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mardi 17 septembre 2024

« Nous sommes aux portes du pouvoir » : le RN lance la formation des adhérents



Adieu les universités d’été sous le soleil du Cap d’Agde ou de Beaucaire. Place, désormais, au cadre studieux de l’Assemblée nationale. Ces 14 et 15 septembre, le Rassemblement national organisait ses journées parlementaires, dans « une ambiance fraternelle, enthousiaste et déterminée », nous glisse Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du RN. 

L’occasion, pour le parti à la flamme, de tirer le bilan du succès en demi-teinte des élections législatives - le RN devient le premier groupe à l’Assemblée nationale mais n’accède pas à Matignon - et de lancer l’un des grands chantiers du parti : la formation des candidats et des adhérents. Cette lourde tâche incombe désormais à Edwige Diaz.

Une demande des adhérents

« Non, nous n’avons pas décidé de mettre en œuvre ces formations en réaction à une poignée de brebis galeuses ». D’emblée, Edwige Diaz balaie d’un revers de main les premières rumeurs qui, dans la presse, affirment que le pôle formation dont elle s’occupera désormais aurait été créé, suite à quelques loupés et choix malheureux dans les investitures. 

« Bien sûr que tout le dispositif de formation permettra d’éviter des comportements qui discréditent l’ensemble du parti, concède la vice-présidente du RN. Mais si nous avons décidé de mettre en place ces formations, c’est avant tout pour répondre à une demande de nos 100.000 adhérents ». Au fil des rencontres avec les différentes fédérations, les cadres du parti de Jordan Bardella se sont en effet rendu compte de « la forte et régulière demande de formation ». Un souhait auquel la direction du parti souhaite aujourd’hui accéder. 

D’autant que, comme le montrent les sondages, « les Français qui votent pour le RN le font par profonde conviction, avec l’envie de s’engager », souligne Edwige Diaz, qui souhaite donc transmettre aux adhérents du parti les bases pour s’investir.

« Contrairement à ce que je lis dans la presse, cette formation ne sera pas réservée aux seuls candidats : c’est beaucoup plus ambitieux que ça ! », nous assure la députée de Gironde. Le premier volet de ce pôle formation sera ainsi consacré aux nouveaux adhérents. « Dans les jours qui suivent leur adhésion, je veux qu’ils puissent bénéficier d’un mot d’accueil, d’une visioconférence de bienvenue et d’une formation de base. Le tout assuré par moi-même », détaille l’élue. Au programme : présentation de l’organigramme du parti, découverte des sites Internet, présentation des réseaux sociaux… 

L’objectif : que les adhérents se familiarisent avec le Rassemblement national.

Préparer les prochaines élections

Les mêmes adhérents pourront également bénéficier d’une formation au militantisme, au média-training et au programme du RN. « Plusieurs fois par mois, nous leur proposerons une formation sur des points programmatiques comme la réforme des retraites, l’agriculture ou encore l’immigration, animée par des invités spécialistes de la question », détaille la parlementaire. Le but recherché : que les adhérents et potentiels futurs candidats connaissent le programme du parti et puissent en parler auprès de leurs proches, mais également dans les émissions locales s'ils sont investis. Certains candidats investis par le RN lors des dernières élections législatives avaient été épinglés par leurs adversaires pour leur refus de débattre. Reste, enfin, la formation dispensée aux candidats pour une investiture et aux candidats investis. 

« Concrètement, cette formation renforcée aura pour objectif de les préparer à l’exercice d’un mandat », précise Edwige Diaz. L’ensemble de ces formations, qui devraient être lancées d’ici un mois, le temps de développer les outils techniques permettant au maximum d’adhérents de se connecter, seront « absolument gratuites ». Une formation qui s'ajoute à l'Institut de formation des élus locaux (IFOREL), un organe indépendant du parti, déjà existant, et à la plate-forme Héméra, un outil de conférences en ligne destinées aux cadres du parti.

Cet ambitieux plan de formation s’inscrit dans la volonté de Jordan Bardella d’être en « campagne permanente ». Le gouvernement de Michel Barnier « pourrait se faire renverser d'un jour à l'autre », tablent les cadres du parti. La prochaine dissolution peut intervenir dès le mois de juin 2025. 

Les élections municipales se tiendront en 2026. Autant d'échéances que le Rassemblement national ne souhaite pas manquer. « Nous sommes aux portes du pouvoir et nous nous engageons dans un cycle électoral très important », analyse Edwige Diaz.  Avec ce pôle formation, Jordan Bardella et ses troupes espèrent être prêts.

Par Clémence de Longraye le 16 septembre 2024

Boulevard Voltaire

vendredi 31 mai 2024

Droite molle : Xavier Bertrand vole au secours de l’Algérie



La guerre d’Algérie est-elle réellement finie ? Soixante après son indépendance, le pays maghrébin continue de nourrir une haine féroce envers la France. Dernière illustration en date de ce ressentiment tenace : la liste des biens à restituer qu’Alger vient de transmettre à Paris. Il s’agirait de « biens historiques et symboliques de l’Algérie du XIXe siècle, conservés dans différentes institutions françaises », indique le communiqué des historiens algériens.

Évidemment, cette demande a été saluée par l’islamo-gauchisme au grand complet. « Il est temps que la France rende tout ce qu’elle doit à l’Algérie »s’est ainsi réjouie Rima Hassan. Les Républicains - ou du moins, leur community manager - ont moins favorablement reçu cette nouvelle revendication post-coloniale et l’ont clairement fait savoir. « Message de service à l’Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal : criminels, délinquants, clandestins, OQTF… », note avec causticité un tweet du parti, « liké » plus de 5000 fois.

Xavier Bertrand très en colère

Mais voilà, du côté du Conseil régional des Hauts-de-France, cette pointe d’humour n’a guère été appréciée. Xavier Bertrand a ainsi pris la parole pour annoncer qu’il se désolidarisait de sa famille politique : « Je condamne avec force ce tweet qui ne reflète ni les valeurs, ni l’histoire des Républicains. Aucun calcul électoral n’autorise à insulter un pays et son peuple ». Très remonté, l’élu a demandé le retrait du tweet jugé « indigne ».

Figure d’une droite désespérément molle, Xavier Bertrand semble mûr pour rejoindre les rangs macronistes. Sans doute se reconnaît-il dans l’attitude repentante qu’affichent le président et ses soutiens vis-à-vis de l’Algérie depuis leur accession au pouvoir. On ne l’a pas entendu s’indigner lorsqu’Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », ou quand Gérald Darmanin est allé déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des « martyrs » du FLN. Ces génuflexions pénitentes ne l’ont manifestement pas indisposé.

Une droite soumise et démodée

À ce titre, Xavier Bertrand est en décalage total avec son temps. L’époque n’est plus aux demi-mesures et aux accommodements raisonnables. Elle n’est surtout plus à la soumission. Le peuple de droite en a assez de ces dirigeants qui se laissent intimider par la presse de gauche ou mener par le bout du nez par des pays du tiers-monde. Quand le président Abdelmadjid Tebboune exprime de nouvelles revendications anti-françaises et remet une pièce dans la machine du ressentiment postcolonial en prévenant d’entrée de jeu que l’Algérie refuserait unilatéralement « les concessions et les compromis », la France se déshonore en s’écrasant comme elle le fait. 

Comme certains à droite le font justement savoir, c’est aujourd’hui notre pays qui est en droit de demander des comptes à son ex-colonie. Il est temps que l’Algérie renonce aux extravagants privilèges dont elle jouit depuis la signature des accords d’Evian, qu’elle nous délivre enfin les fameux laissez-passer consulaires qui lui sont demandés et reprenne bon nombre de ses ressortissants qui sont tout sauf des « chances pour la France ».

En s’inscrivant à rebours de ce discours, Xavier Bertrand fait figure de dhimmi. Sans compter qu'il joue le rôle du caillou dans la chaussure de François-Xavier Bellamy.

Par Jean Kast le 31 mai 2024

Boulevard Voltaire

mardi 28 mai 2024

Je, me, moi, Emmanuel Macron : le président est partout, et même sur la photo !



Des Pyrénées en Allemagne de l’Est en passant par la Nouvelle-Calédonie et le bistrot des supporters de foot à Tourcoing, le Président est partout. Et l’on découvre aujourd’hui qu’il est même sur la photo.

C’est un fait établi, Valérie Hayer, tête de liste du parti présidentiel pour les européennes, s’est sacrifiée pour être potiche en chef. On l’a tirée de son douillet fauteuil européen pour la jeter dans la piscine hexagonale. Mais voilà, à peine entrée dans le pédiluve, elle pataugeait déjà. Alors, faisant mine de lui lancer des bouées, la macronie s’applique à l’enfoncer. À chaque sortie on lui colle un chaperon comme on met des brassards aux enfants dans le petit bain ; on lui coupe la parole, on s’invite à sa place dans les débats, et voilà que, maintenant, c’est Emmanuel Macron lui-même qui pose pour la photo.

 

 

C’est en effet la nouvelle affiche de Renaissance, présentée mercredi 22 mai. Devant la débâcle annoncée, le président a décidé de faire aux Français le don se sa personne : son portrait à côté de l’affiche de Valérie Hayer, et un slogan commun : « Le 9 juin, nous avons besoin d'Europe. » Mention spéciale sous la photo du monarque : « depuis 2017, la France change l'Europe ». Et la France, c’est lui. Du Macron pur jus.

 

Son inconséquence saute aux yeux du monde

 

BFMTV, jamais à la traîne d’un soutien présidentiel, fait remarquer que « Lundi, Marine Le Pen s'était elle aussi engagée aux côtés de Jordan Bardella sur une nouvelle affiche du Rassemblement national ». Certes, mais on fera remarquer que, contrairement à Emmanuel Macron, Marine Le Pen n’est pas (encore) président de la République ! Remarquer également qu’il s’agit, le 9 juin prochain, d’élire des députés au Parlement européen et pas le nouveau président de la République française.

La vérité, c’est que « les caprices » du président, comme l’a si bien décrit Marc Baudriller dans son édito, font de lui une girouette dont l’inconséquence saute aux yeux du monde. Une inconséquence doublée d’un mépris souverain pour les Français en général et particulièrement ceux qui ont choisi de lui imposer un adversaire d’extrême droite, comme il l’a dit en Allemagne. Mais qui fait monter cette droite qu’il vomit ? Qu’est-ce qui rapproche chaque jour un peu plus Marine Le Pen des portes du pouvoir si ce n’est l’incurie de ce gouvernement ?

Méprisant tout autant son entourage que le peuple qu’il exècre, Macron a délégué son Premier ministre face à Jordan Bardella. Un Gabriel Attal qui a confié ce dimanche à La Tribune Dimanche tout le mépris qu’il éprouve lui aussi pour le patron du RN : « Je crois que les masques sont tombés », claironne Attal en préambule. Sans doute, puisque le RN a encore grimpé dans les sondages après leur duel télévisé !

 

Une fine analyse de son cas personnel

 

Alors en ce lundi, après avoir salué la mémoire des six millions de juifs tués par les nazis, Emmanuel Macron se rend en Allemagne de l’Est pour expliquer aux jeunes la nécessité de faire barrage à la montée des extrêmes. Pendant ce temps, un Marocain, malade psychiatrique sous OQTF, attaquait au couteau des passagers dans le métro de Lyon ; un policier a été blessé à Marseille, en raison d’un refus d’obtempérer de la part d’un individu « dangereux, très défavorablement connu des services de police » ; à Nice, ce sont des coups de feu et des tirs de mortier qui ont semé la panique dans le quartier des Moulins…

Qu’importe, pour Emmanuel Macron, le danger c’est le RN et tout ce qui est à sa droite. La démocratie est « en crise », dit-il, et de dénoncer « la fascination pour l’autoritarisme ». Pas faux, c’est même une fine analyse de son cas personnel.

Par Marie Delarue le 28 mai 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 22 mai 2024

Macron s’envole pour la Nouvelle-Calédonie compliquée : pour renverser la table ?



Ce mardi 21 mai, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres, a annoncé qu’Emmanuel Macron partait pour la Nouvelle-Calédonie afin d'y installer une « mission dans le cadre d’un dispositif global ». La porte-parole du gouvernement a cru bon de préciser que « le président de la République part en [NDLR : on dit « pour », mais c’est pas grave] Nouvelle-Calédonie dans un esprit de responsabilité ». Sans blague, heureusement ! Cette dame va vraiment nous faire regretter Sibeth Ndiaye. Passons. Au fait, qui est en position pour être le « missionnaire » ? On parle d’Édouard Philippe. suivre.

Gabriel Attal reste à la maison

En tout cas, cette annonce est une surprise qui ne nous surprend pas ! Une surprise, car on avait compris, la semaine dernière, que le dossier avait été enlevé au ministre de l’Intérieur pour être confié au Premier ministre. C’est sans doute la preuve qu’Emmanuel Macron est le vrai Premier ministre. Et, en même temps (!), ce n’est pas une surprise car, au bout de sept ans, on commence à connaître un peu Emmanuel Macron, qui est un peu du genre « Décidément, il faut que je fasse tout, ici ». 

Son côté Tintin qui va sauver à lui tout seul le monde. Sûr de lui et dominateur, baratineur hors pair et confiant dans sa capacité de séduction, on imagine qu’il mettra à profit les vingt-cinq heures d’avion pour bûcher à fond le « dossier ». Vole-t-il vers cette Nouvelle-Calédonie compliquée avec des idées simples, comme le général de Gaulle vers l’Orient ? On l’ignore, mais qu’on aime ou qu'on n’aime pas Macron, il faut lui reconnaître cette capacité à descendre au fond des dossiers comme l’officier mécanicien dans la salle des machines, et à remonter sur le pont pour briller devant les passagers de la croisière tout estomaqués.

On l’a vu cet hiver à la tâche lors de ce débat improvisé avec les agriculteurs en colère au Salon de l’agriculture. Sans doute, comme à l’accoutumée, va-t-il retirer sa veste, remonter les manches de sa chemise. Et ça fera de belles images. On notera qu’il ne part pas seul : Gérald Darmanin, qui était pourtant considéré comme « disqualifié », la semaine dernière, par le FLNKS, Sébastien Lecornu, qui fut en charge du dossier lorsqu’il était aux Outre-mer, et, tout de même, le ministre actuel des Outre-mer, Marie Guévenoux - l'occasion de montrer qu'elle existe -, sont du voyage. Gabriel Attal reste à la maison. Un désaveu pour le tout jeune Premier ministre ? « Tu es gentil, mon garçon, mais là, faut que tu laisses faire les grands. » 

À moins qu’il ne soit assigné à Matignon pour mieux préparer son débat face à Jordan Bardella, jeudi soir... Mais nul doute que celui qui parlera encore et encore à Nouméa, ce sera Macron. L’homme a un minimum de culture historique, aussi, on prie pour qu’il se garde de paroles définitives du genre « Je vous ai compris »...

Mais si l’on ne peut que souhaiter, pour la France et la Nouvelle-Calédonie, que Macron réussisse à mettre autour de la table tous les interlocuteurs et à apaiser les tensions, on ne peut s’empêcher cependant de penser qu'il ne va pas seulement là-bas pour installer une mission. Que c’est, pour lui, l’occasion de tenter de reprendre la main sur l’opinion, ici en métropole, à moins de trois semaines d’une dégelée annoncée aux européennes. 

Il ne renversera sans doute pas la tendance et la table. Mais ça se tente, car il n’a plus rien à perdre.

Boulevard Voltaire

Thierry Mariani (RN) :"La Russie n'est pas une menace pour la France et l'Europe."

Meilleurs passages de Marion Maréchal lors du débat sur LCI

 

jeudi 16 mai 2024

Dans Libération, 70 organisations appellent à ne pas voter pour les « extrêmes droites »



Lundi 13 mai, une tribune publiée dans Libération exhortait les Français à ne pas choisir les « extrêmes droites » lors des prochaines élections européennes. Problème : nombre des organisations signataires sont en partie financées par l’argent public.

Parmi elles, citons des syndicats comme la CGT ou la FSU, qui touchent chaque année des sommes considérables (plusieurs millions d’euros dans le cas de la CGT). À ces syndicats s’ajoutent diverses associations comme la Ligue des droits de l’homme (278.000 € en 2022 de subventions publiques), Oxfam (dont 34 % du budget venait de l’argent du contribuable, en 2023) ou encore la Cimade qui a perçu, en 2022, pas moins de 6.480.000 euros grâce aux subventions et au concours public.

Mais, au fait, qu’est-ce que ces associations appellent « les extrêmes droites » ? Bien qu’ils ne soient jamais nommés, on pense évidemment au RN et à Reconquête, à qui l’on serait tenté d’ajouter les partis souverainistes.

Dans le viseur : RN et Reconquête

Le RN caracole toujours en tête des intentions de vote, au-dessus de 30 %. Ajoutons les 6 % de Reconquête et les scores marginaux des listes « frexiteuses » et l’on arrive au constat suivant : « l’extrême droite » représente au minimum 40 % de l'électorat ! De quoi donner le vertige, sans doute, aux associations signataires. Se posent, alors, d’évidentes questions d’ordre éthique.

Si certaines associations signataires sont indépendantes de toute subvention publique et ne doivent donc rendre des comptes qu’à ceux qui les financent, en revanche, celles qui bénéficient de l’argent public, elles, ont des comptes à rendre aux Français. Or, lorsque plus de 40 % de ces Français votent « extrême droite », ces associations et autres organismes subventionnés ne devraient-ils pas avoir un minimum de décence ? Des associations qui vivent et se nourrissent de l'argent des Français et se permettent d'écrire : « Elles [les extrêmes droites] ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent... »

Contacté par BV, Benoît Perrin, directeur général de Contribuables associés réagit : « Je trouve très gênant que des associations qui vivent en grande partie de la générosité imposée aux Français (via les subventions qu'elles touchent) puissent émettre des consignes de vote. » À ses yeux, une solution pour régler le problème serait d'« interdire les subventions aux associations politiques et favoriser encore davantage les dons aux associations. Les Français pourraient alors choisir librement la destination de leur argent durement gagné. » Bien que le parti ne soit pas spécifiquement nommé dans la tribune de Libération, Stanislas Rigault, porte-parole de Reconquête, réagit à son tour auprès de BV : « Ces associations sur-subventionnées ne représentent qu’elles-mêmes ! Quand l’État arrêtera-t-il de financer ces gens-là ? Il est coupable d’un double laxisme : idéologique et financier. »

Par Louis de Torcy le 15 mai 2024

Boulevard Voltaire

Les élections européennes de juin 2024 pourraient réserver une surprise pour François Asselineau



François Asselineau est président et fondateur de l’UPR. Tête de liste pour les élections européennes qui se tiennent le 9 juin, nous le recevons pour faire un point complet en amont de cette échéance électorale. 

Dans cet entretien essentiel, nous abordons les origines de l’UPR ainsi que ses origines revendiquées gaulliennes. Par la suite nous évoquerons les difficultés de l’UPR à percer tant dans les sondages que dans les urnes puisque les chiffres demeurent très bas. Après avoir parlé des difficultés qu’il rencontre dans les médias pour expliquer la faiblesse des intentions de votes, François Asselineau fait un parallèle intéressant avec le parti britannique de Nigel Farage, eurodéputé qui a mené au Brexit : il lui aura fallu 30 ans pour percer. 

Nous évoquons par la suite les complexités, incomprises de nombreux français, à ce que les divers souverainistes forment alliance. Si d’aventure en juin 2024, il y avait des représentants de l’UPR élu cela pourrait fournir une plateforme pour des actions. Actions demandant la légitimité des urnes pour François Asselineau. 

L’UPR a 17 ans en 2024 et pour François Asselineau « les urnes pourraient réserver une surprise en juin 2024. » 

Le 14 mai 2024

Ecouter et voir l'entretien sur 

France Soir



Projet pour l’Europe des nations et de la civilisation de R!




https://www.parti-reconquete.fr/programme-europeennes

Trafic de drogues : les zones rurales ne sont plus épargnées



Tribune d'Aurélia Beigneux, député RN au Parlement UE du 13 mai 2024

La consommation et la vente de drogue dans les zones rurales ont longtemps été taboues, mais les ravages de la petite délinquance ne connaissent aucune limite géographique. Des études récentes ont mis en lumière une augmentation du trafic de drogue dans nos campagnes, soulignant ainsi un déplacement du phénomène en dehors des centres urbains et des banlieues.

L'exemple de l'Ain est particulièrement révélateur, où l’on constate non seulement des affaires de trafic liées à la ville de Lyon mais également des points de deals locaux, avec une multitude d’affaires recensées ne représentant qu'une fraction de la réalité sur le terrain. Pour 680 000 habitants, l'Ain dispose seulement de quatre compagnies de gendarmerie et quatre brigades de recherche, avec une trentaine d'officiers de police judiciaire, dont aucun n'est spécialisé en stupéfiants : le manque de moyens et d'investigation spécifiques en zone rurale rend difficile la lutte contre ce phénomène.

Autre zone frappée par ce fléau : le Pays basque. Ce grand axe de pénétration du cannabis en France, avec environ dix tonnes en transit par an, attire les trafiquants qui tirent parti de la proximité avec l’Espagne. Ils s'approvisionnent en quantités réduites, rendant laborieux l'évaluation de l'ampleur du trafic. Dans l'Ain, certains délinquants admettent même qu'il est plus facile de faire du trafic dans un village que dans les zones urbaines où la présence policière est plus marquée.

Face à cette réalité, il est impératif de repenser les stratégies de lutte contre la drogue, en reconnaissant la nécessité d'adapter les moyens d'intervention aux spécificités des zones rurales. Ceci inclut une meilleure formation des forces de l'ordre, le développement de techniques d'enquête modernes capables de s'adapter aux nouveaux modes de communication des trafiquants, et une approche globale qui tient compte des particularités sociétales et économiques des communautés rurales.

Nos campagnes souffrent déjà de la crise agricole, du désintérêt de l’État et de la fermeture de services publics mais restaient des zones de paix : n’y ajoutons pas le fléau de la délinquance ! Ne gaspillons plus les deniers publics pour acheter une paix sociale inatteignable dans les quartiers : sauvons nos campagnes.

RN

dimanche 28 avril 2024

La Macronie en totale roue libre



Panique finale ou stratégie disruptive mûrement calculée ? Alors que les sondages sont toujours en berne pour la liste Renaissance et que la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot est lâchée par trois nouveaux conseillers, la Macronie a choisi ce samedi soir de lancer sur la table du débat des européennes deux sujets clivants, dans des domaines très différents : légalisation de la GPA et européanisation de notre dissuasion nucléaire. Rien que ça. Certes, les sujets sont dans l'air du temps (de la Macronie) depuis un bon moment, comme le relevait Arnaud Florac pour la dissuasion nucléaire. Certes, pour le moment, les éléments de langage choisis ne parlent que d'« ouvrir le débat », comme toujours.

C'est bien ce qu'a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien avec de jeunes Européens, publié samedi 27 avril par les journaux du groupe (le premier groupe de presse quotidienne régionale) : « Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible. » Bien sûr, il a pris soin de préciser que la France garderait « sa spécificité mais est prête à contribuer davantage à la défense du sol européen ». Spécificité : l'avatar macronien de ce qui s'appelait naguère indépendance et souveraineté... Deux jours plus tôt, à la Sorbonne, le chef de l'État n'était pas allé aussi loin, « en même temps » oblige : trahir la France et renier de Gaulle à la Sorbonne, c'était too much, mais dans la PQR avec des jeunes, pourquoi pas ? Il a donc osé.

Samedi soir encore, on a eu droit à un grand morceau télévisuel où, sur BFM TV, Sarah El Hairy, ministre délégué chargé de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles s'en est violemment prise à Marion Maréchal pour son célèbre tweet demandant « Où est la maman ? ». Avec une télé complaisante (le bandeau mensonger, les relances de l'intervieweur qui lui tend les mots « appel à la haine »), elle aussi a osé. Osé accuser Marion Maréchal d'appel à la haine, de « mettre en danger les enfants » (de couples homosexuels) dans les cours d'école ! Elle s'est, en fait, ridiculisée. Mais au passage - et là, il faut la prendre au sérieux -, elle n'a pas oublié de déposer son petit caillou sur l'ouverture du débat sur la GPA, toujours avec les mêmes arguments : elle existe et l'inévitable « il faut sortir de l'hypocrisie ».

En fait, la Macronie use à outrance des armes éculées de la gauche : pour noyer son échec cuisant sur les plans économique, financier et sécuritaire, c'est la fuite en avant sociétale et européiste, histoire de diaboliser tous ceux qui oseraient émettre quelques doutes. Homophobes pour les uns et nazis poutinistes pour les autres. Ce sont aussi deux fenêtres d'Overton ouvertes. La ficelle est trop grosse et les trois droites qui sont apparues jeudi soir, à la soirée Les éveilleurs-BV, si solides sur les fondamentaux et finalement tellement proches, auraient tort de tomber dans le piège. Ce coup de volant à gauche s'explique certainement par le départ de l'électorat de droite des rangs macronistes et la concurrence de la liste Glucksmann. 

C'est donc une bonne nouvelle. Face à une Macronie qui s'enivre de mots et d'idéologie libertaire et européiste, la droite, plus que jamais, doit être la voix du réel - celui des échecs macronistes - et de l'espoir fondé sur ce qu'il convient de précieusement conserver face aux deux nouvelles braderies de ce samedi 27 avril.

Par Frédéric Sirgant le 27 avril 2024

Boulevard Voltaire