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lundi 4 juillet 2022

Assemblée nationale : entre amis, quand on peut s’arranger…



La semaine dernière, la gauche a fait semblant de s’étrangler et de hurler à la  après l’élection des députés RN Sébastien Chenu et Hélène Laporte à la vice-présidence de l’Assemblée nationale avec une confortable majorité (290 et 284 voix), bien au-delà du nombre de députés RN (89) et même du nombre de députés RN et LR… Instant de grâce et d’union nationale, diront les plus optimistes. Il doit y avoir un loup, se disent les plus sceptiques. Cette élection, à l’évidence, marque une étape symbolique inédite. D’ailleurs, ne trouve-t-on pas encore des débats entre savants politologues, comme dans La Croix, sur le thème « Faut-il isoler le  à l’Assemblée ? »

Mais l’instant de grâce, si tant est qu’il ait jamais existé, n’a été qu’un moment furtif. On l’a vu avec la pantomime de l’élection d’Éric Coquerel à la tête de la commission des finances. Une commission, rappelons-le, qui fut autrefois présidée par Valéry Giscard d’Estaing, Gaston Palewski ou encore… Dominique Strauss-Kahn. On le voit mieux encore si on analyse de près la composition des bureaux des huit commissions de l’Assemblée nationale : Affaires culturelles et éducation, Affaires économiques, Affaires étrangères, Affaires sociales,  nationale et forces armées, Développement durable et aménagement du territoire, Finances, Lois. Chaque bureau est composé d’un président, de quatre vice-présidents et de quatre secrétaires auxquels s’ajoute, pour les commissions des Finances et des Affaires sociales, un rapporteur général. Au total, 8 présidences de commissions, 32 vice-présidences et 32 secrétaires. Les  des ces postes se font au sein de chaque commission. Et c’est là qu’on voit que le « front républicain » fonctionne à plein. En effet, si la majorité présidentielle a obtenu sept présidences de commission (5 Renaissance, 1 Horizons, 1 MoDem), ce qui est, somme toute, normal, les 32 vice-présidences se partagent de façon plus diversifiée entre les groupes de la majorité et de l’opposition : 18 pour la majorité présidentielle (10 Renaissance, 3 Horizons, 5 MoDem), 1 LFI, 2 PCF, 2 socialistes, 1 écolo, et… 8 LR. Le RN, lui, a obtenu… 0 vice-présidence.

Pour ce qui concerne les secrétariats, on retrouve cette même répartition plus ou moins « harmonieuse » : 16 pour la majorité présidentielle (7 Renaissance, 3 Horizons, 6 MoDem), 5 LFI, 1 socialiste, 1 écolo, 2 LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires dans lequel on trouve le centriste Charles de Courson), 4 LR et - tout de même ! – 3 RN…

Rappelons, histoire de remettre en perspective ces chiffres, le nombre de députés des groupes cités plus haut, et ce, dans l’ordre d'importance donné par le site de l’Assemblée nationale. 172 Renaissance (avec les apparentés), 89 Rassemblement National, 75 LFI, 62 LR, 48 MoDem, 31 socialistes, 30 Horizons, 23 écolos, 22 gauche démocrate et républicaine (PCF), 16 LIOT, 9 députés non inscrits. Si l’on a pu dire que les Français, par leur vote du 19 juin, ont imposé une sorte de proportionnelle à ceux qui n’en veulent pas ou ceux qui font semblant d’en vouloir sans rien en faire, on voit qu’une majorité de circonstance s’est reconstituée au sein de chaque commission pour écarter le  des postes clés, alors même qu'il est le deuxième groupe de l'Assemblée nationale. 

Entre amis, quand on peut s’arranger… 

Par Thomas Bertin le 4 juillet 2022

Boulevard Voltaire


vendredi 1 juillet 2022

Coquerel : le chaos avant la dissolution ? Gilbert Collard (Reconquête !) le 1er juillet 2022

 

Gauche radicale, droite honteuse



Bravo les artistes ! Chapeau les demi-habiles socialistes et écologistes soumis à Mélenchon, les apprentis sorciers de l’Elysée qui ont méthodiquement décimé les sociaux-démocrates et la droite de gouvernement avant de faire des risettes, de « planification écologique » en Pap Ndiaye, à la gauche extrême ! Félicitations les craintifs de LR, incapables de distinguer l’adversaire prioritaire entre un disciple d’Alain Krivine et l’ancien collaborateur de Nicolas Dupont-Aignan ! Applaudissement pour les démagogues du Rassemblement national qui à force de singer LFI ont repeint en bleu marine le rouge vif de la lutte des classes ! Mention spéciale enfin, pour la radio publique et la presse sentencieuse qui se pâment depuis deux mois devant le radicalisme chic du Bernie Sanders français...

Du chef de l’État qui procrastine, au débraillé des Insoumis à l’Assemblée, en passant par la prudence maladive de la droite qui préfère retirer sa candidature plutôt que gagner avec les voix du RN, le spectacle donné à l’opinion est celui d’un grand affaissement. Comme si la politique, prise d’une frénésie négative, avait décidé de s’autodétruire. La paix à payer de tant d’inconséquences et de lâchetés, c’est l’élection d’un militant révolutionnaire à la tête de la commission des finances. Que doit-on attendre d’un éternel agitateur qui s’enivre des paroles de son chef – « nous allons leur faire les poches » -, qui défile aux côtés du CCIF dans une trouble manifestation contre « l’islamophobie », qui assume de soutenir l’occupation de la basilique Saint-Denis par un collectif de sans-papiers ? IL est à craindre que l’idéologie le plus sommaire le guide dans chacun de ses actes.

À l’heure des conséquences, tous ceux qui ont participé à l’élévation d’Éric Coquerel à la tête d’une commission aussi décisive n’ont pas le droit de se plaindre. Ils ont permis, par un mélange de légèreté, de cynisme, d’antifascisme de circonstance, qu’un courant très marginal dans le pays accède à des fonctions centrales. La gauche radicale ne compte pas s’arrêter là. Si la droite honteuse continue de la sorte, son destin sera d’assister au duel entre Mélenchon et Le Pen.

Par Vincent Témolet de Villers le 1er juillet 2022

Le Figaro

jeudi 30 juin 2022

Eric Coquerel (LFI), élu président de la Commission des finances de l'Assemblée

 

En Théorie le poste de Président de la fameuse Commission des Finances de l'Assemblée nationale devait revenir au premier groupe d'opposition. Et quel est ce groupe mathématiquement ? 

Et bien il s'agit du Rassemblement National qui est fort de 89 députés. Or, c'est le député de Seine-Saint-Denis , cadre des Insoumis de Mélenchon, ancien de la Ligue Communiste Révolutionnaire et de Lutte Ouvrière Eric Coquerel qui a décroché le ponpon contre le représentant du RN Jean-Philippe Tanguy. La majorité Ensemble n'a pas pris part au vote et donc logiquement les amis de LFI au sein de la coalition de gauche ont eu le dessus...

Alors, entendre les sirènes des pleureuses et pleureurs de LFI qui se désolaient hier d'un "accord entre LR,Ensemble et le RN" pour l'élection des deux vice-présidents Chenu et Laporte me font doucement rigoler. 

La démocratie c'est lorsque ça les arrangent !

Steph FG