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samedi 13 janvier 2024

Séjourné au quai d’Orsay : pourquoi cette nomination est consternante



Gabrielle Cluzel a justement épinglé l'un des péchés originels de ce remaniement : l'évacuation du critère de compétence. C'est particulièrement le cas pour le nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné. Et c'est tellement évident que l'intéressé lui-même l'a avoué maladroitement lors de la passation de pouvoirs : « Je ne suis pas diplomate de métier mais, ayant grandi à l’étranger, je sais ce que veut dire la France dans le monde et je sais tout le pouvoir de la diplomatie et de la négociation ». A ce compte-là, nous sommes nombreux à pouvoir occuper nombre de fonctions éminentes.

Et cette auto-justification fondée sur un segment de sa vie personnelle (à proscrire absolument pour le moindre entretien professionnel) est en fait un marqueur de cette génération Macron. Ainsi la vie privée version Gala est-elle consciencieusement étalée quand cela les arrange et suscite des condamnations effarouchées lorsque des adversaires politiques osent poser des questions. Ainsi de l'homosexualité de certains ministres. 

Dans le cas de Stéphane Séjourné, qui fut pacsé avec avec Gabriel Attal, la question sur une « promotion canapé » (pour parler comme Juan Branco au sujet de l'ascension de Gabriel Attal lui-même) pouvait se poser. Là encore, tellement évident que le propre entourage de Séjourné a dû clarifier : « M. Séjourné et M. Attal ne sont plus ensemble depuis deux ans. Leur Pacs a été rompu à ce moment-là », a-t-il répondu au Figaro. Et en fait, le recours à l'argument de minorité (LGBT) doit être posé puisque M. Séjourné ne dispose ni d'une expérience internationale et diplomatique, ni d'une carrière d'élu local ou de parlementaire national. 

Et d'ailleurs, cette légitimité LGBT est implicite, notamment quand Catherine Colonna, toujours lors de la passation de pouvoirs, s'inquiète de l'absence de femmes à des postes régaliens. Elle est remplacée par un membre d'une minorité LGBT, donc l'honneur woke est sauf. Et tant pis pour vous, Mesdames. Il faut savoir partager l'honneur d'être une minorité.

Il est d'ailleurs révélateur que, sur ce sujet, la presse française fasse preuve d'une grande pudeur alors que certains journaux allemands sont plus cash. Ainsi de Bild qui titre : « Mini-Macron fait de son ex le ministre des Affaires étrangères ». intéressant de voir comment tout cela est perçu outre-Rhin.

Mais si cette nomination est consternante, c'est que ce déficit de compétence et de légitimité, cette inexpérience ajoutent à l'abaissement de la France. Le quai d'Orsay, ce n'est quand même pas rien. Chateaubriand, Briand, Villepin, pour faire vite et oecuménique. Et même en tapant en seconde division, on a toujours trouvé à ce poste des figures de diplomates, le plus souvent énarques, qui ont tenté de maintenir le rayonnement de la France en Europe et dans le monde. 

Emmanuel de Villiers comparait sur X Stéphane Séjourné à Jean François-Poncet, ministre de Giscard. Ambassadeur, fils d'ambassadeur, parfait connaisseur de l'Allemagne, il fut le promoteur d'une ligne européiste. 

Précisément celle de Macron et Séjourné. Mais justement, la baisse de niveau est spectaculaire : un petit apparatchik de l'UNEF pour la défendre ? Le centre macroniste pro-européen est décidément bien à plaindre.

Par Frédéric Sirgant le 13 janvier 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 22 novembre 2023

CRS, SS! Étudiants, diants diants!



Il fut un temps où le monde était binaire : il y avait le jour et la nuit, les hommes et les femmes, les professeurs et les élèves, les innocents et les coupables : le jour, le soleil éclairait l’activité humaine, la nuit, la lune baignait les dormeurs de sa veilleuse ; les hommes plantaient la petite graine et les femmes la transformaient en bébés ; les professeurs enseignaient et les élèves apprenaient ; les innocents étaient protégés et les coupables punis. Mais ça, c’était avant le progrès.

À l’ère woke, les progressistes cassent la nuit ce que les contribuables fabriquent le jour, les hommes prétendent faire pousser les bébés dans un organe qu’ils n’ont pas, les femmes peuvent exiger que l’on rende la langue incompréhensible pour ajouter une quéquette alphabétique aux adjectifs qui les décrivent, les étudiants enseignent aux professeurs leurs délires quotidiens, que ceux-ci récitent les mains jointes et les yeux baissés et les coupables de pogromes sont qualifiés de résistants, pendant que leurs victimes sont soupçonnées de fake news.

Le niveau des études baisse, mais l’éveil des étudiants s’élève proportionnellement

Plus le classement PISA de la France s’effondre, plus la conscience révolutionnaire atteint des hauteurs stratosphériques parmi les étudiants. Et plus l’école ou l’université est prestigieuse, plus la distance avec le réel s’accroît.

C’est ainsi que Sciences-Po Lyon n’autorise les « débats » qu’entre débatteurs du même avis, c’est-à-dire le leur. Sciences-Po Paris supprime les cours de danse de salon au motif que le professeur indique les pas de danse aux « hommes » et aux « femmes », qui sont des notions obsolètes. Science-Po Menton met des piquets de grève devant sa fac pour lutter contre « la censure de la Direction sur la Palestine » au nom de la « liberté d’expression ». 

Soyons précis, plus précis que la Direction de l’école et que les syndicalistes pro-palestiniens : il s’agit, pour ces incultes, de défendre « les victimes » du « colonisateur[1]», alias Israël qui, à la méconnaissance de ces étudiants, est le seul « colonisateur » de la planète. 

Du côté de la réalité

Ladite colonisation n’a jamais répondu à la définition d’une colonie, qui est la mainmise d’un État par un autre État ultramarin plus puissant, qui exploite la population et les matières premières du plus faible.

Bien sûr, utiliser les mots en fonction de leur sens est un conformisme qui sent son privilège blanc à plein nez. Les étudiants dûment woke n’ont pas ce travers. Eux attribuent aux mots leurs propres qualités. Il existe donc des mots non binaires et d’autres qui ont transitionné de leur définition originelle à un sens contraire, ou flou, voire à aucun sens, mais qui sont quand même utilisés pour leur sonorité agréable.

Seuls, les intégristes qui attribuent aux mots le sens que leur donne l’Académie française, peuvent comprendre pourquoi « Juifs » (synonyme : « israélites ») et « colonisateurs d’Israël » sont incompatibles. Pour commencer, les Juifs n’ont jamais possédé d’autre État que les royaumes juifs d’Israël, aussi prétendre que cet État a lancé depuis l’outre-mer une opération de « colonisation » sur un autre pays, plus faible, est absurde, faute de colonisateur. Que cet État plus puissant, dont la seule matière première est la matière grise de ses citoyens, ait exploité les « ressources en matières premières » du second est une hypothèse que les étudiants seraient bien en peine de démontrer. 

D’autre part, en 1967, Israël avait pris Gaza à l’Égypte, qui a refusé de récupérer ce territoire lors de la signature du traité de paix entre les deux ex-adversaires, en 1979. De plus et c’est fondamental, il n’a jamais existé, sur la planète Terre, un État palestinien qui eût pu prétendre être colonisé. D’où la chute du deuxième terme de l’équation, faute de combattus.

Enfin, et c’eût été de nature à justifier un non-lieu, cette « colonisation » s’est terminée quand les Israéliens se sont retirés sans contrepartie de Gaza en juillet 2005, avant la naissance des ignorants mentonnais qui se haussent du col. L’embargo militaire, lui, existe depuis 2007, quand le Hamas a renversé l’Autorité palestinienne, tuant des centaines de Palestiniens membres du Fatah-frère-ennemi et transformant la Bande en base militaire.

Croire ou savoir, il faut choisir

Pourquoi la Direction de Science-Po Menton a-t-elle dû préciser que « aucun slogan antisémite ne sera toléré ». Assimile-t-elle l’antisionisme à l’antisémitisme ? De fait, l’antisémitisme a fait 6 millions de morts en 1939-45 et le programme de l’antisionisme est d’en faire 7 millions de plus « du fleuve à la mer », c’est-à-dire en éradiquant l’État juif qui s’y trouve.

Le programme des grévistes, pour l’instant, se réduit à« Nous devons continuer à boycotter, à démunir et à sanctionner Israël ». Leur spécialité étant les sciences politiques, ils déploient le sens des nuances que demandent ces études pour expliquer leur action : « l’attaque récente est une conséquence directe de la violence qu’Israël inflige quotidiennement aux Palestinien·nes en Cisjordanie et à GazaLes peuples opprimés recherchent toujours la liberté et lorsque tout le reste échoue, ils se tournent vers la violence. Nous devons soutenir la Palestine.[2] »

La Direction de l’établissement possédant, apparemment, le cerveau qui fait défaut à ses élèves, comprend bien qu’un tel programme est justifié concernant l’agresseur, mais qu’il cumule bêtise et méchanceté s’il vise l’agressé. Les étudiants qui ont inversé les rôles ont le choix entre le déshonneur d’avouer qu’ils l’ont fait exprès et la guerre contre les profs pour avoir la moyenne. Ils auront les deux. On remarque au passage qu’ils ne sont pas meilleurs en maths, puisque les factions pro-palestiniennes accusent sempiternellement Israël de génocide, confondant la division et la multiplication : la population « palestinienne » a été multipliée par près de dix depuis 1948, pas divisée par un génocide ! Mais qu’importe le réel, quand on a l’ivresse de l’antisémitisme multipliée par le fla-con de l’ignorance !

[1] www.lefigaro.fr/nice/des-etudiants-de-sciences-po-menton-organisent-un-blocage-contre-la-censure-de-la-direction-sur-la-palestine-20231116

[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/guerre-entre-le-hamas-et-israel-le-campus-de-sciences-po-menton-ebranle-par-les-publications-d-une-organisation-pro-palestinienne-2853872.html

Par Lilianne Messika le 20 novembre 2023

Causeur

lundi 23 octobre 2023

Suisse: les raisons taboues de la poussée de l’UDC et de l’échec des Verts



La victoire du premier parti du pays au détriment des écologistes ce dimanche a bien eu lieu comme prévu. Mais cela ne suffit pas à certains commentateurs pour qu’ils reconnaissent que l’immigration et le wokisme suscitent des critiques au sein de la population.

Ras-le-bol

Il suffit d’avoir des conversations de tous les jours avec des gens de différents milieux pour être au courant que les dizaines de milliers de nouveaux arrivants en Suisse (plus de 80 000 personnes en 2022, soit un bon pourcent de la population) sont un motif de préoccupation et, disons-le, de ras-le-bol, auprès d’une partie des citoyens. Dire cela, ce n’est pas encore affirmer que cette préoccupation est justifiée. Mais juste qu’elle existe. Pourtant, on trouve encore des éditorialistes pour rappeler que l’UDC a imposé cette thématique durant la campagne et qu’au fond, c’est par ce travail de rabâchage que l’immigration est devenue l’un des trois principaux soucis des habitants de ce pays.

Tant de conditionnels dans les analyses, de citations derrière lesquelles se cacher, pour ne pas assumer cette évidence: la Suisse connaît la croissance démographique parmi les plus galopantes d’Europe et l’immigration qui en est la cause n’est de loin pas ressentie comme un bienfait par tous les habitants. Pas étonnant que l’UDC ait opéré une forte progression (+3,3% des voix) aux élections fédérales de ce dimanche, récupérant deux tiers de ses sièges perdus lors du scrutin de 2019 et atteignant les 28,6%, loin devant le Parti socialiste (18%).

Alors oui, l’UDC est la formation à disposer du plus grand budget, oui, elle communique des chiffres pas toujours exacts et sans le sérieux que le sujet exige, oui, le contexte international du terrorisme islamiste peut favoriser une demande de sécurité, mais ce qui suit est vrai également: les statistiques de criminalité de l’année passée montrent que 62% des meurtres, 65% des viols et 75% des vols sont le fait d’étrangers. Et certains résidents de ce pays, de nationalité suisse ou non, d’origine helvétique ou non, constatent simplement que les transports publics sont bondés, que la proportion d’élèves à ne pas maîtriser le français augmente, que le deal est largement pratiqué par une certaine population et qu’il est très visible dans certaines villes…

Sur le wokisme, un même aveuglement

Encore une fois, rien ne dit que l’UDC apportera une solution à ces problèmes. Ceux-ci sont néanmoins réels. Il appartient à tous les partis d’en prendre acte. Et cela vaut aussi pour les observateurs, qui ont été trop nombreux sur les plateaux et dans les colonnes de journaux à tourner autour du pot. On devrait pouvoir parler d’intégration, de sécurité, de dépenses sociales, d’asile ou de contingents au même titre que le pouvoir d’achat, un autre thème majeur de l’année. Par peur du réel, on préfère dénoncer son traitement par l’adversaire plutôt que de le regarder tel qu’il est.

C’est au fond ce même aveuglement qui pousse à ne pas prendre au sérieux le « sociétalisme » des Verts comme l’une des raisons, voire la principale, de leur échec national (-4%). Le wokisme parsème le petit monde académique dont cette formation écologiste est devenue le satellite, ne serait-ce que par le profil de ses élus. Cette tendance impopulaire à la dictature des ressentis et à la moralisation de tout a également bien fait son nid dans le domaine des médias. D’où la tendance à ne pas nommer ce grand éléphant dans la pièce, objet d’empoignades à la table familiale, et à résumer les événements à l’inflation et à ce qui se passe au Proche-Orient. 

Ainsi se renforcent les tabous. Et les partis qui en profitent peuvent jubiler : un bel avenir leur est assuré.

Par Jonas Follonier (journaliste suisse) le 23 octobre 2023

Causeur

lundi 16 octobre 2023

École : ce qui nous menace, ce n’est pas l’islamisme, c’est l’extrême droite !


Le jeudi 12 octobre, La Voix du Nord publie un article, sous le titre « Pour les profs, un manuel "d'autodéfense intellectuelle" contre l'extrême droite ». Le vendredi 13 octobre, un professeur d'Arras est sauvagement assassiné par un jeune Tchétchène fiché S pour islamisme radical. De quel côté vient le danger ? La réponse devrait être évidente pour tous. Ce n'est apparemment pas le cas.

Le collectif CAALAP (Coordination antifasciste pour l'affirmation des libertés académiques et pédagogiques), emmené notamment par Sophie Djigo, engagée dans le soutien aux migrants à Calais, s'inquiète de voir l'extrême droite « en train d'infiltrer les établissements scolaires via les élections [de parents d'élèves] organisées ces 13 et 14 octobre ». L'appel de ce collectif, qu'on peut lire sur Internet, est éloquent : « Dans un contexte général de montée en puissance de l’extrême droite en France, une offensive fasciste frappe actuellement violemment l’enseignement […]. Il nous semble crucial de faire front ensemble, à tous les niveaux de l’enseignement et de la recherche, tou.te.s visé.e.s de manière violente par le négationnisme d’extrême droite. »

La FSU-SNUipp, syndicat majorit gaucaire dans les écoles primaires, a, de son côté, dans un communiqué publié le 6 octobre, dénoncé l'« offensive de l’extrême droite sur l’école », visant notamment le réseau national des Parents vigilants, créé à l'initiative d'Éric Zemmour, accusé de « surveiller au plus près les projets pédagogiques ainsi que la mise en place des programmes d’éducation à la vie affective et sexuelle ». Cette offensive serait « à corréler directement à sa haine des luttes pour l’égalité des sexes ou contre les discriminations et toutes les formes de racisme ». Vous l'aurez compris, la menace pour nos écoles et pour la France, ce n'est pas l'islamisme, c'est, comme le dit Mathieu Bock-Côté sur CNews« l'extrême drouate » !

On trouve des journaux comme Libération pour abonder dans ce sens. Le 10 octobre, sous le titre « Les profs face à l’entrisme de l’extrême droite à l’école : il ne faut absolument pas céder », il dénonce « une pression couplée à une désinformation massive que les syndicats observent avec inquiétude ». Son analyse est la même que celle du collectif CAALAP, dont il fait la promotion, la même que celle de la FSU-SNUipp, qui veut faire croire aux professeurs des écoles et à l'opinion publique que l'extrême droite s'infiltre insidieusement dans les établissements scolaires.

Une même idéologie les anime, qu'on l'appelle « l'idéologie woke » ou « l'islamo-gauchisme ». Des militants aguerris, qui se font passer pour des lanceurs d'alerte, cherchent, en dignes héritiers de Big Brother, à subvertir les capacités de discernement et à imposer leurs normes. C'est ainsi qu'on peut lire, dans la profession de foi du CAALAP, qu'« enseigner la réalité des faits sur l’histoire coloniale, sur la Shoah, les questions migratoires ou encore la théorie du genre devient une prise de risques, et l’enseignement, un métier dangereux ». On croit rêver : ce n'est pas l'islamisme qui conteste ces enseignements, c'est l'extrême droite !

Force est de constater que ces militants déploient toute la panoplie des minorités révolutionnaires qui veulent imposer leur idéologie à la majorité et attribuent à leurs adversaires les méthodes totalitaires qu'ils emploient eux-mêmes. Ils prétendent « expliquer la différence entre savoirs et opinions » mais confondent leurs propres opinions avec la vérité. Ils dénoncent le réveil de « l'hydre fasciste » alors qu'ils sont eux-mêmes des collaborateurs objectifs de l'islamisme, qui est le fascisme d'aujourd'hui.

Par Philippe Kerlouan le 16 octobre 2023

Boulevard Voltaire


mercredi 7 juin 2023

L’homme enceint, ou le mensonge banalisé



La pensée totalitaire, qui fait passer des mensonges énormes pour des vérités banales, a de plus en plus d’alliés complaisants. Les médias « progressistes », enrôlés par la propagande LGBT+ et ses oukases,  sont de ceux-ci. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la caution moutonnière donnée au magazine britannique Glamour. Ce dernier a mis en une cette semaine la photo d’une femme enceinte transgenre, Logan Brown, qui se revendique homme. « Un homme transgenre enceint fait la une du magazine Glamour UK », a relayé BFMTV, sans s’arrêter sur la portée de la fiction de l’homme enceint. Le Parisien a repris l’information sans recul : « A 27 ans, le britannique Logan Brown est un homme transgenre et il a donné naissance à une fille ». Déjà, il y a un an, le Planning familial avait publié un visuel représentant un couple transgenre avec comme légende : « Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints ». Ceux qui avaient protesté contre cette manipulation du réel, en rappelant qu’un homme ne peut enfanter, avaient été accusés par le Planning de porter des propos haineux et d’extrême droite. 

Contester la réalité de l’homme enceint vaut d’être potentiellement poursuivi pour transphobie par les idéologues de la théorie du genre. Dans son alerte contre le totalitarisme (1984), George Orwell fait admettre à un esprit récalcitrant, brisé intellectuellement par la terreur du parti, que 2+2= 5. C’est ce même processus d’une soumission idéologique à un monde faux, ennemi du bon sens qui est à l’œuvre aujourd’hui.

Cette fois, on ne rigole plus. Quand Alphonse Allais titrait un de ses recueils : « Deux et deux font cinq » (1895), c’était pour en rire. Désormais, un danger pour l’intelligence et la démocratie se précise, avec cette offensive de minorités sexuelles intolérantes visant à imposer leurs lubies par leur victimisation et des procès en déviance. Ces assauts irrationnels auraient encore, naguère, relevé de l’asile de fous. Ils pourraient certes rester ridicules. Or ils ont trouvé dans une gauche sans repères, gagnée par le gauchisme culturel (Jean-Pierre Le Goff) et son esprit de sérieux, des oreilles envoutées. L’abrutissement de certains médias, qui ne cessent pourtant d’en appeler à la morale et à la vérité des faits, aveugle ces redresseurs de torts sur la fabrique du mensonge le plus grossier. 

Le gouvernement lui-même, qui dit vouloir traquer les désinformations et en appelle à la raison, soutient l’emballement du déconomètre : Pap NDiaye s’inscrit dans la lignée du wokisme et des combats communautaristes du lobby transgenre. Tandis que le pouvoir alerte sur l’extrême droite, qui serait représentée par la pensée souverainiste qui veut redonner la parole au peuple, la France se laisse subvertir par les déconstructeurs et la tyrannie des minorités. La pensée fausse, qui en cinquante ans a précipité la France dans son déclin, s’emballe maintenant dans l’absurde. 

Urgent de rappeler que « l’ homme enceint » est un imposteur.

Par Ivan Rioufol le 7 juin 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol



vendredi 26 mai 2023

Supprimer les jours fériés chrétiens : la nouvelle lubie woke d’Éric Piolle



La surenchère woke chez les Verts repart à la hausse. Largement dépassé sur sa gauche par Sandrine Rousseau qui multiplie les sorties provocatrices sur l’homophobie dans le sport ou le féminisme, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, revient à la charge. Non content d’instrumentaliser le supposé fichage des élèves absents lors de l’Aïd, l’édile profite du contexte pour suggérer un nouveau calendrier républicain. Sur son compte Twitter, il propose de déclarer « fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République ». Exit donc les « fêtes religieuses » chrétiennes (Noël, Pâques, l’Ascension et la Toussaint). Place désormais à la commémoration des « révolutions » - lesquelles ? il ne le précise pas -, ainsi que de « la Commune », de « l’abolition de l’esclavage » et « des droits des femmes ou des personnes LGBT ».

Ce n’est pas la première fois que la gauche soulève la question des jours fériés chrétiens en France avec, souvent, un argument économique. Après la crise du Covid, Laurent Hénard, ancien maire de Nancy, suggérait de supprimer cinq jours fériés (dont quatre religieux) pour relancer l’économie. Mais Éric Piolle, en voulant substituer Noël et Pâques à un jour férié pour les droits LGBT ou l’abolition de l’esclavage, montre d'abord sa volonté de faire table rase des racines chrétiennes de la France. Car, n’en déplaise au maire de Grenoble, les jours fériés de notre calendrier ne sont pas des jours de célébration communautaire, mais permettent d’inscrire dans le marbre du calendrier les traditions et les lieux de notre mémoire nationale.

La déclaration d’Éric Piolle ne passe pas à droite. « Stop à cette complaisance envers des propos de ce type, personne n’oblige Éric Piolle à rester en France », réagit à chaud Hélène Laporte, députée du Rassemblement national. Et Jean Messiha de commente non sans ironie : « Effaçons tout ce que nous sommes et d’où nous venons et recommençons tout depuis une année zéro EELV ».

Homme déconstruit, burkini et antiracisme

Éric Piolle n’en est pas à sa première sortie woke. Bien au contraire, l’élu, qui caresse le rêve d'une candidature aux présidentielles de 2027, est un adepte de la radicalité. Sur les questions de féminisme, tout d’abord, le maire de Grenoble n’a pas à rougir face à Sandrine Rousseau. Admettant ses « privilèges » de mâle blanc, il assumait, dans le cadre de sa candidature à la primaire écologiste en juillet 2021, « être éduqué, rééduqué, déconstruit et reconstruit par ces luttes féministes ». D’homme déconstruit, Éric Piolle est rapidement devenu l’élu soumis face à l’islamisme conquérant. Si en 2019, il déclarait, dans les pages de Marianneque le burkini était promu « par des faux nez des Frères musulmans » et des « représentants d’un islam politique » qu’il entendait « combattre », trois ans plus tard, il n’hésite pas à changer son fusil d’épaule. À l’été 2022, le premier maire écologiste d’une ville française de plus de 100.000 habitants ouvrait ainsi les portes des piscines municipales au burkini et au seins nus. Un relativisme qui en dit long sur la vision de l’édile… Même si cette autorisation du burkini a finalement été retoquée par le Conseil d’État, le maire de Grenoble continue d’afficher son soutien à un islam conquérant. On le retrouve ainsi aux côtés des « hijabeuses », ces sportives qui revendiquent le droit de porter leur voile pendant les compétitions sportives, en dépit de la réglementation en vigueur.

Éric Piolle pratique assidument un autre sport. Comme tout bon élu d’Europe Écologie les Verts, il est à la pointe du combat antiraciste. En juin 2021, l’édile accueillait dans sa ville le « Mois décolonial », un rassemblement antiraciste où l’homme blanc se retrouve sur le banc des accusés. Pire encore, le Festival d’art urbain, subventionné par la ville de Grenoble en 2016, présentait une fresque sobrement intitulée « L’État matraquant la liberté ». Alors que cette œuvre représentait deux CRS frappant une jeune Marianne au sol, l’élu faisait le choix de défendre l’artiste. Quatre ans plus tard, le maire récidive. Au cours de ce même festival, toujours subventionné, une fresque d’hommage à George Floyd et au mouvement des Black Lives Matter est peinte en face d’un poste de police. Une provocation semble-t-il assumée par l’écologiste.

Par Clémence de Longraye le 26 mi 2023

Boulevard Voltaire