Affichage des articles dont le libellé est Ile-de-France. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ile-de-France. Afficher tous les articles

jeudi 24 octobre 2024

La cérémonie d’ouverture des JO de Paris : un coût vertigineux de 100 millions

Le coût colossal de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, estimé à environ 100 millions d’euros, a provoqué une vive controverse. Ce chiffre, révélé dans un rapport annexé au projet de loi de finances pour 2025, confirme les inquiétudes concernant les dépassements budgétaires. 

À titre de comparaison, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres 2012 n’avait coûté que 30 millions d’euros, mettant en lumière la différence entre la simplicité britannique et l’exubérance parisienne.

Prévue sur la Seine, la cérémonie parisienne était un projet ambitieux et complexe, justifiant en partie les dépenses. Cependant, ce montant élevé a relancé les critiques sur l’utilisation des fonds publics, alors que des dépassements budgétaires étaient déjà redoutés.

En outre, les dépenses liées à la sécurité, estimées à environ 20 millions d’euros supplémentaires, pourraient porter le coût total à plus de 120 millions d’euros. Cette somme faramineuse alimente les débats autour des choix coûteux du Comité d’organisation, loin des attentes de sobriété.

Le 24 octobre 2024

Boulevard Voltaire



mercredi 4 septembre 2024

Va-t-on enfin dire à Anne Hidalgo que Paris ne lui appartient pas ?



Dans un entretien au journal Ouest-France, samedi 31 août, Anne Hidalgo s’est félicitée de la très belle réussite des Jeux olympiques et paralympiques. Réussite qu’elle s’attribue, bien évidemment. En effet, s’il est une chose que partagent Emmanuel Macron et le maire de Paris, c’est une autosatisfaction sans limites.

Et, donc, dit madame Hidalgo, « ces Jeux sont un accélérateur de toutes les transformations de la ville. Paris ne sera plus jamais comme avant : dans l’esprit des Français, dans l’esprit des Parisiens, dans l’esprit du monde. » C’est pour que ces moments festifs demeurent dans les mémoires, à l’instar de la libération de Paris que nous venons de commémorer – « même si je ne veux pas comparer ce qui ne l’est pas », dit-elle, mais quand même –, elle a décidé que les anneaux olympiques resteraient sur la tour Eiffel.

Un caprice de plus

« En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc, oui, ils vont rester sur la tour Eiffel », assure-t-elle. Avec la baignade dans la Seine, les femmes célèbres statufiées en résine et les 50 km/h sur le périphérique, les anneaux constitueront l’héritage des Jeux dans la capitale. Car tout est redevenu rose, pour le maire de Paris, qui affirme : « Les détracteurs ont compris que leur entreprise de dénigrement n’a plus de poids, car à la place, on est dans un message d’inclusion et de tolérance. »

Faut-il le dire ? Anne Hidalgo n’a consulté personne. C’est son caprice du jour, un de plus.

Reste que ça ne plaît pas à tout le monde et la bronca commence à monter. Rachida Dati, ministre de la Culture « démissionnaire », a dégainé et alerte, sur X : « Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées », même si « l’accrochage des anneaux olympiques en avait exceptionnellement été exempté par la loi olympique, mais à titre temporaire ». Elle ajoute : « La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d'un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d'y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l'impact, conformément au Code du patrimoine. »

 

 

La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire 

Une pétition en ligne a été lancée pour que les Français puissent donner leur avis sur ce projet, projet contre lequel l'Association des descendants de Gustave Eiffel (ADGE) a manifesté sa « désapprobation ». Elle écrit, dans son communiqué : « Il ne nous paraît pas opportun que la tour Eiffel, devenue depuis sa construction, il y a 135 ans, le symbole de Paris et, par extension, de la France elle-même dans le monde, se voie adjoindre le symbole d'une organisation extérieure, de façon pérenne, quel qu'en soit le prestige. »

« La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire », dit le président de l’ADGE, avant de conclure : « Anne Hidalgo aurait sûrement dû dire qu'elle souhaitait garder les anneaux olympiques, pas qu'elle l'avait décidé, et demander l'avis du Conseil de Paris et de personnalités compétentes. »

Par Marie Delarue le 3 septembre 2024

Boulevard Voltaire


dimanche 18 août 2024

JO : le prix caché de la réussite


Accordons à Emmanuel Macron, au-delà de la propagande woke de la cérémonie d’ouverture (blog du 31 juillet), le droit de se réjouir bruyamment du bilan des jeux Olympiques de Paris. Tout s’est bien passé durant ces quinze jours. 

C’est un fait. Dès lors, le chef de l’Etat a beau jeu de rappeler les doutes et les critiques d’hier sur la sécurité et l’organisation des événements. Se laissant aller à l’autosatisfaction, il a expliqué à L’Équipe, dimanche à l’issue de la clôture que « le perdant », de ces Jeux, « c’est l’esprit de défaite ». En détaillant la liste des objections émises par les experts les plus sceptiques : « La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et, à la fin, on a réussi, on l’a fait ! (…) » 

Hier, il a poursuivi, sans pudeur ni modestie excessives, son autocongratulation : « On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé ».  Bien organisé, oui, y compris avec un gouvernement démissionnaire, ce qui tendrait à démontrer le génie intact de la société civile et de ses propres élites, dès lors qu’elles ne sont pas entravées inutilement. Les médias se sont tous accordés également à reconnaître, dans les foules rassemblées, une même joie palpable. Libération, envouté par l’ambiance, a même titré le 10 août : « Paris, capitale de la douceur », en oubliant le prix de ce retour nostalgique à la « doulce France » : 45.000 policiers armés, 13.000 déplacements de clandestins, 44.000 grillages et barrières, des QRCodes ou des accès payants aux fans zones, un nettoyage social brutal, le remplacement des Parisiens par des spectateurs à pouvoir d’achat (4 euros le ticket de métro), etc. Le vivre-ensemble est un luxe.

Il n’est pas sûr cependant que la gauche inclusive, emballée à juste titre par cette fraternité des jeux, prenne la peine d’analyser les ressorts si peu humanistes de cette réussite, liés pour beaucoup à l’exclusion des plus déshérités et des immigrés indésirables, et à la surveillance étroite des islamistes revendicatifs. Il est également très improbable que les mondialistes et autres idéologues postnationaux, qui hurlent au retour du fascisme à la moindre expression d’une fierté nationale, acceptent de creuser leurs propres contradictions, pour ceux qui ont partagé l’engouement nationaliste, cocardier, d’un peuple uni derrière son drapeau au-delà de la couleur des peaux. 

Or ces Jeux ont démontré, dans leur authentique ferveur nationale, que rien n’était plus faux que cette idée récitée par les perroquets qui voudrait, depuis François Mitterrand, que « le nationalisme, c’est la guerre ». La Grande-Bretagne a illustré, dans le même temps, que la guerre civile se dissimulait au contraire dans les plis du multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme. 

La dénonciation convenue de « l’extrême droite » dans les révoltes anti-immigration, notamment à Southport, a occulté l’infiltration islamiste et propalestinienne des mouvements « antiracistes », et la subversion par la charia de la société anglaise. 

Pour la France en tout cas, le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.

Par Ivan Rioufol le 13 Août 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 7 août 2024

LFI déprime ? Normal, les JO sont aux antipodes de ses « valeurs » !



Ces JO semblaient, pour les membres de La France insoumise, commencer sous les meilleurs auspices. 

La cérémonie d’ouverture, wokiste à souhait - à un petit bémol près du côté de Jean-Luc Mélenchon -, les avait ravis. Las, ils déchantent aujourd’hui. On les sent moroses, déprimés, pour ne pas dire dépressifs. Il y a tout d’abord l'omniprésent triomphalisme cocardier : le sport, on le sait, est le dernier refuge du patriotisme, le seul endroit où il a, en principe, encore le droit de s’exprimer. Mais pour La France insoumise, c’est encore trop. Pour le député LFI de Seine-et-Marne Arnaud Saint-Martin, « la couverture chauviniste des JO sur le service public audiovisuel est pénible ». Selon lui, « tout est cadré en fonction des performances espérées des sportifs français ». Bref, conclut-il : « l’heure est à la régression nationaliste ». Rien que ça.

Il est vrai que l’excellence sportive est aux antipodes des « valeurs » de LFI et de la gauche en général. Les mots clés des JO sont la rigueur, l’émulation, le mérite, l’exigence, le fair-play, le respect des règles imposées et l'acceptation des arbitrages du jury. Chacun cultive ses talents, qui ne sont pas les mêmes pour tous. 

Parfois, comme Léon Marchand, ce sont même des « héritiers », horresco referens, au sens bourdieusien du terme, ayant profité d’un terreau familial et de la transmission parentale. Les épreuves ont lieu en temps limité, tous sur la même ligne de départ. Les médailles ne sont pas décernées sur dossier, entretien, test de personnalité ou contrôle continu. Et les vainqueurs - drapés dans le drapeau tricolore - sont ovationnés comme des héros. Or, pour LFI, seules les victimes autoproclamées ont droit à la considération.

Et si ces JO peuvent se dérouler dans un climat serein, propre à la concentration des sportifs et à la liesse du public, c’est que Paris est sécurisé, quadrillé, surveillé par des forces de l’ordre en nombre, qui contrôlent et mettent hors d’état de nuire les délinquants de tout poil. Sans parler des militaires de Sentinelle. Preuve que quand on veut, on peut. « Les Parisiens sont en train de vivre dans une municipalité "d’extrême droite" sans le savoir », s’amuse l’influenceur Damieu Rieu, « fin des vendeurs à la sauvette, sécurité, absence de hordes de migrants… c’est possible. Ce n’est pas une dictature. C’est même plutôt agréable, apparemment. »

On comprend que cela en défrise plus d’un, du côté de la gauche : ne l’appelez plus Anne Hidalgo mais Anne Hidalliot, maire de Parignan. Qui l’eût cru ? Que les députés LFI se rassurent : cette parenthèse enchantée, comme son nom l’indique, ne durera qu’un court moment. Parce qu’en France, il est convenu - et c'est aussi absurde que désolant - de dénigrer, diaboliser, repousser avec horreur ces recettes éprouvées de réussite dès lors qu’elles ne concernent plus le sport.

Par Gabrielle Cluzel le 6 août 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 2 août 2024

Comment une poignée d’idéologues a fait main basse sur la cérémonie des JO



La France d’Emmanuel Macron n’est pas la mienne. 

Je ne l’ai pas non plus reconnue dans la cérémonie des JO, emplie de stéréotypes sexués et de flatteries à l’air du temps. J’ai vu, dans la mise en scène de Thomas Jolly, une opération politique pour valoriser la nouvelle France diversitaire promue par le chef de l’Etat. 80% des investissements publics ont d’ailleurs bénéficié à la Seine-Saint-Denis, selon Amélie Oudéa-Castera (Europe 1, lundi). 

Alors que l’article 50-02 de la charte olympique du CIO stipule : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique », le pouvoir, désavoué depuis par les urnes, a choisi de passer outre cette interdiction en imposant d’autorité sa vision contestée d’une société post-nationale et post-française. 

L’historien Patrick Boucheron, un des organisateurs de l’évènement, n’a rien caché de ses desseins consistant à « affirmer crânement, énergiquement que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble (…) On a restauré, pour nous, intimement, une fierté pour ce pays. Pas pour son identité, mais pour son projet politique (…) ». 

De ce point de vue, un parallèle peut être fait entre Leni Riefenstahl, qui filma pour Hitler les JO de Berlin de 1936, et Jolly et ses amis qui ont scénarisé pour Macron les JO 2024. Dans les deux cas, on retrouve une même propagande au service de l’Homme nouveau (aryen ou métissé), une même obsession de la race, un même mépris du catholicisme, un même enthousiasme obligatoire. Ceux qui ont eu l’audace d’avouer n’avoir pas apprécié les génuflexions wokistes face aux minorités sexuelles ou raciales ont été traités d’ « extrême droite ». Ainsi font les nouveaux fascistes grimés en antifascistes.

La nouvelle France de Macron, multiculturelle, n’est pas non plus celle de nombreux compatriotes indigènes. Certes, un sondage a montré que 85% des téléspectateurs avaient estimé la cérémonie réussie. Je ne mésestime pas la technique subversive des déconstructeurs : leur savoir-faire peut amener à ce genre de plébiscite mou. « Quand on sait comment arnaquer les esprits, il n’est pas difficile de devenir le maître du monde », écrit le philosophe Bertrand Vergely (1), qui ajoute : « Quand on sait comment rétablir la vérité et l’honnêteté, on devient un libérateur ».

Je remarque d’ailleurs que le spectacle a également emballé Edwy Plenel qui a tweeté : « Superbe cérémonie qui a sublimé la France de l’émancipation, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de condition, d’apparence, de sexe, de genre. La France née en 1789. « Ah ! Ça ira, Ah ! Ça ira… » (…) ». Or Je doute que Plenel, symbole de l’islamo-gauchiste et du déracinement, se reconnaisse lui-même dans cette autre France méprisée, enracinée et périphérique, qui n’a jamais d’autre droit que celui de se taire. 

Je défends cette France au nom de l’injustice qui lui est faite. Les organisateurs n’ont cessé de dire qu’ils voulaient faire un « anti-Puy-du Fou » en tournant le dos à la classe moyenne des oubliés, coupables de mal voter. Mais de quel droit une poignée de militants sans légitimité ont-ils détourné la vocation olympique de la cérémonie des Jeux, imitant en cela ce que furent les JO de Berlin de 36 ? Le CIO a présenté ses excuses. 

Les squatteurs propagandistes plastronnent.

(1) Main basse sur la pensée , Salvator

Par Ivan Rioufol le 31 juillet 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

One, two, three, viva l’hyperandrogénie!



Pour l’instant, l’ambiance de bacchanales s’était limitée à la cérémonie d’ouverture. Dionysos bleu et femmes à barbe ont fait de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques parisiens un carnaval dont il a été dit mille choses. Une autre menace pesait sur le rendez-vous sportif : la qualification d’athlètes transgenres dans les compétitions sportives. Ce jeudi 1er août, la performance de la boxeuse algérienne Imane Khelif face à l’Italienne Angela Carini, pose question.

Une bonne paire de claques dans la gueule

C’est un risque et une dérive contre lesquels Julien Odoul, député RN de l’Yonne, nous avait mis en garde il y a un an : l’apparition de transgenres dans les épreuves olympiques. « En favorisant l’inclusion des athlètes transgenres, on accepte de facto l’exclusion des athlètes féminines. C’est injuste et révoltant ! », avait-il rappelé. Pour l’instant, aucune épreuve olympique n’avait semblé entachée de doute. Et puis il y a eu ce combat de boxe. Angela Carini, casque bleu sur le crâne, contre Imane Khelif, avec ses grands bras musclés. La joute ne restera pas comme un monument d’indécision sportive. Sonnée par un marron sévère, l’athlète italienne a dû abandonner la partie au bout de quarante-six secondes. Écœurée, elle répète « Non è giusto. Non è giusto! » (ce n’est pas juste) et tombe en larmes.

Sans contrefaçon je suis un garçon

Mais d’où sort son adversaire du jour ? En mars 2023, Imane Khelif avait été disqualifiée des mondiaux de boxe amateure organisés à New Delhi, pour « non-respect des critères d’éligibilité ». Tout en se refusant à violer le secret médical, la Fédération internationale de boxe avait détecté chez l’athlète un taux de testostérone anormalement élevé. La jolie notion d’ « hyperandrogénie » avait été employée. En mettant les pieds dans le plat, l’athlète serait née avec des chromosomes XY, information confirmée à l’époque par le président de la Fédération internationale, Umar Kremlev. L’athlète avait dénoncé un complot : « Des gens ont conspiré contre l’Algérie pour que notre drapeau ne soit pas hissé et pour que la médaille d’or ne lui revienne pas ».

Le CIO semble disposer de critères bien moins stricts. Dès la naissance de la polémique, il est d’ailleurs monté au créneau pour défendre la sportive : « Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination, a expliqué le CIO dans son communiqué. Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux de Paris respectent les règles d’éligibilité et d’inscription à la compétition, ainsi que toutes les règles médicales applicables établies par l’Unité de Boxe Paris 2024. Comme pour les compétitions de boxe olympiques précédentes, le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport ». 

Le monde à l’envers

On se demande si le CIO, en cédant aux caprices des idéologies à la mode, ne scie pas la branche sur lequel il est assis. Si la tendance se généralisait, quel intérêt auront les téléspectateurs à s’assoir devant les épreuves féminines, quel intérêt les chaînes auront à acheter les droits de diffusion ? 

De toute façon, depuis la cérémonie d’ouverture controversée, tout est renversé, c’est le monde à l’envers. Au village olympique, la délégation britannique, qui se plaignait de la nourriture servie, a même engagé son propre cuisinier !

Par Frédéric Magellan le 2 août 2024

Causeur

mardi 30 juillet 2024

Le Festin des Dieux et non La Cène ? On nous prend pour des canards sauvages



Le directeur artistique de la cérémonie des JO, Thomas Jolly, l’assure : non, ce n’est pas du tout une parodie de La Cène à laquelle nous avons assisté vendredi soir. La preuve ? Apparaissait un Dionysos schtroumpfé en bleu (Philippe Katerine). Selon les médias, Thomas Jolly songeait plutôt au Festin des Dieux, de Jan Harmensz van Bijlert (1635). Non contents d’être paranoïaques, les chrétiens seraient incultes ? Et Françoise Degois, ancienne journaliste politique de France Inter, de demander à Marion Maréchal, aux évêques et à Mélenchon, de ravaler leur indignation.

Mais la dénégation de Thomas Jolly ne convainc pas. D’abord parce que Philippe Katerine n’est intervenu qu’à la toute fin, plus de 40 minutes après l’ouverture du tableau qui, par la disposition générale et la répartition des drag-queens, ne faisait penser qu’à La Cène. Ensuite parce que l’un des participants au show, le drag-queen Piche, a mentionné la Cène sur BFMTV, tout comme France TV sur X… avant de supprimer son tweet.

 

Un spectacle tel que celui du 26 juillet se construit sur des repères aisément identifiables. Le french cancan, le jeu vidéo Assassin’s Creed, la toile La Liberté guidant le peuple… étaient quelques-uns de ces repères. Il serait surprenant que Jolly ait choisi ce médiocre tableau du musée de Dijon, Le Festin des Dieux, que personne ne connaît, pour imaginer son tableau - alors que la Cène du Vinci fait partie de l’iconographie universellement connue. Là, tout le monde « a la rèf », comme on dit, depuis le triomphe mondial du roman complotiste de Dan Brown, The Da Vinci Code, et le succès de son adaptation cinématographique.

Une cible obsessionnelle

La Cène appartient en effet à la « culture populaire », comme écrit Le Parisien qui s’attache à relever les nombreuses occurrences du motif, dans tel épisode des Simpson, de Dr House, de South Park, etc. Il est parfois difficile de distinguer si l’allusion est purement iconographique ou tourne en dérision le récit testamentaire et ce qu’il signifie. Si l’on met de côté une publicité plus bête que méchante de Volkswagen (1998), La Cène a été dans quelques cas la cible obsessionnelle d’une intention blasphématoire qui ne se cachait pas:

  • En 1996, première déconstruction wokiste sous le titre Yo Mama’s Last Supper. Nue, la photographe jamaïcaine Renée Cox prend la place du Christ et le seul disciple blanc est… Judas.
  • En 2003, le photographe David Lachapelle donne une version hip-hop, « gangsta », de la Cène.
  • La même année, le photographe Tim White-Sobieski présente Jésus en femme, entourée d’enfants en treillis.
  • En 2005, la photographe Bettina Rheims s'y met à son tour pour la marque de mode Marithé + François Girbaud, avec des femmes pour jouer Jésus et les disciples. Un seul homme, Judas !
  • En 2017, c'est avec treize singes portant des masques de clown que le plasticien Philippe Pasqua reconstitue La Cène.

La cohérence dans la haine de soi

A défaut de créativité, il y a une cohérence. Disciples remplacés par des femmes, des enfants, des Noirs - tout sauf le mâle blanc judéo-chrétien. Que les rôles soient joués, en 2024, par des drag-queens, le plus mafflu d’entre eux figurant le Christ comme auréolé d’une hostie, est conforme au progressisme woke. Lorsque Thomas Jolly, théâtreux de gauche qui baigne dans cet univers mental, assure qu’il ne songeait pas à La Cène, il prend les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. L'AGRIF ne s'y est pas trompée : elle « ira devant les tribunaux défendre le droit des Chrétiens au respect auquel chacun a droit »

L'ECLJ invite à signer une pétition adressée au CIO. La cérémonie d’ouverture des JO a tourné en dérision l’Ancien Régime avec l’évocation violente de la décapitation de Marie-Antoinette, moqué l’armée en mêlant Aya Nakamura à la Garde Républicaine... L’attaque contre le christianisme complète l'odieux puzzle.

Par Samuel Martin le 29 juillet 2024

Boulevard Voltaire


samedi 8 juin 2024

La Seine-Saint-Denis lance une campagne « Ici, on parle français et… »



Les Jeux olympiques de Paris 2024 arrivent à grands pas. L’événement devrait être l’occasion de faire rayonner la France et la culture française. Mais en Seine-Saint-Denis, il en sera autrement. Le Campus francophone et l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), bien aidés par le conseil départemental, ont décidé de profiter de la manifestation sportive pour mettre à l’honneur le... multiculturalisme.

Résultat : une campagne intitulée « Ici, on parle français et... », construite « sur un modèle simple d’étiquetage, à l’image des dispositifs déjà présents dans les commerces comme l’affichage pour le paiement par cartes bancaires ». Les « … » sont remplacés par les langues parlées dans les commerces. 

Selon le département, près de cent quatre-vingts langues seraient pratiquées sur son territoire. De quoi en perdre son latin. D’autant que, dans la multitude des idiomes utilisés, peu ont des racines latines. Pour beaucoup, ce sont des dialectes, des patois ou des langues régionales davantage que des langues nationales. Parmi les différents exemples donnés par les organisateurs de la campagne, le peul, langue d’Afrique de l’Ouest, le kabyle et le tamazight, le soninké, parlé principalement au Mali ou, plus classique, le créole…

Une promotion de l’immigration à peine dissimulée

L’objectif de cette démarche serait, entre autres, de permettre un meilleur accueil des touristes. C’est, en tout cas, la justification que lui ont trouvée les organisateurs. Dans les faits, il s’agit plutôt de faire la promotion de l’immigration à travers la linguistique. Ce qui prend tout son sens, en Seine-Saint-Denis, « un important bassin migratoire », comme l’explique à BV Marie Caroline Saglio, la directrice du diplôme universitaire « Hospitalité médiations migrations » à l'INALCO, à l’origine du projet.

Selon elle, « toutes les populations de migration sont des populations qui ont une richesse linguistique très importante, exceptionnelle et très peu connue ». Elle nous précise : « C’est un patrimoine exceptionnel. » Elle va même plus loin, en précisant que « la question de la transmission est essentielle ». Pas question d'assimilation.

Le Grand Remplacement linguistique ?

Pour l’universitaire, le patrimoine de la France, ce sont les langues étrangères. Pourtant, si l’on en croit le Larousse, le patrimoine est un « bien qu'on tient par héritage de ses ascendants ». Caroline Saglio explique, également, que si rien n’est fait pour représenter ces langues issues de communautés qui viennent parfois tout juste d’arriver, « il y a un patrimoine qui disparaît ». Ainsi, le patrimoine ne serait plus un héritage mais un conglomérat de cultures récentes, peu importe s'il dilue l’identité de la France et sa culture.

Si l’on suit cette logique, les langues françaises pourraient ne plus être le français et les langues régionales (le corse, l’occitan, le catalan, le breton et autres) seront, demain, considérées comme le wolof, une langue nigéro-congolaise, le lingala, venue du Congo, le bengali, parler du Bengale, ou le persan... Une menace pour les langues régionales dont l’emploi est de plus en plus rare et pour une langue nationale qui s'appauvrit. D’aucuns y verront la définition du Grand Remplacement linguistique.

Par Sarah-Louise Guille le 7 juin 2024

Boulevard Voltaire


mardi 16 avril 2024

Ersilia Soudais, la madone des mollahs



Les mollahs doivent être drôlement contents : ils peuvent se prévaloir d’un soutien de poids au sein du monde politique français. Dimanche soir, répondant sur X au député PS Jérôme Guedj, la députée de Seine-et-Marne (LFI) Ersilia Soudais a affirmé qu’en « bombardant une ambassade iranienne, Israël [avait] déclaré la guerre à l’Iran » et n’a pas hésité à renvoyer dos à dos les régimes israélien et iranien : « Ces deux pays sont des théocraties. » Pour celle qui se décrit comme féministe internationaliste, Iran et Israël sont donc bonnet blanc et blanc bonnet.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques vont bon train. Pas sûr, de fait, que les crop-tops, les mini-shorts et les maxi-décolletés constituant l’essentiel de l'outfit, comme disent les instagrameuses, d’Ersilia Soudais soient reçus exactement de la même façon à Téhéran et à Tel Aviv.

Comment pourrait l’ignorer Ersilia Soudais, qui en octobre 2023 avait pris la défense, sur le même réseau X, d'Armita Gavarand, « à tout juste 16 ans en état de mort cérébrale parce qu’elle ne portait pas le voile obligatoire » ?

Un voile obligatoire à partir de 9 ans, parce que c’est l’âge de la puberté officielle. L’âge minimum, en Iran, pour se marier est de 15 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais les enfants contractant une union peuvent être encore plus jeunes, si le père y consent. On note, entre 2019 et 2020, une forte augmentation des mariage de fillettes de 10 à 14 ans : 10,5 %. En moyenne, 30.000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017. « Les religieux justifient cette limite en se référant à l’histoire de Muhammad, qui a lui-même épousé sa troisième femme Aïcha quand elle avait 9 ans »expliquait, en 2021 à La Croix, la sociologue Mahnaz Shirali. La même théocratie, vraiment, en Israël et en Iran ?

Féminisme décolonial

D’aucuns raillent aussi l’ignorance de celle qui, avant d’être députée, fut enseignante. Pour sa défense, Ersilia Soudais n’était pas prof d’histoire-géo mais de français, plus à l’aise, donc, avec les fables, les contes et les romans qu'avec la réalité.

Ersilia Soudais serait-elle aveugle ? Non, mais elle est sourde. Sourde à ce qui ne rentre pas au chausse-pied dans sa grille de lecture. Ersilia Soudais l’a expliqué à Maroc Hebdo, lors de sa visite récente, en février dernier, au Maroc : elle défend « un féminisme décolonial s’inscrivant dans la logique d’une Internationale féministe […] Ce modèle se veut opposé au féminisme blanc […] », un « féminisme blanc » vécu par beaucoup « comme un import occidental ». De même, la polygamie qui sévit en Iran (en même temps que le nombre illimité de mariages temporaires - ou sigheh - contractés pour une période pouvant varier d’une heure à 99 ans) ne saurait faire ciller Ersilia Soudais, car pour la mouvance de ce féminisme décolonial, la monogamie est « imposée et importée »« d'essence et de fondement judéo-chrétien », comme le disait, en 2022, la sénatrice ivoirienne panafricaine Mah Sogona Bamba. Quand la presse française a relevé, il y a quelques semaines, que le nouveau président sénégalais était polygame, le grand ami d’Ersilia Soudais, le journaliste d’Arrêt sur images et de Libération Daniel Schneidermann, a vu dans cet étonnement « le regard colonial, dans son éternité ».

Plus qu’à attendre que ce féminisme décolonial - oxymore d’intensité comparable au véganisme carnivore ou au naturisme collet monté - ne réhabilite l’excision, car comme le rappelait, à ce sujet, la féministe Benoîte Groult (dans Ainsi soit-elle), « quelques colonisateurs eurent le courage de ne pas s’abriter derrière le respect des coutumes indigènes, noble motif pour ne rien faire, et obtinrent de certains gouvernements que des mesures soient prises ». Bref, l’interdiction de l’infibulation, le découragement de la clitoridectomie, c’est colonial ! Du « féminisme blanc » !

En attendant, Ersilia Soudais devrait éviter d’aller rendre visite à ses nouveaux amis dans ses plus beaux atours. Gageons que l’accueil, en bas de l’avion, des Gardiens de la révolution pourrait être assez tiède.

Par Gabrielle Cluzel le 15 avril 2024

Boulevard Voltaire


mardi 19 mars 2024

La Courneuve : récit d’une instrumentalisation menée par l’extrême gauche



Le drame a été rapidement instrumentalisé. Mercredi 13 mars, Wanys R., un jeune homme de 18 ans, décède après un refus d’obtempérer et une course-poursuite avec les forces de l’ordre à Aubervilliers. Dans les heures qui suivent, l’extrême gauche, élus insoumis en tête, se saisissent de cette affaire pour mettre le feu aux poudres. Récit de quatre jours d’agitation sur les réseaux sociaux qui ont mené à l’attaque du commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), ce 17 mars.

Une attaque « préméditée »

Ce dimanche 17 mars, aux alentours de 23 heures, le commissariat de La Courneuve est pris pour cible par une « cinquantaine d’individus » alors même que des policiers se trouvent encore à l’intérieur du bâtiment. Tirs de mortiers, cocktails Molotov, incendies de poubelles… Pendant quinze longues minutes de vive tension, les fonctionnaires de police essuient les tirs des émeutiers. L’arrivée des renforts permet finalement de rétablir le calme. Lors de l’attaque, deux policiers sont légèrement blessés, annonce la préfecture. Neuf individus, dont sept âgés de 18 à 21 ans et deux mineurs, ont été interpellés pour « participation à groupement en vue de la préparation de violences et/ou de dégradations, jets de projectile et tirs de mortiers en direction du commissariat, et violences volontaires commises en réunion à l’encontre des policiers ». D’autres interpellations sont attendues dans les prochains jours et un important dispositif de sécurité a été mis en place autour du commissariat et aux abords de certains points sensibles.

Selon Reda Belhadj, porte-parole SGP Police FO d’Île-de-France, interrogé par BFM TV, cette attaque aurait été annoncée par des tags « anti-flics ». « Ils clamaient une vendetta pour donner suite aux événements d’Aubervilliers. [Tout cela était] prémédité », assure le fonctionnaire de police. Un sentiment partagé par Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, selon qui l’attaque serait « manifestement » liée au décès de Wanys, originaire de La Courneuve. Laurent Nuñez accuse par ailleurs l’extrême gauche « d’inciter à l’émeute ».

Quand l’extrême gauche souffle sur les braises

En effet, depuis la mort de Wanys, annoncée le 13 mars dernier vers 23 heures, élus et influenceurs d’extrême gauche s’activent pour instrumentaliser cette affaire. Rapidement, alors que deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour refus d’obtempérer, l’autre confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide et blessures involontaires, ces militants imposent leur version des faits. À les écouter, alors que l’enquête débute seulement et n’a pas encore éclairci la responsabilité de chacun, l’équipage de police de la BAC lancé à la poursuite de Wanys aurait « volontairement » percuté le scooter du jeune homme, selon l’avocat spécialiste des « violences policières » qui assiste les proches de Wanys, maître Yassine Bouzrou. Une version qui ne prend pas en compte les premières constations du parquet : les policiers auraient « été contraints de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité », comme semblent le montrer les premières images de vidéosurveillance diffusées dans les médias.

Malgré ces contradictions, dans la foulée, Assa Traoré, la militante antiraciste aux 418.000 abonnés sur Instagram, dénonce sur ses réseaux sociaux « les violences policières »« Il faut en finir avec cette manière de gérer l’injustice quand elle a le nom du racisme », martèle la jeune femme, qui se bat depuis plusieurs années pour faire condamner des policiers après le décès de son frère Adama Traoré au cours d’une interpellation. Le rappeur Médine lance, quant à lui, le mouvement « Justice pour Wanys ». Et Elias d’Imzalène, influenceur communautaire déjà très actif lors des émeutes de Nanterre en juin, dénonce « une nouvelle affaire Nahel »« L'arabe, le noir, le musulman sont-ils des bêtes à abattre en France ? », s'interroge-t-il, comme si l'origine du jeune homme entrait en ligne de compte.

« Joli feu d'artifice, ce soir ! »

L’extrême gauche, et notamment La France insoumise, embraye immédiatement. Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis, appelle dès le lendemain de la mort de Wanys à en finir avec « la doctrine policière qui produit ces morts de façon structurelle ». Sa collègue, Rachel Keke, députée du Val-de-Marne, abonde : « Les images sont terribles ! Un policier vient d’arracher une nouvelle vie. #JusticePourWanys. » Et l’un des collaborateurs d’Ersilia Soudais, député de Seine-et-Marne, de surenchérir : « Pas de procédures, pas de discussions. Dès que c’est un arabe, c’est toujours la violence immédiate. » Aux déclarations indignées des Insoumis s’ajoutent les publications révoltées des collectifs antifas. Contre-Attaque, anciennement connu sous le nom de Nantes révoltée, dénonce ainsi, sans la moindre preuve, « un ensauvagement policier »« un mensonge complet » des forces de l’ordre et même « un homicide ».

Puis, à l’image de l’affaire Nahel, « petit ange parti trop tôt », Wanys, pourtant défavorablement connu des services de police, selon Le Figaro, est rapidement décrit comme un jeune homme « pas méchant ». Il n’en fallait pas plus pour encourager les émeutiers à attaquer le commissariat de La Courneuve. Après l’attaque, l’extrême gauche poursuite son œuvre destructrice et alimente le sentiment d'impunité des émeutiers. Ainsi, le député NUPES Aurélien Taché, plutôt que de dénoncer les violences contre les forces de l’ordre, commente : « Sans vraie prise de conscience et une action forte, les révoltes vont s’accentuer. » Et Philippe Poutou de s’exclamer : « Joli feu d’artifice, ce soir, devant le commissariat de La Courneuve. Soutien à une colère légitime après qu’un jeune ait encore été tué par la police. Suite logique des révoltes de juillet 2023. »

Par Clémence de Longraye le 18 mars 2024

Boulevard Voltaire