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jeudi 2 février 2023

Mépris envers les collectivités : Yoann Gillet demande des comptes au gouvernement


Communiqué de Yoann Gillet, député RN du Gard du 1er février 2023

Dans le Journal du Dimanche, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a exprimé sa volonté et celle du Gouvernement de réaliser des économies significatives sur le budget des collectivités territoriales.

En indiquant vouloir « passer au peigne fin » les dépenses des collectivités locales, dans un objectif de réduction du déficit, et donc de la dette publique, le Gouvernement fait preuve de mépris et d’injustice, une fois de plus, envers les élus locaux.

Dans une question écrite au ministre qui sera publiée au Journal Officiel, Yoann Gillet, député du Gard et vice-président du groupe RN à l’Assemblée nationale, rappelle des vérités.

Premièrement, le député dénonce la méconnaissance profonde du ministre du fonctionnement des collectivités locales qui sont dans l’obligation légale de voter des budgets à l’équilibre et qui ont une capacité d’endettement limitée au strict financement de leurs investissements.

Le député rappelle que dans ces conditions il apparaît difficile d’imputer aux collectivités l’envolée de l’endettement public, qui provient essentiellement de l’État lui-même.

Deuxièmement, Yoann Gillet rappelle que vouloir rogner les dépenses des collectivités locales dans un contexte d’inflation galopante et d’explosion des coûts de l’énergie porterait atteinte à leurs marges de manœuvre, déjà fortement limitées, et aurait un impact négatif sur leur capacité à investir en faveur de leurs territoires et de leurs administrés, tout en menaçant l’existence des services publics de proximité.

S’insurgeant contre les déclarations du ministre, Yoann Gillet tient à souligner l’engagement et le sérieux des élus locaux.

Par ailleurs, le député RN, qui fut élu municipal à Nîmes et directeur de cabinet du maire de Beaucaire ces 8 dernières années, rappelle dans sa question au ministre que ses déclarations portent atteinte au principe de libre administration des collectivités territoriales (article 72 alinéa 3 de la Constitution).

Enfin, Yoann Gillet invite le ministre à travailler sur une réduction des dépenses inutiles de l’État et à lutter véritablement contre la fraude qui menace l’équilibre budgétaire de la Nation.

RN

mercredi 28 septembre 2022

Le gouvernement demande aux collectivités locales l'impossible budgétaire



Communiqué de presse de Louis Aliot, Maire de Perpignan, conseiller politique de la présidente du Groupe Rassemblement National du 28 septembre 2022

Le Gouvernement demande aux collectivités locales l'impossible budgétaire.

Le gouvernement a présenté hier le projet de loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027 dans lequel figure l'obligation, pour les collectivités territoriales, de ne pas augmenter les dépenses de plus 3,8 % en 2023 (soit 0,5 point de moins que l'inflation prévue de 4,3 %). L'année suivante, la limitation est fixée à 2,5 %, puis à 1,6 % en 2025 et 1,3 % en 2026 et 2027.

Les collectivités devraient économiser sur la période un total cumulé de 17 milliards d'euros, soit 7 milliards de plus que l'effort financier prévu par Emmanuel Macron. Ces chiffres suppléants que le gouvernement compte ponctionner les collectivités locales. Il y a deux mois encore certains ministres promettaient de ne pas revenir au fameux système des accords de Cahors.

Aujourd'hui c'est un hold-up qui est opéré par l'État sur le dos des collectivités. En cas de bonne gestion, les collectivités ne bénéficieront plus d'une majoration du taux de subvention pour les opérations bénéficiant de la DSIL.

En cas de mauvaise gestion, les collectivités se verraient privées  d'accès à toute dotation de l'État (Dsil, DETR, fonds vert…) ou frappées de rétorsions financières.

Après la suppression de la CVAE ou l'absence d'indexation de la DGF, le Gouvernement méprise les élus locaux et foule aux pieds les principes les plus structurants de notre État de droit, comme l'autonomie financière et fiscale des collectivités.

Ce budget 2023 sera catastrophique pour les finances locales. Les communes seront désormais désignées à l'austérité pour de nombreuses années et les contribuables en subiront directement les conséquences.

RN

lundi 5 septembre 2022

Immigration : le grand ras-le-bol des Français ne se cache plus



Les Français sont-ils excédés par l’immigration ? Ce samedi 3 septembre, alors que des « mineurs isolés », poussés par des associations proches de l’extrême gauche, squattent l’ancien collège Bellefontaine à Toulouse, les riverains décident de prendre les choses en main. Quelques minutes à peine après l’arrivée de ces migrants dans l’enceinte de l’école, les habitants du quartier viennent eux-mêmes leur demander de quitter les lieux. Aidés, dans un second temps, par les forces de l’ordre, ces riverains réussissent à déloger les migrants dans le calme, au grand dam des collectifs pro-migrants mobilisés.

Les Français exaspérés

Ce « délogement citoyen et républicain », pour reprendre les mots de Gilles-William Goldnadel, s’inscrit dans un mouvement de fond qui traverse la société française. Après des années de laisser-aller migratoire, les Français n’acceptent plus l’ de masse qui déferle sur le territoire. Ainsi, selon un sondage CSA pour CNews réalisé au début de l’été, 65 % de nos compatriotes estiment qu’il y a « trop d’immigration » en France. Le résultat dépasse largement la barre des 80 % auprès des sympathisants de la droite. D’autres enquêtes d’opinions réalisées ces dernières années font également état du doute grandissant des Français vis-à-vis de l’immigration. Par exemple, près de 70 % d’entre eux ne voient plus l’ comme une chance (enquête IFOP pour Le Figaro, novembre 2020). Un sondage Ipsos publié en mars dernier révélait, quant à lui, qu’une « majorité de Français se disent inquiets au sujet de l’immigration, non seulement pour eux (57 %) mais surtout pour le pays (71 %) ». Résultat : près d’un Français sur deux craint le «  de la population française » (enquête CSA pour CNews, février 2022).

Tous les voyants sont donc au rouge. L’exaspération gagne les Français, qui passent un cap et décident donc d’agir seuls pour lutter contre l’immigration. De leur côté, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre la mesure du problème.

L’immobilisme du gouvernement

La politique migratoire demeure inchangée et les entrées sur le territoire français, loin de ralentir, ne cessent d’augmenter. La France a ainsi délivré 733.070 visas en 2021, contre 712.317 l’année précédente (soit une hausse de 2,9 %), notamment à des immigrés originaires du Maroc, d’Algérie, d’Arabie saoudite et de Tunisie. À cela s’ajoute une augmentation des primo-délivrances de titres de séjour (+21,9 %) et des demandes d’asiles (+ 30,3 % par rapport à 2019). Outre cette  légale comptabilisée par le ministère de l’Intérieur, il existe une immigration illégale, très importante, qui passe sous les radars de la Place Beauvau mais avec laquelle les Français sont contraints de vivre.

Autre symptôme de la faillite des pouvoirs publics en matière migratoire : le faible pourcentage d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière effectivement réalisées. Le fiasco récent de l’expulsion de l’imam Iquioussen illustre à lui seul le manque de fermeté du gouvernement en matière migratoire. Car si le nombre d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) prononcé augmente bel et bien depuis plusieurs années (+30 % entre 2016 et 2020), le taux d’exécution reste très faible. Seuls 6,9 % d’OQTF ont ainsi été exécutés en 2020, selon la mission Immigration, asile et intégration du Sénat. Un chiffre bien loin de 100 % d’exécutions d’OQTF promis par Emmanuel Macron en 2019.

Mais alors que les Français réclament davantage d’autorité et de fermeté en matière migratoire, le gouvernement décide de reporter la loi Immigration, dont l’examen était initialement prévu au mois d’octobre. À l’image des habitants de Toulouse, les Français vont-ils faire eux-mêmes ce que l’État ne fait pas ou plus, à savoir contrôler l’immigration ?

Par Clémence de Longraye le 5 septembre 2022

Boulevard Voltaire


jeudi 25 août 2022

Louis Aliot : « À part dire « il faut se serrer la ceinture », Emmanuel Macron ne propose aucune solution ! »



La course pour la présidence du Rassemblement National est lancée. Deux des principales figures du parti vont s’affronter :  d’un côté, Louis Aliot de l’autre. À deux mois de l'échéance, Louis Aliot, maire de Perpignan et candidat à la présidence du RN, s'est confié à Geoffroy Antoine et Clémence de Longraye, de Boulevard Voltaire, à la terrasse d’un café parisien.

Geoffroy Antoine : Au sortir du Conseil des ministres qui se tenait ce mercredi 24 août, Emmanuel Macron a annoncé aux Français que « le temps de l’abondance » était terminé. Si vous aviez été le président du Rassemblement national, que lui auriez-vous répondu ?

Louis Aliot : La majorité du peuple français vit avec peu. Le constat est ce qu’il est : la France est en extrême difficulté. Le problème, c’est que c’est lui qui en est responsable ! J’ai trouvé cela très irrespectueux envers le peuple français. À part dire « il faut se serrer la ceinture », Emmanuel Macron ne propose aucune solution. Moi, j’aurais dit aux Français qu’avant de faire des efforts, il faudrait lancer des mesures, notamment sur l’immigration qui a un coût social et économique énorme. Je pense aussi qu’il faut baisser les charges des commerçants, des artisans et des entreprises. Et puis avoir une politique de grands travaux. Dans un certain nombre de territoires, nous manquons de grands équipements. Quand vous habitez dans le fin fond de l’Ariège, vous n’avez pas les mêmes services que celui qui habite dans une grande ville !

Clémence de Longraye : Samedi, vous lancerez votre campagne pour la présidence du RN. Quelle sera votre stratégie pour convaincre les cadres et les adhérents du parti ?

L. A. : Je vais médiatiser cette candidature et faire le tour des régions. D’ici le mois de novembre, j’aurai fait une quinzaine de déplacements. Je fais une campagne avec mon projet en défendant mes idées. Je ne fais pas campagne contre Jordan Bardella. Ensuite, les gens décideront ! Cela fait trente ans que je suis au RN, vingt ans que j’accompagne Marine dans le virage que l’on a pris après 2002. J’ai occupé de nombreux postes au sein du parti, j’ai effectué plusieurs mandats et j’ai fait mes preuves par les urnes !

G. A. : Quelles sont vos armes face à Jordan Bardella, qui jouit d’une grande notoriété après ses nombreuses interventions médiatiques durant la campagne présidentielle ?

L. A. : Jordan a été très présent, mais moi aussi, je l’ai été. J’ai participé à de nombreuses émissions pendant la campagne tout en étant maire d’une ville de 100.000 habitants ! J’ai apporté tôt mon soutien à Marine Le Pen. Cela a joué un rôle dans l’affaire Zemmour alors que d’autres le rejoignaient à ce moment-là. J’ai fait de très nombreux déplacements régionaux. J’ai fait mon job de cadre du parti.

C. L. : Dans l’hypothèse de votre élection, à quoi ressemblera le RN de Louis Aliot ? Quelles seront les différences avec celui de Marine Le Pen ?

L. A. : Ce ne sera pas le même parti, c’est sûr. Ce sera plus collégial et mon boulot sera de rapprocher toutes les sensibilités du parti. Si je suis président, Jordan sera vice-président et, derrière, il y aura un équilibre entre ses soutiens et les miens. Après, je pense que Marine reste le leader naturel. Avec nos 89 députés, c’est elle qui portera la parole du parti.

C.L. : La ligne politique et idéologique restera-t-elle la même que celle de Marine le Pen ?

L. A. : La ligne du parti restera toujours la même : la  du peuple par la solidarité et la fraternité. La défense de l’identité est aussi primordiale et le restera. J’ai toujours considéré qu’il y a un fond national français et européen. Mais également que la France a été un empire et que, de cet empire, un certain nombre d’enfants sont venus chez nous et sont français comme les autres. Mais la règle doit s’appliquer à tout le monde, peu importe la couleur de peau ou la religion.

G. A. : Certains observateurs parlent de dissensions au sein du Rassemblement National, notamment entre « l’équipe du Nord » et le reste du parti. Si vous êtes élu, agirez-vous en conséquence ?

L. A. : Un parti politique, c’est un organisme vivant. Il y a quelque fois des inimitiés, mais elles ne sont pas vouées à durer éternellement. La mission d’un président, c’est de rassembler, mon boulot sera de rapprocher. J’essaye de parler à tout le monde. Ceux qui pensent qu’ils dirigeront le Rassemblement National dans la division et l’animosité d’une partie des cadres contre l'autre mettront en péril le mouvement tout entier. Je serai celui qui apaisera car je sais ce que coûte une scission, je connais les conséquences des guerres d’ego et de jalousie. Le meilleur moyen d’éviter cela, c’est que tout le monde trouve sa place dans le parti, et notamment dans la direction du mouvement.

C. L. : Quels sont les grands enjeux à venir pour le Rassemblement National ?

L. A. : Le parti est encore trop absent des territoires. On fait des voix mais on n’a pas les cadres. Donc, il va falloir aller détecter les cadres et favoriser leur implantation. Ensuite, on doit aller investir l’urbain. Pour remettre le pied dans les villes, cela passera peut-être par des alliances avec la droite, c’est un débat que nous devons avoir. Ce seront des coalitions sur des projets, pas sur des alliances d’appareil. Il faut parler à tout le monde, sinon, dans les grandes villes, on va disparaître et ce ne sera pas bon. Et puis, il y a les  européennes. Les nationaux vont certainement arriver bien placés en Italie, peut-être aussi en Suède, donc tout va bouger. Il faut un leader français pour la délégation RN au sein de l’Union européenne. Jordan, qui était tête de liste en 2019, sera certainement de nouveau tête de liste. Nous devons former les cadres du RN et appuyer notre ancrage local. Avant 2027, il va falloir asseoir notre crédibilité et rassurer.

G. A. : Depuis le début de l’été, Gerald Darmanin s’est aventuré sur des terrains que l’on aurait pu croire réservés au RN : islamisme, immigration, rodéos urbains. Craignez-vous le virage à droite du ministre de l’Intérieur ?

L. A. : Darmanin n’est pas fou ! Moi, ça fait deux ans que je lui écris tous les trois mois pour lui dire : « Monsieur le ministre, regardez ce qui se passe ! » Mais il n’ira pas sur notre terrain, ou alors il n’ira que par le micro et la parole. Quant aux propos qu’il a tenus cet été, une partie de sa majorité n’est pas d’accord avec ça. On va se retrouver comme avec le précédent débat sur l’immigration qu’on avait eu quand j’étais député. Les intentions étaient louables, mais dès qu’il s’est agi de passer au débat parlementaire, tout a été ruiné et rien n’a été décidé.

Entretien réalisé par Geoffroy Antoine le 25 août 2022

Boulevard Voltaire

jeudi 21 juillet 2022

L'homme qui aimait se déguiser


Après avoir mis la combinaison de "Top Gun" alors qu'il s'est offert un petit vol la semaine dernière avec un Alphajet de la Patrouille de France, aujourd'hui le Président de la République -  qui était hier avec les courageux pompiers de Gironde - s'est déplacé au pays basque où il a enfilé la panoplie du chanteur de chorale avec le béret qui va avec. 

Comme il est allé ensuite suivre les vingt derniers kilomètres de l'étape du Tour de France qui allait de Lourdes à Hautacam dans le département des Hautes-Pyrénées il est bien étonnant qu'on ne l'ait pas vu en cuissard enfourcher un vélo. 

L'an prochain ?

Steph FG

vendredi 1 juillet 2022

Corrèze : un adolescent de 15 ans privé de sortie scolaire au CEA à cause de sa nationalité russe



Un adolescent russe de 15 ans, scolarisé au collège d’Arsonval, à Brive, s’est vu refuser la visite du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Gramat (Lot), où il devait se rendre avec un petit groupe d’élèves. 
[…]
André Bercoff a évoqué le sujet dans son émission sur Sud Radio : « Il a 15 ans, il est russe, on lui a refusé d’aller visiter le Commissariat à l’énergie atomique. Cet adolescent était sans doute un espion russe qui allait tout de suite appeler Poutine » a ironisé le journaliste estomaqué par cette décision. La séquence d’André Bercoff :

TV Libertés

samedi 11 juin 2022

Tarn : la lycéenne qui a interpellé Emmanuel Macron interrogée par les gendarmes



Emmanuel Macron a été vivement interpellé, lors d’un déplacement à Gaillac (Tarn), jeudi 9 juin, par une jeune femme : "Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ?", a-t-elle demandé en tenant la main du Président jusqu’à ce qu’il lui réponde. Elle faisait référence à Gérald Darmanin et Damien Abad. Le chef de l'État avait alors soutenu la libération de la parole, tout en défendant la présomption d’innocence.

Au lendemain de cette altercation, Laura, âgée 18 ans, a eu la surprise de recevoir la visite des gendarmes dans son lycée, rapporte La Dépêche. “Ils m’ont interrogée pendant 10 minutes", raconte cette jeune "féministe".


En marge de son échange avec Emmanuel Macron, la lycéenne avait avoué avoir été victime d’une agression sexuelle. "Ils m’ont demandé si je voulais porter plainte, mais ça a été très bref", dit-elle au Parisien. Puis, ils en sont rapidement venu à l’échange avec Emmanuel Macron. Une conversation proche de l'"intimidation", selon elle : "Ils m’ont demandé ce que j’avais voulu faire. Puis la gendarme m’a dit : 'C’était pas à faire'. Son collègue a ajouté que si j’avais voulu interpeller le président de la République, alors j’aurais dû passer par des voies hiérarchiques."

Lire la suite sur RTL

jeudi 9 juin 2022

Un candidat de la NUPES rattrapé par son passé : lorsqu’il sniffait du… Doliprane !



Cette campagne pour les  législatives, quoique peu suivie par une majorité de nos compatriotes, est décidément un délice quotidien. Surtout quand un événement a priori anodin, mais amplifié par ces réseaux sociaux grâce ou à cause desquels ce qui aurait fait naguère quatre lignes dans la presse régionale s’étale désormais sur la place publique, tout en venant sortir les électeurs de leur hébétude.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une vieille vidéo, exhumée par Damien Rieu, porte-parole d’Éric Zemmour, et concernant un certain Léon Thébault, candidat mélenchoniste dans la première circonscription de l’Aveyron, en train de se faire une ligne de poudre blanche dans une boîte de nuit. Là, tout se corse, comme on disait jadis dans la French Connection. Et l’infortuné Léon Thébault, affichant aujourd’hui 21 printemps, d’en ces termes se justifier : « Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première. Nous étions en soirée avec des amis et il ne s’agissait pas de drogue, mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le  de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent en soirée. »

Là, les bras nous en tombent des mains. C’est sûr que tous les vingtenaires friqués en goguette et partis courir le guilledou en night-club ne rêvent que d’une chose : sniffer du Doliprane, juste histoire d’aller jusqu’au bout de la night, et même plus si affinités…

D’ailleurs, en son temps, Keith Richards, guitariste en chef des Rolling Stones, a assis sa réputation de gentleman « le plus élégamment dévasté du monde » en respirant du Doliprane comme si sa vie en dépendait ; la chose est connue. Tout comme ses overdoses de Doliprane à répétition l’ont régulièrement amené à nombre de cures de désintoxication en Suisse. Décrocher de l’héroïne et de la cocaïne ? Une blague. Mais en finir avec la dépendance au Doliprane, on vous laisse imaginer le chemin de croix…

Un brin taquine, Emmanuelle Gave, fille de Charles, tweete dans la foulée : « Aux candidats NUPES qui sniffent du #doliprane pour, j’imagine, une action plus rapide, je rappelle que la voie rectale est la plus rapide en termes d’action et en parallélisme de formes. Avec plaisir. »

Plus sérieusement, quelle idée a bien pu traverser l’esprit exalté de l’infortuné Léon Thébault, peut-être schnouffé à l’insu de son plein gré, tel un vulgaire Richard Virenque, de s’empêtrer dans d’aussi grotesques menteries ? Pourquoi ne pas dire la vérité, surtout lorsque candidat d’un mouvement n’ayant pas exactement fait de la lutte contre les stupéfiants l’une de ses priorités premières ? Une ligne de coke ? La belle affaire… Il ne pourra jamais avoir les narines aussi poudrées qu’un Thierry Ardisson ayant eu, lui au moins, le courage d’assumer ses diverses addictions passées. Et c’est sans oublier les autres, issus des univers de la politique, de la restauration, du sport de haut niveau et des médias, qui n’ont jamais été les derniers à se servir d’une paille autrement que pour siroter un diabolo-grenadine. Voilà qui lui aurait sûrement évité de passer à la fois pour un potentiel accro et un patenté nigaud.

En la circonstance, permettons-nous de citer les grands auteurs, Fernand Raynaud, en l’occurrence, et son fameux sketch « Tonton, pourquoi tu tousses ? », histoire d’un pauvre gugusse se faisant poisser à la douane avec un gros paquet de poudre blanche.

Extrait : « Il y a le douanier qui rigole. C’est bien la première fois que je vois rire un douanier d’une face aussi intelligente. Dis donc, alors, une petite anecdote, trois fois rien : tu sais qu’ils ont analysé le bicarbonate ? Allô Tonton, pourquoi tu tousses ? Ç’en n'est pas du bicarbonate ! C’est du sucre en poudre ! »

Pas du tout ! Du Doliprane, qu’on vous dit…

Par Nicolas Gauthier le 9 juin 2022


samedi 14 mai 2022

Robert Ménard : une girouette devenue folle ?



Le maire de Béziers a toujours été un personnage difficile à suivre, mais aujourd’hui, il a définitivement fini d’égarer les derniers intrépides qui tentaient de le faire. En effet, dans une tribune publiée ce mardi 10 mai dans Le Figaro, Robert Ménard appelle à donner une majorité à Emmanuel Macron aux législatives. Pour lui, il convient de « faire bloc » derrière le président de la République afin de contrer la « menace » représentée par la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale de Jean-Luc Mélenchon. 
Apparemment, les candidats de la droite nationale et patriote sont sortis de l’équation du fondateur de Boulevard Voltaire… Si l’on peut, à la première lecture, avoir des difficultés à croire à un tel positionnement, force est de constater que ce ralliement macroniste (dans l’espoir d’un strapontin ministériel ?) n’est en fait que le énième épisode d’une longue série de revirements, plus ou moins radicaux, souvent peu explicables, qui caractérise le parcours de l’édile biterrois.

Venu de la gauche humanitaire, l’ancien patron de « Reporters sans frontières » (où, reconnaissons-le, il avait pris des positions parfois courageuses sur la liberté d’expression) a progressivement glissé vers la droite nationale via la « droite hors les murs » dont il se serait sans doute bien vu le chef de file avant de se faire souffler la place par Eric Zemmour.

Robert Ménard, porté par un ego considérable, s’est toujours voulu un « électron libre » mais celui-ci s’est peu à peu transformé en ludion incontrôlable et incompréhensible.
Ainsi, entre deux déclarations d’amour passionné aux républicains espagnols ou aux antifascistes italiens, le maire de Béziers a longtemps travaillé à une entente entre Eric Zemmour et Marine Le Pen, avant de faire volte-face et d’insulter le camp de l’ancien journaliste en le qualifiant de rassemblement de « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou sur Pétain. Une droite nostalgique qui est un véritable repoussoir ».
Un peu plus tard, ce fut au tour de Marine Le Pen – dont il était pourtant censé être un « soutien critique » –, de subir les foudres et les jugements péremptoires du torquemada du sud-est, critiquant sa campagne et estimant que le second tour était « une défaite » pour la candidate patriote.

Pour compléter le tout, Robert Ménard s’est également récemment adonné à un pathétique exercice de repentance, affirmant, confronté à la crise des réfugiés ukrainiens, regretter son opposition et ses déclarations vis-à-vis des réfugiés syriens et irakiens, propos qui le rendent aujourd’hui « honteux ».

On ne peut au final que conseiller à Robert Ménard d’aller soigner cet accès de remords honteux dans les salons de sa mairie – qu’il gère semble-t-il avec une grande efficacité – et de laisser la politique nationale à des gens un peu plus stables et cohérents que lui.

Par Xavier Eman le 12 mai 2022

mercredi 11 mai 2022

Les itinérances de Robert Ménard



Dans une tribune publiée dans Le Figaro, ce mardi 10 mai, Robert Ménard souhaite qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité à l’Assemblée nationale. Longtemps présenté comme chantre de « la droite hors les murs » cette prise de position est en réalité un énième retournement de veste pour le maire de Béziers.

« Une majorité pour Macron, moindre mal face au danger que représente Mélenchon». C’est par ces mots que Robert Ménard appelle à « faire bloc » derrière la majorité présidentielle pour les élections législatives à venir. Selon le maire de Béziers, depuis l’alliance des partis de gauche, la véritable menace pour la France vient de « la dynamique de la France insoumise et de ses alliés. » Face à ce « danger palpable » il exhorte donc les Français à soutenir la majorité présidentielle pour sauver la France.

Cette tribune n’a pas manqué de faire réagir les internautes et la classe politique, notamment à droite. « [Il est passé] de reporters sans frontières à politicard sans valeurs » publie sur Twitter un soutien du camp national. De son côté, Florian Philippot l’accuse de vouloir prétendre à un poste au sein de la Macronie.

Les retournements de veste de Robert Ménard

Pourtant, il y a quelques semaines, Robert Ménard soutenait encore la candidature de Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle. Mais dès le soir du second tour, le maire de Béziers n’hésitait pas à tacler le score historique – 42% – de la candidate du Rassemblement National qu’il qualifiait alors de « défaite. »

Ce retournement de veste n’est pas le premier pour le fondateur de Reporters sans frontières. Si au début de la campagne, Robert Ménard plaidait pour une alliance des candidatures d’Eric Zemmour et Marine Le Pen, il n’en est plus rien aujourd’hui. Ainsi, dans sa tribune du Figaro, Robert Ménard dénonce avec vigueur ces « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou Pétain. » Selon lui, « cette droite, confite de nostalgie, est un repoussoir. » Pourtant, il y a encore quelques mois, Robert Ménard, lui-même, appartenait à ce camp qu’il dénonce aujourd’hui.

Sur la question migratoire également, Robert Ménard n’est plus à quelques incohérences près. Durant de nombreuses années, le maire de Béziers fustigeait l’arrivée massive de migrants sur le sol français, notamment de migrants syriens. Il avait alors, à cette époque-ci, des mots durs à leur égard. Au-delà d’un photomontage dénonçant leur arrivée dans sa ville, il s’était opposé à la scolarisation des enfants de migrants. Mais face à l’afflux de réfugiés venus d’Ukraine, l’ancien de Reporters sans frontières rétropédale. Sur tous les plateaux de télévision, il fait son mea culpa. « J’ai honte » explique-t-il avant de donner les raisons de son évolution.

Ces différents changements de cap idéologiques, conduisent Marion Maréchal à la conclusion suivante : « Il change d’avis sur tout, en permanence. » (LCI).

Le 11 mai 2022