mercredi 24 mai 2023
mardi 14 février 2023
Drag queens: elles sont partout!
En Amérique du Nord, on croirait que les drag queens ont littéralement envahi l’espace public. Maintenant, les drag queens sont partout, des émissions de télé aux derniers défilés en passant par les écoles où elles sont parfois chargées d’animer des activités. Évidemment, le tout en bonne partie grâce à l’argent de contribuables qui n’ont jamais voulu de ce vaste programme.
Le 6 février, nous avons même appris que le légendaire Carnaval de Québec – festivités hivernales remontant à 1894 – avait pris l’initiative d’interrompre la très réactionnaire tradition des duchesses, ces «miss» choisies pour incarner l’événement.
«Finies les duchesses, place maintenant aux drag queens et aux drag kings! Leur art flamboyant est à l’honneur cette année, célébré sur un char allégorique pour la toute première fois», se réjouit le journal Le Devoir.
Des figures de scène aux figures militantes
Interprétées par des hommes, les drag queens remplacent les femmes partout où elles peuvent dans un curieux renversement du féminisme. Aujourd’hui, on défend moins les droits des femmes que ceux des trans, nouveaux chouchous de l’establishment.
Célébrées par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et une foule de politiciens, les drags queens sont plus demandées que le père Noël, ce personnage patriarcal de race blanche qu’il vaudrait peut-être mieux oublier au nom du progrès.
Autrefois de colorées et burlesques figures de cabaret, des figures nocturnes et festives défendues par des Charles Aznavour, un nouveau rôle leur a été confié: représenter l’idéologie trans, partager la bonne nouvelle de la déconstruction du «genre», un puissant courant social auquel les enfants et adolescents sont de plus en plus exposés. Généralement au détriment de leur équilibre psychologique.
Vers le transhumanisme
Je rappelle que le transgenrisme nie l’existence des deux sexes, proposant d’abolir les frontières entre le masculin et le féminin. Le transgenrisme rejette la «binarité» sexuelle pour mieux creuser le lit du transhumanisme, une idéologie qui vise «l’amélioration» de l’espèce humaine au moyen de la technologie.
Le corps humain est vu comme un objet destiné à être modelé, comme un simple avatar pouvant être modifié et reconfiguré selon ses aspirations personnelles. Autrement dit selon ses fantasmes. Sans toujours le réaliser, les drags sont devenues les porte-paroles de cette idéologie loin d’être subversive ou antisystème.
Une industrie capitaliste
Car comme l’a bien relevé Libre Média, en Amérique du Nord, le changement de sexe des adultes, mais aussi des enfants étiquetés comme «trans» est soutenu par une florissante industrie médicale et pharmaceutique qui a fait de la diversité son fonds de commerce. C’est très payant, la diversité sexuelle.
La liste des dix principaux contributeurs aux causes transgenres aux États-Unis en 2017-2018 (qui représentaient ensemble 55% de tous les financements) montre le rôle central occupé par Big Pharma dans ce nouveau marché du corps humain.
L’étude du «genre» est aussi devenue un domaine de recherche (ou plutôt d’endoctrinement) à part entière dans des dizaines d’universités occidentales, et certaines sont parmi les plus prestigieuses.
Tous les jours aux États-Unis, des médecins sont grassement payés pour opérer des jeunes à qui l’imaginaire ambiant a fait croire qu’ils n’avaient pas le bon corps. Pour cette raison, plusieurs États comme la Floride ont commencé à légiférer pour encadrer sinon interdire certaines pratiques comme le fait de prescrire à des mineurs des bloqueurs d’hormones et de puberté. La question polarise de plus en plus les Américains et risque de s’inviter dans la prochaine campagne présidentielle.
Le wokisme triomphant
La prolifération des drag queens n’est pas la valorisation d’un art de scène un peu olé olé. C’est l’imposition du wokisme à toutes les sphères de la société. Surtout, c’est l’intrusion de la théorie du genre dans l’univers des enfants, une idéologie dont les effets peuvent être pour eux catastrophiques sur le plan psychologique, et irréversibles sur le plan corporel.
Quand il s’agit d’amputer un enfant d’une partie de son corps, le transgenrisme n’est rien d’autre qu’une boucherie criminelle. Il est temps de revenir à la raison.
Par Jerôme Blanchet-Gravel le 14 février 2023
dimanche 23 octobre 2022
Alexandre Cormier-Denis : « la France s’enfonce dans l’ensauvagement ! » , Livre Noir le 22 octobre 2022
dimanche 2 octobre 2022
Élections législatives au Québec : François Legault et la difficile question identitaire dans un Canada très progressiste
Ce lundi 3 octobre se tiendront les élections législatives au Québec. Si, sur le Vieux Continent, de plus en plus de pays font le choix de dirigeants anti-immigration et soucieux de préserver l’identité de leurs peuples, au Canada - et par conséquent au Québec -, c’est une autre histoire. En effet, ce pays est à l’avant-garde de tous les sujets sociétaux. En 2002, le premier couple de même sexe accède à l’union civile. Trois ans après, le mariage homosexuel devient légal. Par ailleurs, dans les années 70-80, sous l'impulsion de Pierre Elliott Trudeau, père de Justin Trudeau, l’actuel Premier ministre canadien, le multiculturalisme est consacré par la loi et la Constitution du Canada. C’est pourquoi, il est compliqué, même quasiment impossible, pour les politiques de se positionner contre l’immigration massive. « C'est la peur de se faire traiter de raciste ou de xénophobe par la brigade du politiquement correct qui entrave le débat sur l'immigration au Québec, et qui pousse tant de gens favorables à la baisse des seuils à ne pas le dire ou à dire publiquement le contraire », analysait le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté sur Twitter.
Disparition de la culture francophone
Le Québec fait face depuis de nombreuses années à un problème de taille. D’après les chiffres de l’OCDE, le territoire francophone accueille un taux plus important d’immigrés que la France ou les États-Unis. Ce bouleversement migratoire a des conséquences bien concrètes, notamment le recul de la langue française. « La proportion de la population qui parle français le plus souvent à la maison diminue depuis 2001 au Québec », passant de 81,1 %, en 2001, à 77,5 % en 2021, souligne Statistique Canada dans son dernier recensement. Tous ces facteurs ont conduit le gouvernement québécois à adopter une loi sur la laïcité, dite loi 21. Depuis 2019, « l’État du Québec est laïque » (article 1). Elle interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d'autorité coercitive, ainsi qu’aux enseignants du réseau scolaire public.
L’identité comme thème de campagne
À en croire la campagne menée par François Legault, Premier ministre québécois sortant, il semble que la question de l’immigration ne soit plus aussi taboue qu’autrefois, enfin presque. Durant la dernière ligne droite de la campagne des législatives, il a multiplié les déclarations chocs (pour le Québec). Début septembre, il a laissé entendre qu’une mauvaise intégration des étrangers pouvait nuire au climat pacifique qui règne au Québec. Cette simple déclaration a suffi pour déclencher l’hystérie et forcer le Premier ministre à s’excuser. « Je suis désolé si mes propos ont porté à confusion. Je n’ai pas voulu associer l’immigration à la violence », a-t-il expliqué sur son compte Twitter. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de récidiver quelques jours plus tard puisque, selon lui, l’immigration pourrait nuire à la « cohésion nationale québécoise ». Afin de limiter le nombre d’immigrés, François Legault réclamait à Ottawa plus de pouvoirs en matière de gestion de l’immigration. Une proposition qu’il a vite abandonnée. Le Premier ministre a « risqué quelques audaces autour de l’immigration, mais il a vite rétropédalé, comme s’il s’excusait d’avoir contesté la pensée unique entourant cette question », écrit le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Montréal. Avant les renoncements du candidat, « sa réélection était assurée, et elle l’est encore », affirme Mathieu Bock-Côté. Les jours qui viennent nous diront si le chroniqueur a eu raison…
Par Kevin Tanguy le 2 octobre 2022
jeudi 23 juin 2022
mercredi 22 juin 2022
La nouvelle Conquête
Les derniers mois ont été passionnants. Pour la première fois depuis longtemps, la question nationale a occupé le devant de la scène.
Les Québécois ont dû redécouvrir qu’à terme, leur existence comme peuple est compromise.
L’anglicisation de Montréal, puis celle de Laval, et demain, celle des 450 leur réserve un destin d’étrangers en leur propre pays. La conscience collective vient de heurter brutalement la réalité.
Dans ce nouveau paysage, sont apparus les nouveaux adversaires du Québec français.
Français
Ils le traitent avec la même condescendance qu’il y a quelques décennies, mais ils ont changé de langage. C’est désormais au nom du progressisme qu’ils nous expliquent que nous sommes de trop dans notre pays. L’historique madame condescendante de chez Eaton prend désormais les traits d’un militant américanisé faisant la promotion de la théorie du «racisme systémique».
On l’a vu aux Francofolies, récemment: des employés sont désormais obligés de parler anglais dans les réunions.
Quel cruel révélateur! Dans un festival voué à la célébration de la langue française, il faut se soumettre, de nouveau, à la langue de l’empire et de ses représentants locaux.
Mais je l’ai noté, un nouvel argumentaire antinationaliste s’impose. Il explique que c’est au nom de l’ouverture à l’autre, de la diversité et de l’inclusion qu’il faut nous soumettre.
Autrement dit, exiger de vivre et travailler en français au Québec, en 2022, consisterait à aller contre l’ouverture à la diversité.
Mais les Québécois commencent enfin à comprendre ce qui se cache derrière ce vocabulaire mielleux.
Quand on parle aux Québécois francophones ce langage, c’est une manière de leur dire que leur identité prend trop de place. C’est une manière de dire que la majorité historique francophone est composée de ploucs, de bouseux, de xénophobes, de racistes.
Petite observation: cette opposition hargneuse à l’identité québécoise est souvent portée par des militants prétendent aimer le Québec. Mais il ne faut pas se laisser bluffer. Cette ruse rhétorique leur sert surtout de caution pour ensuite vomir sur tout ce qui fait que le Québec est le Québec.
Ce sont les nouveaux Rhodésiens
On pensera ainsi à une militante bien connue de l’extrémisme anglophone, qui se fait passer pour une journaliste, et qui se demandait récemment, en faisant la victime, s’il était possible d’aimer et de chanter le Québec dans une autre langue que le français.
Cette question tordue cherche à faire passer l’affirmation du français pour une persécution des communautés issues de l’immigration. Mieux: on fait semblant que l’anglais est menacé au Québec et on présente la loi 101 comme une loi tyrannique.
Tordu
Ces militants vont jusqu’à instrumentaliser odieusement la situation des autochtones pour expliquer que les Québécois ne sont pas vraiment chez eux.
C’est désormais au nom d’un Québec «bilingue», donc anglais, «inclusif», donc multiculturaliste, qu’on cherche à effacer l’identité québécoise.
Comme s’il s’agissait de s’en emparer symboliquement pour mieux en chasser la majorité historique francophone. Comme s’il s’agissait de s’en emparer de l’intérieur.
Ceux qui ont le sens de l’histoire y verront une nouvelle Conquête.
Par Mathieu Bock-Côté le 22 juin 2022