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vendredi 3 novembre 2023

La lâcheté des « élites » face à l’islam conquérant



Voyez comme ils mentent : les politiques et les faiseurs d’opinion feignent de découvrir l’affreux visage du Hamas antijuif et anti-occidental. En réalité, les couards n’ont jamais voulu dire la vérité sur l’islamisme conquérant qui se déchaîne contre Israël. Depuis trente ans, les « élites » aplaties trompent les Français en récitant l’ode d’une « religion de paix et de tolérance ». Mais le sabre a toujours été l’allié de la « Pax islamica ». Pour avoir supporté avec d’autres le pilonnage des empêcheurs de dire, j’ai pu mesurer la lâcheté de ceux qui dénoncent des racistes et des islamophobes chez les lanceurs d’alerte. 

Si Boualem Sansal ou Malika Sorel avaient seulement été entendus, la nation n’en serait pas à craindre un scénario à l’israélienne dans ses cités islamisées. « Tous collectivement, nous avons été faibles », a dit Gérard Larcher, président du Sénat, le 11 octobre sur Europe 1, en se fondant dans la masse. Mais seule la lâcheté des dirigeants hébétés a fait le lit de la « peste brune » que Gérald Darmanin dénonçait en 2018, chez les Gilets jaunes déboulant des provinces. Une fois de plus, le réel explose à la figure des dénégationnistes dans une violence qui se répand. Oui, la France abrite ses sicaires djihadistes et leurs collabos. Ils rêvent de guerre et de pogroms. Trois ans après la décapitation de Samuel Paty, Dominique Bernard, professeur de français, spécialiste de René Char et de Julien Gracq, a été égorgé, le 13 octobre, aux cris d’ « Allah Akbar » dans son lycée d’Arras par un ancien élève fiché S. 

Le pire est partout envisageable. Cependant, les responsables du désastre ne s’excuseront jamais de leurs dénis ni de leur pleutrerie. La colère des Français dupés est immense.

Les mouvements « antiracistes », qui s’étaient opposés à l’expulsion de la famille du meurtrier d’Arras en 2014,  sont les premiers responsables de la propagation islamiste. La voici révélée dans sa démence antisémite par le Hamas tueur d’enfants, de femmes et de vieillards. Sos Racisme, la Licra, le Mrap, la Cimade, la Ligue des droits de l’homme et autres sermonnaires s’acharnent encore sur les plus lucides pour les faire taire. 

L’historien de la Shoa Georges Bensoussan, poursuivi naguère en justice pour avoir dénoncé la judéophobie islamique, peut en témoigner. Les faux gentils ont permis à la haine antijuive de se faire applaudir, sous le faux nez de l’antisionisme, par la gauche perdue dans ses flatteries musulmanes. Les socialistes, communistes et écologistes, qui reprochent à Jean-Luc Mélenchon ses compromissions idéologiques avec le terrorisme palestinien et ses désinformations, étaient à ses côtés en novembre 2019 pour participer, avec les islamistes du CCIF hurlant « Allah Akbar ! », à la manifestation de la honte « contre l’islamophobie ». 

Les Frères musulmans, qui cornaquaient la démonstration parisienne, sont les mêmes qui soutiennent le Hamas à Gaza et accusent faussement les Israéliens d’y avoir tiré sur un hôpital servant de refuge à des civils. Les belles âmes collaborationnistes, encouragées par des élus tétanisés par l’islam, ont fait le lit de la bête immonde. Elle est prête à répondre aux ordres qui pourraient enflammer la contre-société.

« Je ne parlerai jamais d’ « ennemi intérieur » », avait déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian après les attentats parisiens de 2015 signés par Daesh. Ce raisonnement de vaincu reste celui de la classe politique pétocharde.

Par Ivan Rioufol le 3 novembre 2023

Le Blog d'Ivan Rioufol


ANTISÉMITISME : LE RETOUR DES NAZIS !

 

jeudi 2 novembre 2023

Marion Maréchal en Arménie : « J’ai été frappée par leur regard vide »

 


Arrivée samedi 28 octobre en Arménie, Marion Maréchal a passé plusieurs jours auprès des responsables et des populations touchées par la guerre. Visiblement émue, elle dit à BV le contexte, les échanges et les rencontres qui l'ont le plus marquée lors de ce voyage.

Marc Baudriller. La France semble relativement indifférente au sort de l’Arménie, contrairement à celui de l’Ukraine et d'Israël. Comment l’expliquez-vous ?

Marion Maréchal. Il y a plusieurs explications. La première est que Ursula von der Leyen [présidente de la Commission européenne, NDLR] a doublé l’importation de gaz azéri pour pallier la rupture de liens énergétiques avec la Russie. Une partie de ce gaz venu d’Azerbaïdjan est en réalité du gaz russe transitant par l’Azerbaïdjan. Deuxièmement, il y a une crainte à l’égard de la Turquie qui est un soutien de l’Azerbaïdjan dans le cadre de ce conflit de l’Artsakh. Aujourd’hui, comme depuis des années, la Turquie fait un chantage à l’immigration : elle menace d’ouvrir très grand ses frontières et de laisser se déverser potentiellement des millions de personnes. Par ailleurs, il y a aussi un affaiblissement de la voix de la France au sein même de l’Union européenne. Enfin, on connaît les relations privilégiées de l’Allemagne avec la Turquie, en raison de la très grande communauté turque en Allemagne. Et puis, dans le cadre du conflit russo-ukrainien, les tensions avec la partie russe rejaillissent dans ce conflit, car en l’occurrence, les Russes ont longtemps été les alliés des Arméniens face aux menaces de l’Azerbaïdjan. Toutes ces contingences entraînent le silence et l’absence de condamnation.

M. B. Si vous étiez au pouvoir, que demanderiez-vous à l’Azerbaïdjan et à la Turquie ?

M. M. Il faudrait une condamnation de la part de l’Union européenne et de la France à l’égard de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. Il n’y en a pas eu. Il y a eu, plutôt, des marques d’amitié et de relations courtoises. Il faudrait demander une sanction pour l’Azerbaïdjan, comme ce fut le cas pour la Russie, en raison d’une violation du droit international. L’Azerbaïdjan a commis des crimes de guerre, une épuration ethnique, cela mériterait a minima une suspension du Conseil de l’Europe et un certain nombre de mesures, y compris économiques.
En ce qui concerne la Turquie, au regard des dernières déclarations extrêmement agressives d’Erdoğan à l’égard de l’Europe - il semble vouloir fédérer tous les pays soutenant le Hamas et superviser ce fameux conflit de civilisation entre ce qu’il appelle « la croix et le croissant » -, il faut définitivement mettre fin au processus de pré-adhésion qui a coûté, jusqu’ici, plus de 15 milliards d’euros aux contribuables européens.
Il faudrait également poser sur la table le débat de l’appartenance de la Turquie à l’organisation militaire de l’OTAN qui est censée garantir la sécurité de l’Europe. La France ne devrait pas remettre intégralement sa sécurité et son indépendance, en matière diplomatique et de défense, à cette organisation. Elle devrait prendre la trajectoire d’une indépendance maximale, sur les plans diplomatique, militaire et opérationnel.

M.B. Quels sont les témoignages qui vous ont le plus touchée parmi les Arméniens que vous avez rencontrés ?

M. M. Nous avons vu plusieurs familles de réfugiés, ainsi que des élus qui ont assuré leur accueil et leur insertion. J’ai le souvenir de cette étudiante qui était restée côté arménien et qui a retrouvé ses parents et ses petits frères. Eux avaient quitté le territoire de l’Artsakh à la fin de l’épuration ethnique. Ses parents étaient en état de sous-nutrition, comme beaucoup de réfugiés, en raison du blocus des aliments et des médicaments. J’ai rencontré un couple d’agriculteurs qui nous racontait être obligé de consommer la nourriture pour les animaux pour se nourrir. Ils ne pouvaient pas, non plus, se chauffer en raison des coupures de gaz et d’électricité. J’ai également été frappée par un témoignage particulièrement bouleversant d’une vieille femme avec ses enfants. Elle avait vu la grande croix de son village abattue par les Azéris. Elle en a pleuré, elle éprouvait beaucoup de difficulté à laisser derrière le monument aux morts de son village qui serait profané. Elle était bouleversée.
Un autre témoignage atroce : des parents, dont les deux petits garçons de huit et dix ans ont été décapités, ont dû repartir avec les corps dans la voiture durant l’exode car ils ne pouvaient plus accéder au cimetière et avaient peur des profanation qui allaient suivre.
J’ai été très frappée par leur regard vide, comme si une partie d’eux-mêmes était restée là-bas. Ils ne se plaignent pas des conditions matérielles mais du fait que, pour la première fois, il n’y aura plus d’Arméniens et de chrétienté sur cette terre de l’Artsakh à cause des profanations de cimetières, des destruction d’églises, de la conversion des églises en mosquées et de la destruction de tout symbole religieux. Pour les Arméniens, c’est très bouleversant.

M. B. Que disent ces Arméniens à la France ?

M. M. Ils conservent une grande affection pour la France, bien que la France n’ait pas été très audible dans ce dossier. Ils sont reconnaissants pour l’aide humanitaire et le partenariat militaire. Ils ont cependant un sentiment d’abandon. Ils nous disent : « Vous avez été présents pour l’Ukraine, soyez là pour nous ! »
Ils éprouvent une grande inquiétude pour l’avenir. Le conflit n’est pas fini. La réalité, c’est que l’Azerbaïdjan, poussé par la Turquie, commence déjà à grignoter des territoires arméniens montagneux. L’ensemble de l’Arménie est menacée.
Par ailleurs, au-delà de ce conflit, on voit se superposer un conflit de civilisation. On le voit dans la rhétorique islamique de la Turquie. Les Arméniens nous disent : « Attention, ce qui nous arrive aujourd’hui pourrait vous arriver demain, donc ne nous oubliez pas ! »

Entretien réalisé au téléphone le 31 octobre 2023

Par Marc Baudriller le 1er novembre 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 1 novembre 2023

Le “monde de la culture”, “L’Humanité” et “Rivarol” sont dans un bateau…



Éric Cantona, Juliette Binoche, Annie Ernaux, Rokhaya Diallo, Adèle Haenel, Jeanne Balibar, Swann Arlaud, Rohmane Bohringer, Robert Guédiguian et, bien entendu, l’inénarrable Guillaume Meurice, font partie des 93 personnalités ayant signé un « Appel du monde de la culture pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza », paru dans l’Humanité.

Si ces bonnes gens disent « avoir été horrifiées par les massacres du 7 octobre », pas une fois le mot « terroriste » n’est utilisé pour qualifier les actes du Hamas.

Y a-t-il encore une personne étonnée dans l’assistance ?

On a déjà entendu ça quelque part

Au contraire, un relativisme filandreux renvoie dos à dos l’organisation terroriste et l’État d’Israël en insistant toutefois sur les torts supposés de ce dernier : « Nous condamnons tous les crimes de guerre, ceux du Hamas et ceux du gouvernement israélien. [Les pogroms qu’ont subis les Israéliens sont au-delà des crimes de guerre ; ils relèvent de la plus abominable des barbaries, d’un effroyable crime contre l’humanité. Quels sont, en l’occurence, les crimes de guerre du gouvernement israélien ?] Nous pensons que l’oppression et le racisme, sous toutes leurs formes, sont un affront fait à notre humanité commune : il faut y mettre fin. Aujourd’hui, des décennies d’occupation privent les Palestiniens de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux. [La bande de Gaza n’est plus « occupée » depuis 2005. Les seuls coupables de la privation de liberté des Palestiniens de Gaza sont les dirigeants du Hamas et leurs terrifiantes milices.] Déplacer des centaines de milliers de personnes de leur foyer – certaines pour la deuxième ou troisième fois – serait une nouvelle injustice catastrophique ; elle nous éloignerait, en prime, de la possibilité d’une paix juste et durable, de la sécurité pour les deux peuples. » [Le Hamas seul est responsable de cet état de fait. De plus, si les civils gazaouis sont avertis par l’armée israélienne des cibles qui vont être visées par ses missiles, le Hamas tente par tous les moyens de les empêcher de partir loin des zones meurtrières afin de les utiliser comme boucliers en espérant retourner l’opinion internationale lorsque, inévitablement, il y aura un grand nombre de victimes parmi eux.] Les signataires réclament la libération des otages et appellent « tout le monde au respect du droit international, qui interdit de porter atteinte aux civils – quel que soit le contexte ». Le Hamas étant et se comportant comme une organisation terroriste, cette dernière injonction ne peut être qu’à destination d’Israël, État démocratique dont on attend qu’il se comporte comme tel, en respectant les lois de la guerre définies par les instances internationales, ce qu’il fait en vérité.

Un Palestinien montre du doigt un corps ramené à Gaza, 7 octobre 2023 © Ali Mahmud/AP/SIPA

Pleurnicheries

Cet appel « pour la paix et la dignité pour tous les peuples » ne saurait faire oublier les sentiments de certains signataires vis-à-vis d’Israël. La mélenchoniste Annie Ernaux n’a jamais manqué de montrer sa détestation de l’État hébreu : appel au boycott de la saison culturelle France-Israël, à celui du Concours Eurovision de la chanson devant se dérouler à Tel Aviv, soutien au BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) visant spécifiquement Israël, etc. Idem pour Adèle Haenel qui milite maintenant dans un mouvement trotskyste, Révolution permanente, émanation du NPA ouvertement antisioniste, pour ne pas dire pire. 

On ne présente plus Rokhaya Diallo, antiraciste à la mode racialiste américaine, décolonialiste, toujours prompte à taper sur la France – comme Bertrand Badie, elle regrette que, au soir des attentats du 7 octobre, la Tour Eiffel n’ait été illuminée que par les couleurs du drapeau israélien et « sans mention des victimes palestiniennes […] dont les droits fondamentaux sont foulés au pied depuis des décennies », écrit-elle dans The Guardian, où elle ajoute : « L’accent mondial soudain mis sur le conflit israélo-palestinien depuis l’extrême violence du 7 octobre expose un autre type de violence: celle du silence et de l’invisibilité de l’oppression quotidienne à laquelle sont confrontés les civils palestiniens. Pendant des années, les organisations de défense des droits de l’homme ont décrit la bande de Gaza assiégée comme “une prison en plein air” ; son peuple, victime d’un “apartheid” ». 

Le géo-politicien en herbe Éric Cantona est de gauche et avoue avoir voté pour Hollande en 2012. En 2015, devant des lecteurs du Parisien, le King se disait prêt à accueillir un migrant chez lui en espérant que tous les Français fassent de même. « On va faire des guerres pour des raisons économiques, ensuite des gens fuient leur pays parce qu’on a foutu le bordel, et on n’est même pas capables de les recevoir chez nous », argumentait-il avec cette finesse analytique qui le caractérise. Le 17 octobre dernier, il tweete en zieutant sur la copie de Rokhaya Diallo : « “Palestine libre” signifie mettre fin à la mise en cage de 2,3 millions de Palestiniens se trouvant dans la plus grande prison en plein air du monde, dont la moitié sont des enfants. “Palestine libre” signifie mettre fin à l’apartheid imposé par le gouvernement israélien. “Palestine libre” signifie donner aux Palestiniens le contrôle des infrastructures sur leur terre. » 

Sur France Inter, Guillaume Meurice, toujours aussi inspiré, demande « à celles et ceux qui veulent t’obliger à choisir un camp pour t’enfermer dedans, d’aller se faire cuire le cul ! » – sachant que lui a choisi le sien depuis belle lurette. 

Quant à Juliette Binoche… disons simplement, pour ne pas être excessivement cruel, que la bisounourserie universelle et la moraline en tube ont trouvé leur égérie : « J’ai de la compassion pour les deux côtés parce qu’il y a de l’humain des deux côtés. La revanche, ce n’est pas la bonne solution. Où est la solution ? C’est au fond du cœur de chacun. Se dire qu’il y a un retournement possible. Dans nos pensées, dans nos paroles, il faut être le plus aimant possible. Et patient en espérant le meilleur », déclare-t-elle sur BFMTV en poussant moult soupirs pleurnichards.

Dans la foulée de cet appel paru dans ses colonnes, et après avoir déjà consacré de nombreux articles à la « cause palestinienne », le quotidien communiste a publié, jeudi 26 octobre, une Une bien débectante. Sur un fond sombre – un ciel noir, orageux dans lequel planent de menaçants avions ou drones – Yaël Braun-Pivet, Meyer Habib, Manuel Valls, Eric Ciotti et Jordan Bardella sont représentés entourés de ruines d’immeubles détruits par les bombes. Le titre, en gros : « Les inconditionnels de Netanyahou ». Le sous-titre : « Des personnalités françaises font bloc derrière Tel-Aviv en justifiant tout, y compris les crimes de guerre à Gaza au nom du “droit à se défendre”. » 

Sur CNews, dans l’émission Punchline, Éric Naulleau a dit son écœurement à la vue de cette Une de L’Humanité faisant « penser à Rivarol, journal d’extrême droite négationniste et antisémite » – le même Rivarol qui, dernièrement, a salué le « courage » d’un Jean-Luc Mélenchon refusant de « s’aligner inconditionnellement sur l’entité sioniste » – et Céline Pina a souligné à juste titre l’hypocrisie d’un parti communiste disant rompre avec Mélenchon tout en s’appropriant la même imagerie idéologique anti-israélienne frisant parfois l’antisémitisme.

Manifestations polémiques

Les masques tombent. Il faut dire qu’ils ne tenaient plus qu’à un fil. L’islamo-gauchisme teinté d’un antisionisme exacerbé cachant mal quelques relents antisémites continue d’envahir les rangs de la gauche et de l’extrême gauche. Tandis que les actes antisémites se multiplient en France, des élus de la République se pavanent dans les manifestations de soutien à la « cause palestinienne » soutenant en vérité le Hamas. Voyant cela, un grand nombre de jeunes Français de confession musulmane se sentent confortés dans leur préférence pour la charia contre les lois de la République. Ils se moquent de leurs grand-pères comme des kouffars – ils rangent naturellement dans cette dernière catégorie les idiots utiles à leur cause, les mélenchonistes et les écologistes qui subiront finalement le sort commun aux dhimmis.

Beaucoup de ces musulmans issus de l’immigration ancienne ou nouvelle ignorent l’histoire complexe du Proche-Orient – la « cause palestinienne » ne sert depuis longtemps qu’à agglomérer une haine antisémite enkystée dans le monde musulman, un ressentiment post-colonial savamment alimenté par des pays comme l’Algérie et une détestation de certaines mœurs occidentales. 

Nos artistes pétitionnaires, si soucieux du sort des Palestiniens en particulier et des migrants en général, ignorent qu’eux aussi sont qualifiés d’idiots utiles par les islamistes, salafistes et Frères musulmans qui œuvrent pour la disparition de l’État d’Israël et pour la déstabilisation et l’islamisation de l’Europe qu’ils considèrent être le ventre mou de l’Occident. 

Ces donneurs de leçons de morale n’ont toujours pas compris à qui ni à quoi ils ont affaire. Malheureusement, lorsqu’ils le comprendront, il sera trop tard – pour les éclairer sur le possible avenir qui les et nous attend, peut-être pouvons-nous leur conseiller de lire le roman de Michel Houellebecq, Soumission, et, tant qu’ils y seront, de jeter un œil sur celui de Jean Raspail, Le Camp des saints.

Par Didier Desrimais le 31 octobre 2023

Causeur

mercredi 2 novembre 2022

Le Kosovo: entre épuration ethnique, guerre de civilisation et abandon occidental…



Depuis 20 ans, la milice terroriste et mafieuse de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) a imposé la partition de la province serbe du Kosovo. Ils ont annexé ce territoire souverain en dérogeant à tous les traités internationaux, au mieux dans l’indifférence, au pire, avec le soutien de gouvernements occidentaux comme les Etats-Unis ou l’Allemagne. Aujourd’hui, les Albanais – majoritairement musulmans – font planer la menace d’une épuration ethnique définitive sur les derniers Serbes chrétiens du Kosovo.

La France et la Serbie, une alliance millénaire

La France et la Serbie entretiennent une amitié profonde depuis huit siècles. Le mariage du roi Milutin à Hélène d’Anjou au XIIIe siècle, le Te Deum résonnant à Notre-Dame de Paris en présence du roi Charles VI lors de la bataille de Kosovo Polje, la formation de l’armée régulière serbe par le Général français Hippolyte Mondain dans les années 1860 : autant d’épisodes qui ont conduit à une alliance à la fois militaire, économique et politique très forte à partir de 1900. L’apogée de cette alliance entre deux peuples se trouve dans l’entre-deux-guerres à la suite de la victoire commune des soldats serbes et français au sein de l’Armée d’Orient.

En 1996, un an après les Accords de Dayton mettant un terme aux guerres ayant fait éclater l’ex-Yougoslavie, naît l’UCK. Ce groupe maoïste réclamant l’indépendance du Kosovo sera rapidement déclaré organisation terroriste par le Département d’État américain après le début de ses attaques contre la police et l’armée serbe en 1998. Pourtant, lorsqu’en 1999 le gouvernement central de Belgrade réagit pour assurer la sécurité des Serbes du Kosovo et rétablir l’ordre, l’OTAN va intervenir et bombarder la Serbie et sa province méridionale du 24 mars au 8 juin. Reniant la vieille amitié, la France de Jacques Chirac participera aux bombardements qui vont causer 2 300 morts et la destruction des principales infrastructures du pays. Ce fut la plus grande opération militaire de l’OTAN depuis sa création. 

La province serbe du Kosovo-Métochie est le berceau historique, culturel et spirituel du peuple et de l’orthodoxie serbes. La mythique bataille du Champ des Merles face aux Ottomans, défaite fondatrice de l’identité serbe, s’y déroula en 1389. Le terme de Métochie (Metohija) signifie « terre d’église » car la plus grande partie de cette région appartenait jadis à l’Église serbe. Les rois serbes y édifièrent les plus beaux monastères, aujourd’hui sous la menace des extrémistes albanais. En mars 2004, durant le pogrom anti-Serbes, à moins de 2000 km de chez nous, 150 églises et monastères furent détruits en quelques jours.

Depuis la proclamation d’indépendance du Kosovo en 2008, ce « nouvel État » failli est un désastre humanitaire au cœur de l’Europe. Mafias, trafic d’organes, épurations ethniques, implantation islamiste sous l’impulsion de puissances étrangères… Les Serbes qui n’ont pas fui ont majoritairement été expulsés lors de pogroms en 2004 et sont désormais considérés comme des parias dans le berceau historique de leur propre nation.

Les derniers chrétiens serbes livrés à eux-mêmes au Kosovo

Pour mettre en lumière ces agressions et alerter sur le sort des populations serbes, je me suis rendu au Kosovo. J’ai d’abord rencontré Arnaud Gouillon, secrétaire d’Etat à la diaspora dans le gouvernement de Serbie, et grand défenseur de la cause du Kosovo serbe depuis son engagement en France et la fondation de l’ONG Solidarité Kosovo. Ensuite, dans les enclaves serbes, j’ai pu constater la situation terrible que vivent les habitants à Osojane, Oharovac ou encore Gracanica. 

Pour atteindre l’enclave de Osojane, au nord-ouest du Kosovo, nous avons traversé des chemins terreux travaillés par les siècles. Malgré la tiède lumière de l’été indien balkanique, propice à la paix de l’âme, en arrivant près de ce petit village dominé par les montagnes, nous comprenons rapidement que ce refuge est avant tout un maquis.

Car il ne faut pas se laisser tromper par le calme et l’apparente sérénité de ces vallées : nous sommes accueillis par une famille de chrétiens serbes qui a toutes les peines du monde pour rester vivre sur la terre de ses ancêtres. Ici, à Osojane, avant la guerre et le terrible pogrom de 2004, il y avait plus de 700 élèves à l’école. L’année suivante, ils n’étaient plus que six ! Après un long chemin de croix, les Serbes ont reconstruit une partie de leur ancien village, avec une église, une école – comptant environ 30 enfants désormais, et quelques habitations. En face de cette église au toit de cuivre, une croix défaite lors de l’épuration de 2004 se dresse à nouveau, mais encore endommagée, sur un muret en pierre. Ce symbole, lourd de souvenirs douloureux, rassure Dusan et Anastasjia, 13 et 10 ans, quand ils se rendent à l’école le matin. Ces jeunes écoliers, qui ont l’âge de mes enfants, subissent régulièrement des vexations et des agressions en tout genre par les occupants albanais. Un jour, c’est un coin de forêt qui est brûlé. Un autre, on vandalise un cimetière. Le suivant, on vole ou on détruit un tracteur.

L’hiver, quand les températures atteignent -20°C, ils redoutent la coupure d’électricité. En effet, abandonnée par les autorités auto-proclamées du Kosovo, la famille devra attendre plus de 15 jours avant d’éteindre les bougies. Malgré tout, cette famille tient, reste. Et comme l’illustration de la plus pure des résiliences, ils se retrouvent le dimanche à l’office célébré par leur pope, pour réchauffer les cœurs et prier pour le repos de l’âme de leurs morts.

Ces histoires, nous les avons entendues dans toutes les enclaves, parfois en pire. A Velika Hoca, aussi appelé « la perle de Metochie », 90% du village a été brûlé par les terroristes de l’UCK en 1998. Il ne reste que 300 Serbes dans cette enclave, pour 12 églises. A Prizren, le pogrom a ravagé la communauté serbe. Ils étaient 12 000 : aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une vingtaine. Partout au Kosovo, les minarets s’élèvent, pendant que les églises s’effondrent ; un changement de civilisation s’opère progressivement. 

Nous avons rencontré le pope de la cathédrale Saint Georges, au cœur de cette ville désormais islamisée. Ce prêtre se fait régulièrement insulter et harceler dans la rue. Comme un symbole, ce sont des restaurateurs grecs qui ont sauvé les fresques de cette petite église, ravagée par les bombardements albanais. L’écart entre les deux mondes se creuse. Pendant que les terroristes de l’UCK crèvent les yeux des icônes, considérées comme idolâtres en islam, ces Grecs restaurent et font renaître le beau.

Partout, les récits des persécutions nous glacent le sang. Certains ont retrouvé leur frère dans un charnier, mais d’autres n’ont même pas eu droit au repos. Aujourd’hui, 500 Serbes sont toujours portés disparus au Kosovo. Gardiens d’une foi affirmée maintes fois dans l’adversité, les Serbes prient et en appellent à l’espérance.

L’Occident aveugle et sourd

Il n’est pas inutile de rappeler que le « Kosovo albanais » n’est qu’une mauvaise création artificielle sous patronage américain sans aucun fondement historique. Dans ce pays, où il n’y a pas une pierre qui leur appartienne, les Albanais ont érigé de faux monuments à la mémoire des terroristes de l’UCK. Ces derniers bordent les routes et constituent avec les stations essence, qui font office de blanchisseuses pour cet Etat-mafia, la majeure partie du patrimoine albanais au Kosovo.

Il faut aussi évoquer toutes les pratiques inhumaines des voyous de l’UCK – trafic d’organes, kidnappings, assassinats arbitraires… – et bien avoir à l’esprit que ce sont eux qui tiennent le pouvoir du régime auto-proclamé depuis 2008. Hashim Taçi, ancien Premier ministre puis Président de la République du Kosovo est lui-même un ancien dirigeant de l’UCK. En juin 2020, il a été mis en examen pour crimes de guerre et crime contre l’humanité par le Tribunal spécial pour le Kosovo, suspecté d’exactions sur des civils serbes et même des Albanais modérés. Ces crimes de guerre ne semblent pas pour autant déranger Ursula Von der Leyen, qui considère que la Serbie doit reconnaître l’indépendance du Kosovo pour espérer entrer dans l’Union européenne. Selon Hishashi Owada, président de la Cour International de Justice, le Kosovo « n’a violé aucune règle applicable du droit international » lors de l’adoption de leur déclaration d’indépendance ! Si la puissance de la démographie fait la souveraineté aux dépens du peuple historique, que doit-on alors imaginer pour le futur de certains secteurs de notre propre pays ? En 1999, les jeunes patriotes français manifestaient déjà pour défendre le Kosovo serbe avec comme slogan « Aujourd’hui la Serbie, demain la Seine-Saint-Denis ? »…

Sur les hauteurs de Belgrade trône un auguste monument en honneur de la France, habillé de l’inscription : « Aimons la France comme elle nous a aimés ». Cette inscription gravée au lendemain de la Première Guerre Mondiale est un encouragement à rompre avec 20 années de mauvaises décisions. La France doit renouer avec sa tradition diplomatique et honorer la vieille alliance.

Après les bombardements de 1999, l’abandon final des Serbes chrétiens serait une seconde forfaiture. A l’image des valeureux « gardiens » du pont de Kosovska Mitrovica, qui sépare les parties serbes et albanaises de la ville, nous avons aussi un pont à défendre à travers le maintien du Kosovo serbe : notre civilisation commune.

Par Nicolas Bay, député europée de Reconquête! le 2 novembre 2022

Causeur

vendredi 28 octobre 2022

 


Par Georges Castro, responsable commercial au sein d’une entreprise industrielle française à caractère stratégique, le 23 octobre 2022 ♦ L’urgence climatique, l’accueil des migrants, la solidarité avec le peuple ukrainien, le respect de la condition animale, la lutte contre le racisme, contre l’homophobie, contre la grossophobie, contre la xénophobie… La liste des sujets suscitant la compassion ou l’indignation de l’Occidental contemporain est pléthorique. Les associations qui portent ces causes parviennent à lever des sommes d’argent considérables, leur permettant de les porter jusqu’aux oreilles de nos élus, de les faire résonner dans l’ensemble de la sphère médiatique. En un mot, de toucher l’opinion. Seulement, il semble que cette émotion tous azimuts (et bien orientée par la partialité de nos médias globalisés) connaisse un tout petit trou dans la raquette : le sujet arménien.

Guerre et exactions

Si les drapeaux ukrainiens flottent aux porches de nos mairies, si nos aéroports et nos bâtiments publics s’habillent de bleu et de jaune, le tricolore arménien est absent de ces témoignages de soutien aux peuples qui souffrent (hormis à Marseille). Et pourtant.

En 2020 à la suite d’une guerre de 44 jours contre le voisin azerbaïdjanais, l’armée arménienne se voyait écrasée. Sidérée, dépassée technologiquement et tactiquement, elle n’a pu que subir la loi d’airain des forces azéries soutenues par la Turquie.
Alors que ces affrontements demeurèrent circoncis aux territoires du Haut-Karabakh (qui forme une république non reconnue internationalement), les hostilités qui reprirent entre les 12 et 14 septembre derniers concernèrent, elles, le territoire souverain internationalement reconnu de l’Arménie.

Les exactions perpétrées par la partie azérie sont légion, notamment envers les prisonniers de guerre, torturés, sommairement exécutés, leurs cadavres souvent mutilés. Le tout en totale rupture avec le droit humanitaire international[1] et surtout en butte avec les principes les plus élémentaires de la civilisation.
Car c’est en fait de cela qu’il s’agit. Ce qui se joue dans les vallées et les steppes d’Arménie, dans les contreforts du sud-Caucase, c’est bel et bien une lutte de civilisations. Le croissant contre la croix, toujours.

L’Arménie, premier État chrétien de l’Histoire, fait aujourd’hui face, avec ses quelques trois millions d’habitants, au panturquisme décomplexé du sultan Erdogan et du dictateur Aliyev. La Turquie (84 millions d’habitants) et l’Azerbaïdjan (10 millions d’habitants) ont juré de « chasser les Arméniens comme des chiens »[2] du Haut-Karabakh. Mais jusqu’où iront-ils ? Assisterions-nous là à la disparition discrète, silencieuse, de l’Arménie, déjà génocidée il y a un siècle par ces mêmes Turcs ?

Du sang et du gaz

Un écran de fumée, de gaz azerbaïdjanais, si précieux en cette période de crise énergétique semble, contraindre l’Europe à détourner le regard, à passer son tour pour réagir.

Depuis 2020, les visites d’intellectuels et artistes français de premier rang (de Michel Onfray à Sylvain Tesson et Jean-Christophe Buisson) se succèdent en Arménie, les tribunes de soutien font flores dans nos plus grands journaux. Nos élus, du maire au sénateur, leur emboîtent le pas. L’écho tend à s’amplifier : le Président de la République a dû se prononcer sur le sujet lors de son entretien télévisé du 12 octobre, annonçant que « nous ne lâcherons pas les Arméniens », en réponse à la lettre que lui avait adressée Sylvain Tesson[3].

Mais au-delà des paroles et des manœuvres diplomatiques, dans lesquelles il faut saluer le rôle pionnier de la France, que fait l’Europe pour concrètement inverser le rapport de force ? Fournit-elle des équipements militaires létaux à l’Arménie[4] ? Forme-t-elle ses soldats ? Non, elle envoie une modeste mission diplomatique de surveillance des frontières.

L’Arménie comptait sur le grand frère russe pour la soutenir. Ce dernier, empêtré en Ukraine et peu désireux semble-t-il d’aider l’Arménien face à l’Ottoman, joue les « casques bleus ». La Turquie pendant ce temps-là, fournit moult équipements, personnels et formations aux troupes azerbaïdjanaises.

Vers la disparition de l’Arménie ?

Que Bakou et Ankara décident de refermer leurs mâchoires sur la frêle Arménie et c’en est fini d’elle. Effacée sera son Histoire et son empreinte dans le Caucase. Ce pays où l’on trouve aussi bien des vestiges de temples helléniques datant d’Alexandre le Grand, des ruines romaines, des khatchkars multiséculaires et monastères hors d’âge, témoins uniques d’un christianisme de potron-minet est bien menacé de grand effacement. Car l’Azerbaïdjan ne se contente pas d’occuper le terrain. Il déplace les populations, détruit les cimetières et toute trace qui pourrait attester d’une présence arménienne et chrétienne. Ainsi, le cimeterre des satrapes turcs menace de disparition tout un patrimoine chrétien immémorial.

Au-delà des aspects patrimoniaux et historiques, c’est un peuple avec lequel nous partageons beaucoup qui entrevoit son crépuscule. Des mariages entre la chevalerie franque et la noblesse arméniennes du XIème siècle ont découlé une solidarité quasi anthropologique ou du moins spontanée entre nos peuples.

Qui s’est déjà promené dans Erevan reconnaîtra une ville qui, sous la chaleur estivale, vit aux rythmes de ses terrasses, aussi animées que celles de Paris.
Qui rencontre un Arménien retrouvera en lui bien des traits méridionaux, des tendances latines, semblables à celles de nos concitoyens du Midi, de nos amis italiens ou espagnols.
Qui discute avec un Arménien sera touché au plus profond de son cœur par l’admiration qu’il porte pour la France, unanimement partagée dans ce petit pays.
Qui discute avec un Arménien sera frappé par son opiniâtreté, sa résilience pour employer un terme bien galvaudé chez nous mais qui dans le Caucase reprend tout son sens. Car maintes fois l’Arménie a failli disparaître dans les flots de l’Histoire. Mais à chaque fois son peuple a tenu bon. C’est pour nous un motif d’espoir.

À notre échelle de citoyen lambda, que peut-on faire me direz-vous ?

En parler autour de soi est déjà un acte de résistance au crédit de ces chrétiens menacés par le croissant et son joug. Faire connaître cette cause, se rappeler, dire, raconter que quelque part, aux marches de l’Europe, dans les confins de ce carrefour des civilisations qu’est le Caucase, le peuple arménien, chrétien, fait front face aux musulmans, comme il le fit au cours des siècles derniers.

L’Histoire n’est finalement que bégaiements

[1]« Video shows Azerbaijan forces executing Armenian POWs”, Human Rights Watch, 14 octobre 2022, disponible sur: https://www.hrw.org/news/2022/10/14/video-shows-azerbaijan-forces-executing-armenian-pows
[2] “Haut-Karabakh, le Premier Ministre arménien dit avoir signé un accord pour mettre fin aux combat”, Le Figaro, 24 novembre 2020, disponible sur : https://www.lefigaro.fr/international/haut-karabakh-le-premier-ministre-armenien-dit-avoir-signe-un-accord-pour-mettre-fin-aux-combats-20201109
[3]Sylvain Tesson, « Monsieur le président, l’Arménie est en passe de disparaître », Le Figaro, 13 octobre 2022.
[4] Il serait difficile à la France, en tant que co-présidente du Groupe Minsk, statut impliquant l’impartialité, de livrer des armes à l’Arménie…


Polémia

mardi 18 octobre 2022

La Libre Pensée : ces laïcards qui pourchassent les cathos mais défendent les musulmans



Les Sables-d’Olonne-Valence, deux poids deux mesures. Au moment où la Libre Pensée obtient le déboulonnage de la statue de l’archange saint Michel en Vendée, l’association – qui assure œuvrer pour le strict respect de la loi de 1905 – apporte son soutien à une école hors-contrat musulmane dans la Drôme. Ces « bouffeurs de curé », qui n’ont que le mot « laïcité » à la bouche, n’en sont pas à leur première incohérence.

Complaisance avec l’

L’annulation de la vente d’un terrain municipal à l’association Valeurs et Réussite, soupçonnée de proximité avec les Frères musulmans, n’a pas fini de faire parler. Alors que la mairie et la préfecture justifient leur choix par les nécessités de l’urbanisme, certains s’indignent du traitement prétendument « discriminatoire » qui serait réservé à l’école musulmane. Parmi eux, la Fédération de la Drôme et de l’Ardèche de la Libre Pensée. Elle apporte donc son soutien à l’établissement scolaire. « Dans cette "affaire", un certain nombre de réalités ont été perdues de vue par de pseudo-laïques dont l'unique cible est la  musulmane », expliquent les militants laïcards dans un récent communiqué.

Ce n’est pas la première fois que la Libre Pensée s’illustre par sa complaisance avec l’islam. Déjà en 2016, l’association anticléricale avait pris parti en faveur du port du burkini sur les plages françaises. Alors que la polémique sur le burkini sur les plages françaises prenait de l’ampleur, la Libre Pensée prônait la bienveillance envers la communauté musulmane. Cinq ans plus tard, quand le sujet du burkini refait surface, ces chantres de la laïcité « condamnent » les arrêtés municipaux qui interdisent ces vêtements de bain islamique. À propos des repas de substitution sans porc pour les élèves musulmans, la Libre Pensée se range une nouvelle fois du côté des revendications musulmanes. Et sur la question du voile, là encore, nos laïcards aux cheveux grisonnants affichent leur soutien à une candidate LREM de Montpellier portant un hijab sur une affiche de campagne. « L’atteinte à la laïcité n’est pas dans le port d’un voile pour une candidate, note la fédération de l’Hérault. Par contre, l’atteinte à la laïcité est réelle quand le conseil municipal de Montpellier vote des subventions chaque année pour la promotion du culte catholique de saint Roch [fête traditionnelle de Montpellier, NDLR] ». L’ oui, les traditions chrétiennes non.

Une croisade contre les catholiques

Ce paradoxe religieux définit à lui seul l’action de la Libre Pensée qui, loin de lutter contre les atteintes à la laïcité comme le promet son manifeste, mène un combat résolument anticatholique. Grâce à un important maillage territorial et une méthode bien rodée, ces laïcards, dont certains ne cachent plus leurs accointances avec la franc-maçonnerie, s’attaquent aux racines chrétiennes de la France. Outre la statue de saint Michel aux Sables-d’Olonne, les militants de la Libre Pensée ont d’ores et déjà attaqué au tribunal administratif la statue de la sainte Vierge sur l’île de Ré, la croix de saint Jean-Paul II à Ploërmel, les crèches dans les mairies pendant l’Avent, les subventions aux écoles privées catholiques ou encore la participation d’élus à des fêtes religieuses traditionnelles. À chaque fois (ou presque), ils obtiennent gain de cause et créent ainsi de nouvelles jurisprudences. Leur dernier combat en date : rebaptiser – sans mauvais jeu de mots - le groupe scolaire public Jules-Géraud-Saliège, à Toulouse, du nom d’un cardinal emblématique de la ville, reconnu « compagnon de la Libération » et « Juste parmi les nations ».

Ces militants, qui se scandalisent du moindre calvaire en terre chrétienne, ne s’arrêtent pas aux lieux publics. Ils s’en prennent également à la pratique personnelle – et donc non soumise aux lois sur la laïcité – de la  catholique. Sur leur site Internet, ils lancent une campagne de « débaptisation ». Ils proposent ainsi à leurs membres qui auraient reçu le sacrement de baptême enfant de demander la suppression de leur nom des registres paroissiaux. La Libre Pensée demande encore à ses adhérents de « n’accomplir personnellement aucun acte religieux ».

Malgré la ringardise de cette poignée de militants antichrétiens, leur efficacité judiciaire peut nous faire craindre la disparition des signes visibles et tangibles de nos racines chrétiennes.

Par Clémence de Longraye le 17 octobre 2022

Boulevard Voltaire