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jeudi 30 mars 2023

Sainte Soline : pour en finir avec l’insupportable procès des gendarmes



Le Monde, Mediapart et la Ligue des droits de l’homme, trois organismes au-dessus de tout soupçon comme il se doit, ont leur version des évènements ultra-violents qui se sont déroulés aux abords de la bassine de Sainte Soline ce samedi 25 mars. Pour eux, c’est simple : les gendarmes ont empêché les secours d’approcher des blessés. Le Monde va jusqu’à titrer sans le moindre doute Sainte Soline : des élus de LFI appellent à la démission Gérald Darmanin après des révélations prouvant une entrave à l’intervention des secours.

Tout est dans le mot « prouvant »… La Nupes se déchaîne ainsi une fois de plus contre Darmanin et « les violences policières », vieux mantra rassembleur à gauche de la gauche.

Dans ce concert de propagande, il n’est pas inutile de s’en référer aux faits. D’abord, les victimes. Elles ont un profil particulier, pas tout à fait celui du bisounours. Ce sont les parents du manifestant grièvement blessé qui en parlent le mieux. Dans un communiqué signé Les Parents de Serge et daté du 29 mars 2023, ils expliquent : « Oui, Serge est fiché S, comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui. Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires, comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi. Oui Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop ». Un Monsieur Tout le monde en somme, gentil tout plein. « Ces actes sont au contraire tout à son honneur », concluent les parents. Ils ont porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours, violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police et détournement d’informations. Tant qu’on y est…

Il y a ce profil. Il y a les images de Sainte Soline, il y a les dégâts humains et matériels. Et si cela ne suffisait pas, le rapport de la préfète des Deux Sèvres rive le clou. Cette manifestation, les trois organisateurs (Les Soulèvements de la terre, Bassines non merci et la Confédération paysanne) ont délibérément refusé de la déclarer en dépit des demandes de l’administration. Elle a donc été interdite. Les organisateurs sont si gentils et inoffensifs que la préfecture et la gendarmerie ont pris soin d’interdire « le port et le transport d’armes et de munitions » et « la vente, le transport et l’utilisation d’artifices et carburants au détail, acides, produits inflammables, chimiques ou explosifs ». Sympa. On apprend accessoirement dans ce rapport officiel que la Ligue des droits de l’homme, la Confédération paysanne et l’Union départementale CGT79 et Solidaires79 ont contesté par référé liberté auprès du juge administratif le 22 mars l’arrêté sur « le port et le transport d’armes par destination »… Pourquoi ?

Pas moins de 3200 gendarmes sont mobilisés à Sainte Soline. La bassine n’est qu’un prétexte. « Au vu des attaques déterminées et violentes visant les gendarmes et leurs véhicules, il apparaissait clairement que leur objectif n’était pas d’entourer le chantier de la réserve mais d’attaquer les forces de l’ordre, en causant le plus de dommages humains et matériels », écrit la préfète.

Le tout de manière parfaitement irresponsable. Car c’est à l’organisateur d’assurer la sécurité sur place et d’indiquer son dispositif à l’état. Or les brochures des organisateurs ne recommandent pas d’appeler le Samu ou les pompiers mais de crier « médic » et de « se rendre à un hôpital éloigné de l’action en cas de nécessité d’hospitalisation » !

La préfecture a malgré tout mis en place des secours à grande échelle : 5 équipages SAMU, 37 véhicules dits SDIS et un hélicoptère. Mais il était très difficile et risqué pour les secours d’approcher les zones de combat en garantissant « la sécurité des intervenants, SAMU ou pompiers » en raison de la rapidité de déplacement des groupes. Enfin les escortes de gendarmes prévues pour accompagner les secours sont directement prises à partie par les manifestants « au moins une fois », dit le rapport.

C’est donc très clair : les gendarmes ont refusé de faire prendre des risques aux soignants. C’est exactement ce que dit le Samu au téléphone à la Ligue des droits de l’homme dans un document présenté par Le Monde et Mediapart comme apportant une preuve de non-assistance à personne en danger. « On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place parce que c’est considéré comme étant dangereux », explique l’interlocuteur du Samu enregistré. Le blessé sera tout de même pris en charge dans des conditions très difficiles par un médecin de la gendarmerie avant son évacuation. Le chef du pôle urgence de l'Hôpital de Niort a donné tous les détails et explications au Parisien« Les services médicaux des organisateurs n’étaient pas au niveau : ils ont été débordés par le nombre des blessés », confirme à BV un proche du dossier au sein des forces de l’ordre.

Alors, qui est responsable ? Les forces de l'ordre ou l’extrême gauche ultra-violente et irresponsable ?

Par Marc Baudriller le 30 mars 2023

Boulevard Voltaire

mardi 1 novembre 2022

« Nous avions la gorge qui grattions » : nouvelle pépite signée Sandrine Rousseau



Il suffit parfois d’une phrase pour entrer dans l’Histoire, une sortie bien dosée telle que « Je vous ai compris » ou bien « Vous n’avez pas le monopole du cœur »… Bref, quelques mots bien agencés qui fusent fort à propos et assoient d’autant plus votre crédibilité.

Il arrive, toutefois, que la punchline tombe un peu moins bien, que l’atterrissage soit un peu plus chaotique. En témoigne cette interview de Sandrine Rousseau, interrogée ce dimanche dans l’émission « BFM Politique ».

Au micro du journaliste Benjamin Duhamel, la militante écologiste a dû se prononcer sur différents sujets d’actualité, ce qu’elle a fait avec le brio qu’on lui connaît. À propos de la manifestation – interdite, rappelons-le - contre le projet de « méga-bassine » à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), Rousseau se dit partisane d’une « désobéissance sans violence », un résumé pacifique qui contraste quelque peu avec la soixantaine de gendarmes blessés et semble passer un peu rapidement sur les boules de pétanque jetées en direction des forces de l’ordre, entre autres joyeusetés. Bref, notre candidate a la mémoire courte et sélective, rien de nouveau sous le Soleil. 

On n’ignorait pas, non plus, que la manière qu’elle a de s’exprimer est parfois ésotérique, certains de ses concepts alambiqués échappant au commun des mortels. C’est cependant avec un léger étonnement que certains de nos concitoyens, qui visionnaient courageusement l’interview de la militante, ont entendu cette dernière expliquer, la larme à l’œil : « Nous votions la réouverture des centrales à charbon au moment même où arrivait, à l’Assemblée nationale, le nuage de fumée des  de Bordeaux. Nous avions la gorge qui grattions (sic), nous avions les yeux qui brûlions (resic) et nous votions – pas nous, mais la majorité - la réouverture des centrales à charbon. » L’émotion, sans doute.

Cette nouvelle perle de l’écologiste n’a pas manqué d’inspirer plus d’un internaute, un twittos se plaignant de ses oreilles qui « sifflions », quand Céline Pina s’exclame « Et le Bescherelle qui se suicidions ». Le compte parodique de Sandrine Rousseau n’est pas en reste : « Déconstruisons la grammaire qui est un outil du patriarcat pour oppresser les plus fragiles d'entre nous. Le patriarcat croive qu'il ai fort, mais il pouvra pas tiendre encore longtemps. C'est nous qu'on va gagner à la fin. #NiqueTaGrammaire. »


Le discours a même inspiré un poème à Philippe David, sur Sud Radio, le journaliste soulignant que, « après avoir déconstruit les hommes, maintenant Sandrine Rousseau déconstruit la langue française ! » Peut-être s’agit-il, en effet, d’un coup de force symbolique de la militante, piquée au vif par l’héritage nauséabond de Louis-Nicolas Bescherelle ? Les moyens d’action des écologistes, on l’a vu ces derniers jours, sont difficiles à saisir… Une petite violence langagière, voilà qui semble être l’un des actes de  les moins déraisonnable de la dernière décennie.

Carton plein, en tout cas, pour Sandrine Rousseau, qui a de nouveau réussi à enflammer la Toile en à peine quelques heures. Et message d’espoir pour les écoliers qui peinent à intégrer leurs leçons de grammaire… On peut donc, sans même savoir s’exprimer en français, devenir vice-présidente de l'université de Lille, vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, députée - EELV certes, mais tout de même - et gagner bien d’autres titres encore. À cœur vaillant, rien d’impossible !

Par Marie-Camille Le Conte le 1er novembre 2022

Boulevard Voltaire

dimanche 30 octobre 2022

Deux-Sèvres : au moins 1.500 gendarmes mobilisés, ce week-end, pour contenir une manifestation d’extrême gauche



Pour la plupart des Français, la bassine sert à laver de menus objets, voire à ranger la serpillière. Pas pour l’extrême gauche : lorsqu’on leur parle de bassines, les militants de l’écologie marxiste et radicale voient rouge. Ces 29 et 30 octobre, toute la mouvance rouge-verte est donc mobilisée à Sainte-Soline, un petit village des Deux-Sèvres serré autour de son église dédiée à sainte Maixent , pour une « manif-action » sous un slogan : « Pas une bassine de plus. » La préfecture a interdit cette manifestation, les militants n’en ont cure.

Selon nos informations, les forces de l’ordre attendent 5.000 à 7.000 manifestants, pas davantage, mais parmi ces manifestants devraient figurer 500 militants violents. Face à ces doux rêveurs, au moins 1.500 gendarmes mobiles sont mobilisés. C’est dire le pacifisme de ces activistes. Les autorités locales craignent l’installation d’une ZAD (zone à défendre) à la manière de Notre-Dame-des-Landes, dans ce coin tranquille de la région Nouvelle-Aquitaine.

Pourquoi tant de haine ? Ces bassines sont d’importantes réserves d’eau entourées de talus, destinées à l’irrigation des cultures environnantes. L’objectif du week-end, pour nos militants d’extrême gauche : stopper net le chantier de cette « méga-bassine » en cours d’aménagement sur la commune de Sainte-Soline, qui retiendra 650.000 m3 d’eau. Un projet pourtant vital pour les  des Deux-Sèvres, mais un épouvantail pour l’extrême gauche écologiste qui tente de mobiliser ses troupes depuis des semaines.

Une manif-action, préalable à la grande mobilisation, s’est ainsi tenue… à Paris, dans le Xe arrondissement. Les sept fées de l’ultra-gauche se sont penchées sur le berceau du Grand Soir à venir, ce week-end, à Sainte-Soline. Leur slogan : « No bassaran » ! On y a présenté le mouvement Bassines non merci, qui lutte sans relâche contre les  des Deux-Sèvres, ou les Soulèvements de la terre, qui se définit comme « la tentative de construire un réseau de luttes locales tout en impulsant un mouvement de résistance et de redistribution foncière à plus large échelle ». Ces derniers se voient comme « la réunion de paysan.nes, habitant.es de territoires en luttes et militant.es de la jeunesse climatique » (sic). Et voient loin : « Nous nous situons à une première étape de la constitution d’un front de résistance au désastre et de reprise en main de nos moyens d’existence », assurent-ils. En tout, 130 organisations de gauche extrême ont appelé les bonnes volontés venues de  et d’ailleurs à se rendre à Sainte-Soline, les 29 et 30 octobre.

« Le projet est ancien, affirme un fonctionnaire impliqué joint par BVil a déjà été torpillé au début des années 2010 quand Ségolène Royal était présidente de Poitou-Charentes, alors que les travaux étaient déjà engagés. »

Seize projets de bassines ont été validés dans la région, celui de Sainte-Soline est la deuxième étape d’un projet lancé il y a quatre ans par 400  pour réduire leurs prélèvements d’eau durant l’été en pompant dans les nappes phréatiques durant l'hiver. Les historiens ont garanti que le terrain n’avait pas de raisons d’être fouillé. Le tribunal administratif a étudié la conformité avec les normes environnementales et donné son feu vert au projet avec quelques réserves. Les opposants ont perdu leurs derniers recours. Sur le plan politique, c’est un modèle de concertation qui a mis tout le monde d’accord : défenseurs de l’environnement, de la pêche, etc. Seule une minorité a refusé.

Restent donc aux opposants la violence et la dégradation de biens.

Ces manifestations anti-bassines ont l’habitude de la violence. Cinq gendarmes ont été blessés ainsi que deux fonctionnaires de police au cours de trois dernières grandes manifestations. La dernière a mobilisé 5.000 écologistes d’extrême gauche, seize escadrons de gendarmerie mobile, deux hélicoptères et deux engins lanceurs d’eau, soit 2.000 gendarmes et fonctionnaires de police. Deux CRS ont été blessés légèrement et deux pompes propriété des  détruites.

Le profil des manifestants est connu : « On retrouve des locaux plutôt pacifistes, des spécialistes de l’insurrection révolutionnaire, ceux de  et les fameux Soulèvements de la terre, accompagnés d’Extinction Rebellion, des antifas, des Black Blocs et de certains membres de la Confédération paysanne, partagée sur la question », détaille notre source. Ces braves « paysans » révoltés sont armés de cocktails incendiaires ou de mortiers d’artifice, comme dans nos banlieues. Au risque de provoquer des blessés, voire des morts comme ce fut le cas avec Remi Fraisse, tué en 2014 par l’explosion d’une grenade lors d’affrontements en marge de la mobilisation contre le projet de barrage de Sivens.

Tous ces groupes et groupuscules mènent une vie paisible, entre deux assauts contre les forces de l’ordre, sans dissolution, sans procès médiatiques, sans reproches particuliers de la bien-pensance. Normal, puisque le vrai danger, c’est bien connu, c’est… l’extrême droite.

Par Marc Baudriller le 20 octobre 2022

Boulevard Voltaire