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jeudi 24 octobre 2024

La cérémonie d’ouverture des JO de Paris : un coût vertigineux de 100 millions

Le coût colossal de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, estimé à environ 100 millions d’euros, a provoqué une vive controverse. Ce chiffre, révélé dans un rapport annexé au projet de loi de finances pour 2025, confirme les inquiétudes concernant les dépassements budgétaires. 

À titre de comparaison, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres 2012 n’avait coûté que 30 millions d’euros, mettant en lumière la différence entre la simplicité britannique et l’exubérance parisienne.

Prévue sur la Seine, la cérémonie parisienne était un projet ambitieux et complexe, justifiant en partie les dépenses. Cependant, ce montant élevé a relancé les critiques sur l’utilisation des fonds publics, alors que des dépassements budgétaires étaient déjà redoutés.

En outre, les dépenses liées à la sécurité, estimées à environ 20 millions d’euros supplémentaires, pourraient porter le coût total à plus de 120 millions d’euros. Cette somme faramineuse alimente les débats autour des choix coûteux du Comité d’organisation, loin des attentes de sobriété.

Le 24 octobre 2024

Boulevard Voltaire



mercredi 4 septembre 2024

Va-t-on enfin dire à Anne Hidalgo que Paris ne lui appartient pas ?



Dans un entretien au journal Ouest-France, samedi 31 août, Anne Hidalgo s’est félicitée de la très belle réussite des Jeux olympiques et paralympiques. Réussite qu’elle s’attribue, bien évidemment. En effet, s’il est une chose que partagent Emmanuel Macron et le maire de Paris, c’est une autosatisfaction sans limites.

Et, donc, dit madame Hidalgo, « ces Jeux sont un accélérateur de toutes les transformations de la ville. Paris ne sera plus jamais comme avant : dans l’esprit des Français, dans l’esprit des Parisiens, dans l’esprit du monde. » C’est pour que ces moments festifs demeurent dans les mémoires, à l’instar de la libération de Paris que nous venons de commémorer – « même si je ne veux pas comparer ce qui ne l’est pas », dit-elle, mais quand même –, elle a décidé que les anneaux olympiques resteraient sur la tour Eiffel.

Un caprice de plus

« En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc, oui, ils vont rester sur la tour Eiffel », assure-t-elle. Avec la baignade dans la Seine, les femmes célèbres statufiées en résine et les 50 km/h sur le périphérique, les anneaux constitueront l’héritage des Jeux dans la capitale. Car tout est redevenu rose, pour le maire de Paris, qui affirme : « Les détracteurs ont compris que leur entreprise de dénigrement n’a plus de poids, car à la place, on est dans un message d’inclusion et de tolérance. »

Faut-il le dire ? Anne Hidalgo n’a consulté personne. C’est son caprice du jour, un de plus.

Reste que ça ne plaît pas à tout le monde et la bronca commence à monter. Rachida Dati, ministre de la Culture « démissionnaire », a dégainé et alerte, sur X : « Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées », même si « l’accrochage des anneaux olympiques en avait exceptionnellement été exempté par la loi olympique, mais à titre temporaire ». Elle ajoute : « La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d'un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d'y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l'impact, conformément au Code du patrimoine. »

 

 

La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire 

Une pétition en ligne a été lancée pour que les Français puissent donner leur avis sur ce projet, projet contre lequel l'Association des descendants de Gustave Eiffel (ADGE) a manifesté sa « désapprobation ». Elle écrit, dans son communiqué : « Il ne nous paraît pas opportun que la tour Eiffel, devenue depuis sa construction, il y a 135 ans, le symbole de Paris et, par extension, de la France elle-même dans le monde, se voie adjoindre le symbole d'une organisation extérieure, de façon pérenne, quel qu'en soit le prestige. »

« La tour Eiffel n'a pas une vocation d'antenne publicitaire », dit le président de l’ADGE, avant de conclure : « Anne Hidalgo aurait sûrement dû dire qu'elle souhaitait garder les anneaux olympiques, pas qu'elle l'avait décidé, et demander l'avis du Conseil de Paris et de personnalités compétentes. »

Par Marie Delarue le 3 septembre 2024

Boulevard Voltaire


dimanche 18 août 2024

JO : le prix caché de la réussite


Accordons à Emmanuel Macron, au-delà de la propagande woke de la cérémonie d’ouverture (blog du 31 juillet), le droit de se réjouir bruyamment du bilan des jeux Olympiques de Paris. Tout s’est bien passé durant ces quinze jours. 

C’est un fait. Dès lors, le chef de l’Etat a beau jeu de rappeler les doutes et les critiques d’hier sur la sécurité et l’organisation des événements. Se laissant aller à l’autosatisfaction, il a expliqué à L’Équipe, dimanche à l’issue de la clôture que « le perdant », de ces Jeux, « c’est l’esprit de défaite ». En détaillant la liste des objections émises par les experts les plus sceptiques : « La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et, à la fin, on a réussi, on l’a fait ! (…) » 

Hier, il a poursuivi, sans pudeur ni modestie excessives, son autocongratulation : « On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé ».  Bien organisé, oui, y compris avec un gouvernement démissionnaire, ce qui tendrait à démontrer le génie intact de la société civile et de ses propres élites, dès lors qu’elles ne sont pas entravées inutilement. Les médias se sont tous accordés également à reconnaître, dans les foules rassemblées, une même joie palpable. Libération, envouté par l’ambiance, a même titré le 10 août : « Paris, capitale de la douceur », en oubliant le prix de ce retour nostalgique à la « doulce France » : 45.000 policiers armés, 13.000 déplacements de clandestins, 44.000 grillages et barrières, des QRCodes ou des accès payants aux fans zones, un nettoyage social brutal, le remplacement des Parisiens par des spectateurs à pouvoir d’achat (4 euros le ticket de métro), etc. Le vivre-ensemble est un luxe.

Il n’est pas sûr cependant que la gauche inclusive, emballée à juste titre par cette fraternité des jeux, prenne la peine d’analyser les ressorts si peu humanistes de cette réussite, liés pour beaucoup à l’exclusion des plus déshérités et des immigrés indésirables, et à la surveillance étroite des islamistes revendicatifs. Il est également très improbable que les mondialistes et autres idéologues postnationaux, qui hurlent au retour du fascisme à la moindre expression d’une fierté nationale, acceptent de creuser leurs propres contradictions, pour ceux qui ont partagé l’engouement nationaliste, cocardier, d’un peuple uni derrière son drapeau au-delà de la couleur des peaux. 

Or ces Jeux ont démontré, dans leur authentique ferveur nationale, que rien n’était plus faux que cette idée récitée par les perroquets qui voudrait, depuis François Mitterrand, que « le nationalisme, c’est la guerre ». La Grande-Bretagne a illustré, dans le même temps, que la guerre civile se dissimulait au contraire dans les plis du multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme. 

La dénonciation convenue de « l’extrême droite » dans les révoltes anti-immigration, notamment à Southport, a occulté l’infiltration islamiste et propalestinienne des mouvements « antiracistes », et la subversion par la charia de la société anglaise. 

Pour la France en tout cas, le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.

Par Ivan Rioufol le 13 Août 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol


mercredi 7 août 2024

LFI déprime ? Normal, les JO sont aux antipodes de ses « valeurs » !



Ces JO semblaient, pour les membres de La France insoumise, commencer sous les meilleurs auspices. 

La cérémonie d’ouverture, wokiste à souhait - à un petit bémol près du côté de Jean-Luc Mélenchon -, les avait ravis. Las, ils déchantent aujourd’hui. On les sent moroses, déprimés, pour ne pas dire dépressifs. Il y a tout d’abord l'omniprésent triomphalisme cocardier : le sport, on le sait, est le dernier refuge du patriotisme, le seul endroit où il a, en principe, encore le droit de s’exprimer. Mais pour La France insoumise, c’est encore trop. Pour le député LFI de Seine-et-Marne Arnaud Saint-Martin, « la couverture chauviniste des JO sur le service public audiovisuel est pénible ». Selon lui, « tout est cadré en fonction des performances espérées des sportifs français ». Bref, conclut-il : « l’heure est à la régression nationaliste ». Rien que ça.

Il est vrai que l’excellence sportive est aux antipodes des « valeurs » de LFI et de la gauche en général. Les mots clés des JO sont la rigueur, l’émulation, le mérite, l’exigence, le fair-play, le respect des règles imposées et l'acceptation des arbitrages du jury. Chacun cultive ses talents, qui ne sont pas les mêmes pour tous. 

Parfois, comme Léon Marchand, ce sont même des « héritiers », horresco referens, au sens bourdieusien du terme, ayant profité d’un terreau familial et de la transmission parentale. Les épreuves ont lieu en temps limité, tous sur la même ligne de départ. Les médailles ne sont pas décernées sur dossier, entretien, test de personnalité ou contrôle continu. Et les vainqueurs - drapés dans le drapeau tricolore - sont ovationnés comme des héros. Or, pour LFI, seules les victimes autoproclamées ont droit à la considération.

Et si ces JO peuvent se dérouler dans un climat serein, propre à la concentration des sportifs et à la liesse du public, c’est que Paris est sécurisé, quadrillé, surveillé par des forces de l’ordre en nombre, qui contrôlent et mettent hors d’état de nuire les délinquants de tout poil. Sans parler des militaires de Sentinelle. Preuve que quand on veut, on peut. « Les Parisiens sont en train de vivre dans une municipalité "d’extrême droite" sans le savoir », s’amuse l’influenceur Damieu Rieu, « fin des vendeurs à la sauvette, sécurité, absence de hordes de migrants… c’est possible. Ce n’est pas une dictature. C’est même plutôt agréable, apparemment. »

On comprend que cela en défrise plus d’un, du côté de la gauche : ne l’appelez plus Anne Hidalgo mais Anne Hidalliot, maire de Parignan. Qui l’eût cru ? Que les députés LFI se rassurent : cette parenthèse enchantée, comme son nom l’indique, ne durera qu’un court moment. Parce qu’en France, il est convenu - et c'est aussi absurde que désolant - de dénigrer, diaboliser, repousser avec horreur ces recettes éprouvées de réussite dès lors qu’elles ne concernent plus le sport.

Par Gabrielle Cluzel le 6 août 2024

Boulevard Voltaire

lundi 5 août 2024

Macron/JO: et après la “parenthèse enchantée”?



Le président de la République n’en revient pas du succès de « ses » Jeux olympiques, à tel point qu’il a quitté Brégançon pour venir les voir de plus près. Sans doute pour ne pas laisser au seul Gabriel Attal le bonheur d’être omniprésent…

Il continue, dans une même effusion, à confondre les formidables victoires françaises avec une cérémonie d’ouverture dont il persiste à défendre les promoteurs, vantant son « audace » qui aurait beaucoup appris à la France et au monde. On aurait attendu de lui plus de compréhension pour les tenants d’une autre France. À choisir, j’aurais préféré avoir celle d’Alain Finkielkraut plus que celle d’Edwy Plenel ou de Patrick Boucheron – pour qui les crimes odieux de janvier 2015 constituaient « des assassinats politiques » !

La nomination d’un Premier ministre attendu d’ici une dizaine de jours

Il paraît que malgré ses postures « sportives » à Brégançon, Emmanuel Macron réfléchit au futur politique qui devrait prendre forme vers la mi-août. Ce qu’il montre cependant à l’heure actuelle relève plus d’une désinvolture affectée que d’une gravité certaine. Ce ne sont pas nos horloges qui l’intéressent mais les siennes. Une étrange sensation règne dans le pays depuis le double échec du macronisme aux élections européennes et au premier tour des législatives. 

Puis la déconfiture artificiellement provoquée du RN au second tour et surtout la dissolution. Alors que le président apparaissait comme un bourreau de travail, le jour, la nuit – une légende abondamment exploitée -, on a l’impression que nous sommes actuellement dans une mi-temps qui dure beaucoup trop : Emmanuel Macron paraît lui-même perdu à la suite de sa décision qui a bouleversé pour le pire le climat démocratique. 

Il nous fait attendre, mais connaît-il lui-même la réponse aux questions qu’on lui pose ? Quand notre pays sera-t-il à nouveau gouverné ?

La France Insoumise indigne encore

Car pendant cet intermède la gauche et l’extrême gauche continuent à faire de la politique pour le pire. La France Insoumise ne se passionne pas du tout pour les JO : euphémisme ! Sophia Chikirou ne désarme pas et se fait « la porte-parole de la haine des Juifs dans le monde ». Plusieurs membres du PS se sont désolidarisés d’elle. Une enquête a été ouverte d’ailleurs à la suite de cette dernière et odieuse provocation.
Lucie Castets, imperturbable, se prend pour la Première ministre qu’elle n’est pas et ne sera pas. 

Sa haute opinion d’elle-même ne compensera pas sa faible assise politique reconnue même par Mediapart, c’est dire ! Elle « cherche la clé pour gouverner » mais heureusement ne la trouve pas !

Ces éléments démontrent que, le président s’amusant, ses adversaires s’activent et qu’il serait temps d’offrir une perspective au pays autre que sportive. Les JO terminés, Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner resteront dans nos mémoires mais la France sera telle qu’avant : en recherche d’un vrai président, d’un Premier ministre efficace et d’une politique cohérente !

Par Philippe Bilger le 5 aôut 2024

Causeur

 

vendredi 2 août 2024

Comment une poignée d’idéologues a fait main basse sur la cérémonie des JO



La France d’Emmanuel Macron n’est pas la mienne. 

Je ne l’ai pas non plus reconnue dans la cérémonie des JO, emplie de stéréotypes sexués et de flatteries à l’air du temps. J’ai vu, dans la mise en scène de Thomas Jolly, une opération politique pour valoriser la nouvelle France diversitaire promue par le chef de l’Etat. 80% des investissements publics ont d’ailleurs bénéficié à la Seine-Saint-Denis, selon Amélie Oudéa-Castera (Europe 1, lundi). 

Alors que l’article 50-02 de la charte olympique du CIO stipule : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique », le pouvoir, désavoué depuis par les urnes, a choisi de passer outre cette interdiction en imposant d’autorité sa vision contestée d’une société post-nationale et post-française. 

L’historien Patrick Boucheron, un des organisateurs de l’évènement, n’a rien caché de ses desseins consistant à « affirmer crânement, énergiquement que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble (…) On a restauré, pour nous, intimement, une fierté pour ce pays. Pas pour son identité, mais pour son projet politique (…) ». 

De ce point de vue, un parallèle peut être fait entre Leni Riefenstahl, qui filma pour Hitler les JO de Berlin de 1936, et Jolly et ses amis qui ont scénarisé pour Macron les JO 2024. Dans les deux cas, on retrouve une même propagande au service de l’Homme nouveau (aryen ou métissé), une même obsession de la race, un même mépris du catholicisme, un même enthousiasme obligatoire. Ceux qui ont eu l’audace d’avouer n’avoir pas apprécié les génuflexions wokistes face aux minorités sexuelles ou raciales ont été traités d’ « extrême droite ». Ainsi font les nouveaux fascistes grimés en antifascistes.

La nouvelle France de Macron, multiculturelle, n’est pas non plus celle de nombreux compatriotes indigènes. Certes, un sondage a montré que 85% des téléspectateurs avaient estimé la cérémonie réussie. Je ne mésestime pas la technique subversive des déconstructeurs : leur savoir-faire peut amener à ce genre de plébiscite mou. « Quand on sait comment arnaquer les esprits, il n’est pas difficile de devenir le maître du monde », écrit le philosophe Bertrand Vergely (1), qui ajoute : « Quand on sait comment rétablir la vérité et l’honnêteté, on devient un libérateur ».

Je remarque d’ailleurs que le spectacle a également emballé Edwy Plenel qui a tweeté : « Superbe cérémonie qui a sublimé la France de l’émancipation, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de condition, d’apparence, de sexe, de genre. La France née en 1789. « Ah ! Ça ira, Ah ! Ça ira… » (…) ». Or Je doute que Plenel, symbole de l’islamo-gauchiste et du déracinement, se reconnaisse lui-même dans cette autre France méprisée, enracinée et périphérique, qui n’a jamais d’autre droit que celui de se taire. 

Je défends cette France au nom de l’injustice qui lui est faite. Les organisateurs n’ont cessé de dire qu’ils voulaient faire un « anti-Puy-du Fou » en tournant le dos à la classe moyenne des oubliés, coupables de mal voter. Mais de quel droit une poignée de militants sans légitimité ont-ils détourné la vocation olympique de la cérémonie des Jeux, imitant en cela ce que furent les JO de Berlin de 36 ? Le CIO a présenté ses excuses. 

Les squatteurs propagandistes plastronnent.

(1) Main basse sur la pensée , Salvator

Par Ivan Rioufol le 31 juillet 2024

Le Blog d'Ivan Rioufol

One, two, three, viva l’hyperandrogénie!



Pour l’instant, l’ambiance de bacchanales s’était limitée à la cérémonie d’ouverture. Dionysos bleu et femmes à barbe ont fait de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques parisiens un carnaval dont il a été dit mille choses. Une autre menace pesait sur le rendez-vous sportif : la qualification d’athlètes transgenres dans les compétitions sportives. Ce jeudi 1er août, la performance de la boxeuse algérienne Imane Khelif face à l’Italienne Angela Carini, pose question.

Une bonne paire de claques dans la gueule

C’est un risque et une dérive contre lesquels Julien Odoul, député RN de l’Yonne, nous avait mis en garde il y a un an : l’apparition de transgenres dans les épreuves olympiques. « En favorisant l’inclusion des athlètes transgenres, on accepte de facto l’exclusion des athlètes féminines. C’est injuste et révoltant ! », avait-il rappelé. Pour l’instant, aucune épreuve olympique n’avait semblé entachée de doute. Et puis il y a eu ce combat de boxe. Angela Carini, casque bleu sur le crâne, contre Imane Khelif, avec ses grands bras musclés. La joute ne restera pas comme un monument d’indécision sportive. Sonnée par un marron sévère, l’athlète italienne a dû abandonner la partie au bout de quarante-six secondes. Écœurée, elle répète « Non è giusto. Non è giusto! » (ce n’est pas juste) et tombe en larmes.

Sans contrefaçon je suis un garçon

Mais d’où sort son adversaire du jour ? En mars 2023, Imane Khelif avait été disqualifiée des mondiaux de boxe amateure organisés à New Delhi, pour « non-respect des critères d’éligibilité ». Tout en se refusant à violer le secret médical, la Fédération internationale de boxe avait détecté chez l’athlète un taux de testostérone anormalement élevé. La jolie notion d’ « hyperandrogénie » avait été employée. En mettant les pieds dans le plat, l’athlète serait née avec des chromosomes XY, information confirmée à l’époque par le président de la Fédération internationale, Umar Kremlev. L’athlète avait dénoncé un complot : « Des gens ont conspiré contre l’Algérie pour que notre drapeau ne soit pas hissé et pour que la médaille d’or ne lui revienne pas ».

Le CIO semble disposer de critères bien moins stricts. Dès la naissance de la polémique, il est d’ailleurs monté au créneau pour défendre la sportive : « Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination, a expliqué le CIO dans son communiqué. Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux de Paris respectent les règles d’éligibilité et d’inscription à la compétition, ainsi que toutes les règles médicales applicables établies par l’Unité de Boxe Paris 2024. Comme pour les compétitions de boxe olympiques précédentes, le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport ». 

Le monde à l’envers

On se demande si le CIO, en cédant aux caprices des idéologies à la mode, ne scie pas la branche sur lequel il est assis. Si la tendance se généralisait, quel intérêt auront les téléspectateurs à s’assoir devant les épreuves féminines, quel intérêt les chaînes auront à acheter les droits de diffusion ? 

De toute façon, depuis la cérémonie d’ouverture controversée, tout est renversé, c’est le monde à l’envers. Au village olympique, la délégation britannique, qui se plaignait de la nourriture servie, a même engagé son propre cuisinier !

Par Frédéric Magellan le 2 août 2024

Causeur

mardi 30 juillet 2024

Le Festin des Dieux et non La Cène ? On nous prend pour des canards sauvages



Le directeur artistique de la cérémonie des JO, Thomas Jolly, l’assure : non, ce n’est pas du tout une parodie de La Cène à laquelle nous avons assisté vendredi soir. La preuve ? Apparaissait un Dionysos schtroumpfé en bleu (Philippe Katerine). Selon les médias, Thomas Jolly songeait plutôt au Festin des Dieux, de Jan Harmensz van Bijlert (1635). Non contents d’être paranoïaques, les chrétiens seraient incultes ? Et Françoise Degois, ancienne journaliste politique de France Inter, de demander à Marion Maréchal, aux évêques et à Mélenchon, de ravaler leur indignation.

Mais la dénégation de Thomas Jolly ne convainc pas. D’abord parce que Philippe Katerine n’est intervenu qu’à la toute fin, plus de 40 minutes après l’ouverture du tableau qui, par la disposition générale et la répartition des drag-queens, ne faisait penser qu’à La Cène. Ensuite parce que l’un des participants au show, le drag-queen Piche, a mentionné la Cène sur BFMTV, tout comme France TV sur X… avant de supprimer son tweet.

 

Un spectacle tel que celui du 26 juillet se construit sur des repères aisément identifiables. Le french cancan, le jeu vidéo Assassin’s Creed, la toile La Liberté guidant le peuple… étaient quelques-uns de ces repères. Il serait surprenant que Jolly ait choisi ce médiocre tableau du musée de Dijon, Le Festin des Dieux, que personne ne connaît, pour imaginer son tableau - alors que la Cène du Vinci fait partie de l’iconographie universellement connue. Là, tout le monde « a la rèf », comme on dit, depuis le triomphe mondial du roman complotiste de Dan Brown, The Da Vinci Code, et le succès de son adaptation cinématographique.

Une cible obsessionnelle

La Cène appartient en effet à la « culture populaire », comme écrit Le Parisien qui s’attache à relever les nombreuses occurrences du motif, dans tel épisode des Simpson, de Dr House, de South Park, etc. Il est parfois difficile de distinguer si l’allusion est purement iconographique ou tourne en dérision le récit testamentaire et ce qu’il signifie. Si l’on met de côté une publicité plus bête que méchante de Volkswagen (1998), La Cène a été dans quelques cas la cible obsessionnelle d’une intention blasphématoire qui ne se cachait pas:

  • En 1996, première déconstruction wokiste sous le titre Yo Mama’s Last Supper. Nue, la photographe jamaïcaine Renée Cox prend la place du Christ et le seul disciple blanc est… Judas.
  • En 2003, le photographe David Lachapelle donne une version hip-hop, « gangsta », de la Cène.
  • La même année, le photographe Tim White-Sobieski présente Jésus en femme, entourée d’enfants en treillis.
  • En 2005, la photographe Bettina Rheims s'y met à son tour pour la marque de mode Marithé + François Girbaud, avec des femmes pour jouer Jésus et les disciples. Un seul homme, Judas !
  • En 2017, c'est avec treize singes portant des masques de clown que le plasticien Philippe Pasqua reconstitue La Cène.

La cohérence dans la haine de soi

A défaut de créativité, il y a une cohérence. Disciples remplacés par des femmes, des enfants, des Noirs - tout sauf le mâle blanc judéo-chrétien. Que les rôles soient joués, en 2024, par des drag-queens, le plus mafflu d’entre eux figurant le Christ comme auréolé d’une hostie, est conforme au progressisme woke. Lorsque Thomas Jolly, théâtreux de gauche qui baigne dans cet univers mental, assure qu’il ne songeait pas à La Cène, il prend les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. L'AGRIF ne s'y est pas trompée : elle « ira devant les tribunaux défendre le droit des Chrétiens au respect auquel chacun a droit »

L'ECLJ invite à signer une pétition adressée au CIO. La cérémonie d’ouverture des JO a tourné en dérision l’Ancien Régime avec l’évocation violente de la décapitation de Marie-Antoinette, moqué l’armée en mêlant Aya Nakamura à la Garde Républicaine... L’attaque contre le christianisme complète l'odieux puzzle.

Par Samuel Martin le 29 juillet 2024

Boulevard Voltaire


jeudi 18 juillet 2024

« L’inverse » du Puy du Fou : révélations sur la cérémonie d’ouverture des JO



J-9 avant le lancement officiel des Jeux olympiques de Paris 2024. Alors que la capitale se couvre de gradins, que des rues parisiennes se retrouvent encerclées de grillage et qu'Anne Hidalgo a enfin plongé dans la Seine, le metteur en scène et les quatre concepteurs, dont Patrick Boucheron, de la cérémonie d’ouverture dévoilent les premiers éléments de la soirée du 26 juillet. Adieu les bérets et le folklore régional de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, incarnée à l’automne par Jean Dujardin. Place, désormais, à la déconstruction, au « wokisme d’atmosphère », selon les mots de la sénatrice Valérie Boyer (LR).

Métissage planétaire

C’est dans les colonnes du Monde que Thomas Jolly, metteur en scène, Patrick Boucheron, historien, Leïla Slimani, auteur prix Goncourt 2016, Damien Gabriac, dramaturge, et Fanny Herrero, scénariste (Dix pour cent), dévoilent les premiers détails de la cérémonie d’ouverture. D’emblée, Patrick Boucheron, connu pour son ouvrage controversé L’Histoire mondiale de la France, donne la couleur. La cérémonie d’ouverture sera « le contraire d’une histoire virile, héroïsée et providentielle ». Suivi par près de 300.000 spectateurs sur les quais et ponts de Seine, et par des millions de téléspectateurs à travers le monde, le spectacle se veut moderne, aux antipodes de la cérémonie d’ouverture de Pékin en 2008. 

La cérémonie chinoise, « c’est exactement tout ce que nous ne voulions pas faire : une leçon d’histoire adressée au monde depuis le pays d’accueil, une ode à la grandeur et une manifestation de force », explique ainsi Patrick Boucheron. À l’époque, le spectacle avait pour ambition de représenter plus de 5.000 ans d’Histoire de la Chine sur fond de musique et costumes traditionnels. Pour l’historien français, soutien du Nouveau Front populaire, hors de question de faire de la cérémonie de Paris 2024 une glorification de l’Histoire de France. Au contraire, selon lui, le spectacle du 26 juillet doit « déjou[er] les stéréotypes nationaux et ne pas craindre de prôner le "métissage planétaire" ». Son inspiration ? Le bicentenaire de la Révolution française en 1989 mis en scène par Jean-Paul Goude.

Pour les cinq compères, la cérémonie d’ouverture des JO 2024 sera donc tout « l’inverse » du Puy du Fou, le célèbre parc vendéen, primé, qui exalte et raconte l’Histoire de France. Rien d’étonnant, quand on sait que Patrick Boucheron a signé, en juillet 2023, un reportage à charge contre le parc à thèmes de Philippe de Villiers dans lequel il dénonçait « une conception étriquée » de l’Histoire et une « vision très sélective du passé national ». Aussi, si on ne connaît pas encore précisément les douze tableaux qui composeront la cérémonie d’ouverture qui se tiendra sur la Seine et dans « le ciel », on sait d’ores et déjà ce qu’on ne verra pas… 

À moins que les danseurs, qui dénoncent une iniquité de traitements des salaires, ne mettent leur menace de grève à exécution. Le spectacle tomberait alors à l'eau...

Une cérémonie woke ?

Ces premières révélations sur la cérémonie d’ouverture n’ont pas manqué de faire réagir et de décevoir certains spectateurs. « Être fier de la France, valoriser sa culture millénaire et son héritage, c’est visiblement trop demander. Nous inviterons donc les autres nations dans un tiers-lieu, un carrefour non identifié et déconstruit. Une vitrine de la pensée LFI. Ça promet… » soupire Julien Aubert, ancien député Les Républicains. 

Et Valérie Boyer, sénatrice LR, de fustiger : « Patrick Boucheron ou le wokisme d’atmosphère. Mais pourquoi choisir Paris (le cœur historique de Paris), si ce n’est pas pour organiser un rendez-vous du monde avec la France ? »

Par Clémence de Longraye le 18 juillet 2024

Boulevard Voltaire


mercredi 20 mars 2024

Y’a pas moyen Aya!



Elle avance en majesté, toute drapée de tricolore. Elle fait vibrer les cœurs et les âmes sur cette place de la Concorde où la foule s’est pressée pour célébrer son Histoire et sa gloire. Elle est noire, elle n’est même pas française et pourtant, ce soir, cette nuit, pour l’éternité, c’est elle qui incarne la France avec éclat, élégance et panache. Le 14 juillet 1989, la chanteuse d’opéra américaine, Jessye Norman, clôture par une Marseillaise théâtrale, l’extraordinaire défilé-spectacle organisé pour le bicentenaire de la Révolution.

Jessye Norman est l’anti Aya Nakamura !

Fin février 2024, la presse révélait le souhait du président de la République de voir Aya Nakamura chanter Edith Piaf le temps de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Depuis cette annonce, la polémique ne cesse d’enfler et met en opposition deux visions de la France, de la chanson française, de notre langue et de notre culture.

Aya Nakamura – de son vrai nom Aya Danioko – est née à Bamako au Mali en 1995. Elle a immigré en France lorsqu’elle était enfant et a été naturalisée française en mai 2021. Incontestablement, elle est devenue en l’espace de quelques années l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde.

Mais représente-t-elle la France pour autant ? Je ne le crois pas.

Que chacun prenne le temps d’écouter ou de lire et, dans la mesure du possible, de comprendre les paroles d’Aya Nakamura. Entre argot de banlieue, dialectes étrangers et mots inventés, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent aucunement dans cette nouvelle ère musicale et qui refusent, à raison, d’en faire partie.

Il ne s’agit pas de juger et de condamner son style et ses choix musicaux qui, après tout, n’engagent que les amateurs et les spectateurs. Aya Nakamura a bien évidemment le droit de gagner sa vie et de mener sa carrière comme elle l’entend, à l’instar des Bratisla Boys et de l’invraisemblable « Stach Stach » en 2002.

Le problème réside dans le symbole et le message politique qui accompagnent cette sélection pour représenter la France à l’ouverture de ses Jeux.

Aya Nakamura n’est pas seulement une « artiste ». Elle a été érigée en modèle par une partie de la nouvelle génération que j’ose qualifier d’apatride. Pour les pourfendeurs de la France, elle est l’ambassadrice de la lutte intersectionnelle par excellence, en tant que « femme noire revendicatrice », qui occupe désormais l’espace médiatique.

Sans jeter l’opprobre (et pas l’eau propre[1]) sur le profil et le parcours d’Aya Nakamura, chacun devrait avoir le droit d’émettre une critique et un doute sur la pertinence du caprice macroniste sans être qualifié de « raciste ».

Aya Nakamura ne serait ni la première ni la dernière artiste d’origine étrangère à représenter la France. Mais quelle légitimité lui accorder tant elle maltraite avec boulimie notre langue et notre culture ?

Dans une interview accordée à l’émission bobo-gaucho Quotidien le 12 mars dernier, la chanteuse expliquait qu’il y a « beaucoup de chansons d’amour, parce que j’aime l’amour ». On ose à peine imaginer à quoi ressembleraient ses morceaux si elle parlait de la guerre… Avant d’ajouter qu’un « tas de personnes parlent comme moi ». Le public acquiesce. Peut-être qu’il est là, le vrai problème.  

Pourquoi devrait-on s’infliger de mettre en avant une apôtre de la décadence linguistique et culturelle ? Pourquoi les Français devraient-ils accepter d’être représentés par une femme qui fait l’éloge de la vulgarité ?

Plus inquiétant encore, certains ministres se prêtent au jeu de la médiocrité. L’inénarrable Amélie Oudéa-Castera n’a pas raté l’occasion d’enfiler une nouvelle perle à son collier en chantant sa passion pour Aya. Interrogée sur la polémique au Sénat le 13 mars, la ministre de la culture, Rachida Dati, déplorait, elle, des « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ».

Notons qu’il y a quelques semaines, la ministre participait fièrement à l’émission DVM Show qui invite régulièrement le rappeur antisémite Freeze Corleone, actuellement sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme.

En plus de ses chansons, Aya Nakamura enchaîne aussi sur ses réseaux sociaux les publications offensives et provocatrices, truffées de fautes d’orthographe. Quand on sait que près d’un élève sur trois ne sait pas lire correctement à l’entrée de la sixième, c’est un drame que d’encourager les jeunes à se convertir au « nakamurisme ». Dans l’une de ses saillies numériques, la chanteuse ose même la comparaison avec Edith Piaf qui se serait « réincarnée » en elle. 

La montgolfière est sur orbite !

Oui, la culture du vide s’est substituée à la culture tout court. Cette nouvelle génération n’aura pas eu la chance de grandir avec Mylène Farmer ou avec Dalida. Pour autant, ils sont nombreux encore à rejeter la folie déconstructrice en s’attachant à préserver notre héritage culturel.

Comme déclarait l’amiral Philippe de Gaulle le 1er novembre 2003 : « Il ne faut pas se laisser aller au déclin ». Précisément, plus de vingt ans après, il faut le combattre.

Par Julien Odoul, Député RN de l'Yonne, le 15 mars 2024

Causeur

mercredi 10 janvier 2024

Épreuve cycliste des JO : circuit entre crackeux et camps de migrants



On a tous vu la vidéo, postée lundi, du président de la République les gants de boxe sur l’épaule, devant un sac de frappe : JO, tout pour les JO et rien que pour les JO… « Faites au moins 30 minutes de sport par jour », a assené le chef de l’État, avant d’aller nommer son Premier ministre. Débrouillez-vous comme vous voulez, courez derrière le bus, tapez sur votre voisin de bureau ou entraînez-vous au lancer de courges, la France doit impérativement devenir, en sept mois, une nation sportive.

Les JO, donc, « grande cause nationale » après les féminicides et l’endométriose. Des « Jeux verts qui respectent les accords de Paris », des « jeux paritaires » qui vont éblouir le monde. Et parmi les épreuves reines, celles de la petite reine, justement. Le vélocipède, la bicyclette, le deux-roues, la bécane, le clou quoi !

Au menu figurent en bonne place les « épreuves en ligne » : 90 athlètes s’élanceront du Trocadéro, le samedi 3 août à 11 heures, pour y revenir après 273 kilomètres de course et 2.800 mètres de dénivelé positif. Et pour grimper dans Paris, quoi de mieux que le nord-est de la capitale ? En effet, qui n’a pas remonté en courant la grande pelouse des Buttes-Chaumont et les escaliers de Montmartre ne connaît rien au relief parisien.

Voila donc un parcours idéal sur le papier. Dans les faits, chez les Parisiens qui se lèvent tôt pour aller bosser, c’est le sujet d’une grosse rigolade. Comme l’écrit Chipironpépito, sur X : « Celui qui va finir en vie aura gagné l'épreuve ! C'est plus les JO, c'est Hunger Games ! »

Ben oui, parce que figurez-vous que nos cyclistes vont faire le pèlerinage des hauts lieux du crack et des camps de migrants : Barbès, La Chapelle, Jaurès, Stalingrad, l’avenue Jean-Jaurès, les boulevards des Maréchaux, les dessous du périph' – ce qui veut dire qu’on mettra les tramways à l’arrêt ! –, bref, les coins les mieux fréquentés des XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements.

Un conseil, en passant, aux organisateurs : prévoyez des équipes de nettoyage en renfort, car ce ne sont pas des punaises qui risquent, cette fois, d’occasionner des crevaisons, mais bien des seringues ! Et puis, il va falloir aussi éloigner les rats du peloton. Une gamelle générale au milieu des surmulots, ça ferait moche dans le décor.

Sur X, une certaine Écrevisse s’étonne : « C'est drôle, je n'ai pas souvenir d'épreuves dans les favelas aux JO de Rio 2016. » On la comprend car, à considérer la chose, on se demande vraiment si ces gens – je parle des organisateurs – sont fous ou totalement inconscients ; s’ils ne sortent jamais de leurs bureaux pour aller voir à quoi ressemble le Paris populaire d'aujourd'hui des quartiers nord.

À moins, me suggère un ami, que tout cela ne soit le fruit d’une stratégie bien pensée, de manière à nier encore et toujours la réalité : après avoir vidé Paris de tous ses indésirables, envoyé les SDF à la campagne et les migrants à l’hôtel ; après avoir bouclé les Parisiens chez eux et rendu exorbitant le coût des transports afin d’offrir le village Potemkine aux caméras du monde entier ; surtout, après avoir collé un flic derrière chaque athlète et chaque riche spectateur, on pourra nous assener que l’insécurité est un fantasme. 

Que Paris, ripoliné de frais, est encore et toujours la « Ville Lumière » que le monde entier nous envie.

Par Marie Delarue le 10 janvier 2024

Boulevard Voltaire