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lundi 17 juin 2024

Le Front de la honte attise la guerre civile



La France française ? A dégager ! 

C’est ce que clament ceux qui, dans la gauche réunie pour le pire, attisent la guerre civile. Ils espèrent l’affrontement, racial et culturel, entre Français d’origine et Français de la diversité, les premiers étant coupables d’entraver le remplacement espéré. Pour Jean-Luc Mélenchon, clé de voute du Nouveau Front Populaire, « ceux qui s’appellent Français de souche posent un sérieux problème à la cohésion de la société ». A entendre l’épurateur ethnique, ces ennemis-là, trop blancs et trop enracinés, seraient un obstacle à la refondation de la « nouvelle France » issue de l’immigration. Ce serait à eux, authentiques indigènes, de s’assimiler à la nation « créolisée » – comprendre, islamisée – sous peine de mise au ban pour cause d’ « extrémisme ». 

Dimanche, Killian MBappé, capitaine de l’équipe de France, a appelé les jeunes à défendre la « mixité ». Clémentine Autain (LFI), s’est laissée aller à espérer, avant de se reprendre (oups !), parlant de ses adversaires à droite : « Si on pouvait tous les éradiquer ce serait formidable ». Faisant moi-même partie de ces nombreux « Français de souche » (Rioufol est un lieu-dit près de Gluiras (Vivarais) et le nom d’une rivière d’Ardèche) je n’ai aucune intention de m’excuser de mes lointaines origines. 

Surtout : je suis loin d’être le dernier des Mohicans, dans une France que la gauche amnésique rêve d’effacer. Michel Auboin rappelle (Le défi d’être français, La Cité) : « La France d’aujourd’hui est encore l’héritière de cette longue histoire. Trois Français sur quatre sont d’origine majoritairement française et de culture provinciale ».

C’est la haine de la France que porte ce Front populaire de la honte. Il rassemble des « démocrates » qui refusent la loi des urnes, des « pacifistes » qui promettent la violence, des « antiracistes » qui soufflent sur les braises de la judéophobie islamique et de l’antisionisme anti-juifs. « On va à l’essentiel », a dit François Hollande, samedi, pour justifier son appui à cette coalition qui empeste. L’antisémitisme que flatte électoralement Mélenchon et ses alliés, est donc un point de détail pour l’ancien chef de l’Etat socialiste, mais aussi pour Raphaël Glucksmann et cette gauche sociale-démocrate qui intime à la droite de se tenir à l’écart du RN pour mieux frayer elle-même avec le NPA pro-Hamas. 

S’il y a une dérive fasciste, elle est chez ces héritiers de la Terreur : ils sont prêts à semer le chaos pour empêcher Jordan Bardella et ses soutiens LR d’accéder au gouvernement. Il faut l’honnêteté intellectuelle de Serge Klarsfeld, le chasseur de nazi, pour dire qu’il votera RN en cas de second tour face à cette gauche perdue. Alain Finkielkraut l’a rejoint sur cette hypothèse, tout comme Xavier Bellamy (LR). 

Est-ce à dire que la France française sera sauvée le 7 juillet à 20 h, à l’issue des législatives ? Rien n’est moins sûr. Le ralliement de Hollande au Front de la honte rappelle les liens entre la bourgeoisie urbaine et l’extrême-gauche. Le parti présidentiel partage avec elle le mépris pour le peuple ordinaire. 

Dans Libération de ce lundi, la députée sortante Renaissance, Violette Spillebout, appelle à voter LFI en cas de duel avec le RN. L’union des droites reste fragile, son socle populaire allant vers l’abstention. Les LR anti-RN et pro-Macron peuvent faire gagner la gauche devenue folle. 

Plus que jamais, la politique va avoir besoin ces prochains jours de personnalités courageuses.

Par Ivan Rioufol le 17 juin 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

jeudi 13 juin 2024

Vent de folie chez les LR



Qui est fou ? Éric Ciotti, si l’on en croit nombre de hiérarques des LR. Ces caciques que l’on qualifie, en vertu de la captation d’héritage du gaullisme effectue par ce parti - qui n’a, pourtant, plus grand-chose à voir avec le gaullisme historique -, de « barons ». Durant cette folle journée du 12 juin 2024 et au lendemain de l’annonce fracassante d’Éric Ciotti de s’entendre avec le Rassemblement national pour les élections législatives, on a voulu faire passer le président des LR pour une sorte de fou, de forcené, prêt à faire Fort Chabrol au siège des LR à deux pas de l’Assemblée nationale. N’a-t-il pas, ce mercredi matin, fait fermer les portes, renvoyé les permanents chez eux pour travailler en télétravail, refusé de participer au bureau politique convoqué par la secrétaire générale Annie Genevard, bureau politique qui allait se prononcer sur son exclusion du parti ?

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel... contre l'humanité

Pour un peu, on allait en appeler à la force des baïonnettes. Geoffroy Didier, eurodéputé sortant (ou sorti, puisqu’il avait été relégué à la onzième place sur la liste de Bellamy), n’a pas hésité à déclarer que, s’il fallait, on délogerait Ciotti « même physiquement » de son bureau (avec les flèches de l’arc républicain ? Pas très « État de droit », ça !). Et la sénatrice Agnès Evren affirmant qu’il fallait mettre « hors d’état de nuire Éric Ciotti à son parti politique »

Ciotti, un quasi-délinquant, si ce n’est un criminel… contre l’humanité, ça va sans dire. On se croirait dans un roman de Dumas pendant les guerres de religion. À l’époque, Ciotti aurait été coincé dans un sombre corridor, poignardé, passé au fil de l’épée, dépecé et, in fine, jeté dans la Seine. On n’en est plus là, mais l’idée y est, ce 12 juin. Finalement, le bureau politique a exclu le député des Alpes-Maritimes, qui conteste cette décision, car cette instance n’a pas été convoquée conformément aux statuts (pour des gens si légalistes, c’est curieux !). À l’issue de ce bureau politique, courte déclaration d’Annie Genevard, entourée de tout un tas de « barons », dont Wauquiez, Barnier, Tabarot (présidente de la commission d’investiture), Larcher, Pécresse (4,78 % à la présidentielle de 2022…), Copé, Fasquelle (trésorier du mouvement) : « La France a besoin d’une parole forte et indépendante, distincte de l’impuissance du "en même temps" et du saut dans l’inconnu du Rassemblement national… », déclare-t-elle, oubliant d’évoquer une troisième hypothèse : le « saut dans le chaos » que représenterait la victoire de l’extrême gauche à travers ce « Front populaire » dans lequel LFI a la part belle. 

Alors, déclare-t-elle, en lisant le texte qu’elle n’a visiblement pas rédigé : « Entre la bien-pensance dénuée du moindre courage et la rage dénuée de la moindre crédibilité qu’incarne La France insoumise, l’Assemblée nationale aura besoin d’un pôle de stabilité… » Voici donc où en sont réduites les ambitions d’un parti qui gouverna si longtemps la France : être un pôle de stabilité à l’Assemblée nationale. Il est vrai qu'avec 4,78 % à la présidentielle de 2022 et le triomphe romain aux élections européennes de 2024, avec 7,3 %, on ne peut espérer mieux. L’histoire des LR comme parti ayant vocation à être leader de la vie politique française est donc close. On le savait depuis longtemps, mais on continuait, chez LR, à faire semblant. Genevard, en quelque sorte, entérine cette réalité en positionnant son mouvement en « pôle de stabilité ».

 

Comme des aliénés dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée

Éric Ciotti, lui aussi, a entériné cette réalité. Mais en refusant de devenir « La France soumise ». Certes, on lui reprochera d’avoir négocié avec le RN dans le dos des instances dirigeantes de son parti. Certes, on dira qu’il a peut-être voulu sauver sa « circo » des Alpes-Maritimes. Certes. Mais ce n’est sans doute pas lui qui est fou. Les fous, ne sont-ce pas ces « chapeaux à plume », comme les qualifie lui-même Ciotti, sur le plateau de Christine Kelly, ce mercredi soir ? En bande folle, comme un monôme halluciné, ils vont au suicide, apparemment contents d'eux-mêmes, prêts à continuer à agir les mains liées dans le dos, comme des aliénés, dans la camisole de force que Mitterrand leur a confectionnée, il y a quarante ans de ça. À la fin de cette folle journée, sur le plateau de CNews, Ciotti n'a pas l'air fou du tout. « On n’a fait que 7 % », rappelle-t-il, réaliste. Réaliste, à la différence de ce « cénacle de chapeaux à plumes déconnectés de la réalité des Français », ajoute-t-il. 

Des Français qui lui disent : « Unissez-vous, la France est en danger. » Pas fou mais lucide, lorsqu'il décrit ce qui est en train de se passer : l'affrontement de deux blocs. Le bloc de gauche, dominé par LFI (avec même le NPA, rappelle-t-il), d'un côté et, en face, le bloc de droite qui veut sauver la France (on comprend que, dans cette vision, la Macronie est morte). Pas fou, Ciotti, lorsqu'il s'exclame : « Mélenchon serait donc plus fréquentable que Bardella ? » Pas fou, Ciotti, qui revendique les milliers de messages reçus qui l'encouragent dans sa démarche. Pas fou, enfin, lorsqu'il révèle qu'il a négocié autour de 80 circonscriptions avec le RN. Ce soir, il est libre, Ciotti, lorsqu'il affirme vouloir casser les codes. C'est peut-être sa seule folie !

vendredi 31 mai 2024

Droite molle : Xavier Bertrand vole au secours de l’Algérie



La guerre d’Algérie est-elle réellement finie ? Soixante après son indépendance, le pays maghrébin continue de nourrir une haine féroce envers la France. Dernière illustration en date de ce ressentiment tenace : la liste des biens à restituer qu’Alger vient de transmettre à Paris. Il s’agirait de « biens historiques et symboliques de l’Algérie du XIXe siècle, conservés dans différentes institutions françaises », indique le communiqué des historiens algériens.

Évidemment, cette demande a été saluée par l’islamo-gauchisme au grand complet. « Il est temps que la France rende tout ce qu’elle doit à l’Algérie »s’est ainsi réjouie Rima Hassan. Les Républicains - ou du moins, leur community manager - ont moins favorablement reçu cette nouvelle revendication post-coloniale et l’ont clairement fait savoir. « Message de service à l’Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal : criminels, délinquants, clandestins, OQTF… », note avec causticité un tweet du parti, « liké » plus de 5000 fois.

Xavier Bertrand très en colère

Mais voilà, du côté du Conseil régional des Hauts-de-France, cette pointe d’humour n’a guère été appréciée. Xavier Bertrand a ainsi pris la parole pour annoncer qu’il se désolidarisait de sa famille politique : « Je condamne avec force ce tweet qui ne reflète ni les valeurs, ni l’histoire des Républicains. Aucun calcul électoral n’autorise à insulter un pays et son peuple ». Très remonté, l’élu a demandé le retrait du tweet jugé « indigne ».

Figure d’une droite désespérément molle, Xavier Bertrand semble mûr pour rejoindre les rangs macronistes. Sans doute se reconnaît-il dans l’attitude repentante qu’affichent le président et ses soutiens vis-à-vis de l’Algérie depuis leur accession au pouvoir. On ne l’a pas entendu s’indigner lorsqu’Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », ou quand Gérald Darmanin est allé déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des « martyrs » du FLN. Ces génuflexions pénitentes ne l’ont manifestement pas indisposé.

Une droite soumise et démodée

À ce titre, Xavier Bertrand est en décalage total avec son temps. L’époque n’est plus aux demi-mesures et aux accommodements raisonnables. Elle n’est surtout plus à la soumission. Le peuple de droite en a assez de ces dirigeants qui se laissent intimider par la presse de gauche ou mener par le bout du nez par des pays du tiers-monde. Quand le président Abdelmadjid Tebboune exprime de nouvelles revendications anti-françaises et remet une pièce dans la machine du ressentiment postcolonial en prévenant d’entrée de jeu que l’Algérie refuserait unilatéralement « les concessions et les compromis », la France se déshonore en s’écrasant comme elle le fait. 

Comme certains à droite le font justement savoir, c’est aujourd’hui notre pays qui est en droit de demander des comptes à son ex-colonie. Il est temps que l’Algérie renonce aux extravagants privilèges dont elle jouit depuis la signature des accords d’Evian, qu’elle nous délivre enfin les fameux laissez-passer consulaires qui lui sont demandés et reprenne bon nombre de ses ressortissants qui sont tout sauf des « chances pour la France ».

En s’inscrivant à rebours de ce discours, Xavier Bertrand fait figure de dhimmi. Sans compter qu'il joue le rôle du caillou dans la chaussure de François-Xavier Bellamy.

Par Jean Kast le 31 mai 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 20 décembre 2023

Panique à l'Assemblée : comment la Macronie est tombée dans le piège du RN et LR, Radio Courtoisie le 20 décembre 2023

Les Français, condamnés à rester spectateurs du chaos



Les Français, désireux de reprendre leur destin en main, sont condamnés à demeurer spectateurs du chaos. Et Marine Le Pen a contribué à ce frustrant statut quo, mardi soir, en sauvant la Macronie du naufrage idéologique qui aurait dû précipiter la chute de ce mouvement hors-sol. Certes, le leader RN s’est fait plaisir en humiliant Emmanuel Macron par son soutien au texte sur l’immigration, sorti de la commission mixte paritaire. 

La une de Libération, ce mercredi, rappelle opportunément la déclaration présidentielle du 24 avril 2022, contredite par le label RN apposé perfidement au projet de loi gouvernemental : « Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. Ce vote m’oblige ». Ce coup politique dévoile, sans surprise, la vacuité du chef de l’Etat, qui a laissé sa réforme s’emplir des apports des Républicains restreignant les flux migratoires et avalisant la préférence nationale pour les aides sociales. Cette manœuvre permet également au RN de revendiquer une incontestable victoire idéologique. Il la partage avec LR dans un rapprochement qui pourrait dessiner une future coopération plus étroite. 

Le 19 décembre 2023 restera, de ce point de vue, comme la fin d’un monde : celui des idéologues imperméables à la vie réelle. Pour autant,  c’est une théâtroratie qui perdure. Elle amuse la galerie grâce au croc-en-jambe du RN. Cependant, elle prolonge l’éloignement des citoyens des prises de décisions. Le Pen cautionne un texte qui est très en deçà des attentes de fermeté des sondés. Il ne réglera rien de la dépossession de la souveraineté législative face à la prédominance des juges non élus européens, ni des exemptions léonines accordées aux Algériens, ni des détournements du droit d’asile, ni des obstacles empêchant des référendums, etc.

Le déni démocratique reste un puissant détonateur. D’autant que la tentation totalitaire de la Macronie, évoquée dans mon blog de lundi, se confirme dans la volonté exprimée mardi soir par Macron, en attente du vote final, de ne pas comptabiliser les voix des députés RN. « Je ne veux pas de loi immigration avec les voix du RN », a-t-il déclaré. Cet effacement, par le caprice du Prince, d’une légitime expression parlementaire est digne du plus rustre des régimes despotiques. 

Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont salué par la suite, dans les mêmes termes, un texte « voté sans les voix du RN » : un mensonge démenti aisément pas les faits puisque les députés RN ont approuvé le texte à l’unanimité et que le projet ne serait pas passé (7 voix manquantes) s’ils avaient voté contre. 

Ce mercredi, sur RTL, le macroniste Sacha Houlié, président de la commission mixte paritaire, a laissé voir le mépris élitiste qui habite encore cette formation en voie d’implosion : « Je ne pense pas qu’il faille satisfaire toutes les demandes populaires ». Le Conseil constitutionnel est désormais espéré, par ceux qui ne veulent pas se résoudre à écouter le peuple, dans ses censures du texte voté. Une fois de plus, des juges décideront de ce que doivent penser les Français. Attention ! Les gouttes d’eau débordent du vase…

Joyeux Noël ! Et bonne année !

Par Ivan Rioufol le 20 décembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

vendredi 8 décembre 2023

OAS, colonisation : la gauche stigmatise une députée LR pour ses origines



Vous savez comment est la gauche. Elle refuse de faire porter les péchés des parents aux enfants - elle réclame, de ce fait, le rapatriement des familles de djihadistes en Syrie - et les péchés des enfants aux parents : elle est toujours vent debout contre la suppression des allocations aux familles de délinquants. Elle ne reconnaît aucun héritage, aucune filiation. 

Le renvoi d'un individu à ses origines est stigmatisant. Chacun est une page blanche. « On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille/Être né quelque part pour celui qui est né, c’est toujours un hasard », chante-t-elle, en écho à Maxime le Forestier.

Sauf quand il s’agit de la droite. Là, ce n'est pas la même limonade. Marine Le Pen est renvoyée tous les jours que le bon Dieu fait à son père. Et la députée LR Michèle Tabarot, à l'Assemblée, vient peu ou prou de subir le même sort : la députée EELV Sabrina Sebaihi, lors des débats sur la suppression (avortée) de l’accord franco-algérien de 1968, a attaqué Michèle Tabarot sur sa famille, au sein même de l’Hémicycle : « Il est impensable de voter un texte défendu par une descendante de l’OAS, et applaudi par les héritiers tortionnaires de l’Algérie. » L’allusion à Robert Tabarot, père de Michèle, est on ne peut plus claire.

Il faut dire, si l'on doit se situer sur le terrain familial, qu'à l’instar de Fatiha Keloua-Hachi (PS) qui dénonce une « vieille soupe rance et stigmatisante envers les Algériens […] nourrie d'un imaginaire post-colonial » ou encore de la communiste (GDR) Soumya Bourouaha, qui parle d'un « texte aux relents xénophobes », Sabrina Sebaihi est d’origine algérienne : son père était ouvrier, sa mère assistante maternelle, tous deux sont arrivés en France dans les années 70, rejoignant postérieurement à l’indépendance le pays colonisateur, jugeant, sans doute, qu’il pourrait leur offrir un avenir meilleur que leur terre natale, pourtant désormais débarrassée de son joug. Ce pays « colonisateur » comme ne cesse de le qualifier ladite Sabrina Sebaihi, est si méchant qu’il a fait d’elle une députée. 

Et c’est sans doute pour exprimer sa reconnaissance qu’elle a porté, en avril 2023, devant l’Assemblée nationale, une proposition de loi - finalement retirée - demandant que le 17 octobre 1961 soit qualifié de crime d’État, assortie de l’instauration d’une journée de commémoration nationale.

Un autre député, de La France insoumise celui-là, Sébastien Delogu, a également fait reproche à Michèle Tabarot de « sa famille qui a colonisé l’Algérie ».

Michèle Tabarot, lorsqu’elle a pris la parole à son tour, a dénoncé cette « mise en cause […] assez honteuse », a rappelé que le règlement, en vertu de son article 70, interdisait les mises en cause personnelle. Elle a rajouté qu’elle « [était] fière de [son] histoire familiale » et martelé, enfin, qu’elle n’avait pas « de leçon à recevoir » de la part de ceux qui « [étaient] les amis du FLN et [sont] aujourd’hui les amis du Hamas ».

Comment ne pas voir, encore une fois, dans cette passe d'armes un énième épisode de ce match retour de la guerre d’Algérie qui est en train de se jouer sur notre sol. Tous les coups bas sont bons, y compris les attaques familiales. En attendant, le régime dérogatoire facilitant l'immigration d'une population biberonnée à la haine de la France est toujours en place.

Par Gabrielle Cluzel le 7 décembre 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 13 septembre 2023

Union des droites : un dégel est possible !



La droite aurait-elle cessé d’être bête? Entendre Jordan Bardella (RN) et Marion Maréchal (Reconquête !) évoquer en duo un possible rapprochement, à l’occasion des élections européennes de juin 2024, laisse entrevoir l’esquisse d’une indispensable union. « Notre vocation c’est de rassembler », a précisé ce mercredi sur Europe 1 Sébastien Chenu, porte-parole du RN, en appelant les patriotes, également de gauche, à « venir se ranger » derrière son propre camp « qui fait la course en tête ». Il n’est pas sûr que cette précipitation du RN à rappeler sa position hégémonique soit le meilleur moyen psychologique de calmer les querelles d’égo qui infantilisent les leaders de la droite. Reste que, face à l’irrationalité d’un duel fratricide entre Bardella et Maréchal aux européennes, la sagesse semble gagner les deux jeunes têtes de liste. Répondant le jour même au président du RN qui, mardi sur RTL, avait appelé les dirigeants de Reconquête ! à « venir aider les patriotes à gagner les prochaines élections », Marion Maréchal a déclaré sur France 2 : «  Si Jordan Bardella a changé d’avis et évolué, et qu’il est prêt à travailler et à se mettre autour de la table avec les gens de LR (…), avec Reconquête !, moi j’ai envie de dire : « Allons-y, parlons-en ». En dépit de sa désignation par Eric Zemmour comme tête de liste, la nièce de Marine Le Pen précise, à propos d’un rassemblement des droites : « Nous, on est prêts à le faire, bien sûr, parce que c’est la clé de la victoire. La porte est ouverte. Maintenant, à lui (Bardella) de nous dire ce qu’il en est clairement ». Le bon sens s’imposera-t-il  enfin ?

Il n’est pas sûr que l’ouverture personnelle de Marion Maréchal vers le RN, qu’elle avait quitté naguère, soit du goût de Zemmour, même si lui-même a récemment admis que Bardella était « proche de (ses) idées ». Le patron de Reconquête ! ne semble, pour l’instant, concevoir l’union des droites qu’autour de sa personne et de son projet. Son objectif à court terme est de s’imposer face aux Républicains, qui n’ont toujours pas désigné leur tête de liste. « Nous sommes anti-woke, anti-immigration et économiquement de droite », fait-il remarquer en soulignant ses convergences avec les droites souverainistes européennes. 

Reste que le RN de Bardella n’est pas éloigné de ces priorités. A l’évidence, il existe une utile complémentarité entre la défense civilisationnelle qui habite prioritairement Zemmour et la « conscience sociale » (Chenu) qui a amené Marine Le Pen à parler aussi, dimanche dernier à Hénin-Beaumont, des « dix millions de pauvres ». Le même constat d’un délabrement du pays est dressé de part et d’autre. Le grand remplacement va de pair avec le grand déclassement. L’absurde serait à son comble si LR désignait François-Xavier Bellamy comme tête de liste, ajoutant à l’indifférenciation des profils. Un boulevard s’offre à une seule droite conservatrice, libérale et sociale.  

Allez bon sang ! Encore un effort !

Par Ivan Rioufol le 13 septembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol

samedi 3 juin 2023

Proposition LIOT sur les retraites : quand la NUPES hurle mais ne vote pas !



C’est un détail, mais qui en dit long. Tandis que la commission des affaires sociales se penchait, ce mercredi, sur la proposition de loi du groupe LIOT visant à ramener à 62 ans l’âge de départ à la retraite, l’ambiance était électrique. Dans une salle trop petite et surchauffée par les passions, la commission a voté à une courte majorité la suppression de l’article abrogatif, vidant ainsi le texte de sa substance. Un vote rendu possible grâce au soutien des députés LR donnant à la majorité relative une courte majorité absolue. « C'est un vote clair et démocratique », s'est réjouie Élisabeth Borne lors des questions au gouvernement au Sénat.

Un vote qui a provoqué la fureur des élus de la NUPES, le chef de file Mathilde Panot en tête, dont les cris s’entendaient depuis le jardin de l’Assemblée nationale. « J’avais physiquement mal », se remémore un député présent.

Une souffrance de courte durée puisque, en protestation, les élus de la NUPES ont quitté à grand bruit la commission, laissant le RN seul avec LIOT pour s’opposer à la majorité. « Ils savent éructer mais sont incapables d’exercer leur responsabilité en votant », s’agace le député RN Emmanuel Taché de La Pagerie.

Certaine de ne pas pouvoir renverser l’issue du vote, la NUPES a donc quitté la salle, misant sur l’obstruction parlementaire lorsque le texte passera dans l’Hémicycle. En déposant plus de 3.000 amendements, la gauche espère donc tuer le texte vidé de sa substance et, par conséquent, réintégrer l’article abrogeant le retour à 62 ans supprimé en commission. « Si on n'a pas le temps de discuter de l'ensemble du texte, il reviendra en l'état initial en séance, il peut y avoir un intérêt à faire ça », déclarait Alexis Corbière à nos collègues de France Bleu.

Les cris contre l’efficacité

Sauf que la NUPES a, en quittant la commission, raté l’occasion de rejeter ce texte dénaturé par la majorité. La quasi-totalité de ses amendements ont été jugés irrecevables et seuls 39 ont été débattus assez rapidement. Les débats se sont poursuivis jusqu’au vote final, qui s’est donc déroulé sans les députés de la NUPES. « Ils ont rejoint l’Hémicycle pour mettre le bazar et nous ont lâchés pour le vote final », regrette le secrétaire de la commission, le député RN Christophe Bentz. D’autant que le député de Haute-Marne peut nourrir des regrets. Quelques minutes après le départ de la NUPES, plusieurs députés de la majorité ont quitté la commission, réduisant donc le nombre de voix et la marge de manœuvre de l’exécutif. « Il y avait un créneau pour rejeter le texte », croit savoir Bentz, qui poursuit : « J’ai interpellé le député LFI Hadrien Clouet en lui disant "Si vous revenez maintenant, on peut rejeter le texte". Mon collègue est allé rameuter les députés de son groupe mais on n’a vu personne revenir », tempête Bentz, qui a vu le texte entériné par la commission.

« S’ils étaient restés, on aurait pu renverser le vote », affirme son collègue des Bouches-du-Rhône Taché de La Pagerie. En bref, avec sa stratégie du coup de communication politique, la NUPES oublie de voter. Pendant que le LFI Boyard présente des lois sur le partage du compte Netflix, la désertion de la commission par la NUPES a permis au gouvernement de se sauver avec la complicité des LR.

Par Marc Eynaud le 3 juin 202

Boulevard Voltaire

lundi 22 mai 2023

Immigration: la droite découvre la lune!

 

Bonne nouvelle: les Républicains découvrent la lune. Ils admettent, sans fard, la réalité du « chaos migratoire » et ses liens avec l’insécurité et la partition de la nation. Dans le JDD, hier, Eric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau ont fait connaître leurs propositions « pour mettre un coup d’arrêt à l’immigration de masse ». 
Lundi dernier, dans Le Figaro, l’ancien premier ministre Manuel Valls déclarait: « Nous devons appuyer sur le bouton « stop » pour remettre à plat et arrêter l’immigration sans but ». Tous reconnaissent l’urgence de revenir au principe de l’assimilation. Si les LR se gardent de supprimer totalement le droit du sol et le regroupement familial – ces machines à produire des Français de papier -, ils assument néanmoins leur volonté de rétablir la souveraineté du législateur français face à la prépondérance du droit européen. Mais reste la question: pourquoi ces politiques ont-ils mis quarante ans à admettre la gravité des conséquences d’une immigration de peuplement impensée ? Pourquoi la droite a-t-elle accepté de réciter, derrière Jacques Chirac: « L’immigration est une chance pour la France » ? Pourquoi a-t-elle cautionné Nicolas Sarkozy dans ses odes à la diversité et au métissage obligé ? Depuis les années 90, votre serviteur n’a cessé d’alerter sur la lâcheté des décideurs, en essuyant les infamies des « antiracistes ». Valls le reconnaît d’ailleurs: « Le camp républicain est tétanisé par l’extrême droite depuis des décennies ». Les LR seraient-ils devenus audacieux ? À voir…
Ce n’est pas tant l’ampleur de l’immigration qui affole la droite que l’envolée du RN et la bonne tenue de Reconquête, qui posent sur ce sujet un regard sans tabous. Demeure, chez LR, une réticence à tenir un langage « populiste », qui réponde à la vulnérabilité identitaire d’une partie majoritaire de la société. Le Grand remplacement, cette perspective démographique et civilisationnelle qui s’observe déjà en certains lieux, est une constatation que les LR récusent. Ils réclament des quotas, qui seraient d’autres entrées. En réalité, une réticence idéologique les empêche de stopper une immigration devenue faiseuse de troubles.
La droite n’a évidemment pas protesté contre l’annulation par Gérald  Darmanin, dimanche, d’un hommage qui devait être rendu pas l’association Iliade à l’historien Dominique Venner, suicidé il y a dix ans au cœur de Notre Dame de Paris, à la manière de Caton. Voici ce qu’écrivait l’indésirable (1) : « Je m’insurge contre ce qui me nie. Je m’insurge contre l’invasion programmée de nos villes et de nos pays, je m’insurge contre la négation de la mémoire française et européenne. Je dois à celle-ci des exemples de tenue, de vaillance et de raffinement venus du plus lointain passé, celui d’Hector et d’Andromaque, d’Ulysse et de PénélopeMenacé comme tous mes frères européens de périr spirituellement et historiquement, cette mémoire est mon bien le plus précieux. Celui sur lequel s’appuyer pour renaître ». Ce courage de vieux Romain, qui le partage aujourd’hui ?
(1) Un samouraï d’Occident, La Nouvelle Librairie
Par Ivan Rioufol le 22 mai 2023