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jeudi 9 mars 2023

Sabotage du gazoduc Nord Stream : et maintenant un « groupe pro-Ukraine ». L’avis des experts ?



L’affaire du sabotage des gazoducs Nord Stream I et II refait surface. Et cela passe par l’Allemagne. Le site de la chaîne ARD, le Südwestrundfunk et Die Zeit viennent de dévoiler qu’un « yacht loué par une entreprise qui se situe en Pologne mais appartiendrait apparemment à deux Ukrainiens » serait au centre des investigations des enquêteurs allemands. Le New York Times, de son côté, toujours bien informé, évoque un « groupe pro-ukrainien ». Pourquoi l’Allemagne enquête-t-elle, tout comme la Suède et le Danemark ? Tout simplement parce les gazoducs passent dans les zones économiques exclusives de ces trois pays. Après la piste américaine et norvégienne du journaliste d'investigation américain Seymour Hersh, nouveau rebondissement, donc. Mais faisons un petit tour en arrière.

Si, dès le lendemain de la découverte des fuites sur les gazoducs, les 26 et 27 septembre 2022, la thèse du sabotage fut vite accréditée dans un large consensus, les « experts » ayant parlé, il faut bien avouer que le traitement médiatique de cette affaire, qui pourrait d’ailleurs inspirer un magnifique James Bond, a relevé de la navigation à la godille. Dans ce grand film à la Walt Disney qui se joue en parallèle de la guerre atroce qui se déroule sur le terrain, il eût été tellement simple que le coupable soit d’emblée désigné. Et que, bien évidemment, le coupable soit russe, cela va sans dire. « Tandis que les regards se tournent vers Moscou… », écrivait La Croix, le 28 septembre. Les regards de qui au fait ?

Mais rien ne coulait vraiment de source. D’ailleurs, les Russes ouvraient une enquête pour acte de terrorisme international. Ce qui ne veut rien dire, soit dit en passant. « Les Russes sont-ils assez bêtes pour saboter un gazoduc qui, de toute façon, était à l’arrêt pour cause de blocus économique ? », disaient les uns. « Justement, suprême intelligence et perversité des Russes ! », avançaient les tenants du billard à trois bandes et du coffre à double fond. Passons sur les gros sabots des autorités ukrainiennes qui dénoncèrent ipso facto – réflexe de Pavlov, peut-être ? – « une attaque terroriste russe planifiée ». À la guerre, tous les coups sont permis.

Sur les plateaux télé, les experts défilaient comme à la parade. Ainsi, le 28 septembre, au lendemain et surlendemain de ces sabotages, le général français Michel Yakovlev, ancien vice chef d'état-major du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (OTAN), déclarait sur LCI : « Le consensus des experts – et je ne fais pas partie des experts dans ce domaine – c’est une action d’État à partir de sous-marin. Puisqu’on n’a rien vu en surface… Cela suppose des moyens que peu d’États ont, que peu d’États ont en Baltique… Oui, c’est un attentat, c’est un État ». Toujours pour le général Yakovlev, « l'hypothèse la plus logique » était que c’était « les Russes qui l’ont fait à titre de démonstration ». Mais tout n’est pas toujours tout logique !

Un autre expert, Denis Florin, « spécialiste de l’énergie » auprès du cabinet Lavoisier, interviewé par L’Express, faisait, lui aussi, appel à la logique pour essayer de répondre à cette maudite question : mais qui donc est derrière ce sabotage ? Démonstration implacable. Les Américains ?  « Mais ils ont déjà gagné de leur point de vue car les gazoducs Nord Stream sont neutralisés, donc je ne vois pas pourquoi ils les auraient détruits ». Les Ukrainiens ? Non, ils n’ont pas les moyens. Ils n’ont jamais les moyens. Donc ? « La troisième théorie met en avant la responsabilité de la Russie ». L’intérêt pour la Russie ? « Cela ne peut se comprendre qu'en prenant en compte la dimension de menaces et la stratégie de tensions », expliquait alors l’expert. Logique.

Donc, en septembre dernier, pour résumer : les sabotages avaient été commis depuis un sous-marin, forcément par un État, pas forcément par la Russie (dommage !) mais il n’était pas impossible non plus qu’elle ait été derrière cette affaire. D’ailleurs, de toute façon, c’est quand même un peu la faute des Russes. Je n’invente rien, je reprends grosso modo les propos de la secrétaire générale adjointe de l’ONU, la diplomate américaine Rosemary DiCarlo, le 21 février dernier : « Bien que l’on ne sache pas encore exactement ce qui s’est passé sous les eaux de la mer Baltique en septembre 2022, une chose est constante : quelle que soit la cause de l’incident, ses retombées comptent parmi les nombreux risques que l’invasion de l’Ukraine a déclenchés ». Logique aussi.

Maintenant, une hypothèse, qui n’engage que moi qui ne suis expert en rien du tout : le sabotage aurait pu être commandité par les Russes qui auraient manipulé un groupe pro-ukrainien qui aurait affrété un yacht camouflé en sous-marin (ou le contraire). Une implication des services secrets du Vatican n’est pas à exclure, le pape ayant appelé à maintes reprises à ce que les armes se taisent. Logique.

Par Georges Michel le 9 mars 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 1 février 2023

Sébastien Lecornu annonce que la France va livrer 12 canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine


Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu a annoncé que la France allait livrer 12 canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine, portant le nombre total à 30 canons fournis par notre pays. Le Danemark a également promis 19 canons Caesar de 155 mm, ce qui portera le nombre total de canons envoyés à Kiev à près de 50.

Concernant le matériel déjà envoyé, un seul canon serait actuellement hors d'usage et 17 doivent être maintenus en raison de l'usure due au combats.

Un contrat pour la livraison d'un radar de type GM-200 va également être signé aujourd'hui entre Tales et l'Ukraine. Ce radar de moyenne portée fabriqué en France peut détecter un avion ou un drone ennemi à une distance de 250 kilomètres. Les ministres de la Défense ukrainien et français sont d'accord sur la qualité du matériel français et le soutien apporté par la France est très apprécié par les soldats ukrainiens. 

En plus de la livraison du radar, 150 militaires français seront envoyés en Pologne pour former jusqu'à 600 soldats ukrainiens chaque mois.

Europe1

Le 31 janvier 2023

TV Libertés

vendredi 18 novembre 2022

Zelensky le capricieux



Zelensky est-il crédible ? C’est la question que l’on peut se poser avec l’affaire du missile tombé en Pologne et qui a causé la mort de deux personnes. Ce missile à peine écrasé, Zelensky s’empressait de déclarer : « Aujourd’hui, des missiles russes ont frappé la Pologne, le territoire d’un pays allié. Des gens sont morts. C’est une escalade très importante. Nous devons agir. »

Mon vieux camarade, le général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’état-major du commandement interallié pour les opérations de l’OTAN, a beau déclarer à franceinfo ne pas voir « pourquoi il s’est précipité », je ne peux m’empêcher de formuler l’hypothèse que Zelensky, justement, recherche cette escalade. Il ne faut rien exclure. Une escalade qui aurait obligé les pays de l’OTAN à intervenir au profit de leur allié polonais ou, tout du moins, à faire peser la menace d’une intervention. Bref, à la clé, la Troisième Guerre mondiale. Depuis des mois, Zelensky joue la stratégie du gamin qui fait appel au grand frère dans la cour de l’école face aux grands qui l’embêtent… ou qu’il a provoqués, voire les deux à la fois. Mais Yakovleff ajoute : « L’OTAN fera la guerre si nécessaire mais elle ne fera pas la guerre par accident et encore moins par caprice. » On veut le croire. 

L’Histoire nous apprend que, parfois, il ne faut pas grand-chose pour basculer. L’assassinat d’un archiduc autrichien à Sarajevo fut l’étincelle qui mit le feu à l’Europe et au monde, il y a plus d’un siècle. Et l’on ose espérer que les membres de l’Alliance atlantique ne sont pas disposés à passer tous les caprices de Zelensky - car on imagine que Yakovleff, qu’on ne peut soupçonner d’être prorusse, en parlant de « caprice », visait l’ancien comique ukrainien.

Visiblement, les grands frères, dont le doyen américain, ne sont pas disposés à se précipiter. Alors que, dès mercredi matin, pour Biden, une attaque russe était « improbable », que la Pologne elle-même affirmait qu’il s’agissait d’un « accident malheureux », Zelensky s’enferrait : ce tir de missile n’était « rien d’autre qu’un message de la Russie adressé au sommet du G20 ». Il ajoutait : « Je crois que c’était un missile russe, conformément au rapport des militaires. » Étrange collusion entre ce qui relève de la croyance et la réalité en principe factuelle d’un rapport militaire ! Mais Zelensky est en guerre et il fait de la propagande, comme on en a toujours fait lorsqu’on est en guerre. Le tout est de savoir jusqu’où aller dans cette propagande pour rester crédible.

Et jeudi, soudain, étonnamment, Zelensky opère un changement de pied délicat en déclarant « ne pas savoir ce qu’il s’est passé ». Jusque-là, il croyait ; désormais, il ne sait pas. Mais il n’est pas le seul à ne pas savoir : « Le monde ne le sait pas », ajoute-t-il, comme pour se dédouaner. On dirait un peu du Macron dans le texte quand il est pris en défaut. Zelensky ne sait pas ce qu’il s’est passé mais, en même temps (décidément !), précise qu’il est « sûr que c’était un missile russe que nous avons tiré depuis des systèmes de défense aérienne »

Bref, quoi qu’il en soit, c’est la faute des Russes.

Par Georges Michel le 18 novembre 2022

Boulevard Voltaire

mardi 11 octobre 2022

Loukachenko accuse l'Ukraine de planifier une attaque contre la Biélorussie et mobilise des troupes avec Moscou


Le 11 octobre 2022

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé ce 10 octobre l'Ukraine de préparer une attaque contre son pays, ainsi que la Lithuanie et la Pologne d'en vouloir à son pays. Devant ces menaces, il a annoncé un déploiement de troupes commun avec la Russie.

« Hier, à travers des canaux non-officiels, on nous a prévenus d'une frappe en préparation depuis le territoire ukrainien sur la Biélorussie », a-t-il affirmé, selon l'agence de presse étatique Belta. Il a en outre affirmé que l'Ukraine voulait faire « un pont de Crimée numéro 2 », en référence à la destruction partielle du pont russe, qui selon Vladimir Poutine serait le fait des services secrets ukrainiens.

L'Ukraine sous contrôle de « ses patrons », accuse Loukachenko

« Dites au président de l'Ukraine et aux autres fous, s'ils sont encore là, que le pont de Crimée ne sera pour eux qu'une goutte d'eau dans l'océan, si seulement ils touchent un seul mètre de notre territoire de leurs sales mains », a mis en garde Alexandre Loukachenko, soulignant qu'ouvrir un front contre la Biélorussie était selon lui une folie d'un point de vue militaire mais que l'Ukraine poussée par « ses patrons », avait tout de même « enclenché le processus ».

Le chef d'État a par ailleurs fait savoir qu'il avait convenu avec le président russe Vladimir Poutine à l'issue du sommet informel de la CEI à Saint-Pétersbourg du déploiement d'un groupement militaire commun au niveau régional dans le cadre « de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l'Union [russo-biélorusse] ».

« Si le niveau de menace s’élève au niveau actuel, comme c'est le cas aujourd’hui, on commence à mettre en œuvre le groupement de forces de l’État unifié. Je dois vous informer que la création de ce groupement a débuté. Je pense qu’elle est en cours depuis déjà deux jours », a expliqué Alexandre Loukachenko.

« Veuillez vous préparer à accueillir [les soldats russes] prochainement et à les loger là où c'est nécessaire, conformément à notre plan », a-t-il donné comme instruction au ministre de la Défense, précisant qu'il ne devrait pas y avoir un grand nombre de membres des forces armées de la Fédération de Russie, mais qu'il y aurait « plus de mille personnes ».

Lire la suite sur France Soir

vendredi 27 mai 2022

Holodomor 2.0

 

Par Xavier Moreau , homme d’affaires, analyste politico-stratégique installé à Moscou et fondateur du site Stratpol le 26 mai 2022 ♦ Les gouvernements kiéviens qui se sont succédé ont tenté jusqu’à aujourd’hui de justifier leur russophobie à cause de la grande famine (Holodomor) qui eut lieu dans les années 1930 en URSS. Cette accusation a pour but d’une part de faire endosser les crimes du bolchévisme à la Russie et aux Russes et d’autre part à faire croire à l’existence d’un peuple ukrainien qui aurait en commun d’avoir été « génocidé » par « l’occupant russe ». Ces deux présupposés sont totalement faux.

En 1921, lorsque les bolchéviques fondent l’Ukraine, elle n’est qu’un fantasme chez quelques intellectuels kiéviens comme Mikhaïl Grouchevski qui ont proclamé une indépendance imaginaire à Kiev en 1917. Dominés sans pitié par les Polonais jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, puis par les Autrichiens, les radicaux issus de l’ouest de l’Ukraine actuelle fournissent déjà à l’époque les plus gros bataillons mais toujours largement minoritaires dans le pays. Les habitants de l’est et du sud de l’Ukraine ne sont pas intéressés à former une république commune avec ceux de l’Ukraine du centre et de l’ouest. Fiers de leur identité ouvrière et minière, ils adhèrent au projet du camarade « Artem » (Fedor Sergeev de son vrai nom) qui forme la République de Donetsk-Krivoï Rog.

À la mort de ce dernier en 1921, les bolchéviques mettent fin à ce projet car ils veulent contrebalancer le centre et l’ouest de l’Ukraine « paysan et bourgeois » par le prolétariat ouvrier de l’industrie et des ports. Ainsi naît la République socialiste soviétique d’Ukraine, véritable prison des peuples dans laquelle Staline enfermera après la Seconde Guerre mondiale des Roumains et des Hongrois qui luttent depuis pour leur identité. Staline qui est au début des années 1920 commissaire aux nationalités, lance immédiatement l’ukrainisation forcée de ce territoire, obligeant les populations locales à parler un dialecte auquel les scientifiques soviétiques tentent laborieusement de donner une grammaire. L’ennemi de Staline est et sera toujours « le chauvinisme grand Russe ».

Cette ukrainisation forcée fait le bonheur des nationaux bolchéviques ukrainiens comme Alexander Choumski et Mykola Khvylovy. Ils sont encore célébrés aujourd’hui en Ukraine sous le prétexte qu’ils furent purgés en 1933. Ainsi l’Holodomor n’est pas un crime russe mais un crime bolchévique ordonné par le Géorgien Staline et mis en œuvre en Ukraine par un Polonais, Stanislav Kossior qui était alors le secrétaire général du Parti communiste d’Ukraine. Le bolchévisme est un soulèvement des minorités de l’empire russe contre la Russie et l’orthodoxie, il faut comprendre cela pour évaluer justement ses crimes.

Ainsi la Grande famine n’est pas un génocide car le peuple ukrainien vient à peine d’être créé par Staline, mais un populicide exercé contre les paysans en tant que classe sociale. Staline est un bolchévique fanatique qui pense que la Nouvelle politique économique mise en place en 1921 par Lénine et qui permet l’apparition d’une classe de petits paysans propriétaires est une trahison du marxisme-léninisme. Il souhaite également exporter les récoltes pour les vendre à l’étranger afin d’acheter des machines-outils qui permettront l’industrialisation à marche forcée. Les Koulaks serviront aussi de main-d’œuvre servile pour exploiter dans des conditions épouvantables les forêts russes, toujours pour l’exportation.

L’Holodomor frappe donc les paysans vivant sur le territoire de l’Ukraine actuelle, du sud de la Russie et du Kazakhstan. Les nationalistes ukrainiens de l’ouest de l’Ukraine revendiquent ce carnage pour justifier leur haine de la Russie et des Russes, alors qu’eux-mêmes n’en furent pas victimes car vivant sous la domination polonaise jusqu’en 1939. Dans les années 1920, bien avant de tuer des Russes, les bandéristes assassinaient régulièrement des fonctionnaires polonais et ils célébraient la République socialiste soviétique d’Ukraine où finit d’ailleurs par s’installer Mikhaïl Groutchevski.

Ainsi l’Holodomor ne divise pas les Russes et les Ukrainiens mais elle les rapproche. Aujourd’hui le blocus d’Odessa par la flotte russe protège les Ukrainiens d’un Holodomor 2.0. Conscients de la crise alimentaire qui approche, Bruxelles et Washington veulent s’emparer du blé ukrainien alors que la Russie et l’Inde ont gelé leurs exportations pour éviter l’inflation dans leurs propre pays. Staline a affamé son peuple mais au moins il importait des machines-outils. Zelenski est prêt au même sacrifice, mais ce sera pour acheter des armes qui de toute manière ne feront que retarder l’inéluctable chute du régime kiévien.