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vendredi 28 juin 2024

RN au pouvoir : assassinats, Titanic, attentats, et pluie de sauterelles ?



Le succès du Rassemblement National n'en finit pas d'affoler une gauche qui, à force de chercher à se faire peur, risque bien de finir par y arriver. 

On promet aux gens qui votent RN aujourd'hui, comme à ceux qui votaient FN hier, mille tourments. On ne peut plus vraiment leur cracher dessus, car ils représentent presque 40 % des votants (quoique certains médias et certaines belles âmes autoproclamées ne s'en privent pas). Alors on est obligé, si on veut jeter l'opprobre sur ce vote, d'avoir recours à d'autres stratagèmes un peu plus retors. On ne traite plus les électeurs de cons, car ils sont nombreux. On ne critique même plus vraiment le programme du RN, car beaucoup de gens le jugent raisonnable. 

Il ne reste qu'une option : la prospective catastrophiste sur les conséquences.

Dans ce registre-là, les vannes sont ouvertes. On peut y aller, on peut raconter n'importe quoi, puisque c'est pour lutter contre la haine. 

Prenez le cas d’Arié Alimi, avocat de Jean-Luc Mélenchon et Taha Bouhafs. Pour lui, c'est clair: « beaucoup de juifs, des arabes, des musulmans et des noirs seront assassinés après l'élection du RN ». Pas mal. 

On avait cru comprendre que l'assassinat des Juifs était plutôt la spécialité du Hamas, et que le soutien au Hamas était plutôt la spécialité des gauchistes. On avait tort. Quant aux assassinats massifs de représentants de la diversité, malgré des dizaines de séries et de documentaires consacrés à la mort de Malik Oussekine, la gauche n'a jamais réussi à convaincre personne (et pour cause !) que le RN était un parti intrinsèquement porté sur la ratonnade.

Il y a encore mieux que ces affabulations ridicules. Si, si. Un article du Monde, notre Pravda à nous, qui paraît le soir avec la date du lendemain pour mieux prendre de court le réel, s'intéresse au risque de recrudescence des attentats djihadistes en cas d'arrivée au pouvoir du parti de Jordan Bardella. C'est un certain Christophe Ayad qui s'y colle : pour lui, la polarisation induite par la victoire du RN favoriserait la radicalisation des Français de confession musulmane. 

Ça alors. On croyait que l'islam était une religion de paix et ne posait pas de problème particulier. Du coup, les Français musulmans radicaux que le RN n'aurait pas assassinés (voir ci-dessus) tueraient des Français laïcs pour des raisons politiques? Pour lutter contre l'extrême-droite à leur manière, en quelque sorte? C'est un tout petit peu tiré par les cheveux…

En parlant de cheveux, la palme de la métaphore, en matière de critique du RN, revient sans doute à Bernard-Henri Lévy. Le philosophe multi casquettes a comparé la montée du RN ces vingt dernières années à un « Titanic long »-comme il existe un Covid long, sans doute. Il ferait bien de se demander si la coque ce Titanic (qu'est la France dans son esprit) n'a pas plutôt pris de furieux coups de hache, ces dernières décennies, de sa part à lui comme de la part de ses amis.

À ce tableau grotesque, il ne manque que la pluie de sauterelles ou les fleuves changés en sang. Patience. Nos prophètes de grande surface regorgent d'idées. Qu'ils se dépêchent toutefois car le premier tour est dimanche…

Par Arnaud Florac le 27 juin 2024

Boulevard Voltaire

lundi 24 juin 2024

L’actrice Corinne Masiero appelle à voter contre les « bâtards » du RN



Il se passe des choses étonnantes, dans les bas-fonds de l’extrême gauche française. La moindre incursion dans ces espaces dignes du Metaverse réserve son lot de surprises. Complotisme crasse, antisémitisme décomplexé, racialisme haineux, islamisme désinhibé… on n’est jamais déçu du voyage. La plupart du temps, néanmoins, on a simplement affaire à de la bêtise. Mais pas n’importe quelle bêtise. On parle là de bêtise de compétition. Celle qui est si pure et concentrée qu’elle tient presque de l’œuvre d’art.

C’est ce qui nous a été donné d’admirer, jeudi 20 juin, sur la chaîne YouTube de Mediapart. Diffusée en direct, l’émission spéciale s’intitulait Face à l’extrême droite, l’urgence de la mobilisation. Vous voyez déjà le niveau. « Ils et elles viennent d’horizons différents et se mobilisent partout en France contre l’extrême droite », nous prévenait-on, en préambule. Parmi ces « ils et elles », on a croisé quelques figures de la NUPES (Faure, Tondelier, Guetté), mais aussi tout un aréopage de militants pseudo-antiracistes, d’influenceurs communautaires, d’associatifs des quartiers dits prioritaires. Et au beau milieu de cette faune d’extrême gauche, un visage connu du grand public : celui de Corinne Masiero, alias capitaine Marleau.

 

Quand l’intelligence rencontre l’élégance

 

Ceux qui ne seraient pas des aficionados du feuilleton phare de France 3 se souviennent peut-être de la prestation mémorable que l’actrice avait donnée aux César 2021. Elle était alors apparue complètement nue sur scène, un Tampax sanguinolent aux oreilles. Sa prise de parole jeudi, sur YouTube, s’est avérée tout aussi élégante. « Ben, moi, j’ai juste envie de gerber, a-t-elle ainsi débuté, au sujet de l’éventualité d’une victoire du RN aux prochaines élections législatives. ¡No pasarán! C’est important, de voter, faut aller voter. Faut aller soutenir le Nouveau Front populaire, c’est tout ! C’est voter contre la peste noire, cette saloperie. » Amis de la poésie et des discours argumentés, bonsoir !

 

Si la délicieuse artiste n’a pas épargné les proches du président de la République - « ces enfoirés » -, elle a réservé ses principales attaques au RN. Le parti de Marine Le Pen représenterait, en effet, une menace mortelle pour certaines minorités qui auraient tout intérêt à s’unir derrière le front d’extrême gauche. « Vous êtes une gonzesse ? Allez voter, putain ! On est des meufs, on va s’en prendre plein la gueule : interdiction de l’IVG et compagnie. On a vu ce que ça donnait, ailleurs. Les personnes racisées vont s’en prendre plein la gueule. Moi j’ai des potes qui sont en couple gay et ils se disent "mais on va faire quoi, s’ils passent, ces bâtards-là ? On va se faire lyncher !" »

 

Minorités United

 

« Je viens d’une famille d’immigrés », a-t-elle encore ajouté, comme pour faire valoir une communauté de destin avec ceux qu’elle qualifie de « racisés ». Sauf que l’actrice se prénomme Corinne, pas Hapsatou. Ses parents, venus d’Italie, ont fait le choix de l’assimilation. Ils ont témoigné de leur amour de la France en adoptant ses coutumes. Ce qui est ni plus ni moins ce que demande le RN aux immigrés.

Sur la question des droits des femmes, la posture de Mme Masiero est encore plus ahurissante. Elle qui vit à Roubaix est bien placée pour savoir les ravages du communautarisme - qu’encourage le Nouveau Front populaire - sur la condition féminine.

Il en va de même pour les minorités LGBT. Les gays sont moins mis en danger par un RN (qui compte, d’ailleurs, de nombreux homosexuels dans ses rangs) que par une extrême gauche en cheville avec les islamistes. Pas plus tard que cette semaine, on découvrait ainsi la position assez peu LGBT-friendly d’une certaine Amal Bentounsi, candidate LFI dans la sixième circonscription de Seine-et-Marne. « On ne peut pas en vouloir à un croyant d’être homophobe si sa religion l’est », avait-elle écrit sur Facebook, il y a quelques années.

Voilà le genre de candidats que Corinne Masiero appelle les « non-binaires » à soutenir sans réserve. « On va voter Nouveau Front populaire. On réfléchit pas ! On y va, c’est tout. Point barre ! » Devant tant d’incohérence, on s’interroge : ignorance ou bêtise ? Les deux, mon capitaine !

Par Jean Kast le 23 juin 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 20 mars 2024

Y’a pas moyen Aya!



Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.

Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !

Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.

Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.

Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.

Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.

Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.

Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.

Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.

Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».

Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?

Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.  

Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?

Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».

Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.

En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle. 

La montgolfière est sur orbite !

Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.

Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.

Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024

Causeur

dimanche 14 janvier 2024

Rachida Dati au sein du gouvernement Attal: Paris vaut bien une messe républicaine


« Tout ça pour ça ! » ne manqueront sans doute pas, et non sans raison peut-être aussi, de dire les détracteurs de la macronie et, en particulier, de son tout nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, à l’occasion de la formation de son premier gouvernement.

Et, de fait, quatre des principaux ministres, des « poids lourds » manifestement indéboulonnables, à la tête d’importants ministères au sein du précédent gouvernement, celui d’Elisabeth Borne, sont restés, occupant exactement les mêmes fonctions, dans celui, fraîchement nommé depuis ce 11 janvier 2024, de Gabriel Attal : Gérald Darmanin à l’Intérieur, Bruno Le Maire à l’Economie et aux Finances, Eric Dupond-Moretti à la Justice et Sébastien Lecornu à la Défense.

Quant à trois des « entrants » au sein de non moins importants ministères, Stéphane Séjourné aux Affaires Etrangères (et à l’Europe), Amélie Oudéa-Castéra à l’Éducation Nationale (et aux Sports) et Catherine Vautrin au Travail, à la Santé et aux Solidarités, c’est peu dire qu’ils sont d’illustres inconnus, par-delà leurs compétences, supposées ou avérées qu’elles soient, par le grand public, celui-là même qui détient, comme en tout système démocratique digne de ce nom, le vote national et populaire.

Championne de tennis et star médiatique

Du reste, je ne savais pas qu’une ancienne joueuse de tennis, pour talentueuse qu’elle fût dans son domaine de prédilection et comme l’est effectivement la toute nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, pouvait considérer ses médailles, coupes et autres breloques, comme autant de gages de savoir intellectuel pour présider au destin, précieux entre tous, de l’enseignement au sein de l’école française !

Mais, voilà, dans ce tout nouveau casting ministériel, qu’il soit critiquable ou pas, il y a surtout la surprise du chef, Emmanuel Macron en personne, deux fois démocratiquement élu, fût-ce par défaut en ce qui concerne la seconde, à la tête de la République française : la nomination de Rachida Dati, star médiatique par son incontestable sens de la repartie politique, à l’éminent poste de Ministre de la Culture !

Du reste, je ne savais pas, là non plus, qu’une magistrate de profession et ancienne avocate, Ministre de la Justice (sous la présidence, en 2007, de Nicolas Sarkozy) avant d’être l’actuelle Maire de l’un des arrondissements (le VIIe) les plus élégants de Paris, pouvait honnêtement croire que ses indéniables connaissances, en matière de droit juridique ou de code pénal, pussent être synonymes, là aussi, de compétences dans la maîtrise de dossiers plus spécifiquement culturels.

Je ne sache pas, de fait, que, par exemple, la maîtrise de procédures judiciaires, quelles qu’elles soient et aussi respectables soient-elles, puisse être perçue a priori comme la garantie d’un savoir, même s’il n’est certes pas exclu en l’occurrence, quant à la correcte et profonde compréhension d’un texte de Descartes, de Chateaubriand ou de Robbe-Grillet, d’un tableau de Soulages ou d’une sculpture de Duchamp, d’une partition de Messiaen, de Duruflé ou de Boulez, ou d’un film de Godard, Renais ou Rohmer, pour ne s’en tenir ici, sans même vouloir forcer le trait, qu’à quelques-uns des noms les plus célèbres au sein de la culture (littérature, philosophie, art, cinéma…) française !

Paris vaut bien une messe républicaine

D’où, nécessaire, cette question ! Quel ultime mais autoritaire argument a donc bien pu convaincre Gabriel Attal, et son incontournable mentor surtout, Emmanuel Macron, pour nommer à ce prestigieux poste de ministre de la Culture, précisément, une femme politique qui, il n’y a guère si longtemps encore, en juin 2021, ne se privait pas de traiter publiquement de « traîtres », en direct sur les plateaux de télévision les plus courus de la capitale, ceux qui abandonnèrent leur camp, de gauche ou de droite qu’ils fussent, pour rejoindre le parti, « La République en Marche » à l’époque, de ce même président ?

Je n’y vois pour ma modeste part, chez cette femme venue de la droite républicaine, sous l’égide de Nicolas Sarkozy lui-même, qu’une incompressible ambition politique : celle-là même qui fit dire jadis au très opportuniste mais surtout futur roi Henri IV, protestant à l’origine, que, pour accéder au sommet du pouvoir au sein de la très catholique monarchie de droit divin, « Paris valait bien une messe ! »

Du reste, c’est bien la mairie de Paris, ici aussi, que Rachida Dati, dont l’opportunisme politique n’a jamais été un mystère pour les plus avisés des observateurs de la vie politique française, ambitionne véritablement, en dernière analyse, à travers cette légitimité, sinon crédibilité, qu’est censée lui conférer, désormais, cet enviable et tout nouveau poste, précisément, de ministre de la Culture…

Une redoutable maîtresse en punchlines

Et puis, qu’à cela ne tienne : cette femme fortement engagée et au caractère bien trempé, au franc parler aussi bien qu’à l’inépuisable logorrhée, qu’est la très énergique Rachida Dati, redoutable maîtresse en matière de punchline, phrases chocs et autres débats assassins (c’est peut-être là, paradoxalement, sa plus grande qualité professionnelle), ne peut certes être pire, dans cette fonction quasi régalienne, que l’inexistante, plus encore qu’inconsistante, Rima Abdul-Malak, dont on s’est par ailleurs toujours demandé ce qu’elle faisait, à ce poste, jusqu’à hier encore !

Le couple Attal-Dati : calcul idéologique et ravalement de façade du dispositif anti-RN

Morale, toute en finesse et nuances, de l’histoire ? C’est un véritable quoique artificiel, certes démagogique mais néanmoins habile, dispositif anti Rassemblement national, par l’intermédiaire de ce séduisant couple Attal-Dati, qu’Emmanuel Macron, dont on ne peut à l’évidence contester l’ingéniosité du sens politique, a ainsi mis efficacement (du moins en théorie) en place, avec un gouvernement à la sensibilité majoritairement de « droite » (si tant est que ce clivage idéologique « gauche/droite » ait encore une quelconque pertinence conceptuelle aujourd’hui), afin de battre en définitive, espère-t-il légitimement, ses deux leaders, Jordan Bardella et Marine Le Pen, lors des prochaines élections européennes, en cette année 2024, et surtout, en 2027, lors des très attendues élections présidentielles françaises ! 

Reste à savoir, bien évidemment, si ce calcul politique – car ce nouveau gouvernement est, c’est là le seul quoique important changement, dans la réalité des faits, à ce sujet, de nature essentiellement politique, et non plus seulement technocratique, par-delà son adroit, audacieux sinon téméraire, ravalement de façade – parviendra à ses fins…

L’exclusion de Rachida Dati des « Républicains » : une monumentale erreur politique

Dernier point, enfin : il est fort à parier, sans prendre le risque de trop se tromper, que « Les Républicains » eux-mêmes, par la voix de leur président, Eric Ciotti, regretteront bientôt amèrement d’avoir exclu aussi précipitamment de leurs rangs, pourtant déjà bien affaiblis tant ils sont disséminés depuis un certain temps, cette même Rachida Dati quelques minutes, à peine, après sa fracassante intronisation à la tête de ce sacro-saint ministère de la Culture.

L’erreur politique est monumentale : ce parti, déjà moribond, va ainsi, par cette énième mais cruciale défection, probablement imploser de manière décisive.

De Gaulle et son ministre de la Culture, André Malraux : une autre étoffe intellectuelle !

Le général de Gaulle doit se retourner aujourd’hui, face à cette désolante parodie de la Comédie humaine, dans son historique tombe… A propos, n’est-ce pas lui justement, le premier président de la Ve République, qui, le 8 janvier 1959 pour l’exactitude, il y a donc 65 ans presque jour pour jour, nomma un certain André Malraux, intellectuel majeur de la seconde moitié du XXe siècle et mémorable auteur d’une richissime œuvre littéraire, Ministre, lui aussi, de la Culture ?

Cet immense esprit repose, du reste, aujourd’hui en paix, depuis le 23 novembre 1996, au Panthéon, laïque sanctuaire sur le fronton duquel est inscrit en lettres majuscules que la « patrie reconnaissante » rend ainsi solennellement, et méritoirement, hommage aux « grands hommes ». C’est dire si Malraux, notable incarnation de la culture en sa plus haute et noble expression, pouvait se prévaloir, en effet, d’une autre étoffe spirituelle, sinon dimension philosophique !

Par Daniel Salvatore Schiffer le 12 janvier 2024

Causeur

lundi 8 janvier 2024

Mon pote le dealer



C’est dans ce but que demain soir, mardi 9 janvier, la mairie verte convie les Grenoblois à un spectacle vivant d’un genre nouveau « entre théâtre et récit conté, lissé de mots et de musique » joyeusement intitulé : « Les copains d’en bas ». Sur le site de la Ville de Grenoble, la municipalité a ajouté un bandeau sous l’affiche qui annonce le show. Y est posée cette étonnante question : « Comment vivre au quotidien à proximité d’un point de deal ? » Voici donc les Grenoblois invités à cohabiter avec les dealers. C’est fichtrement malin ! Que n’y avions-nous pas déjà pensé ! Sympathise avec le dealer qui pourrit ta vie et ta cage d’escalier tout comme tu as déjà sympathisé avec les punaises de lit et les surmulots ; ta vie en sera changée. Les épreuves de Kho-Lanta, c’est du pipi de chat à côté de celles qu’exige le vivre-ensemble tel qu’il va falloir le pratiquer à Grenoble. 

Sus à la peau de phoque, aux piolets et autres crampons.

Suivi d’un temps d’échange

Depuis quelques jours déjà, des affiches aux couleurs criardes, racoleuses et bariolées, ont été généreusement placardées sur les façades des immeubles du quartier Chorier- Berriat. Il ne s’agirait pas de rater cette représentation qu’on attend avec impatience. Ce spectacle bien rôdé n’a pourtant rien d’inédit. Créé en 2018 par la Compagnie Artiflette, il a déjà été représenté dans plusieurs communes de France. 

Suivi « d’un temps d’échange » invitant à « mieux se connaître pour mieux vivre ensemble », cette manifestation se veut didactique et vise à promouvoir « l’insertion sociale », « l’interculturalité » et « le bonheur de vivre dans les quartiers ». C’est pour partager une expérience choisie et comme il se doit enrichissante, qu’Ignace Fabiani et Claire Devienne ont co-écrit cette pièce dont ils sont aussi les acteurs. Ils campent Ben et Charlotte, aventuriers des temps modernes, qui ont décidé, de leur propre chef, d’aller expérimenter la mixité sociale dans une cité HLM. On voit nos audacieux conquérants se frotter alors, en vrai, à l’altérité. 

Que de belles rencontres ! D’après le dossier de présentation du spectacle, on fait connaissance avec « Assia, la voisine marocaine qui apporte à nos bobos des couscous fumants, Bachir, l’épicier d’en face qui leur fait crédit, Casquette et Barbichette des jeunes qui s’installent dans leur cage d’escalier, Kenny, une maman Malgache pleine de rêves, Djamel, le rappeur, Idriss, un éducateur épris de liberté et de justice avec qui ils vont collaborer… » Pas un ne manque, ils sont tous là ! 

« Jour après jour, entre doutes et convictions profondes, Ben et Charlotte sont ballottés entre magnifiques moments porteurs de sens et l’immersion de la violence dans le quotidien de la cité », est-il précisé. Fichtre ! j’en ai la larme à l’œil. « Le récit de ces rencontres dessine une vérité autre que celle souvent entendue dans les médias. », conclut le descriptif. Pour le coup, on n’en doute pas une seconde.

Si la mairie d’Éric Piolle n’avait pas ainsi audacieusement sous-titré l’affiche du spectacle, cette représentation de la Compagnie Artiflette, dévolue à l’habituelle propagande pour le vivre-ensemble, serait passée sous les radars. Mais, quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que le show, véritable couteau suisse qui sévit déjà dans les collèges et les lycées, peut servir idéalement les desseins inclusifs d’Éric Piolle ; ce qui justifie largement ce choix.  Il « permet aux élèves de découvrir certaines réalités méconnues concernant la vie dans les quartiers dits « difficiles »(…) d’élargir les horizons desdits élèves, de rentrer dans la complexité des situations, de changer de regard (…) » Cette prestation à visée hautement édificatrice est aussi couramment proposée comme « support pour des ateliers de médiation culturelle » et peut en servir d’autres « sur des thématiques liées au spectacle, à la déconstruction des stéréotypes et des préjugés, à  la découverte de l’altérité. » 

Dans le cochon, tout est bon.

Des agneaux méprisés

Notons que la démarche s’inscrit, pour la municipalité, dans le cadre d’une farouche volonté d’éradiquer les nuisances générées par le trafic de drogue. Sur les réseaux sociaux de la ville, le maire-pastèque avait déjà diffusé deux très courts-métrages montrant les conséquences du deal pour les habitants voisins d’un point de vente. Il s’agissait alors de dissuader de consommer des substances illicites. L’édile, qui cherche décidément à explorer tous les possibles, propose maintenant, par le truchement d’une réflexion fructueuse qu’initierait la représentation du spectacle de la Cie Artiflette, à instaurer une cohabitation harmonieuse des Grenoblois avec les dealers. 

Tout se tente. Du reste, Claire Devienne, pendant la tournée de la pièce dans le Var, en janvier 2023, avait déjà expliqué qu’en tout dealer, il y a aussi un homme. « Le plus grand dealer est aussi un grand frère, mais les difficultés de la vie l’ont parfois enfermé dans des mécanismes qui le poussent à être violent. » L’écrivain Christian Bobin s’est, lui aussi, exprimé à propos de la pièce : « J’ai lu ce texte sur les gens dans l’entrée de l’immeuble et j’ai beaucoup aimé. On dirait que parfois – les tigres ne sont que des agneaux qu’on a maltraités et méprisés. »

En attendant, la démarche d’Éric Piolle ne fait pas l’unanimité dans une ville où les habitants sont terrorisés par des bandes qui tiennent le trafic de stupéfiants et règlent leurs comptes à coup de rafales de Kalachnikov : sur X, les réactions indignées se sont multipliées.  

Face à la drogue, les Grenoblois espèrent une réponse autre que l’administration d’une cuillérée de sirupeux vivre-ensemble. Ce, d’autant plus que les élus rouges/verts rechignent à importuner les dealers installés dans les logements sociaux d’ACTIS et de Grenoble-Habitat. La mairie refuse en effet de contrôler les attributions… alors qu’elle est à la tête de ces deux bailleurs. C’est en vain que, depuis le début du mandat écologiste, l’opposition demande un contrôle strict et une expulsion des dealers condamnés pour éviter qu’ils ne transforment des quartiers entiers en zone de non-droit. En attendant, la représentation des Copains d’en bas a lieu demain. 

En présence d’Éric Piolle.

Par Isabelle Larmat le 8 janvier 2024

Causeur

vendredi 5 janvier 2024

Les vitraux de Paris doivent survivre au passage d'Emmanuel Macron !



Communiqué de Julien Odoul, député RN de l'Yonne du 5 janvier 2024

Mercredi 13 décembre, dans le cadre du groupe de travail chargé du suivi de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris que co-préside le député Julien Odoul, la commission des affaires culturelles et de l’éducation a auditionné Monsieur Philippe Jost, qui a succédé au général Jean-Louis Georgelin à la présidence de l’établissement public « Rebâtir Notre-Dame de Paris ».

Durant cette audition, Julien Odoul a interrogé Monsieur Jost sur les récentes déclarations du Président de la République. En effet, lors de sa visite de chantier le 8 décembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’organisation d’un concours de vitraux contemporains pour « porter la marque du XXIe siècle » dans la cathédrale et remplacer les vitraux originaux de Viollet-le-Duc. Dans le prolongement de cette annonce scandaleuse et inquiétante, Monsieur Philippe Jost ne s’est pas montré très rassurant, en déclarant que : « la ligne choisie consiste à ce que la cathédrale doit vivre chaque siècle depuis le début de sa construction et apporter sa marque, pourquoi pas le XXIème siècle ».

L’annonce macroniste a révolté légitimement les amoureux de notre patrimoine, déjà échaudés par les premiers débats sur la reconstruction de la flèche, qui ont immédiatement initié une pétition. Par cette décision, le Président de la République méprise également la convention de Venise signée avec la France en 1964, rendant impossible toute dépose des vitraux ainsi que leur remplacement par des œuvres modernes.

Si la cathédrale Notre-Dame de Paris retrouve sa splendeur jour après jour grâce au travail remarquable de tous les artisans, compagnons, architectes, charpentiers, etc., il n’est pas envisageable de la voir dénaturer et défigurer par des vitraux contemporains, nouvelle lubie déconstructrice d’Emmanuel Macron.

Les députés du groupe Rassemblement National rappellent leur attachement à la promesse de reconstruire la cathédrale à l’identique et s’opposent catégoriquement à la dépose des vitraux de Viollet-le-Duc. Ils soutiennent la pétition qui rassemble tous ceux qui sont attachés à la préservation de notre héritage, de notre culture et de notre identité.

RN

jeudi 4 janvier 2024

Les SEGPA au ski : l'incroyable hypocrisie d'un journaliste sur BFMTV - Juliette Briens sur Radio Courtoisie le 4 janvier 2024

Beatrice Venezi conspuée à l’opéra de Nice, ou le fascisme des antifascistes



Lors du concert gratuit du Nouvel An donné à l’Opéra de Nice, le chef d’orchestre italien Beatrice Venezi a essuyé quelques lazzis. Ce n’était évidemment pas sa direction d’orchestre dans l’exécution de valses viennoises qui était en cause : au cri de « Pas de fascistes à l’opéra, pas d’opéra pour les fascistes », une poignée de militants ont ressorti de la naphtaline des slogans des années 1980 et tenté d’importer à l’opéra le petit théâtre antifasciste.

Quelques jours auparavant, une cinquantaine de militants de la CGT s’était élevés contre la venue de la belle musicienne italienne pour le concert de Noël, concert qui fut un vif succès. Sachons gré au directeur général de l’Opéra de Nice, Bertrand Rossi, d’avoir maintenu ces deux représentations malgré la pression de la gauche : « En tant qu'institution culturelle, notre rôle est de favoriser la libre expression artistique et de créer un environnement où chacun peut se sentir à l'aise et respecté, indépendamment de ses affiliations politiques », expliquait-il sur Radio France.

En avril, déjà, à Limoges, une poignée de militants dits « antifascistes » s’était opposés à la venue de Beatrice Venezi, véritable star internationale de la musique classique et de la direction d’orchestre : « Nous sommes là pour interpeller la profession, les personnes qui vont au spectacle, mais aussi la mairie qui doit prendre ses responsabilités lors de la venue de ce type de personnalité, expliquait Cyril Cognéras, ancien conseiller municipal de Limoges et responsable associatif. Nous devons défendre la démocratie. »

Beatrice Venezi, un danger pour la démocratie ?

Elle a l’immense tort d’être une artiste classée à droite, avec des opinions résolument conservatrices. Elle est la fille de Gabriele Venezi, très actif dans le parti post-fasciste Forza Nuova. Qu’en dit-elle ? Dans un entretien accordé au journal conservateur Il Secolo d’Italia, elle remercie son père de lui avoir transmis « le sens critique ». Elle poursuit : « Dans notre famille, nous avons tous toujours été amoureux de l’art et de la culture, avec une grande curiosité. Bref, l’exact contraire de ce qui est décrit aujourd’hui comme "fascisme". »

Beatrice Venizi est aujourd’hui, entre autres activités, conseillère du ministre de la Culture italien Gennaro Sangiuliano pour la musique et directrice artistique de la fondation Taormina Arte au théâtre antique de Taormina. Elle a, par ailleurs, occupé le poste de chef d’orchestre invité principal de l'Orchestra della Toscana, elle fut chef d’orchestre principal de l’Orchestra Milano Classica et chef invité principal du Festival Puccini à Torre del Lago.

Cumulant distinctions et reconnaissances mondiales, le jeune chef d’orchestre qui refuse la féminisation de son titre - elle rêve d’être appelée Maestro ! - a également été membre du Groupe de consultation des femmes du Conseil pontifical pour la culture de 2019 à 2022.

Un grave danger pour la démocratie

Ce que ne supportent pas nos gauchistes de sous-préfecture, c’est, bien plus que le parcours brillant d’une artiste de droite, de voir l’hégémonie culturelle de la gauche vaciller - au moins un peu. S’exprimant quelques mois avant les élections italiennes, Beatrice Venizi affirmait : « Il y a un grand travail à accomplir dans notre pays […], surtout du point de vue culturel : remettre la culture au centre et faire en sorte que la culture soit vue par la politique comme un atout très important pour notre pays. »

Et tandis qu’on l’interroge sur les valeurs qu’elle revendique publiquement (Dieu, famille, patrie), elle répond sans faux-semblant : « Ce n’est pas un slogan, ce sont des valeurs à la base de toutes les sociétés qui ont une orientation conservatrice, je ne vois rien de fasciste à dire que j’aime ma patrie, que j’aime viscéralement l’Italie et que j’aimerais qu’elle soit reconnue dans le monde pour la grande valeur qu’elle a et pas seulement pour des phénomènes négatifs. Les politiciens italiens eux-mêmes devraient tout faire pour ramener notre pays aux splendeurs antiques. »

La beauté comme programme, la transmission pour objectif, voilà le péril dénoncé par les paladins de l’intolérance antifasciste. Comme le dit dit justement Alessandro Gnocchi dans les colonnes d’Il Giornale : « Derrière cette fausse bataille idéologique, il n’y a que la vraie peur de perdre de l’influence, donc des places et du pouvoir, dans tous les secteurs de la culture. » Avec cette pantomime de l’antifascisme, « nous sommes dans une parodie grotesque du tragique XXe siècle », conclut Gnocchi.

Par Marie d'Armagnac le 3 janvier 2024

Boulevard Voltaire

mercredi 3 janvier 2024

Affaire Depardieu: la bourgeoisie de farces et attrapes dans tous ses états



« N’effacez pas Gérard Depardieu ». Ils avaient signé la pétition qui visait à fustiger la chasse à l’homme menée contre Gérard Depardieu. Il s’agissait principalement de cela, et non, si on a bien compris, d’encenser ou de cautionner sans réserves les propos d’ailleurs indéfendables tenus par cet acteur, remarquable également, de mon point de vue, par l’état permanent – ou quasi permanent – d’ébriété mentale dans lequel il évolue. (À cet égard, peut-être la prescription d’un peu de thérapie pourrait-elle opportunément précéder celle du bûcher ?)

Mais voilà bien que l’initiateur de la tribune ne convient pas à certains signataires. Trop marqué mauvais camp. Trop encanaillé peste brune et bien trop empestant le souffre.

C’est que la caste des signeurs cultive ses interdits, ses coquetteries et ses travers, dont un fort bien connu : plutôt avoir tort avec Sartre que raison avec Aron. Tel aura été, tel est, et tel sera probablement à jamais le mantra de cette étrange tribu. Nous avons donc ici un énième remake très bas-de-gamme de cette somptueuse imposture.

Certains des signataires, regrettant un bon sens précipité, font machine arrière. Retirent leur nom. Rentrent dans le rang, la plume honteuse et la queue basse. C’est qu’il serait terriblement irresponsable, n’est-ce pas, d’hypothéquer sa réputation salonnarde ainsi que ses espérances de carrière en se mélangeant si inconsidérément.

Ceux, plus nombreux et moins regardants, qui ont apposé leur signature à côté de celle de Médine, rappeur cumulant les beautés intellectuelles de l’antisémitisme et du sexisme le plus rance, ne sont pas travaillés par de tels scrupules. Pourquoi, d’ailleurs, le seraient-ils ? La contre-tribune va dans le sens du vent et l’on s’y expose en excellente compagnie. 

Voilà le lieu parfait où la bourgeoisie de farces et attrapes peut parader tranquille, faire mine de mener la lutte d’une vie, et ceindre par anticipation l’auréole de la sainteté idéologique. C’est ce qui explique évidemment la longueur de la liste de ces courageux contempteurs des mauvaises mœurs, des pitoyables façons du mis en cause. On se bouscule. Normal. Les hallalis sans risque ont toujours eu la faveur du brave bourgeois, qu’il soit d’estrade, de rente ou de cour.

Par Dominique Labarrière le 3 janvier 2024

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