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jeudi 16 mai 2024

Trafic de drogues : les zones rurales ne sont plus épargnées



Tribune d'Aurélia Beigneux, député RN au Parlement UE du 13 mai 2024

La consommation et la vente de drogue dans les zones rurales ont longtemps été taboues, mais les ravages de la petite délinquance ne connaissent aucune limite géographique. Des études récentes ont mis en lumière une augmentation du trafic de drogue dans nos campagnes, soulignant ainsi un déplacement du phénomène en dehors des centres urbains et des banlieues.

L'exemple de l'Ain est particulièrement révélateur, où l’on constate non seulement des affaires de trafic liées à la ville de Lyon mais également des points de deals locaux, avec une multitude d’affaires recensées ne représentant qu'une fraction de la réalité sur le terrain. Pour 680 000 habitants, l'Ain dispose seulement de quatre compagnies de gendarmerie et quatre brigades de recherche, avec une trentaine d'officiers de police judiciaire, dont aucun n'est spécialisé en stupéfiants : le manque de moyens et d'investigation spécifiques en zone rurale rend difficile la lutte contre ce phénomène.

Autre zone frappée par ce fléau : le Pays basque. Ce grand axe de pénétration du cannabis en France, avec environ dix tonnes en transit par an, attire les trafiquants qui tirent parti de la proximité avec l’Espagne. Ils s'approvisionnent en quantités réduites, rendant laborieux l'évaluation de l'ampleur du trafic. Dans l'Ain, certains délinquants admettent même qu'il est plus facile de faire du trafic dans un village que dans les zones urbaines où la présence policière est plus marquée.

Face à cette réalité, il est impératif de repenser les stratégies de lutte contre la drogue, en reconnaissant la nécessité d'adapter les moyens d'intervention aux spécificités des zones rurales. Ceci inclut une meilleure formation des forces de l'ordre, le développement de techniques d'enquête modernes capables de s'adapter aux nouveaux modes de communication des trafiquants, et une approche globale qui tient compte des particularités sociétales et économiques des communautés rurales.

Nos campagnes souffrent déjà de la crise agricole, du désintérêt de l’État et de la fermeture de services publics mais restaient des zones de paix : n’y ajoutons pas le fléau de la délinquance ! Ne gaspillons plus les deniers publics pour acheter une paix sociale inatteignable dans les quartiers : sauvons nos campagnes.

RN

jeudi 1 septembre 2022

Quand Gérald Darmanin acte le démantèlement de la Police nationale


Tribune libre d’
Aurélia Beigneux
Député français RN au Parlement européenMembre de la Commission environnement du 31 août 2022
 
C’est un nouveau fardeau pour des agents de police déjà à bout : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souhaite créer des Directions départementales de la police nationale. Le but théorique est d’unifier tous les services de police d’un même département, de la police judiciaire au renseignement, en passant par la police aux frontières, sous une seule autorité. Le gouvernement justifie ce changement, déjà testé dans des départements comme le Pas-de-Calais, par une volonté de mieux piloter l’action de terrain et de simplifier l’action de la police.
Ces arguments tout à fait officiels cachent une réalité malsaine, car encore une fois, cette réforme s’annonce sans l’accord des premiers concernés : les policiers. Il est vrai que Gérald Darmanin préfère écouter les délinquants plutôt que ses propres administrés. Dans ce cas de figure, ces derniers redoutent que les nombreuses spécificités de la police soient diluées dans une direction unique aux ordres de Paris. Plus grave encore, ils redoutent que la police judiciaire soit désormais constamment épiée par le cabinet du ministre, ce qui pose la question de son indépendance, notamment et surtout dans les affaires qui concernent les élites politiques. Enfin et plus grave, ce projet montre que le ministère de l’Intérieur ne fait plus confiance à ses propres agents de la paix, préférant dissoudre la diversité des services plutôt que de laisser les cadres locaux expérimentés aux manettes.
Les agents de police le savent, cette réforme avait déjà été testée il y a quelques années. Son résultat était un échec complet. Elle avait provoqué la gronde des cadres de la police qui dénonçaient une construction administrative complètement déconnectée de la réalité. 
Pourquoi alors le gouvernement actuel veut-il l’imposer de force, si ce n’est par volonté de provoquer une fois de plus nos forces de l’ordre ?
Le pays brûle depuis 20 ans. Chaque jour, des Français sont victimes d’une incivilité devenue meurtrière, d’une délinquance devenue occupation du territoire et d’un laxisme devenu impunité totale. Plutôt que de lancer un grand programme de reconquête de notre territoire, comme le souhaite Marine Le Pen depuis le début de son engagement, Gérald Darmanin concentre son énergie sur des mesures administratives faisant uniquement les affaires de ses amis du gouvernement.
Dans un climat de guerre civile, cette déconnexion doit cesser. Les sondages montrent que le Rassemblement National est le mouvement le plus crédible sur les questions de sécurité, au-delà même de nos électeurs. Il est plus que temps que les urnes nous donnent les commandes de la situation !