié : elle a été « contaminée », donc, ce n’est pas tout à fait de sa faute, à cette pauvre Lolo, c’est presque une victime, vous comprenez. 

Autant dire que CNews lave les cerveaux. Il faudrait peut-être voir à ce que le Parlement se saisisse de l’affaire, crée une commission d’enquête sur les dérives sectaires de CNews. Les auditions d’Olivier Dartigolles et Karim Zéribi, hommes de gauche, comparses réguliers de Laurence Ferrari dans son émission Punchline, seront particulièrement intéressantes. Mais on trouvera bien un spécialiste, oscillant entre la psychologie à deux balles et la sociologie de bazar, pour expliquer qu’on est là, typiquement, dans un cas école de manipulation et d’instrumentalisation, etc.

Même Michel Drucker ne comprend pas !

Donc, on ne reconnaît plus Laurence Ferrari. Pour les besoins de la cause, Télérama est même allé chercher le pape de la télé française, Michel Drucker, histoire de voir s'il n'avait pas une bulle d'excommunication sous la main. Que dit-il, bien assis au fond de son canapé ? « C’est une énigme, aujourd’hui. J’ai le souvenir de quelqu’un de doux, ne se mettant pas en avant. » Une gentille fille, quoi ! Elle serait donc devenue méchante. Parce que le monde est simple, pour Michel Drucker, lorsqu’il le contemple du haut de ses Alpilles : il y a les gentils, ceux qu'il invite sur son plateau du dimanche après-midi (au fait, ça existe encore, cette émission ?), et les méchants, ceux qu'il n’invite pas. Par exemple, les membres de la tribu Le Pen. 

Mais ça, c’est une autre histoire… Donc, effectivement, Laurence Ferrari est une énigme : gentille ou méchante ?

Laurence Ferrari, une mercenaire

Une énigme ? Mais Hapsatou Sy l’a peut-être résolue, cette fichue énigme. « Elle a des factures à payer comme tout le monde, et c’est peut-être ce qui la maintient là. » On passe donc aux insinuations. Rien de tel que les rosseries, du genre « Vous voyez ce que je veux dire », jetées, l'air de rien, comme ça, au virage de la conversation, par l'ancienne bonne copine. En fait, Laurence Ferrari est une mercenaire. Elle reste à CNews pour la gamelle. Parce qu’ailleurs, soit dit en passant, on est bien d’accord, personne ne reste là où il est parce qu’il a des factures à payer. Non, non, du tout.

Laurence Ferrari voit les choses en face

Réponse de Laurence Ferrari : « Je suis alignée avec moi-même, ce que je pense et mes années d’expérience. Je mène ma barque comme je l’entends. » Et lorsqu’on se souvient de la question posée par Laurence Ferrari à Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse de janvier, on comprend ce que ses mots veulent dire. Une question, longue d’une minute vingt, qui a passablement agacé le président de la République, tant par le fond que par la forme. Extrait : « Vous voulez qu’ils [les élèves dans les écoles] chantent la Marseillaise, pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française. 48 % des professeurs se sentent censurés lorsqu’ils enseignent l’Histoire… », etc. 

Tout cela dit sur un ton très calme, avec sérénité. Et il fallait le faire devant une salle compassée, avec un Président arrogant, se prenant pour de Gaulle, là-haut, sur son estrade. Alors, Laurence Ferrari n’est peut-être pas douce – quoique ! -, mais elle est courageuse : elle voit les choses en face. C’est pas mal, ça, par les temps qui courent, non ?

Par Georges Michel le 21 février 2024

Boulevard Voltaire