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mercredi 31 janvier 2024

En réponse à la détresse agricole : un traité de libre-échange avec le Chili !



La colère des agriculteurs gronde aux portes de Paris depuis lundi. Le Premier ministre du gouvernement Gabriel Attal, s’est adressé aux paysans dans une tentative d’apaisement : « Ce n’est pas normal que vous soyez empêchés d’utiliser certains produits, et que des pays voisins eux les utilisent, et que ça arrive ensuite chez vous. » En dénonçant cette concurrence déloyale directe, il semblerait de prime abord qu’il ait entendu les revendications des travailleurs de la terre. Ces derniers demandent la simplification des normes environnementales, une meilleure rémunération et la mise en place de leviers pour compenser la taxation du gazole non routier.

Des ressources énergétiques aux productions agricoles, il n’y a qu’un pas

Pourtant, à Bruxelles, les députés européens ont voté, à 66 voix contre 12 ,et 4 abstentions, pour un accord entre l’Union Européenne et le Chili. Ce traité prévoit la réduction de 99,9 % des droits de douane entre l’Union Européenne et le Chili. Dans le cadre d’une volonté de transition écologique vers une énergie plus propre, l’importation du lithium, minéral essentiel à la fabrication de batteries électriques justifiait cet accord facilitant l’échange de ces ressources. Pourtant, les exportations du Chili vers l’Hexagone représentent 9.000 tonnes de porc par an, 4.000 tonnes de viande ovine, 2.000 tonnes de bœuf. 196 produits agricoles supplémentaires seront progressivement libéralisés.

L’eurodéputé Thierry Mariani a voté contre cet accord. Il affirme que ce texte touche en grande partie les productions agricoles. « Tous nos produits seront sous pression » conclut-il sur Cnews.

Développement des accords de libre-échange

Ce développement des accords de libre-échange entre dans la stratégie de la Ferme à la fourchette, stratégie impliquant, entre autres, la réduction de 10 % des surfaces cultivables et donc une baisse de la production nationale. Cet accord avec le Chili suit de près l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande en novembre dernier. Un accord de partenariat économique avec le Kenya, mettant en place des importations de fruits, de légumes et de fleurs est également en cours. Et ce n’est pas fini, d’autres projets d’accords avec le Mercosur, l’Indonésie l’Inde et la Thaïlande notamment sont posés sur la table.

Ce 29 janvier, six ans après avoir affirmé que l’Europe « est gagnante sur le Mercosur », Emmanuel Macron a demandé un report du traité de libre-échange entre le Mercosur et l’Union Européenne. (Ce qui n'a pas empêché la Commission européenne d'annoncer ce mardi qu'elle poursuivait les négociations en cours sur le Mercosur, en dépit des demandes d'Emmanuel Macron, ndlr). Le président a tenté de dénoncer une concurrence déloyale vis-à-vis de l’agriculture européenne, le Mercosur ne respectant pas les accords de Paris en imposant des normes contraignantes aux agriculteurs.

Les traités de libre échange menace l’agriculture française

Face aux dangers que représentent ces multiples traités, cent organisations – parmi lesquelles une vingtaine d’organisations françaises - ont appelé les députés européens à voter contre l’accord Chili-UE. Le risque est double : accroître la dépendance de l’économie du Chili à ses exportations, et porter un coup de poignard violent aux agriculteurs européens.

Au Parlement Européen, les eurodéputés RN se sont opposés à ces traités mortifères pour l’agriculture française. Contacté par nos soins, Thierry Mariani nous explique : « Le point de départ c’est la politique de la ferme à la fourchette qui implique une baisse de production en Europe et donc une hausse des importations. Il y a une logique dans ces accords : on se trouve face à une Europe de plus en plus influencée par les Allemands. Leur but est de vendre le plus possible de produits industriels européens et en échange d’acheter davantage de produits agricoles aux pays partenaires. »

Il résume : « C’est sciemment le sacrifice de l’agriculture européenne, au premier rang de laquelle l’agriculture française, au profit de l’industrie européenne au premier de laquelle l’agriculture allemande. Les agriculteurs se rendant compte qu’ils sont les grands sacrifiés de l’Europe. »

Il ajoute que cette crise se rajoute aux conséquences de la suppression des barrières douanières pour les produits ukrainiens. Et de résumer cette politique : « Vous agriculteurs européens, lentement mais sûrement, disparaissez ! »

Par Raphaëlle Claisse le 30 janvier 2024

Boulevard Voltaire

dimanche 29 janvier 2023

Ukraine : attention, danger !

Combien de fois faudra-t-il dire que la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie ne nous concerne pas, nous les Français ? Nous n’avons aucune frontière commune, aucun litige de quelque sorte qu’il soit. De plus, aucun traité ne nous lie et l’Ukraine n’appartient ni à l’Union Européenne, ni à l’OTAN. Alors, nous dire que nous devons soutenir l’Ukraine au nom de la Liberté et de la Démocratie, c’est un peu court.

Vers un monde régionalisé

Les mouvements « tectoniques » montrent que le monde monopolaire projeté par les États-Unis va s’estomper au profit d’un monde « multipolaire » dont les pôles seront probablement les continents. Ces continents chercheront, et c’est normal, à préserver et défendre leurs intérêts. Dans ce monde géopolitique nouveau, l’Europe devra, en tant que continent, trouver sa place et défendre également les intérêts des peuples européens.

Trois continents au moins cherchent à retrouver une certaine indépendance, notamment par rapport au système financier du dollar qui, et c’est important, les a maintenuS dans une dépendance marquée des États-Unis, voire même dans certains cas, dans un état proche de la vassalité.

Ces continents sont l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud.

Qu’en est-il de l’Europe et en particulier de la France ?

On aurait pu croire que l’un des objectifs de la « construction européenne » était justement d’atteindre une sorte de « masse critique » qui lui permettrait de pouvoir s’affranchir de toute ingérence extérieure et s’imposer comme « puissance d’équilibre ». Cette vision, que de Gaulle a essayé de promouvoir n’a, hélas, pu prospérer et dans de nombreux domaines, la tutelle américaine a présidé à notre destinée.

Aujourd’hui, cette tutelle, exercée au travers de l’OTAN, nous précipite dans le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie. A y regarder sous l’angle de l’Histoire, ce conflit tient plus de la « guerre civile » que d’autre chose. De ce point de vue, les États-Unis ne veulent pas s’engager directement dans ce qui deviendrait un affrontement entre eux et la Russie. D’un autre côté, l’Ukraine seule face à cette dernière n’a pratiquement aucune chance d’être victorieuse.

Le rééquilibrage doit donc se faire, du point de vue américain, grâce aux pays de l’Europe de l’Ouest. Peu importe la querelle sémantique sur l’état de cobelligérance ou pas, nous constatons que cet engagement est croissant dans le temps et risque de nous conduire à un affrontement avec la Russie. Quoiqu’en disent certains commentateurs, la Russie n’a jamais représenté et ne représente pas une menace pour la France.

Pourtant, nous avons mis le doigt dans un engrenage qui peut s’avérer fatal pour notre économie en appliquant les sanctions dont nous sommes, de toute évidence, les premières victimes. Globalement analysé, c’est l’Europe, et en particulier l’Europe de l’Ouest, qui va payer le plus lourd tribut.

Sur le plan énergétique, se priver du gaz et du pétrole russe pour lui substituer du pétrole et du gaz provenant de l’exploitation des schistes, exploitation que nous avons choisie de nous interdire, et payer beaucoup plus cher, revient à « se tirer une balle dans le pied »

Sur le plan du commerce international, nombre d’entreprises françaises, qui s’étaient implantées en Russie, ont dû fermer leurs établissement dans ce pays, alors qu’elles s’avéraient très rentables et participaient à rétablir la balance d’un commerce extérieur devenue « comateuse ».

Et tout ceci pour quel bénéfice ?

On peut se demander si le jeu des États-Unis, et en particulier de l’État-profond américain qui dirige depuis des décennies sa politique étrangère, n’est pas justement de nous pousser à ce choc frontal avec la Russie ? La Russie et l’Europe s’affaibliraient mutuellement, ce dont ils seraient largement bénéficiaires. Leur hantise a toujours été, depuis Bismarck, d’empêcher tout rapprochement entre l’Europe de l’Ouest (et particulièrement l’Allemagne) et la Russie et cette stratégie a toujours été une pièce maîtresse de leur politique européenne. Ainsi, vue depuis Washington, le rôle de l’OTAN est de « contenir l’extérieur et d’occuper l’intérieur » de l’Europe.

Le pire risque d’être devant nous

La réorganisation mondiale risque de ramener à l’isolationnisme la nation-continent que sont les Etats-Unis. En 1963, de Gaulle avait convaincu Adenauer du peu de crédit qu’on pouvait apporter à la parole américaine en cas de risque de conflit nucléaire en Europe. Ce point était un pivot du traité de l’Élysée signé en janvier 1963, dans lequel la France proposait à l’Allemagne de lui étendre son « bouclier nucléaire » et que cette garantie était beaucoup plus solide que celle, très hypothétique selon de Gaulle, apportée par l’OTAN.

Malheureusement, les Allemands se sont « aplatis » (dixit de Gaulle) devant les États-Unis et ont préféré l’OTAN pour assurer leur défense.

Est-on plus sûrs aujourd’hui qu’en cas de conflit entre l’Europe et une autre puissance nucléaire, les  États-Unis seraient prêts à engager leur propre survie ?

Sommes-nous également sûrs que si, comme il est prévisible, les États-Unis défendent avant tout leurs propres intérêts, cela ne se retourne pas contre nous ? Leur intérêt commande-t-il de laisser se redresser une Europe très affaiblie par leur propre politique ?

La conclusion s’impose d’elle-même : nous pouvons bien sûr aider l’Ukraine sur un plan humanitaire, mais nous avons tout à perdre en la soutenant sur le plan militaire, y compris un éloignement irréversible de la Russie vers l’Asie, ce qui pourrait faire de l’Eurasie le continent potentiellement le plus puissant de la planète, rompant ainsi définitivement un éventuel équilibre « Westphalien ».

Par Jean Goychman le 28 janvier 2023

Breizh-info

mardi 6 décembre 2022

Show ministériel en Guyane !

 


Communiqué de Bruno GrangéDélégué National de DLF à la Sécurité du 6 décembre 2022

Le 30 septembre, 3 ministres (G. Darmanin, É. Dupond-Moretti  et G. Attal) assistaient aux assises de la sécurité organisées en Guyane et annonçaient: le renfort (pour 6 mois) de 7 magistrats et de 3 greffiers, puis la création en septembre 2023 de 5 postes  de magistrats et 2 de greffiers, la création de 4 brigades de gendarmerie, l’implantation d’une antenne du RAID, la pérennisation d’un escadron de gendarmes mobiles (déjà présent) et des moyens pour contrôler vols et passagers en partance pour la métropole (pour lutter contre les trafics de stupéfiants), des moyens nécessaires, mais insuffisants.

Lors de l’audience de rentrée de la Cour d’appel de Cayenne, la première Présidente avait décrit « une justice en état de délabrement » (audiences déjà bouclées pour un an, risque de remise en liberté de détenus du fait de l’impossibilité de traiter leurs recours dans les délais réglementaires).

Par ailleurs, maître Landry (bâtonnier) avait évoqué le manque de 26 magistrats et de 6 greffiers et le procureur de la république près de tribunal judiciaire de Cayenne avait décidé que les personnes interpellées avec moins de 1,5 kg de cocaïne, feraient l’objet d’un classement sans suite, afin

de « diminuer la charge que le trafic de stupéfiants fait peser sur l’ensemble de la chaîne pénale » et permettre de mobiliser des moyens sur « les violences et les trafics d’armes ». Cette instruction a été annulée, sans mesures nouvelles pour améliorer le traitement des enquêtes sur les violences, alors que le taux d’homicides est 11 fois supérieur à celui de l’Hexagone.

Peu d’annonces pour lutter contre l’orpaillage illégal et l’immigration irrégulière (si ce n’est la ratification d’un accord de coopération avec le Surinam) et rien pour l’exécution des peines ; alors que la situation de la prison de  Rémire-Montjoly ne s’est guère améliorée depuis la visite en  2019 de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (personnel en sous-effectif, suroccupation et conditions d’hébergement indignes favorisant un climat de violence).L’ouverture du centre pénitentiaire de Saint Laurent du Maroni (actée depuis 2017) est maintenant envisagée pour 2027.

Nos gouvernants semblent avoir pris acte que les problématiques en Guyane ne sont pas insulaires (comme le pensait le premier ministre en 2020). Mais les Guyanais sont échaudés par les promesses qui ne se traduisent pas par une amélioration de leur quotidien. En affichant la volonté de fermer un robinet alimentant l’Hexagone en cocaïne, ce déplacement ministériel était surtout une opération de communication  vis-à-vis des métropolitains.

En Guyane, violences et insécurité sont les symptômes d’une société paupérisée (53 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté). Ceci aurait dû être pris en compte, si le déplacement ministériel avait réellement visé à améliorer la sécurité des Guyanais.

Avec Nicolas Dupont-Aignan, nous estimons que la situation de nos compatriotes de Guyane doit être abordée avec sérieux et bon sens. Ắ côté de mesures visant à doter forces de l’ordre et services de la justice des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions, son programme pour l’élection présidentielle 2022 proposait des réponses spécifiques aux difficultés des Outre-mer (investissements pour l’avenir et l’emploi, formation, plan sanitaire, continuité territoriale avec la métropole, partenariat avec l’environnement régional)…

Debout La France

mercredi 9 novembre 2022

EN échange de pétrole, l'UE exempte de visa le Qatar !



Communiqué de Jean-Paul GarraudDéputé français au Parlement européenPrésident de la délégation du Rassemblement National au Parlement européen du 9 novembre 2022

Mardi 8 novembre, la commission LIBE du Parlement européen a reçu Dimitri Giotakos, chef de la politique des visas à l'Autorité générale pour les migrations et les affaires intérieures de la Commission européenne, venu faire un point sur l’attribution des visas Schengen à des ressortissants de pays tiers.

Permettant une autorisation de séjour de 90 jours, voire 180 jours, sur le territoire de l’Union européenne, ces visas facilitent la circulation des personnes en bénéficiant, tout en permettant un minimum de contrôle.

Pourtant, il semble que ce soit encore trop de contrôles pour la Commission, laquelle va supprimer l'obligation de visa Schengen pour les citoyens du Koweït, du Qatar et très probablement du Kosovo. L’Équateur, les pays du Golfe ou encore l’Indonésie pourraient également en être exemptés bientôt.

Malgré les risques migratoires et sécuritaires non négligeables que créerait une telle suppression des visas Schengen, la Commission européenne poursuit sur cette voie. Elle, si prompte à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme dans ces mêmes pays, est bien silencieuse cette fois-ci. Il ne fait nul doute que le pétrole en est la principale raison. L’hypocrisie de l’UE et de l’Allemagne qui la dirige apparaît ici au grand jour. Nous resterons vigilants afin d’éviter ce nouveau démantèlement des frontières européennes.

RN

samedi 24 septembre 2022

En Amérique latine aussi, la résistance au wokisme s’organise



Contrairement à ce que l’on pourrait de façon un peu superficielle penser, non, l’Amérique latine n’est pas complétement épargnée par la montée du mouvement woke. Dans des pays en développement, ce courant apparaît d’ailleurs encore plus déconnecté de la réalité des « gens ordinaires », s’harmonisant mieux avec les envies de safe space venant avec un certain confort.

Au Chili, le président Gabriel Boric représente bien cette nouvelle gauche dont les préoccupations ne sont pas exactement celles d’un peuple devant composer avec un taux d’inflation jamais vu depuis 1992 et la montée de l’insécurité. Un pays où le revenu annuel moyen était d’un peu moins de 13 000 euros en 2019.

Un wokisme à la chilienne

Élu en décembre 2021, le président de 36 ans a promis de rénover un pays de 20 millions d’habitants encore hanté par le régime Pinochet et où l’influence de forces conservatrices près des églises chrétiennes n’a pas fini de se faire ressentir. Le 4 septembre, au Chili, le rejet par référendum du projet de nouvelle constitution s’explique en grande partie par ce manque de complicité entre la population et ce courant quelque peu bobo dont les représentants ont souvent étudié en Occident.

62% des électeurs ont dit non à la nouvelle Magna Carta. L’un des principaux buts du projet était de faire une place de choix aux peuples indigènes, à l’égalité homme-femme et à l’environnement, auquel on accordait des droits sans demander aux citoyens des devoirs.

Deux gauches, deux projets complémentaires

Grosso modo, deux gauches en sont venues à coexister en Amérique latine : une gauche plus économique, plus « traditionnelle » et plus populiste, représentée par des politiciens comme le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, et une gauche plus identitaire, plus branchée et plus « woke », représentée par des politiciens comme Gabriel Boric.

Quant à lui, le nouveau président colombien, Gustavo Preto, apparaît comme une synthèse des deux courants, lesquels ne sont pas non plus totalement incompatibles. Le premier préfère la lutte des classes, le second la lutte des races, en somme, dans une civilisation marquée par de fortes inégalités héritées du régime colonial. En juin, c’était d’ailleurs la toute première fois de leur histoire que les Colombiens élisaient un président de gauche. Une citoyenne noire est aussi devenue pour la première fois vice-présidente : l’écologiste et féministe Francia Márquez.

Face au retour en force de la gauche sur le continent, au grand désarroi de Washington, mais aussi face à la critique de l’idée même de la famille, ils sont de plus en plus de figures publiques à s’opposer de manière décomplexée à ce qu’ils voient comme une décadence. Ils prennent la parole pour stopper la montée du transgenrisme, de l’écriture inclusive et d’un écologisme pour riches dans des pays comme le Mexique, où la seule culture du recyclage consiste pour les plus pauvres à récupérer divers matériaux pour des besoins plus économiques qu’écologiques.

Le phénomène Agustín Laje

Parmi ceux qui résistent : l’intellectuel Agustín Laje, un Argentin de 33 ans, plus motivé que jamais à faire battre en retraite cette gauche woke. Comment ? D’abord, en fédérant toutes les forces de droite (conservatrices, libertariennes, libérales, patriotes etc.) sous la bannière d’une « Nouvelle Droite » hispanophone – à ne pas confondre avec la Nouvelle Droite française, nuance qu’il fait lui-même.

Agustín Laje multiplie les interventions publiques et les conférences aux quatre coins de l’Amérique latine, suivi par 627 000 personnes sur Twitter et par 520 000 sur Facebook. On comprend vite le sérieux de sa démarche quand on lit qu’il reçoit l’appui du célèbre commentateur américain Ben Shapiro, du président du parti Vox en Espagne, Santiago Abascal, et de l’un des fils du président brésilien Jair Bolsonaro, le député fédéral Eduardo Bolsonaro.

Dans son récent ouvrage La Batalla cultural publié aux éditions HarperCollins, Agustín Laje retrace la généalogie de cette gauche selon laquelle il faut déconstruire la culture au nom d’un paradis diversitaire à venir. Il termine avec de fortes propositions programmatiques en vue de rétablir l’ordre culturel garant du maintien d’un « nous ». L’auteur estime que Mai 68 est un tournant à partir duquel la gauche a délaissé en bonne partie l’économie pour se concentrer sur la culture comme instrument supposé de domination.

« J’espère que ce livre pourra servir à tous ces “guérilleros culturels” qui, aujourd’hui dispersés et fragmentés, mènent avec bravoure leurs batailles culturelles. J’espère que nous pourrons un jour former quelque chose de plus grand que nos petites cellules politiquement incorrectes », écrit-il.  Lequel des deux camps remportera la bataille ?

Par Jerôme Blanchet-Gravel le 20 septembre 2022

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