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mercredi 11 octobre 2023

Trois mois après les émeutes : qui payera la facture ?



Un temps, les émeutes consécutives à la mort de Nahel auront ému l’opinion publique et la classe politique. Soutien aux victimes, discours fermes de la part du président... La communication sur le sujet est allée bon train, mais le bilan est là, catastrophique. Toujours plus astronomiques, les sommes estimées des dégâts n'ont cessé de monter durant l'été, allant jusqu'aux 730 millions d'euros annoncés début septembre par Florence Lustman, présidente de la Fédération des assureurs. La question est sur toutes les lèvres : qui payera la facture ?

Pour l'État, la réponse coule de source : dès le 1er juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire fit ce qu'il sait faire le mieux : demander. Il demanda ainsi aux assurances de se montrer souples et généreuses. « Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures [...] et de réduire au maximum les franchisesLa fédération des assureurs a pris des engagements formels d'étudier la possibilité de réduire les franchises ». Et d'ajouter que « les indemnisations doivent arriver le plus vite possible », « dans des délais qui doivent se chiffrer en jours et pas en semaines ». Après tout, c'est leur travail, aux assureurs, non ? Pas question en tous cas pour l'État de mettre la main au portefeuille.

Malheureusement, les assurances providence ne sont qu'un voeu pieu de la part du ministre de l'Économie, qui semble avoir du mal à réaliser la dépense colossale que ces indemnisations représenteraient pour les assurances. Ces dernières, qui avaient simplifié les procédures et réduit les franchises selon les injonctions gouvernementales, ont fini par craquer. Plusieurs maires de communes d'Île-de-France ont ainsi reçu, ces dernières semaines, des courriers de leur assureur. Les édiles ont vu leurs contrats modifiés, voire résiliés, et craignent notamment une flambée des cotisations pour les années à venir. Le maire EELV d'Arcueil, Christian Métairie, témoigne ainsi auprès du Parisien avoir reçu un courrier de la SMACL, l’assurance de la collectivité depuis le 1er janvier, lui imposant un avenant. « Face au risque de répétition de tels événements », l'assurance explique ainsi ne pas avoir d'autre choix que de procéder à « un durcissement des conditions contractuelles » pour lui « permettre de faire face à un événement de cette nature ». Arcueil est loin d'être la seule ville dans ce cas. 150 communes sont ainsi concernées, sur toute la France, pour le seul assureur SMACL.

Prises à la gorge au niveau financier, lâchées par leurs assureurs, ces communes sinistrées ne savent plus à quel saint se vouer. Certaines ont subi des dégradations hors-norme, comme la destruction de ces cinq écoles, citées par le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, qui n'ont pas pu rouvrir leurs portes en septembre 2023 en raison de dégâts trop importants.

Face à cette inextricable situation, l'exaspération est totale. Si les édiles en veulent aux assureurs, la profession, elle, est priée d'endosser une responsabilité qui n'est pourtant pas la sienne. On peut toujours chercher des coupables, mais rien n'enlèvera aux pouvoirs publics la responsabilité ultime : celle de ne pas savoir maintenir l'ordre. C'est cette politique, et elle seule, qui est à l'origine de tous les maux subis par nos communes. Et c'est sans doute, au contribuable qu'à la fin reviendra la charge de payer, encore et toujours, cette politique désastreuse.

Par Marie-Camille Le Conte le 11 octobre 2023

Boulevard Voltaire


mercredi 5 juillet 2023

Quand Macron assurait à Marine Le Pen qu’elle mettrait le feu aux cités…



Bien sûr que ce n’est pas chrétien de se moquer, mais quel mal y a-t-il à se faire du bien ? Aucun ; certains théologiens sont formels sur la question. Jean-Pierre Garraud, député RN au Parlement européen, paraît donc goûter ce genre de petits plaisirs lorsque tweetant : « Lors du débat de la présidentielle, Emmanuel Macron avait accusé Marine Le Pen de créer la guerre civile dans les cités si elle venait au pouvoir… Sauf qu’au bout des cent jours qu’il se donnait pour apaiser le pays, c’est le chaos. »

Un « petit plaisir », on vous dit, comme Amélie Poulain dégustant voluptueusement des framboises glissées au bout de ses doigts. Certes, l’ambiance est à tout, sauf à la rigolade ; et pourtant… Déjà, ces « cent jours »… Encore une idée fumeuse des conseillers de McKinsey, payés au prix du platine par ces technocrates, chauves de l’intérieur et désormais tous barbus, de l’Élysée, à n’en point douter. Car au bout de ces fameux « cent jours », et tant qu’à filer la métaphore napoléonienne, l’Empereur s’est tout de même fait repasser dans les grandes largeurs à Waterloo. La preuve en est que ce nom est celui d’une gare de Londres et pas de Paris ; au contraire de celle d’Austerlitz.

Bref, quand on veut faire dans l’Histoire, ce n’est pas plus mal d’ouvrir un manuel du genre avant de faire de même de sa grande bouche. On dit ça, justement, pour être chrétien. Emmanuel Macron, donc, avait assuré que si les Français portaient Marine Le Pen aux plus hautes fonctions, le « chaos » s’en trouverait illico garanti, un peu comme avec le contrat de confiance de Darty.

Certes, d’une femme à l’Élysée il n’y eut point. Dommage, les féministes auraient pu pavoiser. Mais il paraît, à les en croire, que Marine Le Pen ne serait pas « une vraie femme ». Ah bon ? Et à quelle étrange bête avons-nous affaire ? À une buse à poils blonds ? À un gnou du Finistère ? Un phacochère du Morbihan ? Ou peut-être, simplement, à une femme voyant un peu plus loin que le bout de son nez. Mais chez ces gens-là, ces choses ne se disent pas. On préfère demeurer dans l’entre-soi.

Bref, si cette dame manqua le rendez-vous de 2017 et 2022, le chaos, lui, y était, de gilets jaunes en émeutes urbaines, tout en n’oubliant pas les manifestations consécutives à la réforme des retraites. Résultat ? Emmanuel Macron, autoproclamé gardien des élégances républicaines et de l’ordre du même nom, a achevé de ridiculiser la nation en annulant la visite du roi Charles III d’Angleterre et en séchant une réunion officielle en Allemagne. Avait-il piscine, ces jours-là ? Non, il avait simplement chaos. Tandis que KO il demeure, si l’on en croit ces enquêtes d’opinion répétant inlassablement les mêmes courbes.

Et le sondage du Figaro Magazine de ce vendredi dernier de nous confirmer que, hormis Édouard Philippe, l’imam caché de cette droite donnée pour être de gouvernement (40 %), Marine Le Pen et Jordan Bardella grimpent sur le podium avec, respectivement, et 34 % et 27 % d’opinions favorables. Et comme un petit bonheur coupable n’arrive jamais seul, on notera qu’une autre Marine, Tondelier celle-là, matrone de EELV, dégringole dans les sous-sols du Top 50, avec 4 % de jugements positifs.

Conclusion ? Il fut longtemps reproché à Marine Le Pen de ne pas avoir été à la hauteur de ses deux débats présidentiels d’entre-deux-tours. Mais que dire d’Emmanuel Macron ? Rien. Car là, si l’on disait, ce ne serait vraiment pas chrétien.

Par Nicolas Gauthier le 5 juillet 2023

Boulevard Voltaire

Derrière les émeutes se pose avant tout la question de l’immigration, Marion Maréchal (Reconquête) sur BFM-TV le 4 juillet 2023

 

mardi 4 juillet 2023

Pour l’Oscar de l’hypocrisie d’État, the winner is… François Hollande



L’oracle François Hollande a parlé. Jadis, en 1798, Napoléon affirmait à ses soldats, lors de son équipée égyptienne : « Songez que, du haut de ces pyramides, quarante siècles d’Histoire vous contemplent. » L’ancien Président est, certes, plus modeste : il commente sur LCI, ce 2 juillet, l’actualité immédiate du haut d'un seul quinquennat. Soit toute la différence entre Gizeh (le plateau où se dressent les trois grandes pyramides d'Égypte) et un simple tabouret.

À l’en croire, les émeutes qui embrasent le pays ne relèvent en rien d’un « problème d’immigration », puisque sont à l'œuvre « des enfants de troisième, quatrième et cinquième génération ». Des « enfants » indubitablement efficaces, à en juger des ravages causés. Même s'ils bénéficient de papiers français, leurs origines nous ramènent malgré tout à ce même « problème d’immigration ».

La mémoire courte ?

Dans une autre vie, pas si lointaine, celle où il (p)résidait à l’Élysée, le mari de Julie Gayet était autrement plus prolixe sur la question : « Quand on lit Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq, qu’est-ce que ça charrie ?, demandait-il, selon les auteurs Davet et Lhomme du livre Un Président ne devrait pas dire ça... (Stock). Toujours la même chose, la chrétienté, l’Histoire, l’identité face à un monde arabo-musulman qui vient… C’est ça qui fait que les gens basculent, ce n’est pas parce qu’ils ont perdu 3 % de pouvoir d’achat ou parce qu’ils sont chômeurs. Il y a des choses qui les taraudent, ils arrivent dans un train, ils voient des barbus, des gens qui lisent le Coran, des femmes voilées… » Sortant de la traditionnelle réserve qu’aurait pu lui imposer sa fonction d’alors, il persistait et signait, oubliant peut-être de se relire au passage. Florilège.

À propos du seuil de tolérance en matière migratoire ? « Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là. »

De notre équipe de football ? « Elle est en proie à une communautarisation, une segmentation, une ethnicisation. »

De l’intégration des jeunes immigrés ou enfants d’immigrés à l’école ? « C’est Sisyphe ! On les fait parler français, et puis arrive un autre groupe, et il faut tout recommencer. Ça ne s’arrête jamais […]. Donc, il faut à un moment que ça s’arrête. »

Du voile ? Un « asservissement ». De l’islam ? « Qu’il y ait un problème avec l’islam, c’est vrai. Nul n’en doute. »

Et quant à l’immigration en général, la sentence tombe, aussi glaciale que le couperet d’une guillotine : « On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle, dans le contexte en plus des attentats. » Et le même de prédire, dès 2016 : « Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition. » Pour un chauve précoce, voilà qui décoiffe.

Docteur François et Mister Hollande ? Il y a de ça. Dédoublement de personnalité du genre schizophrène ? Il n’est pas illicite de l’imaginer. Surtout quand le même préconise comme remèdes tous ceux ayant échoué des décennies durant : « C’est bien notre modèle social, notre modèle républicain qu’il faut de nouveau approfondir », dit-il.

Le modèle républicain comme mantra

Hormis le fait qu’à force d’approfondir notre modèle social, on finira un jour ou l’autre par trouver du pétrole, qu’est-ce, exactement, que ce fameux « modèle républicain », transformé en véritable mantra ? De manière plus ou moins officieuse, il repose sur l’assimilation et la méritocratie. Depuis longtemps, tout cela semble avoir été jeté aux orties par les gouvernements de droite comme de gauche s’étant succédé au pouvoir. Hier, le « modèle républicain », c’était : « Si vous venez ici, on fera de vous un Français. » Aujourd’hui, ce serait plutôt celui de McDonald’s : « Venez comme vous êtes ! » Et faites comme bon vous semble…

La gauche a consciencieusement saccagé tout ce qui fut autrefois à mettre à son crédit : l’ascenseur social et la fin de la reproduction consanguine des élites en place. Pour, désormais, reproduire les mêmes schémas. Un seul exemple ? Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, qui entend fermer les écoles préparatoires, trop élitistes, mais qui - on n’est jamais trop prudent - inscrit ses propres enfants à l’École alsacienne, l’établissement le plus élitaire qui soit.

De tout cela, François Hollande ne dit évidemment rien. Logique : quel voleur se vanterait publiquement de ses propres larcins ?

Par Nicolas Gauthier le 3 juillet 2023

Boulevard Voltaire

lundi 3 juillet 2023

Les « élites », premières responsables du chaos



La France déglinguée fait honte. Il y a une semaine, les commentateurs de plateaux glosaient avec condescendance sur l’instabilité de la société russe et sur la guerre intérieure déclenchée par Prigojine. Depuis, la fragilité de la République française s’étale aux yeux du monde. 

La vulnérabilité de la nation ouverte oblige à envisager une possible guerre civile. La situation force, surtout, à écouter enfin ceux qui alertent depuis des décennies sur l’état du pays. Pour avoir voulu manifester, le 13 mai, contre le « délitement » de la nation, d’anciens généraux et de vieux soldats avaient été sommés de se taire par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait voulu voir ans cette initiative l’effet d’un mouvement d’extrême droite. C’est d’ailleurs au prétexte de ne « pas faire le jeu de Marine Le Pen » qu’une chape de plomb a rendu « nauséabond » le fait de nommer des réalités dérangeantes. 

Comme l’écrit ce lundi Georges Bensoussan dans Le Figaro, un antiracisme dévoyé « a jeté un voile sur des pans entiers d’une réalité sociale qu’on s’interdit de penser (…) Le chantage à l’extrême droite a rendu impossible la peinture vraie de la réalité française ». Le maire (PR) de l’Haÿ-Les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, dont la famille a été la cible dimanche d’une tentative d’assassinat par des émeutiers qui ont cherché à incendier son domicile, avait appelé en 2022 à « faire barrage aux extrêmes » en appelant à voter pour Emmanuel Macron. 

Or c’est le modèle de société diversitaire, défendue par le chef de l’Etat et les belles âmes, qui s’effondre à cause des prévisibles cohabitations conflictuelles.

Le chaos a ses responsables. Ils ne se résument pas aux incendiaires ni aux réseaux sociaux. Ils sont parmi les « élites » dirigeantes. Depuis quarante ans, elles ont conduit le pays dans l’utopie infernale d’un multiculturalisme qui ne fonctionne nulle part. Il y a une semaine, Macron était à Marseille pour y valoriser durant trois jours cette « France de demain » qui a explosé sous ses pas, en dépit des fables sur le vivre ensemble. Dans la cité phocéenne, près de 300 commerces ont été pillés ces dernières nuits ; des policiers ont essuyé des coups de feu. 

La Seine-Saint-Denis, érigée pareillement en vitrine de la France pour les prochains Jeux Olympiques, est en insurrection permanente. Partout s’observe un même affrontement entre deux peuples, deux civilisations, l’une occidentale et l’autre orientale. Après des décennies d’immigration de peuplement, la France va devoir vivre à l’israélienne, sous la menace d’intifadas et de djihads déclenchés au moindre prétexte, au nom d’une légitime défense autorisée par le Coran. Dans les mises à sac commises par des jeunes barbares issus de la communauté musulmane, la mémoire de Nahel n’a aucune place. Les Français vont-ils accepter de voir leur pays saccagé et de régler encore la note?  

A eux de se faire entendre. Pourquoi pas une grande manifestation pacifique, rassemblant tous les amoureux de la France ?

Par Ivan Rioufol le 3 juillet 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

dimanche 2 juillet 2023

Pourrons-nous éviter la guerre civile ?



La mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police a embrasé les banlieues, comme le vent ranime les braises qui couvent sous la cendre. L’enquête dira les circonstances de ce drame qui met en scène un policier aux bons états de service et un tout jeune homme qui avait déjà fait l’objet de mesures éducatives pour refus d’obtempérer. Un drame symbolique des « quartiers » et de leurs dérives. Des jeunes gens, parfois très jeunes, en déshérence qui tombent dans une spirale délictueuse, des familles dépassées, une police qui agit dans des conditions dans lesquelles la perte de sang-froid est un risque permanent. Ce qui ne justifie pas le tir mortel mais qui montre les difficultés d’une police à qui il est demandé de pallier les conséquences de l’incurie politique.

L’exploitation orchestrée par LFI démontre, si besoin était, l’irresponsabilité de ce parti qui, après l’échec historique du marxisme-léninisme, essaie de rejouer la mauvaise pièce de la révolution en instrumentalisant les populations immigrées ou d’origine immigrée, de préférence islamistes, selon la veille ritournelle, revue à la sauce woke, du conflit entre « dominants » et « dominés ».

Ces émeutes sont d’autant plus inquiétantes qu’elles n’ont rien à voir avec un mouvement politiquement construit, mais manifestent la haine de beaucoup dans une population, en partie « française de papiers », à l’égard de la France et de ses institutions. La dégradation du mémorial aux déportés situé à Nanterre et le drapeau français piétiné en sont un éclatant symbole.

Face à ces violences, il est permis de souligner qu’après l’égorgement du père Hamel dans son église, la décapitation de Samuel Paty devant son école, l’égorgement de trois fidèles à Notre-Dame de Nice, l’écrasement au camion de 86 personnes sur la promenades des Anglais, le massacre de 131 personnes au Bataclan ou sur des terrasses de café par des musulmans se réclamant de l’islam, il n’y a eu aucune émeute, aucune expédition punitive contre des mosquées ou des quartiers islamisés. L’on chercherait aussi, en vain, des traces de sollicitude pour les victimes de la part de sportifs ou d’acteurs milliardaires parfois expatriés.

Ces émeutes et la situation désastreuse de beaucoup de nos banlieues ne sont pas dues à la fatalité mais à l’aveuglement idéologique et à l’irresponsabilité politique de la gauche comme de la droite avachie au sujet d’une immigration incontrôlée. À propos des « territoires perdus de la République », nos politiciens se sont contentés de constater le désastre, depuis Hollande qui, impuissant, se demandait : « Comment peut-on éviter la partition ? » à Gérard Collomb qui disait, le 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui, nous vivons côte à côte, je crains que demain, on vive face à face. » Ou encore à énoncer de consternantes banalités comme Chirac, le 14 novembre 2005 : « Je veux dire aux enfants des quartiers difficiles, quelles que soient leurs origines, qu’ils sont tous les filles et les fils de la République. » Outre que ce n’est pas de la République qu’il s’agit mais de la France, nous n’attendons pas des responsables politiques qu’ils constatent le désastre ou qu’ils débitent des poncifs politiquement corrects. Leur rôle est de prévenir l’effondrement et d’agir pour assurer la cohésion de la nation et la tranquillité des citoyens.

Le laisser-faire, laisser passer en matière d’immigration de populations provenant de civilisations différentes, voire antagonistes, de la nôtre, le maintien de conditions d’octroi de la nationalité inadaptées, les règles trop larges du regroupement familial, le pourrissement mafieux et le sentiment d’impunité pénale, l’effondrement de « l’école de la République » par laquelle sont passés les émeutiers, l’absence voulue de politique d’intégration et d’assimilation au nom de la diversité culturelle, l’idéologie woke qui instille l’idée que les minorités sont victimes de discriminations « systémiques » de la part des institutions, le flux continu de 250.000 à 300.000 immigrés légaux, sans compter celui des illégaux, par an, sont à l’origine du chaos actuel et interdisent toute politique efficace.

Des gouvernements de gauche, il ne fallait rien attendre puisque les immigrés sont supposés leur fournir un électorat de substitution. Quant à la droite technocratique, tétanisée par l’idéologie politiquement correcte, à court de réflexion et de courage, il serait vain d’en espérer quelque réaction. Sans changement profond des principes de l’action politique, sans libération de la pensée, sans fermeté, la France ira inéluctablement vers une guerre civile qui sera aussi une guerre de civilisation. Réveillons-nous enfin !

Par Stéphane Buffetaut le 2 juilet 2023

Boulevard Voltaire