mardi 9 avril 2024
mercredi 20 mars 2024
Y’a pas moyen Aya!
Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.
Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !
Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.
Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.
Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.
Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.
Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.
Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.
Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.
Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».
Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?
Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.
Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?
Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».
Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.
En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle.
La montgolfière est sur orbite !
Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.
Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.
Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024
jeudi 4 janvier 2024
Beatrice Venezi conspuée à l’opéra de Nice, ou le fascisme des antifascistes
Lors du concert gratuit du Nouvel An donné à l’Opéra de Nice, le chef d’orchestre italien Beatrice Venezi a essuyé quelques lazzis. Ce n’était évidemment pas sa direction d’orchestre dans l’exécution de valses viennoises qui était en cause : au cri de « Pas de fascistes à l’opéra, pas d’opéra pour les fascistes », une poignée de militants ont ressorti de la naphtaline des slogans des années 1980 et tenté d’importer à l’opéra le petit théâtre antifasciste.
Quelques jours auparavant, une cinquantaine de militants de la CGT s’était élevés contre la venue de la belle musicienne italienne pour le concert de Noël, concert qui fut un vif succès. Sachons gré au directeur général de l’Opéra de Nice, Bertrand Rossi, d’avoir maintenu ces deux représentations malgré la pression de la gauche : « En tant qu'institution culturelle, notre rôle est de favoriser la libre expression artistique et de créer un environnement où chacun peut se sentir à l'aise et respecté, indépendamment de ses affiliations politiques », expliquait-il sur Radio France.
En avril, déjà, à Limoges, une poignée de militants dits « antifascistes » s’était opposés à la venue de Beatrice Venezi, véritable star internationale de la musique classique et de la direction d’orchestre : « Nous sommes là pour interpeller la profession, les personnes qui vont au spectacle, mais aussi la mairie qui doit prendre ses responsabilités lors de la venue de ce type de personnalité, expliquait Cyril Cognéras, ancien conseiller municipal de Limoges et responsable associatif. Nous devons défendre la démocratie. »
Beatrice Venezi, un danger pour la démocratie ?
Elle a l’immense tort d’être une artiste classée à droite, avec des opinions résolument conservatrices. Elle est la fille de Gabriele Venezi, très actif dans le parti post-fasciste Forza Nuova. Qu’en dit-elle ? Dans un entretien accordé au journal conservateur Il Secolo d’Italia, elle remercie son père de lui avoir transmis « le sens critique ». Elle poursuit : « Dans notre famille, nous avons tous toujours été amoureux de l’art et de la culture, avec une grande curiosité. Bref, l’exact contraire de ce qui est décrit aujourd’hui comme "fascisme". »
Beatrice Venizi est aujourd’hui, entre autres activités, conseillère du ministre de la Culture italien Gennaro Sangiuliano pour la musique et directrice artistique de la fondation Taormina Arte au théâtre antique de Taormina. Elle a, par ailleurs, occupé le poste de chef d’orchestre invité principal de l'Orchestra della Toscana, elle fut chef d’orchestre principal de l’Orchestra Milano Classica et chef invité principal du Festival Puccini à Torre del Lago.
Cumulant distinctions et reconnaissances mondiales, le jeune chef d’orchestre qui refuse la féminisation de son titre - elle rêve d’être appelée Maestro ! - a également été membre du Groupe de consultation des femmes du Conseil pontifical pour la culture de 2019 à 2022.
Un grave danger pour la démocratie
Ce que ne supportent pas nos gauchistes de sous-préfecture, c’est, bien plus que le parcours brillant d’une artiste de droite, de voir l’hégémonie culturelle de la gauche vaciller - au moins un peu. S’exprimant quelques mois avant les élections italiennes, Beatrice Venizi affirmait : « Il y a un grand travail à accomplir dans notre pays […], surtout du point de vue culturel : remettre la culture au centre et faire en sorte que la culture soit vue par la politique comme un atout très important pour notre pays. »
Et tandis qu’on l’interroge sur les valeurs qu’elle revendique publiquement (Dieu, famille, patrie), elle répond sans faux-semblant : « Ce n’est pas un slogan, ce sont des valeurs à la base de toutes les sociétés qui ont une orientation conservatrice, je ne vois rien de fasciste à dire que j’aime ma patrie, que j’aime viscéralement l’Italie et que j’aimerais qu’elle soit reconnue dans le monde pour la grande valeur qu’elle a et pas seulement pour des phénomènes négatifs. Les politiciens italiens eux-mêmes devraient tout faire pour ramener notre pays aux splendeurs antiques. »
La beauté comme programme, la transmission pour objectif, voilà le péril dénoncé par les paladins de l’intolérance antifasciste. Comme le dit dit justement Alessandro Gnocchi dans les colonnes d’Il Giornale : « Derrière cette fausse bataille idéologique, il n’y a que la vraie peur de perdre de l’influence, donc des places et du pouvoir, dans tous les secteurs de la culture. » Avec cette pantomime de l’antifascisme, « nous sommes dans une parodie grotesque du tragique XXe siècle », conclut Gnocchi.
Par Marie d'Armagnac le 3 janvier 2024
vendredi 25 août 2023
dimanche 20 août 2023
Connemara : une chanson d’extrême-droite?
Je ne sais pas qui est Juliette Armanet, véritable censeuse, que je n’avais pas eu la chance d’écouter jusqu’à présent, bien que je sache qui est Michel Sardou. Depuis longtemps, je fredonne Sardou comme la plupart des Français et tous ceux, dans le monde, qui connaissent son répertoire extraordinaire (j’ai même écris pour lui un petit poème que je chantonne encore aujourd’hui). Je peux dire, en respectant les distances linguistiques minimales, que Michel Sardou est à peu près à la variété française ce que Meme Solís est à la musique cubaine : plus qu’une simple référence, il représente un artiste sans âge, un immense créateur intemporel.
Tandis qu’à Cuba, le peuple, fatigué d’écouter des hymnes communistes aux rythmes tropicaux, a commencé à revaloriser Meme Solís, censuré jusque-là par les autorités, en France on commence à subir la cancellation woke-communiste. Cette censure est donc quelque chose que nous, les Cubains, nous connaissons trop bien. Souvenez-vous de ce qu’écrivait Reinaldo Arenas : « Les Cubains viennent du futur ». Tout ce qui peut vous arriver aujourd’hui face aux extrémistes de gauche, nous en avons déjà souffert. Après toutes ces années de censure, la musique de Meme Solís commence à connaître enfin un renouveau. Nous avons appris que les premiers à tenter de censurer les artistes sont d’autres artistes, médiocres et envieux.
Cette chanteuse, dont je n’ai pas encore tout à fait appris le nom, parce qu’il ne m’est pas familier, a déclaré qu’elle déteste « Les Lacs de Connemara ». Qu’est-ce qu’elle a à nous offrir à la place? Ecoutez sa chanson « Boum boum baby » dont le langage trivial est dénoué de toute poésie, et c’est d’autant plus apparent quand c’est traduit en espagnol.
Juliette Armanet ferait bien de prendre des cours de chant et de composition avec Michel Sardou. Mais elle ne le feras pas, car d’après elle, sa musique est d’« extrême droite », et cela suffit pour le disqualifier sur le plan moral.
Par Zoé Valdès, romancière, poétesse et scénariste cubaine le 20 août 2023
jeudi 19 mai 2022
Le vice-président de Reconquête Nicolas Bay mis en examen pour diffamation par le rappeur Médine
mardi 17 mai 2022
Ukraine : Otan en emporte l’Eurovision
Par Pierre Boisguilbert le 17 mai 2022 ♦ Les jeux étaient faits à l’avance. L’idéologique médiatique l’avait décidé. L’Ukraine devait gagner l’Eurovision, l’Ukraine a gagné l’Eurovision. On se demande même pourquoi on a organisé le concours.
Un vote du public décisif
On pourrait s’arrêter là, mais on aurait tort. Le triomphe du groupe ukrainien a été le fait du vote massif du public. Ce sont donc bien les médias dominants qui font la loi. C’est vrai pour l’élection présidentielle française avec la diabolisation de certaines idées, c’est vrai aussi pour l’Eurovision avec la béatification de certaines causes.
Les résistants virtuels des réseaux sociaux ont donc exhibé leur conviction dans un « selfie » pro-ukrainien.
Ils auraient sans doute voulu exclure la Russie… mais c’était déjà fait par les organisateurs !
L’Eurovision a sacré l’Ukraine en 2022, grâce à un soutien massif du public. Un record a d’ailleurs été battu : c’était la première fois dans l’histoire du concours de chant qu’un pays obtenait autant de points (439) de la part des téléspectateurs.
Avant le vote du public, l’Ukraine ne faisait pas partie du trio de tête. Ce qui est consternant, c’est le sentiment de ce public de participer à l’histoire alors qu’il ne fait que suivre des faiseurs d opinions. Ces derniers, largement discrédités, ont, grâce à l’Ukraine, retrouvé tout leur pouvoir d’influence. On ne peut que le constater.
On pourrait déjà dévoiler le palmarès du futur festival du cinéma de Cannes, autre exemple parfait de la soumission à l’air du temps médiatique. S’il y a un film ukrainien, il sera forcément récompensé et tout ce qui pourrait alimenter la russophobie ambiante fera l’objet d’une dévotion compassionnelle.
Le président ukrainien, qui ne doute de rien et continue à militer pour la 3e guerre mondiale, verrait bien la future édition de l’Eurovision à Marioupol. Le groupe vainqueur a remercié le public pour cette reconnaissance de la culture ukrainienne que Poutine veut nier. En fait de culture ukrainienne, quelques notes traditionnelles ont servi d’introduction à une musique hip-hop sans aucune identité. Plus mondialiste tu meurs !
Le patriotisme célébré ?
« Stefania », le titre que le groupe ukrainien Kalush Orchestra a interprété, est un hommage à la mère du chanteur, Oleh Psiuk. Mais, depuis l’invasion du pays par la Russie, nombreux sont ceux qui y voient un symbole patriotique de l’Ukraine comme figure maternelle. La mère-patrie célébrée par l’Europe mondialiste, c’est tout de même amusant. Mais il faut reconnaitre leur engagement nationaliste aux chanteurs du groupe. Après le concours de chant, les membres du groupe reviendront dans leur pays pour joindre les forces combattant la Russie. L’un des danseurs est d’ailleurs resté à Kiev pour défendre la capitale ukrainienne.
Le nationalisme a-t-il donc remporté l’Eurovision ? C’est une autre manière de voire les choses. L’identité des peuples reste tout de même bien absente du traitement médiatique. La France, elle, arrive avant-dernière avec un chant en breton. Cette identité culturelle-la, celle d’un peuple historique européen autour d’une langue n’intéresse pas les médias… voire les révulse !
Pour gagner la prochaine fois, les Bretons devraient sans doute faire du rap transgenre en wolof ou être attaqués par Poutine.