Aux États-Unis, plus le wokisme avance, plus les femmes disparaissent.
Lors de sa traditionnelle élection des femmes de l’année, le quotidien USA Today, le plus diffusé aux États-Unis, a élu le trans Leigh Finke « femme de l’année » pour l’État du Minnesota. Aux côtés d’autres femmes « qui élèvent les gens dans leurs communautés à travers le pays » comme Michelle Obama ou l’astronaute Nicole Mann, Leigh Finke est saluée pour être « la première législatrice transgenre à la Chambre des représentants de l'État [du Minnesota] » et sa « lutte pour bâtir un avenir meilleur pour les jeunes trans ». Saluée par l’ensemble des démocrates de son État, celle-ci est présentée par le St. Cloud Times comme « une militante des droits pour les transgenres, les LGBTQ+, et Black Lives Matter, presque toute sa vie ».
Connue pour sa volonté de faire du Minnesota un « refuge pour trans », l’élue est à l’origine d’une loi récemment votée interdisant à l'État d'appliquer les ordonnances des tribunaux ou les lois sur la protection de l'enfance d'autres États si elles interfèrent avec le droit d'une personne de rechercher des soins affirmant son genre dans le Minnesota. En d’autres termes : la transition des mineurs (traitements hormonaux ou mutilations génitales), habitant le Minnesota ou non, est désormais garantie.
Les conservateurs vent debout
Face à la valorisation du plus parfait rejeton de la pensée woke, de nombreuses personnalités issues de la droite conservatrice américaine se sont insurgées. Lors d’un débat sur Fox News, l’avocat Emily Compagno s’est insurgé d’une telle mise en avant. « C'est tellement épuisant que des caractères immuables ou des caractères autodéterminés soient la raison pour laquelle quelqu'un est propulsé à ce niveau [de notoriété]. » Et d’ajouter : « Combien de femmes et d'hommes, de toutes conditions, travaillent dur sans aucune reconnaissance ? » Le chroniqueur Guy Benson, quant à lui, estime qu’« il ne s'agit pas de [féliciter des] réalisations ou accomplissements réels, comme cet individu semble l'admettre. Il s'agit d’une guerre culturelle » pour en faire une tête de gondole de la « cause trans ».
Sarah Fields, déléguée élue au Texas et chef du groupe pro-famille Texas Freedom Coalition, a critiqué la décision et a refusé de l'identifier comme une femme dans un tweet. « Voici Leigh Finke, une législatrice transgenre du Minnesota », a-t-elle écrit. « Il est l'une des femmes de l'année de USA Today. Tant de femmes merveilleuses méritent vraiment ce genre de reconnaissance. »
USA Today n’en est pas à son premier coup d’essai
Le quotidien américain n’en est pas à son coup d’essai. En 2022, la nomination de Rachel Levine, homme transféminin, secrétaire adjointe à la Santé des États-Unis au sein de l’administration Biden, est nommé « femme de l’année » car « elle est la définition du courage ». Une nomination qui n’avait pas manqué de faire réagir à droite.
Candace Owens, figure montante du Parti républicain, avait vertement réagi sur Fox News contre cette offensive niant toute réalité biologique : « Qu'est-ce qu'une femme ? Je suis confuse. Je ne sais plus ce qu'est une femme. C'est amusant mais surtout absolument ridicule. Cela revient à ce que je dis toujours à propos des progressistes, c'est-à-dire qu'ils sont toujours tellement progressistes qu'ils sont en fait simplement rétrogrades. » Enfin, au-delà de la présence d’hommes transféminins dans ces classements, il est à noter qu’aucune femme issue de la droite conservatrice américaine n’y est citée. Seules les femmes de gauches mènent de grandes actions pour leur pays, c’est bien connu…
Par Julien Tellier le 23 mars 2023