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mercredi 20 mars 2024

Y’a pas moyen Aya!



Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.

Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !

Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.

Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.

Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.

Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.

Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.

Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.

Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.

Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».

Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?

Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.  

Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?

Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».

Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.

En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle. 

La montgolfière est sur orbite !

Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.

Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.

Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024

Causeur

mercredi 21 février 2024

Ces résistants d’opérette qui saluent Manouchian



En France, les « résistants » en chaise longue plastronnent. Mais ils affrontent des ombres, en alertant sur un fascisme fantasmé. Le ridicule leur est promis. N’est pas Alexeï Navalny qui veut. Qu’on l’apprécie ou pas, l’opposant russe a laissé sa vie, dans sa prison-goulag, pour s’opposer à Vladimir Poutine et à sa dérive autocratique. Le courage de Navalny ne peut lui être enlevé. Son épouse, Ioulia Navalnaïa, est également remarquable. Elle s’est engagée à poursuivre le combat de son mari en rappelant ses mots : « Ce n’est pas honteux de faire peu. C’est honteux de ne rien faire, ou de vous laisser intimider ». Le lanceur d’alerte Julian Assange, incarcéré en Grande-Bretagne, fait partie de ces personnalités dont on devine qu’elles ne reculeront pas face aux pressions et à l’adversité. 

En comparaison, les guignolades de ceux qui, en France, hurlent en meute au retour de l’extrême droite et de la bête immonde révèlent l’effondrement de l’esprit critique. La presse de gauche se garde, majoritairement, de barrer la route au totalitarisme islamiste et à son entreprise de conquête. Elle est en revanche intarissable contre la droite, quand elle se rend coupable de dire des vérités interdites. Pour s’être cru dépositaire d’une vigilance démocratique appliquée à l’audiovisuel, Christophe Deloire, patron de Reporters sans Frontières, s’est transformé, sous les applaudissements de la caste, en dénonciateur de la liberté d’expression sur CNews et en valet des intérêts d’Emmanuel Macron dans l’organisation des futurs états-généraux de l’information, voulus par le président. 

Ce dernier s’inquiète notamment de la « commoditisation » (sic) (entendre : banalisation) du journalisme. Tout est bidon chez ces résistants d’opérette.

Le chef de l’Etat fait partie de ces poseurs, bras ballants devant les vrais dangers. Son choix d’exclure le RN et Reconquête de « l’arc républicain » (L’Humanité, lundi) relève du procédé stalinien de la diabolisation. Son appel à la « décence », pour dissuader (en vain) Marine Le Pen d’assister ce mercredi à la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, est une autre manière de traquer des fantômes pour faire passer le RN pour un mouvement fascistoïde. Ces manipulations disent la petitesse du pouvoir. 

Les trucages invitent à relativiser la résistance du Parti communiste, qui pactisa avec l’Allemagne nazie de 1939 à 1941. Faut-il rappeler à L’Humanité, qui se rengorge de l’hommage rendu ainsi aux résistants communistes et étrangers, la démarche initiée par Jacques Duclos en juin 1940 auprès d’Otto Abetz, proche d’Hitler, pour refaire paraître le journal, au nom notamment de la lutte contre le « juif Mandel » ? Faut-il rappeler ses dithyrambes après la mort de Staline ? Et les dizaines de millions de morts jamais expiés, aucun équivalent du procès de Nuremberg n’étant venu demander des comptes à cette idéologie totalitaire ? 

Ce mercredi dans Le Figaro, l’historien du communisme, Stéphane Courtois, rappelle que Manouchian fut un « modeste résistant » dont « la vraie patrie était l’URSS ». Reste la question : les vrais résistants, s’il en reste, sauront-ils enfin se faire entendre ?

Par Ivan Rioufol le 21 février 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


jeudi 18 janvier 2024

Avec les pauvres, la NUPES se met au froid, mais seulement face caméra !



« Macron, arrête ton baratin, réquisition ! » scandent, le poing levé, les valeureux élus de la NUPES, prêts à braver une nuit glacée pour donner aux sans-abri de la visibilité. En hiver 54, on avait un abbé Pierre qui avait été député ; en 2024, ce sont des députés qui jouent les abbés Pierre.

Courageusement, Sandrine Rousseau (députée NUPES de Paris), Mathilde Panot (présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale), Caroline Fiat (vice-présidente de l’Assemblée), Marie-Charlotte Garin (députée écologiste de Lyon), Hubert Julien-Laferrière (député écologiste du Rhône) et William Martinet (député LFI des Yvelines) ont organisé cette action dans la nuit du 16 au 17 janvier en installant leurs tentes (elles-mêmes protégées sous une autre tente !) dans le très chic VIIe arrondissement de Paris, rue de Solférino, aux côtés des militants de l’association Droit au logement.


Souffriront-ils vraiment de la faim et du froid ? Le doute est plus que permis pour cette gauche soi-disant exemplaire. « On va passer une nuit avec les militants du Droit au logement et autant être bien équipé pour le faire », prévient William Martinet, se mettant en scène dans une vidéo ridicule, allant acheter une tente, un sac de couchage, un matelas gonflable et des vêtements bien chauds. Plutôt que cet acte consumériste pour acheter des produits certainement pas tous locaux, afin d'expérimenter la réalité du quotidien des sans-abri, un simple carton sur une bouche de métro et une vieille couverture n'auraient-ils pas amplement suffi ? 

Non, grand Seigneur, le cœur à gauche mais le porte-monnaie à droite, le député ne recycle pas du matériel qu'il aurait déjà mais choisit consciencieusement ses achats, en prenant la meilleure qualité, cela va sans dire, seulement parce que cet équipement sera donné ensuite aux militants. Dormir dans la rue, oui, mais à condition quand même de ne pas trop sentir le froid ni la dureté du sol, faudrait pas exagérer !

Au passage, on critique les bourgeois qui « ont du mal à avoir des mal-logés qui campent au pied de leurs immeubles » tout en conservant cet attachement à son petit confort personnel au moment de s’équiper. Notre généreux député doit bien l’avouer : le matelas gonflable, « c’est du luxe parce qu’autant dire que la plupart des personnes sans-abri n’ont pas les moyens d’avoir un matelas gonflable ».

Par Iris Bridier le 18 janvier 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 10 janvier 2024

Épreuve cycliste des JO : circuit entre crackeux et camps de migrants



On a tous vu la vidéo, postée lundi, du président de la République les gants de boxe sur l’épaule, devant un sac de frappe : JO, tout pour les JO et rien que pour les JO… « Faites au moins 30 minutes de sport par jour », a assené le chef de l’État, avant d’aller nommer son Premier ministre. Débrouillez-vous comme vous voulez, courez derrière le bus, tapez sur votre voisin de bureau ou entraînez-vous au lancer de courges, la France doit impérativement devenir, en sept mois, une nation sportive.

Les JO, donc, « grande cause nationale » après les féminicides et l’endométriose. Des « Jeux verts qui respectent les accords de Paris », des « jeux paritaires » qui vont éblouir le monde. Et parmi les épreuves reines, celles de la petite reine, justement. Le vélocipède, la bicyclette, le deux-roues, la bécane, le clou quoi !

Au menu figurent en bonne place les « épreuves en ligne » : 90 athlètes s’élanceront du Trocadéro, le samedi 3 août à 11 heures, pour y revenir après 273 kilomètres de course et 2.800 mètres de dénivelé positif. Et pour grimper dans Paris, quoi de mieux que le nord-est de la capitale ? En effet, qui n’a pas remonté en courant la grande pelouse des Buttes-Chaumont et les escaliers de Montmartre ne connaît rien au relief parisien.

Voila donc un parcours idéal sur le papier. Dans les faits, chez les Parisiens qui se lèvent tôt pour aller bosser, c’est le sujet d’une grosse rigolade. Comme l’écrit Chipironpépito, sur X : « Celui qui va finir en vie aura gagné l'épreuve ! C'est plus les JO, c'est Hunger Games ! »

Ben oui, parce que figurez-vous que nos cyclistes vont faire le pèlerinage des hauts lieux du crack et des camps de migrants : Barbès, La Chapelle, Jaurès, Stalingrad, l’avenue Jean-Jaurès, les boulevards des Maréchaux, les dessous du périph' – ce qui veut dire qu’on mettra les tramways à l’arrêt ! –, bref, les coins les mieux fréquentés des XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements.

Un conseil, en passant, aux organisateurs : prévoyez des équipes de nettoyage en renfort, car ce ne sont pas des punaises qui risquent, cette fois, d’occasionner des crevaisons, mais bien des seringues ! Et puis, il va falloir aussi éloigner les rats du peloton. Une gamelle générale au milieu des surmulots, ça ferait moche dans le décor.

Sur X, une certaine Écrevisse s’étonne : « C'est drôle, je n'ai pas souvenir d'épreuves dans les favelas aux JO de Rio 2016. » On la comprend car, à considérer la chose, on se demande vraiment si ces gens – je parle des organisateurs – sont fous ou totalement inconscients ; s’ils ne sortent jamais de leurs bureaux pour aller voir à quoi ressemble le Paris populaire d'aujourd'hui des quartiers nord.

À moins, me suggère un ami, que tout cela ne soit le fruit d’une stratégie bien pensée, de manière à nier encore et toujours la réalité : après avoir vidé Paris de tous ses indésirables, envoyé les SDF à la campagne et les migrants à l’hôtel ; après avoir bouclé les Parisiens chez eux et rendu exorbitant le coût des transports afin d’offrir le village Potemkine aux caméras du monde entier ; surtout, après avoir collé un flic derrière chaque athlète et chaque riche spectateur, on pourra nous assener que l’insécurité est un fantasme. 

Que Paris, ripoliné de frais, est encore et toujours la « Ville Lumière » que le monde entier nous envie.

Par Marie Delarue le 10 janvier 2024

Boulevard Voltaire

mardi 12 décembre 2023

Marion Maréchal nous présente son nouveau QG + interview le 11 décembre 2023



Ce lundi 11 décembre, Marion Maréchal, candidate tête de liste aux élections européennes et vice-présidente du parti Reconquête, inaugurait son nouveau QG de campagne, en plein cœur de Paris.

Entourée d'Éric Zemmour et des principaux cadres du mouvement, la candidate a fait le point sur son début de campagne qu'elle affirme réussie, car « Reconquête est déjà la boussole idéologique des européennes à venir ». Des locaux qui lui permettront donc de « propulser la dynamique » avec toute la logistique de campagne nécessaire.

Après une visite express du QG avec le président de Génération Z, Stanislas Rigault, la jeune candidate tête de liste se livre sur son état d'esprit (avant le vrai lancement de janvier) au micro de notre journaliste Inès Chopard.

Par Inès Chopard le 11 décembre 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 7 décembre 2023

Les JO valent bien un QR code



Après la grande opération de nettoyage avec le transfert en province de SDF, migrants, camés et autres zombies qui peuplent les rues de Paris… 

Après l’ostracisme des bouquinistes des quais de Seine – pourtant ô combien essentiels à l’âme parisienne – qui ont été sacrifiés sur l’autel de la sécurité au motif qu’une bombe pouvait être cachée dans leurs boites…  

Après l’interdiction de la vente d’alcool dans les stades sauf dans les tribunes VIP où seuls les riches pourront descendre cul sec leur Corona et singer le chef de l’État – car c’est bien connu, seuls les riches savent rester sobres contrairement au populo « qui fume des clopes et roule en diesel »… 

Après le doublement du prix du ticket de métro qui coutera 4 euros au lieu de 2, envoyant valser la promesse de la gratuité des transports… Après toutes ces mesures qui écornent déjà l’image de JO populaires, une nouvelle restriction affectant la liberté fondamentale d’aller et venir de tout un chacun (protégée par la Constitution) est venue s’ajouter à ce beau panel de contraintes !

Après le passe vaccinal, le passe olympique

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a en effet dévoilé, la semaine dernière1, les contours du dispositif de sécurité pour limiter et contrôler la circulation aux abords des sites olympiques. En tout, quatre zones de sécurité seront mises en place. « Le principe sera l’interdiction de la circulation et l’exception, la dérogation », apprend-on. Voilà qui va faire plaisir à la pourchasseuse de voitures Anne Hidalgo !

Pour accéder en voiture ou en deux-roues à ces zones, il faudra présenter une raison valable pour obtenir une dérogation. Les salariés qui y travaillent, les résidents qui y vivent mais aussi ceux qui portent secours, les pompiers ou le Samu, devront s’enregistrer sur une plateforme numérique (elle serait accessible au péquin fin mars-début avril), y renseigner tout un tas de données personnelles pour obtenir le fameux QR Code, sésame à présenter à chaque checkpoint.

Mauvais souvenirs

Devoir justifier ses allers et venues et prouver son identité numérique en montrant un QR code, cela rappelle bigrement la politique sanitaire du gouvernement. Après le passe vaccinal, voilà venu le passe olympique ! Sous couvert de sécurité, l’exécutif applique la même logique de surveillance et de contrôle que pendant le Covid.

On a aussi vu cette logique à l’œuvre l’an dernier avec la crise de l’énergie ; les injonctions énergétiques (« je baisse, je décale, j’éteins ») ont alors pris le relais des injonctions sanitaires (« je teste, j’alerte, je m’isole »), et l’appli « écowat » avait remplacé l’appli « Tous anticovid ». Pendant des mois, le pic de la consommation énergétique a été l’alpha et l’oméga justifiant des restrictions, comme l’avait été le pic épidémique pour légitimer l’instauration des couvre-feux, des confinements et du passe vaccinal discriminatoire séparant les mauvais citoyens non vaccinés des bons citoyens vaccinés. 

La capitale Orange mécanique

Critiquer ce passe olympique ne revient pas à nier le risque d’attentats terroristes, très élevé dans notre pays, mais seulement à dire que la prévention du pire ne devrait pas passer par le sacrifice de nos libertés fondamentales. Il est tout de même frappant de constater que l’on brandit à tout bout de champ l’État de droit ou la Cour Européenne des Droits de l’Homme quand il s’agit d’expulser des dangereux terroristes et autres criminels étrangers, mais que l’État de droit disparait soudainement des argumentaires lorsqu’il s’agit de bafouer nos libertés fondamentales dont la liberté de mouvement !

Alors, plutôt que d’enquiquiner les Français, Laurent Nunes ferait mieux de surveiller ou d’interpeller les délinquants étrangers responsables de 70% des vols avec violence dans les transports en commun, les 20 120 personnes qui sont inscrites au FSPRT – fichier qui recense tous les profils à caractère terroriste – et de redoubler d’efforts pour lutter contre la banalisation de l’hyper violence qui règne à Paris, passée en quelques années de Ville lumière à capitale orange mécanique. Qu’on se le dise, un QR Code n’aurait pas empêché le meurtrier et ses acolytes de se rendre au bal tragique de Crépol, d’y planter au couteau des jeunes et de tuer le jeune Thomas, ni le meurtrier fiché S et islamisé qui a assassiné un touriste allemand samedi soir devant la Dame de fer.

« Rien n’est plus durable qu’un programme gouvernemental temporaire », nous avait prévenu avec raison le père du libéralisme américain Milton Friedman. Lors de l’instauration du passe vaccinal, des esprits avertis prévoyaient l’avènement d’une nouvelle société qui disciplinerait le comportement des citoyens à travers une politique de contrôle des corps, des déplacements, des interactions sociales. 

Comment ne pas voir dans l’instauration de cet abracadabrantesque QR Code olympique un argument de plus offert à tous ces dangereux « complotistes » ?

  1. https://www.leparisien.fr/jo-paris-2024/jo-paris-2024-circulation-restrictions-decouvrez-nos-10-cartes-du-perimetre-de-securite-30-11-2023-IYOFCHPMWZA7ZB5FQXEQ7OAXSY.php ↩︎
Par Blanche de Mérimée le 6 décembre 2023

mardi 5 décembre 2023

Stupeur pour les JO 2024 : Hidalgo annonce qu’on ne sera pas prêts !



Les jeux olympiques et paralypmiques, les JOP en forme courte, promettaient d’être un grand événement. Le monde entier allait voir ce qu’était la France. Eh bien, le monde entier est en train de le voir, et ce n’est pas exactement ce qu’il attendait : Anne Hidalgo a avoué sur le plateau de « Quotidien » le 22 novembre, que les transports et la « mise à l’abri » des SDF ne seraient pas « prêts » pour les Jeux.

On s’en doutait : les étrangers auraient dû nous le demander. C’est un peu comme si tous nos futurs hôtes étaient en train de vivre ce tristement célèbre « syndrome de Paris », cette confusion mentale profonde qui saisit, paraît-il, certains touristes japonais. Ils attendaient de la splendeur photogénique, et se retrouvent face aux vendeurs de tour Eiffel, aux violeurs du Champ de Mars, aux Uruk-Hai de la colline du crack - tout cela dans une neige de papiers gras et un entêtant fumet de poubelles mûres. Ajoutons à cela le métro, les grèves et les travaux : on imagine l’ampleur du choc.

Anne Hidalgo a touché juste

Face à ce surgissement inattendu de la vérité, la Macronie a sorti une force de réaction rapide en la personne de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports. Ce 5 décembre dans la matinale de CNEWS-Europe1 face à Sonia Mabrouk, il a déploré que le maire de Paris préfère faire le buzz que de participer aux comités stratégiques. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a ironisé de son côté : « Merci à elle de résoudre le problème des embouteillages dans Paris pour permettre la circulation des bus ! ». Ces réactions, toutefois, peinent à masquer le fait qu’Anne Hidalgo a touché juste. 

La Seine devait être baignable, les travaux terminés, la ville nettoyée comme pour une visite de Catherine II en Crimée (les célèbres villages Potemkine) –ou de Xi Jinping à San Francisco…

Las ! Il suffit de se promener un peu dans ce prétentieux cloaque qu’est Paris pour constater qu’effectivement, rien n’est encore prêt, et que les transports comme les SDF ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les crackeux de la porte de la Chapelle seront probablement répartis dans les villages de France, mais comment va-t-on faire pour les attentats terroristes, pour les « supporters anglais », pour les vols avec violence sur l’autoroute A1 ? Comment va-t-on expliquer aux touristes que le Coca-Cola coûte 12 euros en terrasse sur les Champs, mais que pour ce prix-là, vous aurez, en guise de paysage, des troupeaux de « Lacoste-TN » agressifs, des mobylettes et des barrières de chantier ?

Au fond, pour une fois, Anne Hidalgo a eu un vrai mérite : celui de dire la vérité. En disant que Paris ne sera pas vraiment en mesure d’accueillir les JO, elle révèle évidemment qu’elle est incompétente (ce dont personne ne doutait), mais également que cette faillite est collective : Beaune, Pécresse et beaucoup d’autres n’y sont pas pour rien. Rappelons tout de même qu’Anne Hidalgo a porté les couleurs du PS à la présidentielle de 2022, et Valérie Pécresse celles de LR. Qui arrêtera cette emprise de l’incompétence ? Et qui fera un jour, à nouveau, de Paris, la capitale jadis enviée du monde, aujourd’hui à mi-chemin entre le musée pour touristes obèses, le refuge pour privilégiés aveugles et le campement de migrants clandestins ? Sacré mélange. 

Cela ferait une belle cérémonie d’ouverture...

Par Arnaud Florac le 5 décembre 2023

Boulevard Voltaire


jeudi 28 septembre 2023

Quand Sandrine Rousseau vole au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

 

Samedi 23 septembre à Paris, une voiture de policiers appelés pour une intervention totalement étrangère à une manifestation contre « les violences policières », est caillassée et attaquée par des énergumènes encagoulés et armés de barres de fer ; pour se dégager, un policier sort du véhicule en brandissant son arme : le tact dans l’agression étant d’estimer jusqu’où la « bravitude » devient dangereuse, les fiers guerriers de l’ultragauche (comme on dit désormais) font illico presto un sage rétropédalage. 

La voiture des forces de l’ordre peut donc poursuivre son chemin sans que le moindre coup de feu ait été tiré… pas même en l’air !

Tout est donc bien qui finit bien pour cette agression, sauf peut-être pour certains manifestants qui auraient pu préférer que le sang coule afin d’en tirer des bénéfices médiatiques.

Faute de sang médiatique, reste néanmoins l’exploitation politique : Sandrine Rousseau, députée écologiste de la capitale, a immédiatement, via un tweet indigné, volé au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

Les malheureux ayant été, très probablement, comme on l’imagine, traumatisés d’avoir été braqué par un policier – inadmissible intimidation policière, s’il en est – elle dénonce aussitôt : « Un geste inadmissible ! »

Entraver la mobilité de forces de police en caillassant leur véhicule, puis en le frappant n’étant certes aucunement une « attitude inadmissible », elle ! Qui plus avec des barres de fer qui, rappelons-le, sont, selon la législation des « armes par destination, c’est-à-dire un objet dont la fonction initiale est détournée afin de blesser ou tuer »…

Toute considération sans objet pour la passionaria écologiste qui n’aura donc pas jugé utile de manifester, ne serait-ce que pour la forme, sa désapprobation, son indignation, sa condamnation et réclamé avec force trémolo dans la voix la damnation (au moins morale)… des agresseurs des forces de l’ordre ! Bien au contraire !

Certes, la dame es-dingueries est coutumière des déclarations outrancières, inappropriées, scandaleuses ou simplement farfelues, au choix… et Satan sait que la palette de ses imprécations politiques est copieusement fournie.

Est-il nécessaire de répéter qu’elle n’aura sans doute été motivée, une fois de plus, que par l’obsession de faire parler d’elle ? Encore et toujours. Pour tout et n’importe quoi pourvu que « ça buzz », toujours plus haut, toujours plus fort !

Et toujours plus odieux, hélas !


Par Philippe Randa le 27 septembre 2023

Eurolibertés


vendredi 10 février 2023

La résurrection des syndicats est un théâtre de grands boulevards



Cette fois, ce sont les agriculteurs qui débarquent ce mercredi à Paris. Ils entendent protester contre l’inflation des normes phytosanitaires imposées sous la pression des écologistes, notamment aux producteurs de betteraves sucrières qui supportent des importations déloyales. Ce « monde du travail » des champs n’est pas moins respectable que celui des villes qui emplit les médias. L’apparente résurrection de la CGT, de la CFDT ou de Sud dans les manifestations « du peuple » masque l’absence d’une partie des classes populaires. Celles-ci se tiennent à l’écart de ces antiques processions conservatrices. Cette France d’en bas, rappelle le géographe Christophe Guillhuy (1), « ne demande pas la charité, mais un travail correctement rémunéré et encadré par le droit qui lui offre une sécurité ». Le rejet du travail supplémentaire, clef de voute des mouvements qui mobilisent prioritairement la fonction publique et les salariés des grandes entreprises privées, n’est pas une obsession partagée par tous. 

Le « droit à la paresse », revendiqué par Sandrine Rousseau (EELV) en même temps que l’assistanat, est un idéal citadin qui n’est pas celui de la France rurale et travailleuse. Celle-ci est largement plus préoccupée par son effacement politique, l’inflation qui vient, voire la guerre qui se précise. Les agriculteurs mécontents révèlent une partie de cet autre monde oublié. Ils font partie de cette France modeste qui porte un idéal qui dépasse les seules revendications matérialistes ou consuméristes.

A Paris, les défilés de mardi ont rassemblé 57.000 manifestants, dans un rituel syndical immuable depuis des décennies. Reste que ce théâtre de grands boulevards s’essouffle. La CGT menace d’ailleurs de « monter d’un cran » et de radicaliser les oppositions. Les députés de la Nupes ont déjà pris de l’avance en semant à l’Assemblée un désordre qui contraste avec la bonne tenue de la rue.  En réalité, la capitale n’est plus le lieu où se lançaient jadis les grands mouvements de protestation, voire les révolutions. Déjà il y a quatre ans, les Parisiens s’étaient gardés de rejoindre les Gilets jaunes débarqués des provinces pour tenter de réveiller le monde d’en haut. 10.000 «  foulards rouges », bourgeois de Paris affolés par la plèbe, avaient même défilé aux cris  pavloviens de : « Le fascisme ne passera pas ! » (voir mon blog du 28 janvier 2019)

En fait, les plus modestes ont été chassés des grandes métropoles, et de la capitale tout particulièrement, devenue financièrement inabordable. Comme le remarquait Pierre Vermeren dans Le Figaro du 1 er février, « cette situation a contribué à la disparition du peuple de Paris au tournant du XXI e siècle, un des plus grands phénomènes sociologiques de notre temps. Avec lui, la gouaille, l’humour et l’impertinence ont quitté les rues de la capitale ». 

L’OPA des syndicats sur le peuple ne doit pas faire illusion.

Par Ivan  Rioufol le 10 février 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol