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mardi 23 janvier 2024

Sandrine Rousseau, mère de 3 enfants, se réjouit de la baisse de la natalité



Accordons-lui (au moins) le mérite d’être claire : pour Sandrine Rousseau, « la baisse de la natalité est une BONNE nouvelle ». Relayant un extrait de son intervention sur Sud Radio, elle a mis, sur X, l’adjectif en majuscule, pour bien enfoncer le clou.

Dans le passage mis en avant par la radio, l’élue NUPES a commencé par affirmer, contre toute attente et surtout contre les chiffres de l'INSEE, qu’« il n’y [avait] pas de baisse de la natalité ». Jean-Jacques Bourdin la reprend : « Si, si, si, depuis l’après-guerre, il y a une baisse de la natalité. » C'est qu'il n'a pas compris : ce n’est pas le confetti France qui intéresse Sandrine Rousseau. Elle persiste et signe : « Il n’y a pas de baisse de la natalité depuis l’après-guerre sur la planète. »

 

Une baisse rassurante

Selon la députée écologiste, la baisse de la natalité est même « rassurante ». Les yeux fermés, les mains en avant comme une télévangéliste en transe, elle évoque la situation tragique de « l’Amazonie [qui] est à un point de bascule ». Elle répète trois fois, crescendo, comme une incantation, le mot « Amazonie ». Jean-Jacques Bourdin tente, une nouvelle fois, de la faire revenir sur le sol français : « Est-ce qu’il faut encourager les Français à avoir des enfants, mettre en place une politique familiale ? » La réponse tombe, sans appel : « On n’a pas besoin, pour notre système économique, d’avoir plus d’enfants. » Pour étayer ses propos, elle s’enveloppe, avec majesté, dans sa toge universitaire : « Je le dis en tant qu’économiste. »

Comment donc compte-t-elle, faute d’enfant, financer la retraite pour laquelle elle a manifesté l’an passé ? Par capitalisation ? Pour une élue de la NUPES, convenons que ce serait original. Et si nous n’avons pas besoin d’enfants, pourquoi aurions-nous besoin de l'immigration - ces enfants de substitution ? Ces questions ne lui seront pas posées. Au-delà de l’aberration économique, on aura surtout compris que les mères - c’est-à-dire une majorité écrasante des femmes - ne peuvent nullement espérer être défendues par cette grande prêtresse de la déesse Gaïa, toute féministe qu'elle se prétende, pour laquelle la défense de l'écologie est une fin en soi et non un objectif environnemental dont le centre est l’homme.

Croyante mais pas pratiquante 

C'est presque explicite : soutenir les mères serait entretenir un vice qui n’est pas souhaitable, comme un SDF qui irait boire les sous qu'on lui donne. Notons que Sandrine Rousseau - et ce n’est pas le moindre de ses culots - est une malthusienne croyante mais pas pratiquante. À l'instar d'Amélie Oudéa-Castera, elle est championne dans la discipline gym acrobatique, catégorie faites-ce-que-je-dis-ne-faites-pas-que-ce-que-je-fais : Sandrine Rousseau a trois enfants, c’est-à-dire une famille nombreuse, bien au-dessus de la moyenne nationale. En mars 2021, elle confiait à Reporterre s’être engagée en politique parce qu’elle « [avait] très peur pour l’avenir de [s]es enfants, à tel point qu’ [elle n’arrivait] même plus à lire les écrits des chercheurs et chercheuses sur le changement climatique ».

La protection de sa progéniture est une motivation tout à fait louable, sauf si celle-ci se fait au détriment des voisins : pour la sauvegarder de ses propres enfants sur le radeau de la Méduse Terre, elle aimerait autant que ceux des autres n'existent pas, histoire de leur faire un peu d'oxygène, n'est-ce pas ? Doit-on lire en filigrane, dans sa déclaration, qu'à l'instar d'Yves Cochet, loin de vouloir aider les mères, elle jugerait plus utile de les pénaliser ? « Renversons notre politique d’incitation à la natalité. » Il faut « [inverser] la logique des allocations familiales. Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent, jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance ! »écrivait Yves Cochet, dans L’Obs, en 2019. Sandrine Rousseau et Yves Cochet ont, d’ailleurs, contribué au même ouvrage collectif Politiques de l’Anthropocène. Penser la décroissance. Économie de l’après-croissance. Gouverner la décroissance (Presses de Sciences Po, 2021), il n’est donc guère étonnant que leurs pensées convergent. Après le « secourisme à l'envers » en fin de vie, bientôt les allocations négatives et la politique familiale dissuasive ? 

La gauche n’arrête pas le progrès.

Par Gabrielle Cluzel le 22 janvier 2O24

Boulevard Voltaire

lundi 8 janvier 2024

Mon pote le dealer



C’est dans ce but que demain soir, mardi 9 janvier, la mairie verte convie les Grenoblois à un spectacle vivant d’un genre nouveau « entre théâtre et récit conté, lissé de mots et de musique » joyeusement intitulé : « Les copains d’en bas ». Sur le site de la Ville de Grenoble, la municipalité a ajouté un bandeau sous l’affiche qui annonce le show. Y est posée cette étonnante question : « Comment vivre au quotidien à proximité d’un point de deal ? » Voici donc les Grenoblois invités à cohabiter avec les dealers. C’est fichtrement malin ! Que n’y avions-nous pas déjà pensé ! Sympathise avec le dealer qui pourrit ta vie et ta cage d’escalier tout comme tu as déjà sympathisé avec les punaises de lit et les surmulots ; ta vie en sera changée. Les épreuves de Kho-Lanta, c’est du pipi de chat à côté de celles qu’exige le vivre-ensemble tel qu’il va falloir le pratiquer à Grenoble. 

Sus à la peau de phoque, aux piolets et autres crampons.

Suivi d’un temps d’échange

Depuis quelques jours déjà, des affiches aux couleurs criardes, racoleuses et bariolées, ont été généreusement placardées sur les façades des immeubles du quartier Chorier- Berriat. Il ne s’agirait pas de rater cette représentation qu’on attend avec impatience. Ce spectacle bien rôdé n’a pourtant rien d’inédit. Créé en 2018 par la Compagnie Artiflette, il a déjà été représenté dans plusieurs communes de France. 

Suivi « d’un temps d’échange » invitant à « mieux se connaître pour mieux vivre ensemble », cette manifestation se veut didactique et vise à promouvoir « l’insertion sociale », « l’interculturalité » et « le bonheur de vivre dans les quartiers ». C’est pour partager une expérience choisie et comme il se doit enrichissante, qu’Ignace Fabiani et Claire Devienne ont co-écrit cette pièce dont ils sont aussi les acteurs. Ils campent Ben et Charlotte, aventuriers des temps modernes, qui ont décidé, de leur propre chef, d’aller expérimenter la mixité sociale dans une cité HLM. On voit nos audacieux conquérants se frotter alors, en vrai, à l’altérité. 

Que de belles rencontres ! D’après le dossier de présentation du spectacle, on fait connaissance avec « Assia, la voisine marocaine qui apporte à nos bobos des couscous fumants, Bachir, l’épicier d’en face qui leur fait crédit, Casquette et Barbichette des jeunes qui s’installent dans leur cage d’escalier, Kenny, une maman Malgache pleine de rêves, Djamel, le rappeur, Idriss, un éducateur épris de liberté et de justice avec qui ils vont collaborer… » Pas un ne manque, ils sont tous là ! 

« Jour après jour, entre doutes et convictions profondes, Ben et Charlotte sont ballottés entre magnifiques moments porteurs de sens et l’immersion de la violence dans le quotidien de la cité », est-il précisé. Fichtre ! j’en ai la larme à l’œil. « Le récit de ces rencontres dessine une vérité autre que celle souvent entendue dans les médias. », conclut le descriptif. Pour le coup, on n’en doute pas une seconde.

Si la mairie d’Éric Piolle n’avait pas ainsi audacieusement sous-titré l’affiche du spectacle, cette représentation de la Compagnie Artiflette, dévolue à l’habituelle propagande pour le vivre-ensemble, serait passée sous les radars. Mais, quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que le show, véritable couteau suisse qui sévit déjà dans les collèges et les lycées, peut servir idéalement les desseins inclusifs d’Éric Piolle ; ce qui justifie largement ce choix.  Il « permet aux élèves de découvrir certaines réalités méconnues concernant la vie dans les quartiers dits « difficiles »(…) d’élargir les horizons desdits élèves, de rentrer dans la complexité des situations, de changer de regard (…) » Cette prestation à visée hautement édificatrice est aussi couramment proposée comme « support pour des ateliers de médiation culturelle » et peut en servir d’autres « sur des thématiques liées au spectacle, à la déconstruction des stéréotypes et des préjugés, à  la découverte de l’altérité. » 

Dans le cochon, tout est bon.

Des agneaux méprisés

Notons que la démarche s’inscrit, pour la municipalité, dans le cadre d’une farouche volonté d’éradiquer les nuisances générées par le trafic de drogue. Sur les réseaux sociaux de la ville, le maire-pastèque avait déjà diffusé deux très courts-métrages montrant les conséquences du deal pour les habitants voisins d’un point de vente. Il s’agissait alors de dissuader de consommer des substances illicites. L’édile, qui cherche décidément à explorer tous les possibles, propose maintenant, par le truchement d’une réflexion fructueuse qu’initierait la représentation du spectacle de la Cie Artiflette, à instaurer une cohabitation harmonieuse des Grenoblois avec les dealers. 

Tout se tente. Du reste, Claire Devienne, pendant la tournée de la pièce dans le Var, en janvier 2023, avait déjà expliqué qu’en tout dealer, il y a aussi un homme. « Le plus grand dealer est aussi un grand frère, mais les difficultés de la vie l’ont parfois enfermé dans des mécanismes qui le poussent à être violent. » L’écrivain Christian Bobin s’est, lui aussi, exprimé à propos de la pièce : « J’ai lu ce texte sur les gens dans l’entrée de l’immeuble et j’ai beaucoup aimé. On dirait que parfois – les tigres ne sont que des agneaux qu’on a maltraités et méprisés. »

En attendant, la démarche d’Éric Piolle ne fait pas l’unanimité dans une ville où les habitants sont terrorisés par des bandes qui tiennent le trafic de stupéfiants et règlent leurs comptes à coup de rafales de Kalachnikov : sur X, les réactions indignées se sont multipliées.  

Face à la drogue, les Grenoblois espèrent une réponse autre que l’administration d’une cuillérée de sirupeux vivre-ensemble. Ce, d’autant plus que les élus rouges/verts rechignent à importuner les dealers installés dans les logements sociaux d’ACTIS et de Grenoble-Habitat. La mairie refuse en effet de contrôler les attributions… alors qu’elle est à la tête de ces deux bailleurs. C’est en vain que, depuis le début du mandat écologiste, l’opposition demande un contrôle strict et une expulsion des dealers condamnés pour éviter qu’ils ne transforment des quartiers entiers en zone de non-droit. En attendant, la représentation des Copains d’en bas a lieu demain. 

En présence d’Éric Piolle.

Par Isabelle Larmat le 8 janvier 2024

Causeur

lundi 23 octobre 2023

Suisse: les raisons taboues de la poussée de l’UDC et de l’échec des Verts



La victoire du premier parti du pays au détriment des écologistes ce dimanche a bien eu lieu comme prévu. Mais cela ne suffit pas à certains commentateurs pour qu’ils reconnaissent que l’immigration et le wokisme suscitent des critiques au sein de la population.

Ras-le-bol

Il suffit d’avoir des conversations de tous les jours avec des gens de différents milieux pour être au courant que les dizaines de milliers de nouveaux arrivants en Suisse (plus de 80 000 personnes en 2022, soit un bon pourcent de la population) sont un motif de préoccupation et, disons-le, de ras-le-bol, auprès d’une partie des citoyens. Dire cela, ce n’est pas encore affirmer que cette préoccupation est justifiée. Mais juste qu’elle existe. Pourtant, on trouve encore des éditorialistes pour rappeler que l’UDC a imposé cette thématique durant la campagne et qu’au fond, c’est par ce travail de rabâchage que l’immigration est devenue l’un des trois principaux soucis des habitants de ce pays.

Tant de conditionnels dans les analyses, de citations derrière lesquelles se cacher, pour ne pas assumer cette évidence: la Suisse connaît la croissance démographique parmi les plus galopantes d’Europe et l’immigration qui en est la cause n’est de loin pas ressentie comme un bienfait par tous les habitants. Pas étonnant que l’UDC ait opéré une forte progression (+3,3% des voix) aux élections fédérales de ce dimanche, récupérant deux tiers de ses sièges perdus lors du scrutin de 2019 et atteignant les 28,6%, loin devant le Parti socialiste (18%).

Alors oui, l’UDC est la formation à disposer du plus grand budget, oui, elle communique des chiffres pas toujours exacts et sans le sérieux que le sujet exige, oui, le contexte international du terrorisme islamiste peut favoriser une demande de sécurité, mais ce qui suit est vrai également: les statistiques de criminalité de l’année passée montrent que 62% des meurtres, 65% des viols et 75% des vols sont le fait d’étrangers. Et certains résidents de ce pays, de nationalité suisse ou non, d’origine helvétique ou non, constatent simplement que les transports publics sont bondés, que la proportion d’élèves à ne pas maîtriser le français augmente, que le deal est largement pratiqué par une certaine population et qu’il est très visible dans certaines villes…

Sur le wokisme, un même aveuglement

Encore une fois, rien ne dit que l’UDC apportera une solution à ces problèmes. Ceux-ci sont néanmoins réels. Il appartient à tous les partis d’en prendre acte. Et cela vaut aussi pour les observateurs, qui ont été trop nombreux sur les plateaux et dans les colonnes de journaux à tourner autour du pot. On devrait pouvoir parler d’intégration, de sécurité, de dépenses sociales, d’asile ou de contingents au même titre que le pouvoir d’achat, un autre thème majeur de l’année. Par peur du réel, on préfère dénoncer son traitement par l’adversaire plutôt que de le regarder tel qu’il est.

C’est au fond ce même aveuglement qui pousse à ne pas prendre au sérieux le « sociétalisme » des Verts comme l’une des raisons, voire la principale, de leur échec national (-4%). Le wokisme parsème le petit monde académique dont cette formation écologiste est devenue le satellite, ne serait-ce que par le profil de ses élus. Cette tendance impopulaire à la dictature des ressentis et à la moralisation de tout a également bien fait son nid dans le domaine des médias. D’où la tendance à ne pas nommer ce grand éléphant dans la pièce, objet d’empoignades à la table familiale, et à résumer les événements à l’inflation et à ce qui se passe au Proche-Orient. 

Ainsi se renforcent les tabous. Et les partis qui en profitent peuvent jubiler : un bel avenir leur est assuré.

Par Jonas Follonier (journaliste suisse) le 23 octobre 2023

Causeur

jeudi 20 octobre 2022

Greta Thunberg, électrique? Non, nucléaire!

 

Terrible nouvelle pour les écologistes les plus radicaux. Greta Thunberg, Sainte Greta...

...Vient de virer pro-nucléaire.

Dans une interview sur le média de gauche Politico, l'activiste climatique la plus célèbre déclara ainsi, à la question de savoir si c'était une "mauvaise idée" d'éteindre les centrales nucléaires si cela voulait dire passer à la génération d'électricité par le charbon:

"Ça dépend. Si elles fonctionnent encore, je pense que ce serait une erreur de les arrêter et d'utiliser du charbon."

Le gourou vient d'utiliser son cerveau - la seule chose qu'on lui demandait de ne pas faire - et le culte vient d'exploser en vol. L'interview fut diffusée mardi 11 octobre 2022, sur la première chaîne publique allemande.

"Les commentaires de l'activiste climatique sont repris par les politiciens pro-nucléaires", se lamente Politico. Tu m'étonnes! Greta n'avait d'intérêt que lorsqu'elle prônait la ligne la plus extrémiste du mouvement totalitaire verdâtre. Là, elle était l'incarnation de la jeunesse, la nouvelle Marianne bio, la porte-parole d'une génération.

On avait le droit de lui vouer un culte de la personnalité.

Malheureusement, parfois, on trébuche. Une petite phrase maladroite, un écart vis-à-vis du dogme, et c'est la chute. Ça arrive aux meilleurs.

Greta est donc tombée de son piédestal. Pas sûr qu'elle s'en remette. Mais il y a plus grave: une adolescente qui n'a visiblement pas tout compris du monde qui l'entoure est quand même parvenue à saisir quelques concepts de base. Par exemple, qu'éteindre des centrales nucléaires en parfait état de marche pour reposer sur la combustion d'énergie fossile, le tout au nom de la sauvegarde de la planète, n'avait aucun fichu sens.

Si Greta, même Greta, y parvient, qu'en sera-t-il des autres? Ceux qui l'écoutaient encore il y a quelques jours? Les citoyens allemands qui ont propulsé des Verts au pouvoir, des politiciens professionnels même pas parvenus au niveau de raisonnement que Greta atteint aujourd'hui?

Depuis des décennies, les écologistes en guerre contre l'Occident se battent pour rendre toute forme d'énergie soit trop chère, soit impraticable. Le nucléaire était leur premier combat - une énergie fiable, non polluante, bon marché. Puis vinrent les autres. Et aujourd'hui, plus rien du tout. Mais la grande masse de l'Humanité, celle qui a besoin de cuire ses aliments et de se chauffer en hiver, est arrivée à la croisée des chemins: choisir le moindre de plusieurs maux. Voilà qui remet en selle l'énergie nucléaire, à leur plus grand désarroi. L'atome qu'on pensait vaincu reprend du poil de la bête.

Les combats écologistes n'ayant aucun sens, ils sont voués à éternellement recommencer. Quelqu'un peut-il me dire où retrouver des autocollants "Atomkraft? Nein Danke" à coller sur le hayon du bus VW?

Par Stéphane Montabert, Conseiller communal UDC (Suisse), le 17 octobre 2022

Les Observateurs


samedi 15 octobre 2022

Que ferait Charles de Gaulle ? | avec François Asselineau (UPR) le 14 octobre 2022

 

Coclusions de la mission flash sur les ZFE : ils n'ont toujours rien compris !



Communiqué de Anne-Sophie Frigout, député RN de la Marne du 14 octobre 2022
La mission d’information flash de la Commission du développement durable sur les « mesures d’accompagnement à la mise en œuvre des zones à faibles émissions » vient de rendre ses conclusions.  Confiée aux députés Bruno Millienne et Gérard Leseul, elle formule une vingtaine de recommandations censées « accompagner les ménages et les professionnels » sans remettre en cause une disposition rejetée par les Français.
Pour rappel, la mise en place obligatoire des ZFE à compter du 1er janvier 2025 dans toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants va conditionner la liberté de circulation à une vignette pour près de la moitié de la population française.
Ainsi, nos compatriotes dotés de la mauvaise vignette Crit’Air ne pourront plus circuler dans ces zones même s’ils sont à jour de contrôle technique et que leur véhicule respecte les normes antipollution. Cela concernera tous les trajets y compris ceux pour travailler ou aller chez le médecin. Il s’agit d’une restriction sans précédent. De fait, elle imposera une obligation de changer de véhicule. De plus, le calendrier est particulièrement mal choisi compte tenu de l’inflation.
Malgré la bombe à retardement que cela représente, la mission ne semble pas prendre en compte la colère grandissante dans notre pays. Selon elle, il suffirait de renforcer « l’information sur les ZFE et leur lisibilité nationale » pour faire avaler la pilule des restrictions. Aussi, elle ose proposer la mise en place d’un « carnet d’usage » utilisable 12 fois par an pour les déplacements « occasionnels », ce qui risque de faire des ruraux des persona non grata. Serions-nous revenus au temps des châteaux forts ?
Les mesures proposées sont réellement à côté de la plaque. Un portail gouvernemental, les conseillers mobilités et les guichets uniques, ne parviendront pas à masquer cette obsession « anti-voitures » qui cherche à priver les Français de cet outil de liberté.
Les belles intentions et les incantations vertes, cherchent à culpabiliser les automobilistes qui ne sont pas responsables à eux seuls de la pollution.
On ne peut pas contraindre les automobilistes à laisser leur véhicule à l’entrée des villes alors que les agglomérations concernées ne disposent pas de transports en commun fiables, efficaces et sûrs. Enfin, l’État doit se montrer plus ferme avec la SNCF pour stopper la fermeture des petites lignes dans la ruralité.
Avec Marine Le Pen et mes collègues du Rassemblement National, nous considérons qu’il faut supprimer ces zones à faibles émissions, car elles sont discriminatoires et antirépublicaines. C’est le sens de notre proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale.

lundi 10 octobre 2022

Question à Pannier-Runacher : faire la queue à la pompe, c’est un fonctionnement normal ?



On l’apprenait par Twitter, ce dimanche après-midi :  a été testée positive au Covid. Mais qu’on se rassure : « Je m’isole et continue à assurer mes fonctions, notamment pour soutenir l’approvisionnement en  des stations-service en lien avec l’ensemble des acteurs », a annoncé le ministre de la Transition énergétique. Tous nos vœux de prompt rétablissement et tout ça.

Soutenir l’approvisionnement en carburant des stations-service : ça consiste en quoi, au juste ? APR (on va maintenant l’appeler comme ça, histoire de gagner de la place dans le texte et de l'aider à se faire un acronyme bankable comme VGE, PPDA ou CIIIR, mais à ne pas confondre avec EPR) a-t-elle l’intention d’enfiler une combinaison de chauffeur-livreur de gasoil ? Partir faire la tournée des grandes surfaces et des cambrousses où survivent, vaille que vaille, quelques héroïques stations-service de village ? La même APR claironnait, vendredi, que « plus de 80 % des stations-service du territoire fonctionnent normalement ». Au fond, pour un pays en voie de sous-développement, c’est pas mal, 80 % ! C’est même bien. 

Marine Le Pen a donc beau jeu de surenchérir là-dessus, toujours sur Twitter : « 40 à 50 % dans le Nord et le Pas-de-Calais, c’est tout simplement inacceptable. Ce gouvernement n’anticipe rien, ne contrôle rien. Et personne n’est jamais responsable de rien ! » Et si la préfète de Vaucluse a pris un arrêté encadrant la distribution de carburant, ce n’est sûrement pas parce que ça fonctionne « normalement ». D’ailleurs, « normalement », ça veut dire quoi, exactement ? Faire la queue trois quarts d'heure, voire plus, si la station est ouverte, est-ce un fonctionnement normal ? Ne pouvoir acheter que trente litres d’essence, est-ce un fonctionnement normal ? Et, pire : un conflit entre automobilistes excédés qui se termine à coups de couteau, est-ce un fonctionnement normal ? On ne sait plus trop.

Certes, ce conflit social dans les entreprises de raffinerie n’a rien à voir avec la fin de l’abondance annoncée par Emmanuel Macron à la rentrée, mais il faut avouer qu’il tombe bien, si l’on peut dire ainsi : subir la pénurie, c’est déjà expérimenter la sobriété ! Subie, certes, mais bon… Au fait, cela ne vous a sans doute pas échappé qu'APR a trouvé une nouvelle expression pour qualifier les pauvres : « Ceux qui sont en situation de sobriété subie. » On va dire les CQSESDSS, en jargon administratif. D'ailleurs, il faudrait qu'elle leur dise, APR, aux CQSESDSS, si c'est le moment d'acheter en Bourse, comme elle le fit en 2020.

Avouez tout de même que tout cela prend une drôle de tournure qui donne une envie furieuse de remplir sa baignoire de gasoil et ses placards de nouilles et de lentilles, au cas où. La peur de manquer : un truc qui nous vient du fond des âges, quand on a encore un peu de mémoire collective. Et de se refiler ses bonnes adresses pour s’approvisionner en granules de bois, nouveau produit phare qu’il faudra bientôt mettre au coffre, ou sa petite astuce pour se fabriquer un chauffage d’appoint avec des pots de fleurs et des bougies. Si, si, en plus, c’est joli. À quand le gazogène comme dans Papy fait de la résistance ?

Il va être grand temps de lire ou relire le roman de Jean Dutourd, Au bon beurre. Charles-Hubert et Julie Poissonnard, modestes crémiers parisiens en 1939, terminent multimillionnaires et marient leur fille avec un aristo à la fin de la  et du roman. De quoi donner tout plein d'espoir à toute une génération entrepreneuriale…

Par Georges Michel le 9 octobre 2022

Boulevard Voltaire

Bombe démographique : régulation volontaire ou subie ? - Pol & Éco avec A. Waechter et D. Barthès le 10 octobre 2022

jeudi 29 septembre 2022

La gauche en faillite s’enferme dans le sectarisme





Le spectacle que donne la gauche ces jours-ci révèle ce qu’elle est devenue : un mouvement sectaire qui ne produit qu’interdits et rejets. Ce mercredi, les députés LFI, PS et Renaissance ne participeront pas au match de football des parlementaires organisé en soutien à la lutte contre le cyber-harcèlement des enfants. Ces élus ont estimé que faire équipe avec des députés RN reviendrait à banaliser cette formation. Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, explique qu’une telle réunion créerait « un symbole qui se retournerait contre nous ». Marine Le Pen a eu beau jeu, ce matin sur RTL, de moquer des « pignoufs » seulement capables d’exprimer « de la haine, tout le temps » en mettant de la politique jusque dans le sport. Auparavant, Anne Hidalgo s’était indignée, avec d’autres « progressistes », des législatives italiennes qui ont donné la victoire à l’union des droites, menée Giorgia Meloni (Frères d’Italie)

Pour Hidalgo, le succès de Meloni est celui d’un « parti d’extrême droite néo-fasciste » et d’un « populisme qui nous menace ». La candidate (PS) à la présidentielle, qui a récolté 1,7% des voix, voit la victoire de l’union des droites comme « une triste journée pour l’Europe qui renoue avec les heures sombres de son histoire ». Pour leur part, les « écoféministes » de la Nupes, engagées dans une chasse à l’homme sans retenue, dévoilent l’effrayant visage de fanatiques « ayatolettes » cherchant à imposer une police des mœurs jusque dans l’intimité de la vie sexuelle des couples.

La gauche française a ceci de commun avec Vladimir Poutine qu’elle devient de plus en plus hargneuse à mesure qu’elle s’affaiblit. La prétention de ces clans à décréter encore qui est fréquentable témoigne de l’enfermement mental de ces militants, persuadés de détenir la vérité en dépit des révélations de leurs faillites. Les catastrophes en série doivent, toutes, à la gestion dogmatique et impérieuse du camp du Bien. Plutôt que d’insulter les peuples qui se tournent de guerre lasse vers des offres anti-système, les donneurs de leçons feraient mieux de s’interroger sur leurs lourdes erreurs. Ce sont les écologistes qui, à la source, ont saccagé le parc nucléaire français et qui balafrent aujourd’hui les paysages d’éoliennes non rentables. Ce sont les pédagogistes qui ont fait s’effondrer le système scolaire en laissant l’islam s’infiltrer dans les consciences malléables des jeunes élèves. 

Ce sont les droits de l’hommistes qui ont ouvert les villes à une immigration impensée, au point par exemple d’avoir fait de la paisible Nantes, en trente ans  (dont vingt-trois ans de gestion de Jean-Marc Ayrault) une des villes les moins sûres d’Europe. Ce sont les féministes qui ferment les yeux sur la condition des femmes musulmanes et qui se gardent de protester quand une nantaise est frappée et violée, le 24 septembre, par trois Soudanais. Le Grand effondrement oblige à prendre conscience de ses causes. Elles viennent de ceux qui continuent à donner des leçons. 

Du balai !

Par Ivan Rioufol le 29 septembre 2022

Le Blog d'Ivan Rioufol