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mardi 22 novembre 2022

Yseult : La France promeut celle qui ne veut plus y vivre



Cracher sur la France ? Emmanuel Macron l’admet à la condition d’avoir la bonne couleur de peau. Il a annoncé samedi, profitant d’un déplacement à Djerba (Tunisie), que la marraine de l’édition du Sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Villers-Cotterêts en 2024, sera la chanteuse Yseult, 28 ans. « Avec Yseult, nous allons continuer à promouvoir notre si belle langue ! » a déclaré le chef de l’Etat. La jeune femme, qui a des origines congolaises, a choisi de quitter la France l’année dernière pour s’installer en  Belgique. Dans un entretien au journal britannique The Guardian, elle avait expliqué : « En France je me sens blâmée parce que je suis moi-même ». Jugeant Bruxelles plus «  éclectique » que Paris, elle avait poursuivi : « Ses habitants accueillent la diversité et assument leur passé colonial ce qui est encore tellement tabou en France »

Comme l’expliquait Le Figaro en 2021, l’artiste « met aujourd’hui un point d’honneur à se faire la porte-parole des minorités. « Mon objectif est simplement d’être conscient de l’environnement hostile dans lequel vit notre génération, à la fois en tant que citoyen et en tant qu’artiste, et de partager mon récit à travers mon travail». « Le chemin est long en tant que femme noire, femme grosse, oubliée de la société et de la culture », avait-elle déclaré lors des Victoires de la musique, dont elle avait reçu le prix en 2013.

La victimisation des minorités, qui en appellent à leur couleur de peau pour réclamer des visibilités, introduit un racialisme jusque dans les choix du président de la République. La gauche olfactive se garde de qualifier cette dérive. Elle est pourtant plus que « nauséabonde » dans son obsession raciale. La nomination de Pap Ndiaye à la tête de l’Education nationale a ouvert la voie aux griefs portés à un prétendu «racisme systémique » dont la France « postcoloniale », blanche et judéo-chrétienne, se rendrait coupable en permanence. Déjà en 2009 la soeur du ministre, l’écrivain Marie NDiaye, avait annoncé quitter la France pour s’installer en Allemagne. 

« Je trouve cette France-là (ndlr : celle de Nicolas Sarkozymonstrueuse (…) Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité ….Besson, Hortefeux, ces gens-là je les trouve monstrueux ». L’idéologie woke, qui veut sa revanche sur cinq siècles d’hégémonie occidentale, sert de socle à ces minorités plaintives et quérulentes. En ayant choisi de symboliser la francophonie par Yseult et ses critiques contre la France, Macron aggrave la fragilité du sentiment d’appartenance à la nation et promeut des obsessions sur les origines ethniques. 

A Besançon, c’est la statue de Victor Hugo, due au sculpteur sénégalais Ousmane Sow, qui a été rénovée en présentant le poète avec la peau noire. La veuve de l’artiste, Béatrice Soulé, a dû faire savoir que son mari n’avait jamais voulu rendre Hugo noir. Mais de l’éloge du métissage, constitutif de la nouvelle identité nationale, à la promotion du Noir comme homme universel, il n’y a qu’un pas qui commence a être franchi subrepticement ici et là. Avec le coup de pouce de Macron.

Par Ivan Rioufol le 21 novembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol

samedi 19 novembre 2022

Sommet de la francophonie:la langue française sans défenseurs



L’Organisation internationale de la Francophonie (« OIF ») aura rarement été aussi décriée qu’à l’aube du dix-huitième « Sommet de la Francophonie », à Djerba en Tunisie, les 19 et 20 novembre 2022.

Avec, en musique de fond, une question lancinante : la vénérable institution, enfant chéri de Léopold Sédar Senghor, ne serait-elle plus qu’une onéreuse coquille vide ?

Il faut dire qu’une lecture cursive de l’inventaire à la Prévert de ses sujets de préoccupation laisse songeur.

Démocratie, égalité des genres, action climatique... Autant de domaines d’intervention louables, mais qui semblent ravaler l’OIF au rang d’ONU du pauvre.

En somme, l’un de ces « forums utiles » selon le mot fameux du général de Gaulle, où des pays tels que la Bulgarie ou l’Égypte disposent de leurs ronds de serviette, en dépit de pourcentages de locuteurs francophones frôlant le zéro pointé.

Pendant ce temps, les chantiers pressants de la promotion de la langue française et de l’éducation (missions principales de l’OIF, pourrait-on croire, au regard du nom même de cette institution) sont laissés en jachère.

Et la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, dont la ferveur en la matière était déjà sujette à caution eu égard à sa proximité avec le Président rwandais Paul Kagame, grand contempteur de la France, n’aurait d’ailleurs guère arrangé les choses.

Cité dans un article véhément, un enseignant gabonais éreintait d’ailleurs l’indolence de l’intéressée, seule candidate à sa propre succession à Djerba, dans le domaine éducatif, à l’heure où l’Afrique subsaharienne fait face à une pénurie criante de professeurs.

Et de s’étrangler : « à quoi sert-il de défendre la langue française si dans les organismes internationaux les Français s’expriment en anglais ? Si les Français ne veulent plus du français, qu’ils nous le disent ! » Député européen dans une enceinte où l’usage de notre langue se réduit comme peau de chagrin en dépit du Brexit, j’aurais du mal à dire le contraire.

Il faut dire qu’à l’heure où le français, favorisé par une insolente démographie africaine, se trouve à la croisée des chemins, il mériterait de meilleurs défenseurs qu’une baudruche bureaucratique et un Président français porté sur les anglicismes.

Pour tout dire, la langue française risque de s’épanouir sans le pays qui la vit naître. Et ce sera, pour nous, une nouvelle occasion manquée.

Tribune libre de Dominique Bilde, député RN au Parlement européen du 18 novembre 2022

RN

mercredi 22 juin 2022

La nouvelle Conquête

 

Les derniers mois ont été passionnants. Pour la première fois depuis longtemps, la question nationale a occupé le devant de la scène.

Les Québécois ont dû redécouvrir qu’à terme, leur existence comme peuple est compromise. 

L’anglicisation de Montréal, puis celle de Laval, et demain, celle des 450 leur réserve un destin d’étrangers en leur propre pays. La conscience collective vient de heurter brutalement la réalité.

Dans ce nouveau paysage, sont apparus les nouveaux adversaires du Québec français. 

Français

Ils le traitent avec la même condescendance qu’il y a quelques décennies, mais ils ont changé de langage. C’est désormais au nom du progressisme qu’ils nous expliquent que nous sommes de trop dans notre pays. L’historique madame condescendante de chez Eaton prend désormais les traits d’un militant américanisé faisant la promotion de la théorie du «racisme systémique»

On l’a vu aux Francofolies, récemment: des employés sont désormais obligés de parler anglais dans les réunions. 

Quel cruel révélateur! Dans un festival voué à la célébration de la langue française, il faut se soumettre, de nouveau, à la langue de l’empire et de ses représentants locaux.

Mais je l’ai noté, un nouvel argumentaire antinationaliste s’impose. Il explique que c’est au nom de l’ouverture à l’autre, de la diversité et de l’inclusion qu’il faut nous soumettre. 

Autrement dit, exiger de vivre et travailler en français au Québec, en 2022, consisterait à aller contre l’ouverture à la diversité.

Mais les Québécois commencent enfin à comprendre ce qui se cache derrière ce vocabulaire mielleux. 

Quand on parle aux Québécois francophones ce langage, c’est une manière de leur dire que leur identité prend trop de place. C’est une manière de dire que la majorité historique francophone est composée de ploucs, de bouseux, de xénophobes, de racistes.

Petite observation: cette opposition hargneuse à l’identité québécoise est souvent portée par des militants prétendent aimer le Québec. Mais il ne faut pas se laisser bluffer. Cette ruse rhétorique leur sert surtout de caution pour ensuite vomir sur tout ce qui fait que le Québec est le Québec.

Ce sont les nouveaux Rhodésiens

On pensera ainsi à une militante bien connue de l’extrémisme anglophone, qui se fait passer pour une journaliste, et qui se demandait récemment, en faisant la victime, s’il était possible d’aimer et de chanter le Québec dans une autre langue que le français. 

Cette question tordue cherche à faire passer l’affirmation du français pour une persécution des communautés issues de l’immigration. Mieux: on fait semblant que l’anglais est menacé au Québec et on présente la loi 101 comme une loi tyrannique. 

Tordu

Ces militants vont jusqu’à instrumentaliser odieusement la situation des autochtones pour expliquer que les Québécois ne sont pas vraiment chez eux.

C’est désormais au nom d’un Québec «bilingue», donc anglais, «inclusif», donc multiculturaliste, qu’on cherche à effacer l’identité québécoise. 

Comme s’il s’agissait de s’en emparer symboliquement pour mieux en chasser la majorité historique francophone. Comme s’il s’agissait de s’en emparer de l’intérieur. 

Ceux qui ont le sens de l’histoire y verront une nouvelle Conquête. 

Par Mathieu Bock-Côté le 22 juin 2022

Le Journal de Montréal


samedi 18 juin 2022

Mathieu-Bock Côté censuré en Belgique ?



Au Royaume de Belgique francophone, le cordon sanitaire a encore frappé. Après Jordan Bardella, voici que c’est au tour de Mathieu Bock-Côté à être censuré dans notre pays.

Alors que le talentueux essayiste québécois devait donner une conférence ce vendredi 17 juin dans le centre de Bruxelles, les antifas ont fait pression sur l’établissement scolaire qui devait accueillir la conférence en son sein (sans pour autant en être l’organisateur). Les activistes d’ultragauche réclamaient à l’établissement de « ne plus fournir ses locaux à l’événement afin de faire en sorte que la conférence n’ait pas lieu et que l’école ne se rende pas complice, conscient ou inconscient, de la diffusion insidieuse des idéologies d’extrême-droite ».

De la censure, en bonne et due forme !

Cette affaire, aussi dramatique soit-elle, n’est pourtant pas le premier rebondissement de ce genre dans notre beau et plat pays : le 27 octobre de l’année dernière, le meeting de lancement du nouveau parti « Chez Nous » où devaient intervenir Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang (que les derniers sondages donnent en tête des intentions de vote) et Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national, a été annulé.

Une manœuvre honteuse qui bafoue les droits, le pluralisme et la démocratie.

Tels des parias pourchassés, nous dûmes nous retrouver dans une salle à plusieurs dizaines de kilomètres de là pour y tenir une conférence de presse. Les 250 personnes inscrites au meeting durent quant à elles se contenter d’une vidéo-conférence en lieu et place d’un événement politique historique en Wallonie !

Il faut le savoir : la Belgique francophone vit une situation complétement folle. La censure y règne, et le sacro-saint cordon sanitaire visant à empêcher la droite patriote d’accéder à la parole médiatique y est respecté doctement par l’ensemble du monde politico-médiatique dans le sud du pays.

Endettée jusqu’au cou et gérée de manière calamiteuse, la Wallonie va mal ! Scandales après scandales, compromissions, renoncements : ils sont conscients de l’importance de museler toute opposition pour éviter la casse électorale. C’est d’ailleurs pour cela que les socialistes et leurs camarades des autres formations politiques craignent de voir émerger une force politique à même de renverser la table.

Mathieu Bock-Côté est la nouvelle victime de l’intolérance de la gauche que nous vivons quotidiennement.

La Belgique francophone se porte mal et censure. La Flandre, dont l’économie est florissante, est en revanche un exemple de pluralisme et de démocratie. Cherchez l’erreur !

De notre côté de la frontière linguistique qui sépare les deux, il y a visiblement des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre : c’est pour cela qu’ils veulent les faire taire !

À l’heure où ces lignes sont écrites, les organisateurs de la conférence auraient trouvé une solution alternative : l’événement se tiendra dans un lieu privé à plusieurs kilomètres de là.

Une chose est certaine : nous condamnons la situation mais savons surtout qu’il est temps d’agir pour que demain, nos amis français - ou québécois- puissent venir parler chez nous, et y être accueillis avec la chaleur, la convivialité et l’amitié qui leur est due !

Par Jérôme Munier, Président du parti politique belge "Chez Nous" le 18 juin 202

Boulevard Voltaire