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samedi 14 mai 2022

Robert Ménard : une girouette devenue folle ?



Le maire de Béziers a toujours été un personnage difficile à suivre, mais aujourd’hui, il a définitivement fini d’égarer les derniers intrépides qui tentaient de le faire. En effet, dans une tribune publiée ce mardi 10 mai dans Le Figaro, Robert Ménard appelle à donner une majorité à Emmanuel Macron aux législatives. Pour lui, il convient de « faire bloc » derrière le président de la République afin de contrer la « menace » représentée par la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale de Jean-Luc Mélenchon. 
Apparemment, les candidats de la droite nationale et patriote sont sortis de l’équation du fondateur de Boulevard Voltaire… Si l’on peut, à la première lecture, avoir des difficultés à croire à un tel positionnement, force est de constater que ce ralliement macroniste (dans l’espoir d’un strapontin ministériel ?) n’est en fait que le énième épisode d’une longue série de revirements, plus ou moins radicaux, souvent peu explicables, qui caractérise le parcours de l’édile biterrois.

Venu de la gauche humanitaire, l’ancien patron de « Reporters sans frontières » (où, reconnaissons-le, il avait pris des positions parfois courageuses sur la liberté d’expression) a progressivement glissé vers la droite nationale via la « droite hors les murs » dont il se serait sans doute bien vu le chef de file avant de se faire souffler la place par Eric Zemmour.

Robert Ménard, porté par un ego considérable, s’est toujours voulu un « électron libre » mais celui-ci s’est peu à peu transformé en ludion incontrôlable et incompréhensible.
Ainsi, entre deux déclarations d’amour passionné aux républicains espagnols ou aux antifascistes italiens, le maire de Béziers a longtemps travaillé à une entente entre Eric Zemmour et Marine Le Pen, avant de faire volte-face et d’insulter le camp de l’ancien journaliste en le qualifiant de rassemblement de « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou sur Pétain. Une droite nostalgique qui est un véritable repoussoir ».
Un peu plus tard, ce fut au tour de Marine Le Pen – dont il était pourtant censé être un « soutien critique » –, de subir les foudres et les jugements péremptoires du torquemada du sud-est, critiquant sa campagne et estimant que le second tour était « une défaite » pour la candidate patriote.

Pour compléter le tout, Robert Ménard s’est également récemment adonné à un pathétique exercice de repentance, affirmant, confronté à la crise des réfugiés ukrainiens, regretter son opposition et ses déclarations vis-à-vis des réfugiés syriens et irakiens, propos qui le rendent aujourd’hui « honteux ».

On ne peut au final que conseiller à Robert Ménard d’aller soigner cet accès de remords honteux dans les salons de sa mairie – qu’il gère semble-t-il avec une grande efficacité – et de laisser la politique nationale à des gens un peu plus stables et cohérents que lui.

Par Xavier Eman le 12 mai 2022

mercredi 11 mai 2022

Les itinérances de Robert Ménard



Dans une tribune publiée dans Le Figaro, ce mardi 10 mai, Robert Ménard souhaite qu’Emmanuel Macron obtienne une majorité à l’Assemblée nationale. Longtemps présenté comme chantre de « la droite hors les murs » cette prise de position est en réalité un énième retournement de veste pour le maire de Béziers.

« Une majorité pour Macron, moindre mal face au danger que représente Mélenchon». C’est par ces mots que Robert Ménard appelle à « faire bloc » derrière la majorité présidentielle pour les élections législatives à venir. Selon le maire de Béziers, depuis l’alliance des partis de gauche, la véritable menace pour la France vient de « la dynamique de la France insoumise et de ses alliés. » Face à ce « danger palpable » il exhorte donc les Français à soutenir la majorité présidentielle pour sauver la France.

Cette tribune n’a pas manqué de faire réagir les internautes et la classe politique, notamment à droite. « [Il est passé] de reporters sans frontières à politicard sans valeurs » publie sur Twitter un soutien du camp national. De son côté, Florian Philippot l’accuse de vouloir prétendre à un poste au sein de la Macronie.

Les retournements de veste de Robert Ménard

Pourtant, il y a quelques semaines, Robert Ménard soutenait encore la candidature de Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle. Mais dès le soir du second tour, le maire de Béziers n’hésitait pas à tacler le score historique – 42% – de la candidate du Rassemblement National qu’il qualifiait alors de « défaite. »

Ce retournement de veste n’est pas le premier pour le fondateur de Reporters sans frontières. Si au début de la campagne, Robert Ménard plaidait pour une alliance des candidatures d’Eric Zemmour et Marine Le Pen, il n’en est plus rien aujourd’hui. Ainsi, dans sa tribune du Figaro, Robert Ménard dénonce avec vigueur ces « patriotes de pacotille qui fantasment sur Poutine ou Pétain. » Selon lui, « cette droite, confite de nostalgie, est un repoussoir. » Pourtant, il y a encore quelques mois, Robert Ménard, lui-même, appartenait à ce camp qu’il dénonce aujourd’hui.

Sur la question migratoire également, Robert Ménard n’est plus à quelques incohérences près. Durant de nombreuses années, le maire de Béziers fustigeait l’arrivée massive de migrants sur le sol français, notamment de migrants syriens. Il avait alors, à cette époque-ci, des mots durs à leur égard. Au-delà d’un photomontage dénonçant leur arrivée dans sa ville, il s’était opposé à la scolarisation des enfants de migrants. Mais face à l’afflux de réfugiés venus d’Ukraine, l’ancien de Reporters sans frontières rétropédale. Sur tous les plateaux de télévision, il fait son mea culpa. « J’ai honte » explique-t-il avant de donner les raisons de son évolution.

Ces différents changements de cap idéologiques, conduisent Marion Maréchal à la conclusion suivante : « Il change d’avis sur tout, en permanence. » (LCI).

Le 11 mai 2022