Affichage des articles dont le libellé est Insee. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Insee. Afficher tous les articles

mardi 23 janvier 2024

Sandrine Rousseau, mère de 3 enfants, se réjouit de la baisse de la natalité



Accordons-lui (au moins) le mérite d’être claire : pour Sandrine Rousseau, « la baisse de la natalité est une BONNE nouvelle ». Relayant un extrait de son intervention sur Sud Radio, elle a mis, sur X, l’adjectif en majuscule, pour bien enfoncer le clou.

Dans le passage mis en avant par la radio, l’élue NUPES a commencé par affirmer, contre toute attente et surtout contre les chiffres de l'INSEE, qu’« il n’y [avait] pas de baisse de la natalité ». Jean-Jacques Bourdin la reprend : « Si, si, si, depuis l’après-guerre, il y a une baisse de la natalité. » C'est qu'il n'a pas compris : ce n’est pas le confetti France qui intéresse Sandrine Rousseau. Elle persiste et signe : « Il n’y a pas de baisse de la natalité depuis l’après-guerre sur la planète. »

 

Une baisse rassurante

Selon la députée écologiste, la baisse de la natalité est même « rassurante ». Les yeux fermés, les mains en avant comme une télévangéliste en transe, elle évoque la situation tragique de « l’Amazonie [qui] est à un point de bascule ». Elle répète trois fois, crescendo, comme une incantation, le mot « Amazonie ». Jean-Jacques Bourdin tente, une nouvelle fois, de la faire revenir sur le sol français : « Est-ce qu’il faut encourager les Français à avoir des enfants, mettre en place une politique familiale ? » La réponse tombe, sans appel : « On n’a pas besoin, pour notre système économique, d’avoir plus d’enfants. » Pour étayer ses propos, elle s’enveloppe, avec majesté, dans sa toge universitaire : « Je le dis en tant qu’économiste. »

Comment donc compte-t-elle, faute d’enfant, financer la retraite pour laquelle elle a manifesté l’an passé ? Par capitalisation ? Pour une élue de la NUPES, convenons que ce serait original. Et si nous n’avons pas besoin d’enfants, pourquoi aurions-nous besoin de l'immigration - ces enfants de substitution ? Ces questions ne lui seront pas posées. Au-delà de l’aberration économique, on aura surtout compris que les mères - c’est-à-dire une majorité écrasante des femmes - ne peuvent nullement espérer être défendues par cette grande prêtresse de la déesse Gaïa, toute féministe qu'elle se prétende, pour laquelle la défense de l'écologie est une fin en soi et non un objectif environnemental dont le centre est l’homme.

Croyante mais pas pratiquante 

C'est presque explicite : soutenir les mères serait entretenir un vice qui n’est pas souhaitable, comme un SDF qui irait boire les sous qu'on lui donne. Notons que Sandrine Rousseau - et ce n’est pas le moindre de ses culots - est une malthusienne croyante mais pas pratiquante. À l'instar d'Amélie Oudéa-Castera, elle est championne dans la discipline gym acrobatique, catégorie faites-ce-que-je-dis-ne-faites-pas-que-ce-que-je-fais : Sandrine Rousseau a trois enfants, c’est-à-dire une famille nombreuse, bien au-dessus de la moyenne nationale. En mars 2021, elle confiait à Reporterre s’être engagée en politique parce qu’elle « [avait] très peur pour l’avenir de [s]es enfants, à tel point qu’ [elle n’arrivait] même plus à lire les écrits des chercheurs et chercheuses sur le changement climatique ».

La protection de sa progéniture est une motivation tout à fait louable, sauf si celle-ci se fait au détriment des voisins : pour la sauvegarder de ses propres enfants sur le radeau de la Méduse Terre, elle aimerait autant que ceux des autres n'existent pas, histoire de leur faire un peu d'oxygène, n'est-ce pas ? Doit-on lire en filigrane, dans sa déclaration, qu'à l'instar d'Yves Cochet, loin de vouloir aider les mères, elle jugerait plus utile de les pénaliser ? « Renversons notre politique d’incitation à la natalité. » Il faut « [inverser] la logique des allocations familiales. Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent, jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance ! »écrivait Yves Cochet, dans L’Obs, en 2019. Sandrine Rousseau et Yves Cochet ont, d’ailleurs, contribué au même ouvrage collectif Politiques de l’Anthropocène. Penser la décroissance. Économie de l’après-croissance. Gouverner la décroissance (Presses de Sciences Po, 2021), il n’est donc guère étonnant que leurs pensées convergent. Après le « secourisme à l'envers » en fin de vie, bientôt les allocations négatives et la politique familiale dissuasive ? 

La gauche n’arrête pas le progrès.

Par Gabrielle Cluzel le 22 janvier 2O24

Boulevard Voltaire

lundi 6 février 2023

Rats, migrants, insécurité, loyers fous : le Paris d’Hidalgo se vide, selon l’Insee



C’est Le Parisien qui l’écrit en une le 5 février : «  perd ses habitants. » De fait, « en dix ans, 123.000 personnes ont quitté la capitale ». Et si la capitale continuait à se dépeupler à ce rythme, elle compterait, en 2050, moins de 2 millions d’habitants, prédit l’INSEE.

La Saint-Valentin et son business approchant à grands pas, la télévision d’État nous offre en fin de JT une mini-série sur les villes et l’amour. Elle s’ouvre sur « la ville la plus romantique du monde », à ce qu’il paraît. C’est peut-être encore vrai pour les étrangers et les touristes en mal de chromos, de 2CV Citroën et d’accordéon. Ça l’est nettement moins pour les Parisiens qui, eux, s’enfuient vers des cieux plus vivables.

Rivale de longue date de l’actuel maire  (actuellement maire du VIIe arrondissement) a vivement réagi sur Twitter : «  est devenue une ville qu’on fuit : voilà le bilan que la majorité socialiste-verts aura à assumer en 2026 ! » Pas faux…

Fin décembre, l’INSEE a publié ses chiffres : depuis 2012, les Parisiens prennent la poudre d’escampette et la fuite s’est accélérée pour atteindre en moyenne 12.400 personnes par an entre 2014 et 2020 et 123.000 personnes en dix ans. Une chute entamée à la fin du mandat Delanoë et poursuivie une décennie durant sous la houlette d’Anne Hidalgo.

Devant ces chiffres, la mairie de  fait comme d’habitude : réponse à côté de préférence. Oui oui, la mairie compte s’attaquer à ce désamour. Et comment ? En accroissant le parc de logements publics, moins chers, et en adaptant la ville aux enfants.

Des logements publics et sociaux, il y en a pléthore, à Paris. Il y a même des arrondissements (ceux du nord de la capitale) où l’on a l’impression de ne voir que cela. Reste à savoir qui en bénéficie. Et si  est le seul département francilien à perdre des habitants, c’est parce que la vie y est devenue cauchemardesque entre rats, immigration folle, , saccage des quartiers, saleté, tout pour les vélos et des loyers de folie.

Avec une densité de population intra-muros supérieure à New York et même à New Delhi, la capitale française devient insupportable à vivre au quotidien. D’autant qu’aux « désagréments » cités plus haut, il faut ajouter des transports en commun sursaturés malgré l’augmentation sévère du passe Navigo, les manifestations et les défilés qui paralysent ce qu’il reste de circulation un jour sur deux, la hausse de 52 % de la taxe foncière en 2023. Et, en prime, la panique des Jeux olympiques en plein cœur de ville dès l’année prochaine.

Surtout, la ville a totalement changé de visage, avec des quartiers dorénavant 100 % ethniques : indien autour de la gare de l’Est, chinois à Belleville et dans le Xe, vietnamien et thaï dans le XIIIe, maghrébin puis africain de Stalingrad à Barbès, ouvert aux camps de migrants vers la porte de la Villette, avec des « marchés aux voleurs » institutionnels sous le métro aérien et porte de Clignancourt… Et puis, sur les berges de la Seine et dans ce tout petit cœur de ville qui démarre dans le Marais pour rejoindre l’avenue Montaigne et les Champs-Élysées, il y a le  du grand luxe, celui de l’intelligentsia friquée qui se rend à vélo ou en voiture de fonction à la nouvelle Samaritaine, remontant une rue de Rivoli désormais dévolue aux deux-roues…

Les  qui le peuvent se sont échappés de leurs quartiers saccagés, abandonnant une ville qu’ils ne reconnaissent plus. Les familles ont fui, elles aussi, chassées par les prix et par la contrainte scolaire d’une « mixité sociale » trop souvent synonyme de baisse de niveau…

 vit encore de souvenirs, mais la capitale est à l’image du pays : sur la pente savonneuse et fatale du déclassement.

Par Marie Delarue le 6 février 2023

Boulevard Voltaire

mercredi 6 juillet 2022

Les embarras d’Olivier Klein, nouveau ministre du Logement qui veut favoriser le financement des mosquées



Olivier Klein, ou la figure emblématique de la dérive de la gauche française. Maire de Clichy-sous-Bois, le nouveau ministre âgé de 55 ans fut d’abord communiste avant de devenir socialiste et de finalement rejoindre la Macronie triomphante en 2020. Sa marque de fabrique ? Les « quartiers difficiles ». Ils ont fait de lui une sorte de Jean-Louis Borloo de centre gauche.

Accédant enfin au maroquin tant convoité, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement tweete : « Immense émotion au moment où le président de la République et la Première ministre (sic) me nomment ministre délégué à la Ville et au Logement aux côtés de Christophe Béchu. Cet honneur rejaillit sur tous les enfants de nos quartiers populaires ! » Voilà une sortie appelant au moins plusieurs réflexions.

La première : pourquoi remercier les enfants, alors que ce sont leurs parents qui votent ? La deuxième, et toujours à propos d’enfants, c’est que Christophe Béchu, tout nouveau ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, maire d’Angers et par ailleurs sénateur UMP, fut un vigoureux opposant au mariage homosexuel, craignant que ce dernier ne nous entraîne vers la PMA et la GPA. Ça risque donc de twister dans pas longtemps au sein des forces de progrès.

La troisième, c’est qu’Olivier Klein va désormais devoir se dépêtrer d’une autre contradiction majeure. Car le peuple issu de l’ qui l’aurait, à l’en croire, fait roi risque bien, fort de sa foi islamique et de ses croyances ancestrales, de ne goûter que de loin les dingueries sociétales plus avant évoquées. Pensant éviter ce sujet brûlant, Klein affirme néanmoins en 2016, sur France Bleu : « On a eu tort de ne pas mettre en place le droit de vote aux étrangers… Il faut aller plus loin sur le financement des mosquées. » Fort bien.

Mais est-ce un choix  aussi judicieux que ça ? Surtout quand Marianne nous révélait, le 21 janvier dernier : « Selon un sondage IFOP pour la revue Écran de veille, les électeurs des  les plus défavorisées porteraient leurs voix sur Marine Le Pen, talonnée par Jean-Luc Mélenchon. » Et François Kraus, directeur du pôle /actualité de cet institut, de préciser : « Nous avons retenu ce que l’INSEE considère comme les villes de périphérie. […] Nous avons pris les 10 % les plus pauvres en nous fondant sur le salaire médian par habitant. En bref, nous avons Bobigny, mais pas Neuilly ! » Et parmi ces habitants sondés, il y a évidemment nombre de Français d’origine immigrée et de confession musulmane. Tout cet échantillon penche pour Le Pen. De quoi relativiser la portée du fameux vote « islamo-gauchiste » dont Jean-Luc Mélenchon se targue si souvent…

Pour autant, est-il certain que le besoin de repères, identitaires comme sécuritaires, exprimé par ces populations exogènes, souvent en première ligne face au délitement de notre société, puisse se trouver satisfait par les tweets hautement déconnectés d’Olivier Klein ? Simple exemple : « Trop souvent présentées comme la cause des maux de la société, ces familles et leurs enfants continuent à être montrés du doigt par tous ceux qui ne connaissent nos quartiers qu’à travers des images et des commentaires stéréotypés. »

Au-delà du verbiage de circonstance, Klein oublie un peu vite que des milliards d’euros sont déversés sur ces « quartiers » depuis des décennies, alors qu’on en fait nettement moins pour la Creuse ou le Morvan, départements de France autrement plus déshérités. Mais peut-être s’agit-il là d’un autre « stéréotype »… En attendant, si  navigue manifestement à vue, Olivier Klein, lui, rame à l’évidence dans la brume. L’arrivée au port s’annonce cocasse.

Par Nicolas Gauthier le 5 juillet 2022

Boulevard Voltaire