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vendredi 21 juin 2024

Match Belgique-Israël annulé à Bruxelles : vraies et fausses raisons



Toute honte bue, le bourgmestre socialiste de Bruxelles, Philippe Close, assure ne pas pouvoir assurer la sécurité du match de football Belgique-Israël prévu le 6 septembre. Et le gouvernement belge en affaires courantes, suite aux élections du 9 juin, dirigé par le très pro-palestinien libéral flamand Alexander De Croo, ne semble pas considérer qu'il s'agit là d'un sujet qui dépasse la compétence de la ville de Bruxelles. C'est elle qui gère le stade Roi-Baudouin où devrait se ternir la rencontre. Pourtant, c'est bien l'image de la Belgique qui est concernée, dans cette lamentable affaire.

Bruxelles a l'habitude de gérer des problèmes de sécurité à hauts risques : sommets européens plusieurs fois par an, réunions de l'OTAN, conférences internationales, manifestations parfois violentes d'agriculteurs, d'« antifas » ou des cortèges de dizaines de milliers de personnes à l'appel des syndicats belges ou européens qui se terminent parfois par des échauffourées.

Une population anti-israélienne

L'explication est ailleurs. Je n'en vois que deux. Le parti socialiste qui dirige, aussi en affaires courantes, la région bruxelloise, en coalition avec le parti écolo, a été à l'avant-garde de toutes les mesures visant à isoler et punir Israël. Le Parlement régional bruxellois a voté des résolutions appelant à supprimer des liens économiques, militaires, politiques et diplomatiques avec Israël. L'Université libre de Bruxelles a décidé de couper toute forme de coopération avec ses homologues israéliennes. 

Accueillir une équipe israélienne revient donc à reconnaître l'existence de ce pays, placé sur le même pied que la Belgique dans le cadre de cette rencontre sportive. Intolérable, sans doute, pour des mandataires publics qui veulent boycotter Jérusalem. Et électoralement suicidaire pour le bourgmestre et le PS, alors que des élections communales se tiendront en octobre.

La seconde explication est encore plus préoccupante. Philippe Close craint-il réellement pour la sécurité de l'événement dans une ville-région qui compte 35 % à 45 % de musulmans ? 61 % de la population bruxelloise est désormais d'origine extra-européenne et le quartier de Laeken, où se trouve le stade, est probablement à majorité musulmane. 

Une ville-région où se déroule quasi quotidiennement une manifestation pro-palestinienne. Le pays a vu un antisémitisme décomplexé se manifester depuis le 7 octobre. Ce n'est, en tout cas, pas une « extrême droite » fantasmée qui constitue une menace.

Philippe Close reconnaîtrait-il ainsi que l'État est en passe de perdre le contrôle et serait incapable de gérer une manifestation, sans doute violente, rassemblant des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, provenant essentiellement des milieux musulmans et de la gauche ? Et lui, homme de gauche, est-il capable d'assumer la responsabilité politique d'un tel échec ? 

C'est bien la crainte d'un grave débordement que, depuis des années, certains, dans les milieux politiques et policiers, confient... en privé seulement, car il ne faut pas casser le mythe d'une ville harmonieuse où il fait bon « vivre ensemble », surtout à une encablure des élections communales.

Philippe Close, opportuniste hors pair

Philippe Close incarne jusqu'à la caricature les ambiguïtés et les non-dits de Bruxelles. Capable, dans la même journée, de passer le matin à une manifestation LGBTQ puis de visiter une mosquée et, le soir, de danser en compagnie d'hommes seuls dans une manifestation d'une ethnie ou une nationalité musulmane. Capable de condamner l'antisémitisme mais d'autoriser et tolérer, chaque semaine, des manifestations où des slogans antisémites sont scandés dans une impunité totale. 

Capable d'adapter sans vergogne son discours en fonction de son public, sachant qu'il n'y a plus depuis longtemps de « communauté bruxelloise » formant un corps politique cohérent mais une multitude de groupes ethniques aux intérêts divergents. Vous ne verrez jamais Philippe Close défendre les LGBTQ, qui lui sont par ailleurs si chers, devant un public musulman qui constitue, désormais, le socle électoral du PS bruxellois. Aux récentes élections de juin 2024, 11 élus sur 16 de la liste régionale socialiste sont d'origine musulmane et, dans le canton de la ville de Bruxelles, les deux plus gros scores individuels furent, de loin, réalisés par des musulmans.

Avec des institutions d'une complexité infinie - peu de Belges s'y retrouvent, seuls les professionnels de la politique comprennent -, la Belgique est connue pour trouver des solutions créatives aux contraintes liées à son système politique. Dans ce cas, le gouvernement fédéral, dont la ville de Bruxelles dépend très largement sur le plan financier, devrait prendre l'initiative d'imposer de jouer ce match. Mais voilà, ce gouvernement, composé de sept partis, avec un tropisme fortement pro-palestinien, fera-t-il preuve d'un minimum de courage et de responsabilité ? C'est douteux. 

En attendant la constitution d'un gouvernement de centre droit, conforme aux résultats des élections générales du 9 juin, la Belgique risque fort de se ridiculiser. 

Ce ne serait pas la première fois...

Par Alain Detexhe, sénateur belge, le 21 juin 2024

Boulevard Voltaire

mardi 16 avril 2024

Ersilia Soudais, la madone des mollahs



Les mollahs doivent être drôlement contents : ils peuvent se prévaloir d’un soutien de poids au sein du monde politique français. Dimanche soir, répondant sur X au député PS Jérôme Guedj, la députée de Seine-et-Marne (LFI) Ersilia Soudais a affirmé qu’en « bombardant une ambassade iranienne, Israël [avait] déclaré la guerre à l’Iran » et n’a pas hésité à renvoyer dos à dos les régimes israélien et iranien : « Ces deux pays sont des théocraties. » Pour celle qui se décrit comme féministe internationaliste, Iran et Israël sont donc bonnet blanc et blanc bonnet.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques vont bon train. Pas sûr, de fait, que les crop-tops, les mini-shorts et les maxi-décolletés constituant l’essentiel de l'outfit, comme disent les instagrameuses, d’Ersilia Soudais soient reçus exactement de la même façon à Téhéran et à Tel Aviv.

Comment pourrait l’ignorer Ersilia Soudais, qui en octobre 2023 avait pris la défense, sur le même réseau X, d'Armita Gavarand, « à tout juste 16 ans en état de mort cérébrale parce qu’elle ne portait pas le voile obligatoire » ?

Un voile obligatoire à partir de 9 ans, parce que c’est l’âge de la puberté officielle. L’âge minimum, en Iran, pour se marier est de 15 ans pour les garçons et 13 ans pour les filles. Mais les enfants contractant une union peuvent être encore plus jeunes, si le père y consent. On note, entre 2019 et 2020, une forte augmentation des mariage de fillettes de 10 à 14 ans : 10,5 %. En moyenne, 30.000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017. « Les religieux justifient cette limite en se référant à l’histoire de Muhammad, qui a lui-même épousé sa troisième femme Aïcha quand elle avait 9 ans »expliquait, en 2021 à La Croix, la sociologue Mahnaz Shirali. La même théocratie, vraiment, en Israël et en Iran ?

Féminisme décolonial

D’aucuns raillent aussi l’ignorance de celle qui, avant d’être députée, fut enseignante. Pour sa défense, Ersilia Soudais n’était pas prof d’histoire-géo mais de français, plus à l’aise, donc, avec les fables, les contes et les romans qu'avec la réalité.

Ersilia Soudais serait-elle aveugle ? Non, mais elle est sourde. Sourde à ce qui ne rentre pas au chausse-pied dans sa grille de lecture. Ersilia Soudais l’a expliqué à Maroc Hebdo, lors de sa visite récente, en février dernier, au Maroc : elle défend « un féminisme décolonial s’inscrivant dans la logique d’une Internationale féministe […] Ce modèle se veut opposé au féminisme blanc […] », un « féminisme blanc » vécu par beaucoup « comme un import occidental ». De même, la polygamie qui sévit en Iran (en même temps que le nombre illimité de mariages temporaires - ou sigheh - contractés pour une période pouvant varier d’une heure à 99 ans) ne saurait faire ciller Ersilia Soudais, car pour la mouvance de ce féminisme décolonial, la monogamie est « imposée et importée »« d'essence et de fondement judéo-chrétien », comme le disait, en 2022, la sénatrice ivoirienne panafricaine Mah Sogona Bamba. Quand la presse française a relevé, il y a quelques semaines, que le nouveau président sénégalais était polygame, le grand ami d’Ersilia Soudais, le journaliste d’Arrêt sur images et de Libération Daniel Schneidermann, a vu dans cet étonnement « le regard colonial, dans son éternité ».

Plus qu’à attendre que ce féminisme décolonial - oxymore d’intensité comparable au véganisme carnivore ou au naturisme collet monté - ne réhabilite l’excision, car comme le rappelait, à ce sujet, la féministe Benoîte Groult (dans Ainsi soit-elle), « quelques colonisateurs eurent le courage de ne pas s’abriter derrière le respect des coutumes indigènes, noble motif pour ne rien faire, et obtinrent de certains gouvernements que des mesures soient prises ». Bref, l’interdiction de l’infibulation, le découragement de la clitoridectomie, c’est colonial ! Du « féminisme blanc » !

En attendant, Ersilia Soudais devrait éviter d’aller rendre visite à ses nouveaux amis dans ses plus beaux atours. Gageons que l’accueil, en bas de l’avion, des Gardiens de la révolution pourrait être assez tiède.

Par Gabrielle Cluzel le 15 avril 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 22 novembre 2023

François Asselineau (UPR) sur Omerta le 22 novembre 2023

 

CRS, SS! Étudiants, diants diants!



Il fut un temps où le monde était binaire : il y avait le jour et la nuit, les hommes et les femmes, les professeurs et les élèves, les innocents et les coupables : le jour, le soleil éclairait l’activité humaine, la nuit, la lune baignait les dormeurs de sa veilleuse ; les hommes plantaient la petite graine et les femmes la transformaient en bébés ; les professeurs enseignaient et les élèves apprenaient ; les innocents étaient protégés et les coupables punis. Mais ça, c’était avant le progrès.

À l’ère woke, les progressistes cassent la nuit ce que les contribuables fabriquent le jour, les hommes prétendent faire pousser les bébés dans un organe qu’ils n’ont pas, les femmes peuvent exiger que l’on rende la langue incompréhensible pour ajouter une quéquette alphabétique aux adjectifs qui les décrivent, les étudiants enseignent aux professeurs leurs délires quotidiens, que ceux-ci récitent les mains jointes et les yeux baissés et les coupables de pogromes sont qualifiés de résistants, pendant que leurs victimes sont soupçonnées de fake news.

Le niveau des études baisse, mais l’éveil des étudiants s’élève proportionnellement

Plus le classement PISA de la France s’effondre, plus la conscience révolutionnaire atteint des hauteurs stratosphériques parmi les étudiants. Et plus l’école ou l’université est prestigieuse, plus la distance avec le réel s’accroît.

C’est ainsi que Sciences-Po Lyon n’autorise les « débats » qu’entre débatteurs du même avis, c’est-à-dire le leur. Sciences-Po Paris supprime les cours de danse de salon au motif que le professeur indique les pas de danse aux « hommes » et aux « femmes », qui sont des notions obsolètes. Science-Po Menton met des piquets de grève devant sa fac pour lutter contre « la censure de la Direction sur la Palestine » au nom de la « liberté d’expression ». 

Soyons précis, plus précis que la Direction de l’école et que les syndicalistes pro-palestiniens : il s’agit, pour ces incultes, de défendre « les victimes » du « colonisateur[1]», alias Israël qui, à la méconnaissance de ces étudiants, est le seul « colonisateur » de la planète. 

Du côté de la réalité

Ladite colonisation n’a jamais répondu à la définition d’une colonie, qui est la mainmise d’un État par un autre État ultramarin plus puissant, qui exploite la population et les matières premières du plus faible.

Bien sûr, utiliser les mots en fonction de leur sens est un conformisme qui sent son privilège blanc à plein nez. Les étudiants dûment woke n’ont pas ce travers. Eux attribuent aux mots leurs propres qualités. Il existe donc des mots non binaires et d’autres qui ont transitionné de leur définition originelle à un sens contraire, ou flou, voire à aucun sens, mais qui sont quand même utilisés pour leur sonorité agréable.

Seuls, les intégristes qui attribuent aux mots le sens que leur donne l’Académie française, peuvent comprendre pourquoi « Juifs » (synonyme : « israélites ») et « colonisateurs d’Israël » sont incompatibles. Pour commencer, les Juifs n’ont jamais possédé d’autre État que les royaumes juifs d’Israël, aussi prétendre que cet État a lancé depuis l’outre-mer une opération de « colonisation » sur un autre pays, plus faible, est absurde, faute de colonisateur. Que cet État plus puissant, dont la seule matière première est la matière grise de ses citoyens, ait exploité les « ressources en matières premières » du second est une hypothèse que les étudiants seraient bien en peine de démontrer. 

D’autre part, en 1967, Israël avait pris Gaza à l’Égypte, qui a refusé de récupérer ce territoire lors de la signature du traité de paix entre les deux ex-adversaires, en 1979. De plus et c’est fondamental, il n’a jamais existé, sur la planète Terre, un État palestinien qui eût pu prétendre être colonisé. D’où la chute du deuxième terme de l’équation, faute de combattus.

Enfin, et c’eût été de nature à justifier un non-lieu, cette « colonisation » s’est terminée quand les Israéliens se sont retirés sans contrepartie de Gaza en juillet 2005, avant la naissance des ignorants mentonnais qui se haussent du col. L’embargo militaire, lui, existe depuis 2007, quand le Hamas a renversé l’Autorité palestinienne, tuant des centaines de Palestiniens membres du Fatah-frère-ennemi et transformant la Bande en base militaire.

Croire ou savoir, il faut choisir

Pourquoi la Direction de Science-Po Menton a-t-elle dû préciser que « aucun slogan antisémite ne sera toléré ». Assimile-t-elle l’antisionisme à l’antisémitisme ? De fait, l’antisémitisme a fait 6 millions de morts en 1939-45 et le programme de l’antisionisme est d’en faire 7 millions de plus « du fleuve à la mer », c’est-à-dire en éradiquant l’État juif qui s’y trouve.

Le programme des grévistes, pour l’instant, se réduit à« Nous devons continuer à boycotter, à démunir et à sanctionner Israël ». Leur spécialité étant les sciences politiques, ils déploient le sens des nuances que demandent ces études pour expliquer leur action : « l’attaque récente est une conséquence directe de la violence qu’Israël inflige quotidiennement aux Palestinien·nes en Cisjordanie et à GazaLes peuples opprimés recherchent toujours la liberté et lorsque tout le reste échoue, ils se tournent vers la violence. Nous devons soutenir la Palestine.[2] »

La Direction de l’établissement possédant, apparemment, le cerveau qui fait défaut à ses élèves, comprend bien qu’un tel programme est justifié concernant l’agresseur, mais qu’il cumule bêtise et méchanceté s’il vise l’agressé. Les étudiants qui ont inversé les rôles ont le choix entre le déshonneur d’avouer qu’ils l’ont fait exprès et la guerre contre les profs pour avoir la moyenne. Ils auront les deux. On remarque au passage qu’ils ne sont pas meilleurs en maths, puisque les factions pro-palestiniennes accusent sempiternellement Israël de génocide, confondant la division et la multiplication : la population « palestinienne » a été multipliée par près de dix depuis 1948, pas divisée par un génocide ! Mais qu’importe le réel, quand on a l’ivresse de l’antisémitisme multipliée par le fla-con de l’ignorance !

[1] www.lefigaro.fr/nice/des-etudiants-de-sciences-po-menton-organisent-un-blocage-contre-la-censure-de-la-direction-sur-la-palestine-20231116

[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/guerre-entre-le-hamas-et-israel-le-campus-de-sciences-po-menton-ebranle-par-les-publications-d-une-organisation-pro-palestinienne-2853872.html

Par Lilianne Messika le 20 novembre 2023

Causeur

lundi 20 novembre 2023

Deux peuples pour une patrie ?



Étymologiquement, la patrie est la terre des pères. Elle suppose donc un lien charnel à travers le temps entre un peuple et une terre donnée, dessinée par des frontières qui ne sont pas tant ce qui sépare que ce qui définit.

Le conflit déclenché par les terroristes du Hamas contre Israël semble être un épisode tragique d’une guerre sans fin de deux peuples qui se battent pour une même terre que chacun clame être sa patrie. La solution politique « idéale » était sans doute celle proposée par l’ONU en 1947 : deux États et Jérusalem sous statut de ville internationale. Elle est caduque aujourd’hui, en tous les cas pour Jérusalem. Quant aux deux États, la guerre actuelle et la politique de colonisation en Cisjordanie en rendent l’horizon de plus en plus lointain.

Ce conflit qui se déroule à l’autre extrémité de la Méditerranée s’est exporté chez nous et vient bousculer notre classe politique et notre nation. Or, cette réplique « sismique » n’est pas le fruit du hasard mais celui de la lâcheté, de l’aveuglement idéologique et de l’irresponsabilité de nos politiciens de droite et de gauche depuis quarante ans. Énième preuve que la politique est une chose sérieuse et que les mauvaises décisions peuvent porter leurs effets pendant des générations.

La fracture de civilisation est bien là

Avoir laissé s’installer en France des populations nombreuses pétries par l’islam, leur avoir octroyé la citoyenneté française facilement et quasi automatiquement pour leurs enfants, avoir accepté un large regroupement familial étaient porteurs de fracture civilisationnelle. En dépit de toutes les postures idéologiques, les sociétés multiculturelles sont aisément multi-conflictuelles et l’afflux migratoire massif sans politique volontariste d’assimilation a conduit à l’impasse. Comme dit le proverbe populaire : « Qui sème le vent récolte la tempête. »

Emmanuel Macron, en suggérant que sa participation à la marche contre l’antisémitisme aurait pu être interprétée comme hostile aux musulmans résidant en France ou étant citoyens français, a lui-même importé le conflit de deux peuples pour une même patrie chez nous ! Sa valse-hésitation à propos de la guerre à Gaza ne traduit pas le « en même temps » cher au Président mais la peur d’une explosion des banlieues islamisée. Éric Zemmour, en parlant d’un peuple français de souche judéo-chrétienne et d’un « peuple islamo-gauchiste », fait une analyse qui va dans le sens de celle du Président sur l’unité de la nation en péril. La faute à qui ?

Il n’y a pas de « peuple islamo-gauchiste » mais une communauté musulmane de nationalité française qu’une faction islamo-gauchiste entend exploiter sur le plan électoral et instrumentaliser dans une optique révolutionnaire. Or, une part de ces musulmans de nationalité française politiquement islamisés adhère à la démarche de LFI. La question qui se pose est de savoir si, parmi les six à huit millions de musulmans résidant en France, la majorité seraient fidèles au pays dont ils ont la nationalité ou à « l’umma islamiyya », la communauté musulmane, en cas de conflit ou de prise de position internationale qui ne coïnciderait pas avec la politique des États arabo-musulmans.

Guerre civile ou unification ?

Dans nombre de pays occidentaux se pose ce dilemme du fait de politiques irresponsables. Et tout particulièrement en France, où réside la plus importante minorité musulmane. Or, nos politiciens aveugles semblent découvrir soudain une guerre de civilisation qui, pourtant, existe depuis treize siècles.

La guerre civile n’est pas une option politique. C’est un danger. La dynamique démographique est inquiétante et une Europe islamisée n’aurait rien à voir avec l’Europe judéo-chrétienne qui est notre matrice. Tout comme les terres de l’ancien Empire byzantin n’ont plus rien à voir avec la civilisation byzantine, en dehors de ruines et de minorités chrétiennes régulièrement persécutées.

Le conflit ne peut être évité que par la fermeté, l’exigence et non la soumission. Cela passe par la restriction de l’accès à la nationalité française et du regroupement familial, la déchéance de nationalité pour les binationaux hostiles à la France, l’exécution des obligations de quitter le territoire, la fin du laxisme judiciaire, la lutte contre les trafics qui gangrènent les banlieues, le redressement de l’école… 

Un immense chantier gouvernemental sur des années. Plus que jamais, la maxime de Louis XVIII est d’actualité : « Il ne faut pas être roi de deux peuples et tous les efforts de mon gouvernement tendent à faire que ces deux peuples, qui n’existent que trop, finissent par n’en faire qu’un. » Est-ce encore possible ?

Par Stéphane Buffetaut le 19 novembre 2023

Boulevard Voltaire

jeudi 16 novembre 2023

« Le film est au-delà des mots »



Ce mardi, un groupe de 150 parlementaires de tous bords politiques ont visionné les images des massacres du 7 octobre à l'Assemblée nationale. Pour l'un d'entre eux, le LFI Aymeric Caron, « il faut avoir conscience que ce film est réalisé, monté par l'armée israélienne et qu'il y a un but derrière la projection de ces images ».

Réaction de Julien Odoul, député RN de l'Yonne, présent à la projection.

Par Inès Chopard le 15 novembre 2023

Boulevard Voltaire

vendredi 10 novembre 2023

Zelensky : lâchage américain imminent ?

Marche contre l’antisémitisme: ira, ira pas?

 


Debout la France

Le monde politique assoupi a-t-il enfin mesuré le danger représenté par l’islam conquérant ? Un manque de courage empêche encore de désigner clairement l’ennemi. Certes, il faut saluer l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher, d’une « grande marche civique », dimanche, « contre l’antisémitisme ». Les deux représentants du parlement expliquent leur démarche ce mercredi dans Le Figaro[1] : ils évoquent « la République en danger » depuis « l’attaque terroriste » du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a suscité en France une multiplication d’actes anti-juifs (plus d’un millier en un mois, soit deux fois plus que durant l’année 2022). Il faut cependant attendre le quatrième paragraphe du texte commun pour lire : « Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme ». 

Est-il si compliqué de parler plus directement de « terrorisme islamiste » ? Est-il si dangereux d’appeler à une marche des citoyens en nommant explicitement « les porteurs de haine »? Cela fait quarante ans que la République bonne fille est tétanisée à l’idée d’être accusée d’islamophobie ou de racisme dans la dénonciation des dérives totalitaires de l’islam politique.

Les présidents de l’Assemblée et du Sénat assurent que les parlementaires « ne peuvent se taire » et « doivent résister » : se réjouir de cet engagement. Reste que ce monde politique, qui s’affole des désastres créés par son endormissement, se garde de reconnaître ses graves responsabilités dans l’incrustation d’une judéophobie portée par une immigration musulmane sacralisée par la droite et la gauche.

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » 

La participation annoncée du Rassemblement national à cette marche citoyenne – « une première », comme l’a rappelé Louis Aliot (RN) mercredi sur Europe 1 – est une autre manière de faire comprendre qui sont les amis d’Israël et des Juifs et qui sont, par leur absence déjà revendiquée, les collaborateurs de la cause islamiste. La nouvelle photographie politique se lira au vide laissé par ceux qui auront choisi, par électoralisme diversitaire, de soutenir fanatiquement la cause palestinienne déshonorée par l’indicible barbarie djihadiste du Hamas. Jean-Luc Mélenchon, non content d’avoir fait sanctionner pour insoumission la députée (LFI) Raquel Garrido[2] comme aux plus belles heures du stalinisme, a ainsi justifié par tweet sa rupture : « Dimanche, manif de « l’arc républicain » du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demande de cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous ». 

Jean-Marie Le Pen avait son « détail », Mélenchon a son « prétexte » : de mêmes signaux qui entretiennent l’antisémitisme d’atmosphère constitué désormais, presque exclusivement, par la haine anti-juive de la culture islamique. Ceux du chœur des effarés qui ont  accusé les « populistes » d’antisémitisme ont en réalité craché sur des lanceurs d’alerte. Honte à eux.


[1] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-appel-de-gerard-larcher-et-yael-braun-pivet-pour-la-republique-et-contre-l-antisemitisme-marchons-20231107

[2] https://www.causeur.fr/raquel-garrido-sanction-lfi-jean-luc-melenchon-269321

Par Ivan Rioufol le 10 novembre 2023

Causeur

jeudi 9 novembre 2023

Qui est Sophie Pommier, l’arracheuse des portraits d’otages israéliens ?



Sophie Pommier. Son nom n’est pas connu du grand public, mais son visage s’affiche sur tous les réseaux sociaux. Mardi 7 novembre, vers midi, cette femme a été filmée en train d’arracher les portraits d’otages israéliens qui avaient été placardés rue du Sentier, dans le IIe arrondissement de Paris. On la voit avec de nombreuses affiches à la main, répétant « Israël assassin ! » face aux passants indignés. La personne qui filme la scène tente de s’interposer avant de lui lancer, en anglais : « Des gens ont été assassinés, des femmes ont été violées. Vous devriez avoir honte ! » Sous les quolibets, Sophie Pommier finit par quitter les lieux, non sans arracher d’autres portraits sur son chemin.

Un CV bien garni

Si ladite vidéo est devenue virale, c’est parce que cette Sophie Pommier n’est pas n’importe qui. Un simple coup d’œil sur ses différents comptes permet de cerner le personnage. On apprend, par exemple, sur sa page LinkedIn – supprimée à la hâte – qu’elle a œuvré à Sciences Po, à l’ambassade de France en Égypte, mais aussi pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Rien que ça. On y voit, également, qu’elle travaille pour Orient XXI, un journal à la ligne pro-palestinienne assumée. Très active dans les médias, celle qui se présente comme un « expert confirmé en géopolitique arabe » signe régulièrement des papiers dans Le Monde diplomatique et participe à de nombreux podcasts sur Radio France . Elle était encore invitée à une émission de France Culture sur le Moyen-Orient, le 18 octobre dernier…

Mais c’est à Instagram que Sophie Pommier réserve ses meilleures expertises. On découvre ainsi, sur son compte personnel, un post effarant daté du 8 octobre 2023, soit au lendemain du pogrom commis par le Hamas, dans lequel elle semble prendre la défense des terroristes et les comparer à Jean Moulin : « Des décennies d’occupation et d’humiliations, d’injustice, de provocation des colons… Le monde occidental bien installé dans son petit confort s’émeut de voir les Palestiniens prendre les armes. Mais quelle autre solution leur a-t-on laissé ? La résistance chez nous, c’était magnifique, mais quand il s’agit des Palestiniens, c’est du terrorisme ? »

Les condamnations n’ont pas tardé

Face au tollé, ses employeurs ont rapidement pris la parole. « Nous condamnons fermement les propos et actes tenus dans cette vidéo », a déclaré Sciences Po, précisant que Mme Pommier n’enseignait plus au sein de l’institut depuis 2014. De son côté, le Quai d’Orsay a publié un communiqué des plus éloquents : « Une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a été identifiée arrachant le portrait d’otages israéliens à Gaza. […] Nous avons désormais connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie. Ils entrent probablement dans la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019. 

Il reviendra à la Justice de déterminer s'ils justifient en outre des poursuites pénales. La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier, une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement. » Comme le dit le député Meyer Habib, il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias du Quai d’Orsay.

Par Jean Kast le 9 novembre 2023

Boulevard Voltaire