Affichage des articles dont le libellé est Venissieux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Venissieux. Afficher tous les articles

jeudi 5 mai 2022

Le policier Bruno Attal affrontera l’Insoumis Taha Bouhafs à Vénissieux : l’honneur d’être une cible



Il fait le buzz dans l’actualité depuis l’affaire Zecler. Bruno Attal, policier, militant associatif et syndicaliste de 49 ans, a franchi une étape en se présentant pour Reconquête aux élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône. Le natif du Val-d’Oise est donc investi par Reconquête dans une circonscription englobant notamment la ville de Vénissieux. Bruno Attal, ce sont ses amis qui en parlent le mieux : « C’est un type sensible au grand cœur derrière une carrure impressionnante », assure Michel Thooris, secrétaire national du syndicat France Police-Policiers en colère pour lequel Attal officie en tant que secrétaire national adjoint.

Faut-il y voir une coïncidence ? Certainement pas. « J’ai travaillé un an à Vénissieux, deux décennies auparavant. J’ai vu à quelle point la ville avait changé en 20 ans », explique celui qui dénonce le Grand Remplacement et les dérives islamo-gauchistes de l’extrême gauche. C’est aussi pourquoi il se retrouve dans cette 14e circonscription du Rhône, territoire emblématique dont « les Français s’enfuient », d’après lui.

Taha Bouhafs en ligne de mire

L’animateur principal de l'association et de la chaîne YouTube « Touche pas à mon flic » n’est pas envoyé là par hasard. Son parachutage vient s’opposer à un autre parachuté tout aussi médiatique : l’Insoumis Taha Bouhafs, 25 ans, candidat de l’Union populaire, écologique et sociale de Mélenchon. Bouhafs avait notamment fait parler de lui lorsqu'il avait déclenché l’affaire Benalla, mais également lorsqu'il fut condamné en première instance pour avoir qualifié un agent de police d'« Arabe de service ».

« Taha Bouhafs incarne les idées que je combats : il est l’un des derniers maillons du Grand Remplacement et de l’islamo-gauchisme », explique, sans détour, le candidat de Reconquête qui a visé nommément Bouhafs dans sa vidéo de candidature en le qualifiant d'« antisémite, raciste et anti-flic ». Ce dernier lui a répondu sur  en lui promettant « une raclée le 12 juin et une plainte en Justice ». Ambiance...

Un duel médiatique

Pour qu’il y ait un duel, il faut n’être que deux. Or, rien n’est moins sûr. Mauvaise nouvelle pour Taha Bouhafs, le maire communiste de Vénissieux Michèle Picard refuse de respecter les accords entre LFI et le PCF et maintient sa candidature à l’élection législative, contrairement à l’ex-futur candidat d’EELV qui a annoncé son intention de s’effacer au profit de Bouhafs. En revanche, à droite, le  n’a, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, investi aucun candidat face à Bruno Attal. Lui-même jure que « si un candidat du  avait plus de chance que lui de gagner, il lui laisserait, avec l’accord de Reconquête, la place ». Son ami Michel Thooris, qui a conseillé  sur les questions de sécurité, affirme que « la présentation d’un candidat RN face à Bruno Attal s’apparenterait à une trahison des idées patriotes ». Pour l’instant, aucun accord n’existe entre le RN et Reconquête. De leur côté, LREM et LR ont chacun investi un candidat, la première est la députée sortante Anne-Laurence Petel, le deuxième est Michel Boulan, maire de la commune de Châteauneuf-le-Rouge.

La confrontation de ces deux candidats médiatiques va faire de la 14e circonscription du Rhône une des circonscriptions symboliques. Car derrière le duel Attal-Bouhafs, deux France qui vivent côte à côte vont se retrouver face à face.

Par Marc Eynaud le 5 mai 2022