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dimanche 1 décembre 2024

La Justice française au banc des accusés : quand l’irresponsabilité de certains magistrats devient un fléau national



Il y a des questions que nous n’osons plus poser tant elles semblent enfouies sous un tapis de conventions et de lâcheté institutionnelle. Pourquoi les magistrats, ces gardiens autoproclamés de la justice, échappent-ils systématiquement à toute responsabilité pour leurs décisions catastrophiques ? Pourquoi un employé fautif dans une entreprise est-il averti, suspendu, licencié en cas de récidive, quand un juge dont la décision permet à un assassin ou à un violeur de récidiver continue tranquillement sa carrière, protégé par un système hermétique, opaque, et totalement déconnecté du peuple ?

Prenons un exemple récent : Nicolas Alba. Un homme déjà condamné pour avoir sauvagement assassiné une vieille dame à coups de couteau – 80 coups pour être précis. Enfermé en 2010, libéré sous condition après avoir purgé une partie seulement de sa peine (13 années sur 20), il récidive quelques mois plus tard, violant une jeune femme et agressant deux autres. Qui est responsable de ce drame ? Nicolas Alba principalement bien sûr, mais également ceux qui, par idéologie ou par négligence, ont jugé qu’il méritait une seconde chance. Ces magistrats qui, dans leur tour d’ivoire, ces psychiatres prétendus experts, ces membres de la bureaucratie pénitentiaire, estiment que leur jugement est infaillible, sont en réalité les architectes de ce désastre.

Une irresponsabilité institutionnalisée

Dans quel autre domaine de la société tolèrerait-on une telle irresponsabilité ? Si un médecin fait preuve de négligence grave, il peut être radié de l’ordre. Si un enseignant commet une faute grave, il est suspendu. Si un employé manque à ses obligations, il est licencié. Mais un juge qui permet la remise en liberté d’un criminel qui récidive ? Rien. Silence radio. Tout au plus un murmure corporatiste expliquant qu’il faut respecter l’indépendance de la justice. Mais de quelle justice parle-t-on ?

Les magistrats se réfugient derrière l’idée d’une justice rendue « au nom du peuple français ». Pourtant, ce même peuple n’a aucun mot à dire sur leur nomination, leur maintien en poste, ou leurs éventuelles sanctions. Pourquoi les citoyens, au nom desquels ces juges rendent leurs décisions, ne pourraient-ils pas voter pour les nommer ou les révoquer ? Pourquoi ne pas instaurer un système de contrôle populaire sur une institution qui semble aujourd’hui hors de tout contrôle ?

La gangrène idéologique

Le problème dépasse l’irresponsabilité. Il y a aussi l’idéologie. Une certaine mouvance gauchiste, pétrie de repentance et de relativisme moral, semble gangréner la magistrature française. On libère des criminels multirécidivistes sous prétexte de leur donner une chance de réinsertion, tout en s’acharnant avec une rigueur implacable sur les dissidents politiques, les écrivains, les polémistes, et même les citoyens ordinaires qui osent critiquer le système. Le pouvoir judiciaire, pourtant censé être un pilier de la démocratie, agit désormais comme une arme au service de l’idéologie dominante.

On se montre clément avec ceux qui tuent, violent ou brûlent, mais impitoyable avec ceux qui écrivent, parlent ou contestent. Le contraste est saisissant, absurde, insupportable.

Une réforme indispensable

Si l’on veut restaurer la confiance des citoyens dans leur système judiciaire, il est temps de prendre des mesures radicales. Les magistrats doivent être soumis à un contrôle populaire. Pourquoi ne pas organiser des référendums locaux pour évaluer les juges en poste ? Pourquoi ne pas exiger que leurs décisions, lorsqu’elles engagent des vies humaines, soient transparentes et expliquées publiquement ? Pourquoi ne pas établir des sanctions claires et précises pour ceux dont les choix mènent à des tragédies évitables ?

Une justice véritable ne peut exister que si elle est rendue dans l’intérêt du peuple, et non pour satisfaire les caprices intellectuels d’une élite déconnectée.

L’affaire Nicolas Alba, et tant d’autres avant elle, sont les symptômes d’un mal plus profond. Nous ne pouvons plus tolérer que nos vies soient sacrifiées sur l’autel de l’idéologie et de l’irresponsabilité. Ce combat n’est pas seulement le nôtre, mais celui des générations futures, celui d’un pays qui mérite une justice digne de ce nom. L’heure est venue d’exiger des comptes, d’imposer des réformes, et de reprendre le contrôle sur une institution qui a perdu de vue sa mission première : protéger les citoyens.

Par Julien Dir le 26 novembre 2024

Breizh-info

samedi 2 novembre 2024

Comment la Justice joue sur les mots pour camoufler son laxisme



Auteur du meurtre de la petite Maëlys en 2017, Nordahl Lelandais est un des tueurs en série les plus marquants de la dernière décennie. Mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, cet homme qui a tué au moins deux fois, a incendié volontairement un bar-tabac, aurait trafiqué de la drogue et est poursuivi pour trois agressions sexuelles sur mineures, n’a jamais été considéré comme un « récidiviste » par la justice.

Pourtant, l’état de « récidiviste » peut entraîner beaucoup de conséquences : application des peines planchers (avant leur suppression), possibilité de prononcer une rétention de sûreté, ou encore une vigilance accrue des services judiciaires en général…

Mais comment un profil aussi lourd que celui de Nordahl Lelandais peut-il ne pas être considéré comme récidiviste par la Justice ? C’est mettre là le doigt sur un vrai scandale démocratique : la justice utilise des mots qui n’ont plus rien à voir avec la réalité, pour cacher son laxisme.

Un lexique pénal trompeur pour le grand public

Pour un citoyen ordinaire, un « délinquant multirécidiviste » est un délinquant qui a été condamné de nombreuses fois, peu importe la nature des délits et leur espacement dans le temps. Une personne qui commettrait un vol, une agression, une escroquerie et un viol tous les dix ans est considérée comme un récidiviste…

Mais pour la Justice, ce n’est pas le cas. Pour elle, un délinquant « multirécidiviste » n’est considérée « récidiviste » que s’il commet deux infractions identiques dans un délai donné.

Mais le scandale ne s’arrête pas là.

Ainsi, la peine de prison « à perpétuité » n’est à peu près jamais perpétuelle et n’a pour contrainte que de durer 18 ans au minimum. La création d’une peine de perpétuité dite « incompressible » est d’ailleurs un aveu de cette tromperie. Cette peine de prison incompressible, excessivement peu prononcée, n’est d’ailleurs pas vraiment incompressible puisqu’il existe une possibilité de réexamen après 30 ans…

Le ministère de la Justice comptabilise également comme « écrouées » des personnes qui ne sont pas détenues en prison, ou bien comme des peines de prison « exécutées », des peines effectuées chez soi sous bracelet électronique… Sans parler de l’obligation de quitter la territoire français qui n’est en réalité qu’une invitation à le faire…

En réalité, une simple comparaison entre un dictionnaire de langue française et le lexique pénal démontre à quel point la Justice n’ose pas montrer la réalité de sa situation, ce qui confine presque au mensonge institutionnel.

La démocratie ne se brade pas

Ils le crient à pleins poumons, sondage après sondage : les Français demandent la fin du laxisme et le retour de la fermeté. Cela, les politiques l’ont bien compris.

Mais dans ces conditions, comment continuer à appliquer l’idéologie anti-prison et anti-sanction (qui tient tant à cœur de beaucoup de professionnels de la Justice) sans que cela ne se voit trop ?

Il suffit de simuler la fermeté… d’une part par l’emploi de mots détournés de leur sens, voire franchement dénaturés, et d’autre part par le prononcé de peines sévères dans les tribunaux, avant de détricoter ces peines dans le cabinet du juge d’application des peines. Voilà la stratégie immorale qu’ont poursuivi les pouvoirs exécutifs et législatifs depuis une vingtaine d’années et qui touche (enfin) ses limites.

Rendue au nom du peuple français, et malgré d’ailleurs le fossé qui se creuse entre elle et ce peuple, la Justice mérite-elle encore son nom quand elle se livre à une telle farce démocratique ? Vous avez le droit d’en douter.

Par Pierre-Marie Sève le 1er novembre 2024

Boulevard Voltaire

mardi 24 septembre 2024

Gouvernement Barnier : élections, piège à cons !



« Elections, piège à cons » : l’impertinence soixante-huitarde va comme un gant à la farce démocratique produite par la classe politique naufragée. En juin 1968 les contestataires de mai entendaient, par ce slogan, dénoncer le choix de Charles De Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale ; les élections allaient malgré tout lui offrir une majorité absolue. 

Cette fois, ce sont les perdants des législatives qui se partagent les 39 postes du gouvernement de Michel Barnier, constitué samedi soir. Non seulement le nouveau Premier ministre n’a su concrétiser ses promesses du 5 septembre de « tourner la page » et d’apporter « des ruptures », mais la Macronie, désavouée par les urnes, se taille la part du lion (seize ministres, dont sept reconduits). 

Les Républicains de Laurent Wauquiez, faibles de leurs 47 députés, se partageront 15 maroquins avec les Divers droite. Les miettes n’ont pas été proposées aux indésirables vainqueurs du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire et le RN allié à Eric Ciotti. Parler de coup d’Etat ou de putsch pour qualifier ce jeu de bonneteau serait certes excessif : la mascarade s’est déroulée sans violence, avec l’assentiment de partis soucieux de leur survie et d’hommes politiques ambitieux n’oubliant pas de remercier leurs « mamans » (Attal, Barnier) sur le perron de l’Hôtel de Matignon. Le mot qui vient, devant ce déni démocratique, est celui d’usurpation. Un monde politique prend fin pour n’avoir jamais su représenter la vraie France. 

La santé mentale, annoncée hier soir sur France 2 comme « grande cause nationale » par le Premier ministre, est d’abord un fléau qui frappe ces élites refusant le réel.

Bruno Retailleau (LR), nommé à l’Intérieur par Barnier, saura-t-il néanmoins corriger les premières impuissances du Premier ministre, confronté aux blessures ardentes de l’égo présidentiel et à ses pièges de braconnier ? Le sénateur de la Vendée, qui fut proche de Philippe de Villiers et du courant souverainiste, a comme atout d’avoir les idées claires sur les sujets interdits (immigration de peuplement, libanisation de la nation, infiltration islamiste, etc.). Il fait partie de ces rares élus qui ont pensé l’effondrement du vieux monde claquemuré. Mais lui comme d’autres à droite n’ont pas été au bout de leurs réflexions. Retailleau ne semble pas vouloir admettre que le nouveau monde s’élabore en dehors du système dépassé dont il reste un acteur. 

L’alternative se construit au cœur du peuple abandonné, que le RN en mutation s’emploie à fédérer. Or, pour avoir choisi de collaborer avec la Macronie récusée, Retailleau et ses amis ont pris le risque de sombrer avec le Titanic. Ainsi, le ministre de l’Intérieur devra composer avec le socialiste Didier Migaud, imposé par le chef de l’Etat au ministère de la Justice : un choix qui fera inutilement perdurer l’opposition entre la police et la justice, au plus grand profit des délinquants. Il est trop tôt bien sûr pour juger le gouvernement, sous surveillance de Marine Le Pen. 

Contraint au pointillisme des compromis, Barnier s’oblige à la modestie. Mais les Français, déjà trahis après leur vain refus de la constitution européenne en 2005, ne supporteront pas longtemps le mauvais spectacle de leur cocufiage, probables impôts supplémentaires en plus. 

Gare au cave qui se rebiffe !

Par Ivan Rioufol le 23 septembre 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol