Communiqué de Laurent Jacobelli , député RN du 11 octobre 2022
Le député de la Moselle et référent Rassemblement National à la Commission Défense, Laurent Jacobelli, réagit au rachat de l’entreprise Exxelia par le groupe américain Heico : « Après la destruction de notre filière agricole, sidérurgique, énergie ou bien encore sanitaire, un nouveau fleuron technologique français est attaqué.
La mondialisation libérale défendue par nos gouvernements successifs a en effet déjà causé le pillage de la branche énergie d’Alstom, Arcelor, Alcatel, Pechiney ou bien encore Technip. Aujourd’hui, c’est un groupe américain qui tente d’acquérir un fournisseur majeur de nos armées : Exxelia. Laisser cette entreprise tomber aux mains de Heico, c’est risquer l’ingérence américaine dans la production de nos matériels militaires. Aucun pays attaché à son indépendance et à sa souveraineté ne saurait tolérer cela. »
Demain, ce sont donc des capitaux américains qui, à travers cette entreprise, équiperont nos systèmes militaires tels que le Rafale, les nouveaux SNA classe Barracuda… mais également les lanceurs spatiaux Ariane 5 et bientôt 6 !
« Non seulement cette vente pose de graves problèmes de souveraineté industrielle. Mais surtout, en passant sous pavillon américain, les systèmes militaires français intégrant les composants Exxelia risquent d’être soumis aux normes d’exportation américaines. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ce risque. » ajoute Laurent Jacobelli.
Il conclut : « Il est incompréhensible que l’État n’ait pas saisit l’opportunité de la mise en vente d’Exxelia par son actionnaire britannique pour refaire passer sous giron français cette entreprise sensible. Le DGA se contente d’évoquer l’absence d’offre française à la hauteur. Ce ne sont pas les offres qui ne sont pas à la hauteur, c’est la prise de conscience du gouvernement sur cette affaire. Chercher activement un repreneur français est important mais pas suffisant : à l’instar de ce qui avait été fait pour Photonis, il faut impérativement bloquer cette vente. Il en va de notre indépendance en matière de défense. »